AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 825 notes
Thriller qui ne tient pas ses promesses. On commence avec un cadre assez original, une institution "old school" et des élèves littérateurs facétieux et mystérieux. On nous fait croire qu'on est en présence du "serial killer" du millénaire.
Et toute une partie du livre (la première) est structurée par cette promesse.
Mais cela devait être trop ambitieux pour l'auteur : comment se dépêtrer d'un tel génie du mal, qui défie le FBI à son nez et à sa barbe? Comment organiser un tel scénario improbable et le rendre crédible?
N'est pas "Dexter" qui veut et cela fait "flop". J'ai eu la sensation en avançant dans ce roman d'un ballon de baudruche qui se dégonflait. Dommage car quand on le présente au début comme un Zeppelin, c'est d'autant plus catastrophique. Quand aux explications finales de justifications de la structure métallique dudit aérostat, c'est Hindenburg. Sans l'explosion.
Commenter  J’apprécie          632
Dernier livre trouvé en boîte à livres en excellent état et en éditions XO en plus. J'avais repéré cet auteur grâce à Babelio mais je n'avais jamais eu l'occasion de le trouver jusqu'à présent. C'est donc mon premier de cet auteur français. Je lis en même temps « Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède », c'est très intéressant à lire mais un peu longuet à cause des trop nombreuses descriptions, on voyage certes mais bon… du coup, j'ai préféré alterner avec un polar pour éviter l'abandon, j'avance beaucoup trop lentement pour un livre intéressant. Je ne suis pourtant pas une adepte de lire plusieurs livres en même temps, j'ai toujours eu peur de me mélanger les pinceaux mais entre un conte scandinave et un polar, il y a peu de risque.

Deux personnages s'alternent dès le début de l'histoire : le premier est chef de la police d'État du New Hampshire et le second, un jeune prof d'université qui vient d'arriver dans cette contrée. Ils vont essayer tous les deux de résoudre une enquête des plus singulières : 24 morts que personne ne réclame, retrouvés dans une tombe à ciel ouvert et où le FBI a mis un embargo sur l'enquête. Quoi de plus simple donc… L'auteur a vraiment une imagination tordue et inédite en matière de thriller, il a fait fort. J'ai pourtant beaucoup lu de thrillers mais je ne me souviens pas d'une telle perversité et cruauté. Difficile de démêler le vrai du faux dans cette histoire, surtout pour essayer de voir clair dans le jeu du meurtrier et de trouver ses failles. Peu de choses sont finalement laissées au hasard. Même si j'avais très envie de connaître la fin de cette enquête, j'avançais tout doucement tant je voulais être sûre de ne louper aucun des derniers détails. Vers la fin, il m'a fait penser au Poète de Connelly mais il est encore plus magistral dans son dénouement. L'auteur a vraiment un esprit tortueux au possible.

Comme vous l'aurez compris, j'ai eu un coup de coeur pour ce thriller, limite angoissant et psychologique à la fin. Ça faisait un moment que je l'avais repéré mais je crois que j'ai bien fait de le découvrir avec ce roman. Par contre, en fouillant sa bibliographie, j'ai découvert que celle-ci ne va pas forcément me plaire en entier mais ce n'est pas grave, en choisissant bien, je devrais trouver d'autres pépites. Si vous êtes amateurs de thrillers complexes à souhait, je vous conseille très fortement de découvrir ce roman et son auteur français. Juste un petit bémol concernant les coquilles laissées : erreur de pronom, mauvaise coupure pour un passage à la ligne… Dommage pour un auteur français. Pour ma part, je vais essayer d'en trouver d'autres dans mes goûts littéraires.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          476
Sardou n'est pas un habitué des thrillers, c'est son premier roman du genre, et espérons le pas le dernier tant celui-ci est une réussite.
L'intrigue est même un modèle du genre, d'une construction remarquable.
Car le point fort de ce roman est son histoire, qui débute calmement et classiquement, pour prendre une dimension inattendue dans sa deuxième partie.
Pas de gros effets à chaque détour de page, mais une intrigue qui emporte le lecteur vers des contrées imprévues, étonnantes.
Sans rien dévoiler de ce récit, attendez vous à ne plus savoir qui manipule qui, et à ce niveau, Sardou a réalisé un travail d'orfèvre.
Et que dire du méchant de l'histoire, tout bonnement inoubliable.
Un mélange fort réussi d'intrigue moderne avec une pincée d'intrigue classique.
Le seul bémol que je pourrais émettre concerne le style de l'auteur, fluide mais un peu trop propre ; une intrigue aussi machiavélique aurait peut-être être méritée plus d'aspérités dans le style (mais ce n'est vraiment qu'une petite critique).
Commenter  J’apprécie          420
Question d'existentialité primaire, ou le socle infantile panse cette éducation bancale ou le père ne fusse qu'une ombre héroïque titubante, dansant alcoolisé d'un pied sur l'autre sans l'affection tendre d'un père pour ses enfants et aujourd'hui de ses enfants pour leur père… vivre de ses excès jusqu'à l'aveuglement borné d'une vie sans bravoure et sans génie, la maladie s'empare du peu qu'il reste à gangréner, quelle drôle d'immaturité pour un homme, quels drôles d'excès pour ce corps, si fatigué par tant de nonchalance, essoufflé par si peu d'égard…

