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EAN : 9791032917169
522 pages
Éditions de l'Observatoire (24/07/2020)
3.7/5   92 notes
Résumé :
À compter du 16 mai 2007, j’étais seul. Bien sûr, il y avait le peuple français, mais sa force collective ne s’exprime pas dans le quotidien des décisions à prendre, ou des nominations à effectuer. J’avais une équipe, des conseillers, des amis, des visiteurs du soir, mais j’étais seul à prendre et à assumer la décision finale. C’est le premier sentiment qui m’a envahi après avoir raccompagné Jacques Chirac à sa voiture et être remonté dans le bureau présidentiel qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Son dernier ouvrage s'étant vendu à 200000 exemplaires, l'ex-président aurait tort de ne pas répliquer ce succès éditorial avec la suite de ses aventures sous la forme de ce recueil de souvenirs très personnels.

Comme le précédent, ce livre se lit facilement, il est écrit en un style simple, avec des phrases courtes, l'absence de tout jargon abscons. Il fait vivre au public la vie trépidante d'un président de la République, sur tous les fronts depuis le soir même de son élection. On sent en particulier le rôle prépondérant de l'action diplomatique pour laquelle le Président est seul en scène.

Bien entendu, on n'est jamais bien servi que par soi-même. C'est un plaidoyer pro-domo, c'est le genre de mémoires qui le veut. Au lecteur d'en prendre et d'en laisser. Mais on ne peut s'empêcher de le trouver sympathique, même si on ne partage pas ses idées. Et de se souvenir de la violence des crises que la france a traversé pendant ses années de présidence.

Personne n'imagine en effet ce que représente l'activité multifactorielle d'un chef de l'Etat. Et pour Nicolas Sarkozy, nous l'avons presque oublié, ce que furent ces premiers mois de mandat avec le conflit opposant la Russie à l'Arménie, la crise financière des subprimes, la présidence de l'Union Européenne, la création de l'Union Pour la Méditerranée.

Partisan de la performance, de l'effort et de la récompense au mérite, le président ne se ménage pas. Selon lui – et je ne suis pas loin d'être d'accord – « on ne dira jamais assez combien la tentation du nivellement obéit chez nous à une sorte de fascination morbide, une passion égalitariste qui peu à peu nous a fait quitter les meilleurs standards internationaux. » Cependant, la confiance et l'adhésion ne se décrètent pas ...

Ces premiers mois d'exercice du pouvoir sont empreints d'une certaine candeur voire de naïveté. C'est curieux de la part d'un homme qui ne vit que par la politique depuis son plus jeune âge. Il se trouve soudain confronté aux rigidités séculaires de la France, à l'immobilisme des institutions européennes, à la mauvaise foi des médias qui ne lui pardonnent rien. Il le constate sans indulgence pour lui-même. C'est méritoire.

Et dans le même temps (!), il règle ses comptes en une série de portraits cinglants aussi bien de certains de ses amis politiques que de ses adversaires, ou de ceux qu'il a choisis et qui l'ont déçu. Il semble qu'il attache un grand prix à la gentillesse de ceux qui ont l'heur de lui plaire … Mais il assassine à tour de bras : Jean-Louis Debré, Laurent Fabius, François Bayrou, Fabienne Keller, Philippe de Villiers, Henri Guaino, Daniel Cohn-Bendit, Christine Albanel, Pierre Lescure, Michèle Alliot-Marie, Christophe Barbier, Jean-Christophe Rufin, Jean-Claude Trichet, Philippe Starck

On notera « en creux » l'absence assourdissante de développement sur sa collaboration avec François Fillon, son premier ministre.

Un livre forcément autocentré, condensé, écrit d'un seul bloc, une chronique qui intéressera les fanas de politique, qui balaye une période difficile, celle d'un homme seul affrontant une crise financière mondiale aussi grave qu'inattendue …

Des clés pour le présent ? Pas vraiment. Un jalon pour l'avenir ? Je n'y crois pas un instant.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ce livre atteint paraît-il des sommets de vente, je veux bien le croire , tant l'Elysée et ses locataires restent mystérieux, puisque les médias ne nous en donnent que l'écume, souvent par tempête, rarement par temps calme.
C'est donc un ancien locataire, soit le président Sarkozy qui cette fois ouvre les fenêtres et raconte une présidence; le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas une sinécure, qu'une bonne santé est un atout majeur avec prière de toujours garder ses nerfs. Je ne parle pas des algarades avec des français mécontents, mais avec tous les problèmes de géo-politiques qui ne cessent jamais d'un continent à l'autre.La crise mondiale financière nous a quand même été relativement épargnée, on a tendance à vite oublier, et sûrement grâce au président qui a su entraîner l'Europe avec lui.
Quelques anecdotes piquantes sur des politiques français ou étrangers, des journalistes , enfin le revers de ce qu'ils aiment montrer au vulgum pecus.
Une écriture soignée, sans fioritures, j'ai apprécié l'exercice.
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Lu, ou plutôt, écouté grâce au spot de pub avec lequel on nous a martelés un été durant "bonjour, je suis Nicolas Sarkozy, et j'ai le grand plaisir de lire "Le Temps des tempêtes" pour Audible"...

