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Un jeune avocat de Tel-Aviv a quitté son emploi dans un grand cabinet de la ville pour se mettre à son compte. Malheureusement, les clients n'affluent pas. Son seul client, un certain Lavy, est empêtré depuis 4 ans déjà dans une sombre affaire insoluble d'héritage qu'il se dispute avec sa soeur. Lorsque son amie, Ofra, l'appelle pour un boulot, il accepte aussitôt de la rencontrer d'autant qu'il entrait dans sa période de réserve à l'armée. Son amie a besoin de ses services pour une affaire de viol. En effet, une soldate, basée à Tzeelim, a porté plainte contre un capitaine de parachutistes et l'accuse de l'avoir violée pendant sa période où il y stationnait avec sa compagnie. En haut lieu, on tient à ce que l'affaire soit bouclée au plus vite d'autant que ce soldat est respecté et admiré de tous. le comportement déstabilisant de la jeune soldate et l'assurance, voire l'arrogance, de ce jeune capitaine vont quelque peu perturber ce jeune avocat...

Yishaï Sarid nous entraîne dans les rues de Tel-Aviv, au coeur des villages du sud jusqu'à la frontière libanaise en nous dressant le portrait d'un pays en pleine mutation. Là où l'armée semble vénérée, il n'est pas si facile à ce jeune avocat de s'y heurter. Flanqué d'un jeune sergent homosexuel, il devra faire front et démêler le vrai du faux. Ce jeune homme, dont on ne connaît pas le nom, connaît lui aussi une vie quelque peu brinquebalante: des clients aux abonnés absents, une colocataire à la vie tumultueuse dont il n'arrive pas à se défaire. Malgré cela, l'on s'attache aux personnages, l'utilisation de la première personne du singulier aidant. L'enquête au coeur de ce roman n'est-elle pas finalement prétexte à décrire une société fragilisée, un pays secoué par tant de guerres et sous tension continuelle ? Ce premier roman de l'auteur est dépaysant à souhait dans un Israël parfois insaisissable.
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Un jeune avocat de Tel Aviv a quitté le grand cabinet véreux dans lequel il a débuté pour tenter sa chance tout seul. On ne peut pas dire que les clients se précipitent pour prendre rendez-vous avec lui. Il est même fauché, embourbé dans ses propres contradictions. Heureusement pour son moral, en tant que réserviste de la police militaire, il est parfois sollicité par celle-ci pour résoudre des cas en lien avec l’armée. C’est ainsi qu’il se voit confier la mission d’auditionner un jeune capitaine de parachutistes au courage exemplaire, accusé de viol par une soldate, afin de savoir si l’armée peut classer l’affaire ou si elle doit la transmettre au contraire au procureur.

Une proie trop facile est un témoignage d’une époque et d’une civilisation. C’est le premier livre que je lis d’un auteur israélien et ce ne sera pas le dernier. Yishaï Sarid présente dans ce roman la complexité de l’état juif. S’il peut être qualifié de moderne en référence à Tel Aviv et son développement cosmopolite à l’occidentale, il n’en est rien dès lors que l’on s’enfonce dans les colonies et le désert. Un fossé semble d’ailleurs exister entre ces deux mondes. Ainsi, d’après Yishaï Sarid, les jeunes en provenance des kibboutz supportent beaucoup mieux la dureté des conditions de vie de l’armée, Tsahal, que les citadins.

L’armée et le patriotisme sont un des pilliers de la civilisation israélienne qu’a développé l’auteur dans ce roman. Le pays est en guerre. Ses soldats risquent leur vie tous les jours lors des patrouilles, au Liban en particulier. Leurs conditions de vie sont extrêmes. Les parents des militaires ont peur. Sarid rend hommage au courage des soldats, à la force du collectif, au patriotisme au-delà des différences ethniques et des pratiques religieuses.