Fils d'un homme abimé, moi l'enfant qui regarde ce père s'agiter dans un mélange débrayé d'incohérences, victime d'une enfance égoïste, marginalisé par les années qui passent, perdue dans un monde qui n'est plus le mien et qui je crois ne l'a jamais été…

J'ai toujours eu honte de mon père, de cette vulgarité de comptoir, de cette douceur brutale, de ses mots crus et durs, de ce manque de tout avec tellement de rien…

C'est triste la vie quand elle se passe comme ça, quand l'amour se noie dans l'égoïsme, quand finalement à force d'indifférence à l'adversité, tu t'enlises dans un mépris involontaire dont tu ne maitrises plus l'enjeu, tu regardes impuissant les gens qui finissent par ignorer qui tu es, n'éprouvant qu'une pitié engendrée par les liens du sang, mais sans amour, sans sentiment, ce père qui a été dans une autre vie, dans un autre temps, ce temps dont je ne me souviens pas, ou si peu, et si glauque, le peu n'est qu'un mauvais souvenir de plus, rien à en tirer de cette salope quand il pensait tout fort à ma mère entre deux verres de tristesse, la vulgarité est devenue une politesse, et la déchéance son mode de survie…

Mais bizarrement je n'ai pas sombré dans la facilité d'une décadence toute tracée, il y avait toujours une petite voix qui me chuchotait que la normalité s'inventait dans les rêves, que la résilience s'inviterait à la maturité, que l'innée n'est acquis que par la curiosité et l'expérience, l'éducation n'est que la conscience d'une facilité de mauvais gout, une mauvaise blague qui excuse la faiblesse de l'âme, d'un esprit sain emprisonné dans un moule ou la facilité ne s'intellectualise pas, nous condamnant à répéter le schéma de l'hérédité sans nous poser la bonne question :

Qui suis-je ?

Très nietzschéen comme questionnement, mais qui étais-je pour devenir celui que je serai, celui que je suis n'est qu'un instant fugace qui subit sa vie au temps qui passe, même révolu le passé apporte les réponses à sa culpabilité, assumé le poids de son passé c'est pouvoir améliorer son présent et engendrer un futur plus serein finalement…

Mais Ou veux-tu en venir ?

Bah j'en sais foutre rien finalement, c'est juste un truc qui me venait comme ça, délires d'un état grippal ou le doliprane ne me fait plus aucun effet, je tergiverse donc avec mon inconscient qui essaie tant bien que mal de résister aux assauts délirants de mon auto psychanalyse à deux balles qui ne sert qu'à noircir des pixels… parce que même moi franchement j'ai fait mon deuil, mais peut-être bien que certains sont toujours en plein bad trip avec une partie de leur vie, à se flageller la gueule à coups de regrets ou je ne sais quels autres traumatismes qui fait que l'on oublie parfois que la vie avant d'être la putain d'un grand nombre, reste une chance si tenté que l'on soit bien né pour en prendre réellement conscience, ouais parfois le pardon est aussi inutile que futile, on se torture l'esprit avec un certain nombres de questionnent qui ne trouveront probablement jamais de réponse ou peut-être dans la sagesse d'un autre âge, au moment même ou les vers viendront grignoter nos souvenirs éteints depuis que le souffle nous a quitté.


Mouais un autre auteur parmi tant d'autre, pas d'étincelle, entre deux pourquoi pas...

A plus les copains
Commenter  J’apprécie          383
Retors à souhait. Rusé au plus haut point. Je me suis laissée prendre dans les filets de cette intrigue avec un certain plaisir moi qui croyais m'ennuyer avec ce livre. Un auteur, Boz, toujours à la recherche de la justesse du propos, de l'acte, de la desription , se servira de méthodes assez horribles pour y arriver, c'est le moins que l'on puisse dire.
Le récit est bien construit, c'est bien rythmé, tout est bien mené, même si j'ai trouvé la caractérisation des personnages un peu inégale. Mais ça reste assez captivant et glauque. C'est peut-être pour certains, tiré par les cheveux mais on ne pourra pas, justement, y échapper .
Commenter  J’apprécie          350
Frank Franklin, jeune professeur de littérature arrive dans un nouveau poste, dans une Université assez inhabituelle, située près d'une sombre forêt.

ça serait presque un :
Il était une fois, un tueur intelligent, déguisé en romancier !

Où un romancier déguisé en tueur !
Romancier qui veut écrire des livres sur des meurtres plus vrais que nature, et pour se faire, se trouve des "cobayes" pour rendre plus crédible ses romans.

Il va en écrire plusieurs, ce qui suppose des tas de meurtres.