Pour ce qui est du polar lui-même, je crois que j’abandonne définitivement l’idée de lire un livre selon ce code, je n’y arrive tout simplement pas. Une proie trop facile m’a intéressée pour l’épanchement socio-culturel auquel s’est livré l’auteur. De ce point de vue, il est passionnant. Viol ? Pas viol ? Honnêtement, je n’ai trouvé aucun intérêt au livre par rapport à cette question. L’avocat enquête, piétine, l’auteur intègre dans son récit quelques revirements de situation comme dans tout polar qui se respecte. Je suis restée hermétique à cette construction ficelée. D’autant plus que le rythme du récit est lent, reflet de l’indécision qui caractérise l’avocat dans cette période de sa vie.

Lire Une proie trop facile m’a permis de rééquilibrer un peu ma connaissance sur Israël et de sa politique extérieure largement dénoncée par la communauté internationale. Il s’agit d’un pays en guerre, profondément marqué par les actes de terrorismes du passé et du présent.
Lien : http://akarinthi.com/mes-cou..
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Nous passons ce roman avec un avocat : il a quitté un cabinet fructueux pour se mettre à son compte (et épater sa colocataire dont il a été amoureux), ce qui n'est pas une réussite (avec la colocataire non plus d'ailleurs).
Réserviste à l'armée, il se voit confier une mission : élucider une affaire de viol concernant une soldate et un officier.
Complexité de la situation : l'officier est promis à une brillante carrière, personne ne veut croire à sa culpabilité et il est basé au Liban ; la jeune soldate, quant à elle, présente des éléments troubles sur le plan de sa situation psychique.
L'enquête s'avère donc délicate. Pour l'accompagner, l'avocat peut compter sur Koby, personnage attachant et motivé.

Ayant entendu des échos élogieux du Poète de Gaza, la lecture d'Une proie trop facile me tentait, mon appréciation n'en fut que plus frustrée…
Les personnages sont attachants et il ne serait pas désagréable de les retrouver dans d'autres opus, tout comme le rythme et la plume de l'auteur, légère et attirante.
L'auteur, à travers les situations décrites, l'orientation sexuelle de l'assistant, les questionnements religieux de l'avocat dépeint une tolérance et une liberté qui semblent exister en Israël ; et fait découvrir une culture riche, peu développée dans la littérature policière. Les polars israéliens ont une voie devant eux …

Malgré tout, un bon polar se mesure aussi (pour ne pas dire surtout) à sa chute, au dénouement de l'intrigue : c'est à ce moment que je reste sur ma faim et que la frustration monte ! J'ai sérieusement eu le sentiment que l'enquête tournait en rond et tardait en longueur (ce qui est d'ailleurs reproché à l'avocat dans le roman) et que pour y mettre un terme, un des personnages disparait, laissant des éléments comme des particules en suspension.
Mais, après recherches, il s'avère que c'est en fait le premier roman de Yishaï SARID, ceci explique peut-être cela…
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L'amateur de polar ou de thriller risque d'être surpris par ce roman qui n'émarge pas vraiment à l'un de ces genres. Si enquête il y a, elle relève de la police militaire israélienne qui missionne un officier réserviste, avocat sans le sou de Tel-Aviv, pour faire la lumière sur une plainte pour viol. Almog, une jeune fille qui s'était engagée pour effectuer son service militaire, accuse le capitaine Erez, un officier de vingt-quatre ans promis à une carrière brillante, de l'avoir agressée au cours d'une excursion. le narrateur, aidé de Kobi, l'assistant que l'on a mis à sa disposition, se déplace dans les colonies du sud d'Israël et à la frontière avec le Liban pour auditionner les protagonistes de l'affaire. Qui croire ? le charismatique officier, adulé par ses hommes, ou la jeune fille perturbée dont l'équilibre psychique est depuis longtemps précaire ?
Le rythme du récit est lent, alourdi encore par les déboires amoureux du narrateur qui héberge une ancienne connaissance de lycée, Niva, vrai repoussoir tant elle est odieuse, acariâtre et paumée. À cela il faut ajouter ses déboires professionnels et ses contacts avec un mystérieux client. Toute l'intrigue repose sur les confidences des interrogés dont la personnalité est éclairée par de longues digressions. L'ambiguïté des personnages est poussée très loin, si bien que le lecteur est tenté de les abandonner avant d'avoir le fin mot de l'histoire.
Bref, il m'a semblé que le spleen et la débine qui plombent notre avocat finissaient par envoyer au fond son enquête, malgré un éclairage intéressant sur la société israélienne.
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Oui ou non, y a t-il eu viol ? Entre un haut gradé de l'armée, quasi intouchable, et une jeune fille qui présente des signes d'instabilité mentale mais qui parait sincère dans ses accusations, qui dit la vérité ? Un avocat, en galère professionnelle et sentimentale, enquête, et ce n'est pas simple. Un thriller ? Pas vraiment, plutôt une radiographie d'une société israélienne plus que jamais schizophrène et dont les valeurs, y compris martiales, sont de plus en plus remises en cause. de Tel Aviv au Liban, Une proie trop facile évolue très lentement mais avec le souci de raconter avec force détails la vie de personnages assez emblématiques de la réalité israélienne d'aujourd'hui. Moins captivant que le poète de Gaza, que Yishai Sarid a publié ultérieurement, Une proie trop facile reste un document plus qu'intéressant sur le quotidien de citoyens d'un pays en mutation difficile et très loin des clichés véhiculés ça et là.
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Tel-Aviv … de nos jours, un avocat qui végète est rappelé par l'armée israélienne, en tant que réserviste pour enquêter sur le viol présumé d'une jeune soldate par un soldat respecté de ses hommes et promis à un avenir brillant dans l'armée de Tsahal.
La présumée victime n'a rien pour elle et le présumé coupable semble irréprochable.

J'ai aimé la progression de l'enquête à la Maigret, tout en lenteur et plongeant le lecteur dans un perpétuel doute …il est coupable, elle n'est qu'une victime innocente et ils vont étouffer l'affaire et à la fin du chapitre suivant l'inverse ; elle n'est qu'une manipulatrice qui veut ‘la peau' de ce brillant soldat capable de donner sa vie pour sa patrie.

En effet, au fil de l'enquête et de l'alternance des chapitres consacrés soit à ‘la présumée victime' soit au ‘présumé violeur', le lecteur glane des informations sur les deux protagonistes et se forge une conviction qui sera démolie dans le chapitre suivant.

Yishaï Sarid joue subtilement avec les nerfs de ses lecteurs, et c'est agréable.
Jusqu'à la toute fin de ce policier, l'écrivain israélien a réussi à maintenir le suspense.

Outre l'enquête policière que j'ai appréciée, j'ai aussi aimé plonger le temps de la lecture de ce roman dans la société israélienne d'aujourd'hui.

Yishaï Sarid signe un très bon policier qui tient son lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.



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Premier roman de l'auteur, que j'ai trouvé réussi.

Il s'agit d'une bonne enquête policière (ce n'est pas un thriller) dont la thématique principale "le viol" est traité de manière objective avec toutes les difficultés qui peuvent amener l'enquêteur à douter et à préparer un dossier qui ne servira pas à faire justice.

Les relations humaines et les différentes tendances ont également une part importante dans l'histoire.
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J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre, dont l'atmosphère particulière m'accompagne encore. Il ne s'agit pas d'un polar à proprement parler, la dimension roman l'emporte sur l'enquête elle-même, mais ce n'est pas désagréable, bien au contraire. L'intrigue se situe en Israël, on y suit un jeune avocat fauché, qui a quitté son ancien cabinet véreux pour s'installer à son compte, et qui effectue sa période de réserve en participant occasionnellement à des enquêtes de la police militaire. Cette fois-ci on le convoque pour examiner une plainte de viol déposée par une jeune soldate à l'encontre d'un officier au service irréprochable, soutenu farouchement par ses hommes et sa hiérarchie.