Tout devient énigmatique à souhait :
- la mort de l'ancien prof,
- le Scribe-Club et son bizutage,
- et bien sûr les 24 morts empilés, en rang d'oignons, dans une tranchée sur un chantier d'autoroute.

Et tous les autres morts qui vont jalonner ce terrifiant jeu de dupes.

On s'y laisse prendre un bon moment.

Puis vers la fin, alors qu'on espère que cela va aller crescendo, ça tombe comme une mayonnaise ratée,
pour ensuite entamer une partie de "cache-cache" qui nous amène au dénouement.

Pas mal, mais j'attendais que la mayonnaise soit plus ferme !

Quand je lis un policier, j'en demande peut être beaucoup, je veux que ça m'épate et me surprenne de bout en bout.

Et là.... Boz ! ... ça a été un peu bof !
Commenter  J’apprécie          343
Personne n'y échappera fait partie des romans sombres. 24 cadavres sont retrouvés aux abords d'une université très sélective et personne n'a idée de qui peut être derrière cette horreur. Un suicide collectif ? Un malade mental qui aurait tout orchestré ? Un règlement de compte ? Bref, la police sèche sur l'affaire, et nous aussi.

Vient ensuite un jeune professeur, Franklin, fraîchement arrivé dans cette université, qui se retrouve mêlé à l'affaire et tente de la résoudre avec l'inspecteur en charge de l'enquête.

Une fois pris dans l'histoire, on n'a plus vraiment envie de s'arrêter. Certaines choses inventées par Romain Sardou sont à glacer le sang, mais après tout, nous avons tous nos idées bizarres (et malsaines…). le personnage de l'écrivain Ben O. Boz est particulièrement mémorable. L'intrigue de Sardou est bien ficelée et décrit avec brio l'imagination tordue de certains qui mettent à l'oeuvre leurs idées, mais aussi les bizutages dans les grandes écoles qui tournent parfois mal et qui ressemblent plus à des mises à l'épreuve qu'à de l'intégration.

En bref, un très bon roman policier à l'intrigue machiavélique. Quelques petites frayeurs à la lecture mais le sentiment d'avoir lu un roman à rebondissements.

Plus de chroniques littéraires sur :
Lien : http://raisonlectureetsentim..
Commenter  J’apprécie          270
24 cadavres retrouvés dans une fosse. Sheridan, chef de la police appelé sur les leixu, a à peine le temps de commencer son enquête avec son équipe que le FBI, sans aucune explication, embarque tout (corps compris) et lui signifie de passer à autre chose.
C'est sans compter sur son acharnement... Ayant découvert des indices déterminants, il reprend ses investigations discrètement.
A priori, seul point commun entre une bonne partie des victimes un écrivain Ben O. Boz.
Franklin, jeune professeur d'écriture qui vient tout juste d'intégrer la si bizarre université qui jouxte le lieu du crime, aide Sheridan à sa demande.
Et après...... Tout s'accélère et jusqu'à la toute fin on va de surprise en surprise.
Un très bon trhiller par un auteur que je ne connaissais pas et dont je sais déjà que je suivrai l'actualité, contrairement à celle de son si populaire papa !
Commenter  J’apprécie          270
J'aime beaucoup les auteurs qui se renouvellent et qui me surprennent, c'est le cas de Romain Sardou : des contes à la Dickens au thriller son univers est si vaste.
Ce roman m'a captivée dès les premières pages, je me suis plongée avec délice dans cette sombre aventure, tenue en haleine jusqu'au dénouement.
Commenter  J’apprécie          230
Pioché par Bislys pour une pioche dans ma PAL de 01/2019, ce livre y a atterri il y a peu sur les conseils de Witchblade.
J'avais déjà lu deux romans de Romain Sardou mais complètement différents ou plutôt avec un thème différent.
Mais Romain Sardou a cette manière d'écrire quelque soit le thème, qui captive très rapidement. Il travaille l'histoire et ses personnages, celui de l'auteur dans ce roman avait pour moi les traits d'Harlan Coben, le roi du thriller américain, la barbe en plus !
D'ailleurs je n'avais pas l'impression de lire mais qu'on me la lisait, à la manière de Pierre Bellemare.
Je me suis laissée porter par la lecture.
J'ai eu beau essayer de démêler la machination très complexe mise en place par Romain Sardou, rien y a fait.
Jusqu'à la dernière page, il m'aura mené sans difficulté au mot FIN.
Le seul bémol, est qu'il n'explique pas comment il a fait pour les autres étudiants, mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.

Commenter  J’apprécie          189




Lecteurs (2271) Voir plus



Quiz Voir plus

Délivrez-nous du mal

L'histoire débute au cours de l'inter règne entre deux papes. Quel est le pape qui vient de mourir ?

Celestin V
Boniface VIII
Martin IV
Honorius IV

10 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : Délivrez-nous du mal de Romain SardouCréer un quiz sur ce livre

{* *}