Yischaï Sarid nous plonge avec brio dans la société israélienne, en nous proposant une galerie de portraits finement réalisés, chacun représentant un pan de l'Israël d'aujourd'hui. Pour quelqu'un comme moi qui connais très mal ce pays, cette lecture est donc salutaire et cultive un peu (ce qui ne fait jamais de mal!). On découvre le profond contraste entre l'ébullition moderne de Tel-Aviv et la campagne environnante, à la mentalité plus traditionnelle, le patriotisme exacerbé d'un pays en guerre, les dangers avec la frontière libanaise, le poids de la religion… Les déambulations du narrateur nous font ressentir l'agitation de la capitale, on ressent les sons, les bruits, les odeurs, les couleurs, les ambiances des quartiers, Tel-Aviv est très vivante sous la plume de Yischaï Sarid. J'ai l'impression d'entendre encore résonner cette ville tant les descriptions sont réussies. Les développements de l'enquête policière en elle-même, complexe et toute en nuance, sont le plus souvent une invitation à des réflexions sociétales plus profondes que de réels rebondissements dans les règles du polar.

Ce livre se lit donc plus comme une immersion dans la société israélienne contemporaine, car au final la résolution de l'intrigue n'est pas franche et laisse en suspens un certain nombre de questions. Cela ne déçoit pas, et se situe dans la logique du cheminement aux multiples facettes de l'ouvrage. Lecture recommandée !
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J'ai beaucoup aimé.
Un avocat un peu raté (personnage complexe très intéressant) doit mener une enquête en tant que réserviste de la police militaire. Une jeune femme un peu paumée accuse un brillant officier de l'avoir violée. On découvre donc tous ces personnages, leur caractère et leur environnement.
C'est une plongée très intéressante dans la société israélienne. On côtoie des personnages complexes et attachants. Et puis se posent des questions, un peu moins existentielles cette fois-ci, mais qui touchent plutôt aux relations humaines. Il est quand même question du but que l'on donne à son existence, et du patriotisme dans un pays en guerre.
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Le narrateur est un jeune avocat de Tel Aviv qui, après une première expérience dans un grand cabinet, a choisi de se mettre à son compte .. 

Il a deux clients : Lavy, un vieil homme empêtré dans un désaccord d'héritage qui trimbale toutes ses preuves dans un sac plastique et qui désespère de voir son cas traité par un tribunal compétent ...

Son autre client est un homme d'affaires touche-à-tout, qui respecte sa volonté d'être honnête et ne lui confie que l'enregistrement de ses nouvelles sociétés en attendant le jour où il acceptera peut être de s'engager plus complètement à ses côtés ... 

Comme tout israélien, il est tenu de faire des périodes d'officier de réserve dans l'armée. Il est dans ces cas là affecté à la police militaire, en tant qu'enquêteur, le plus souvent pour des affaires de détournement de marchandises ...

Là, alors qu'il se débat avec une colocataire impossible, que sa vie est des plus mornes et qu'il désespère de trouver des affaires intéressantes et rémunératrices, on lui confie une enquête sur un viol présumé commis sur une jeune recrue par un capitaine de parachutistes.

Cet officier est adulé par ses hommes et est promis à un très grand avenir militaire ... 

La jeune femme n'apparaît pas très fiable ... 

Qui dit la vérité ...

Dans une affaire où les confrontations sont difficiles, l'officier est en OPEX, notre avocat mènera une enquête complexe, tout en nous faisant découvrir la vie tumultueuse de Tel-Aviv.

Un roman au rythme assez lent, aux nombreuses digressions mais au charme certain ...  

J'avais beaucoup apprécié "Le poète de Gaza", je suis aujourd'hui conquise par 'Une proie trop facile' ...

A quand le prochain ?
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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