"Bonne surprise". C'est ce que m'inspire ce livre.
Certaines personnes rebutées du personnage m'ont plus ou moins découragées d'acheter ce livre pendant longtemps (après tout, l'image publique de quelqu'un est toujours ce que l'on nous met sous le nez et il est souvent dur, quand cette dernière est mauvaise, de se renseigner par soi-même).
Mais, étant donné que je n'étais âgé que de 4 à 9 ans durant la totalité de son quinquennat, Sarkozy est, à la fois le président de "mon enfance" et, en même temps, celui dont je savais le moins de choses.

Mais finalement, lorsque je suis entré en deuxième année de fac (soit en septembre dernier) et que ma culture politique commençait à s'affiner, je me suis dit : "Allez, pourquoi pas ! Après tout, qui suis-je pour juger quelqu'un que je ne connais pas, de toute façon, on peut très bien lire/écouter un livre, sans pour autant boire les paroles de son auteur".

J'ai donc écouté ce livre sur Audible et, le moins que je puisse dire, c'est que j'ai été SURPRIS.
Surpris de la finesse de l'écriture qui, sans être des plus incroyables, est complète et porte très bien son histoire.
Surpris du recul porté par l'ancien chef de l'Etat sur bien des décisions qu'il a pu prendre (et qui aujourd'hui, soit lui sont préjudiciables, soit lui ont donné raison).
Surpris de la qualité de description du quotidien du président de la République (autour duquel, il y a généralement un certain voile de mystère; ici, on prend plaisir à se glisser dans la peau d'une petite souris et à comprendre ce qu'il se passe au sein des plus hautes instances.

Contrairement à un certain "plus jeune président de l'histoire" dont je tairais le nom, l'ambition de Sarkozy est, certes palpable, mais sa vision des choses ne semble pas être couverte d'oeillères et il admet volontiers avoir pris de mauvaises décisions, notamment sur la réforme des retraites.
Je doute que le petit "M" en fasse autant, même après plus d'une dizaine d'années de recul sur l'exercice de ses fonctions.

Si vous êtes capable de mettre vos opinions politiques au placard (ou même si vous adhérez à la vision de Nicolas Sarkozy) et êtes curieux de découvrir les dessous de Matignon, je ne peux que vous conseiller de lire ou écouter ce livre (lu par son auteur dans sa version audio), car c'est une mine d'or de petites anecdotes dont nous n'imaginerions même pas l'existence.
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Ce livre relate le parcours de Nicolas Sarkozy alors président de la République de son arrivée à l'Elysée jusqu'à la crise économique de 2008, récit qu'il a écrit lui même pendant le confinement. Il n'élude aucun thème même les plus délicats. de ses voyages officiels avec des chefs d'états plus ou moins démocrates et pertinents dans leurs choix jusqu'aux réformes menées dans de nombreux domaines ainsi que sa vie privée, cet ouvrage est très intéressant.
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Ecouté en livre audio

Le récit des années de pouvoir par Sarkozy, à la première personne donc, est fort instructive et il est toujours appréciable de passer dans les coulisses des grands événements de son quinquennat et de saisir les origines de décisions lourdes de sens. On regrettera la tendance de l'ex de se confier sur sa compagne actuelle, qui dégouline trop souvent de bons sentiments, sans apporter de plus-value au récit.

Il faut enfin reconnaitre que la lecture du récit par Sarkozy est efficace et sans hésitations particulières; une réussite de ce côté-là.
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critiques presse (1)
LesEchos
27 juillet 2020
Exilé au Cap Nègre pendant le confinement, privé de ses traditionnelles sorties à vélo, l'hyperactif s'est rabattu sur l'écriture. Résultat : plus de 500 pages écrites d'un trait nerveux.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
D’une manière ou d’une autre, il va bien falloir arriver à résoudre ce problème de l’islam de France. Les musulmans français devront faire un effort important d’intégration de leurs pratiques religieuses à l’intérieur de la République. Cet effort, les chrétiens l’ont fait, au début du XXe siècle. Cela fut violent. Le processus qui nous a fait passer de la chrétienté à la laïcité fut difficile, parfois excessif, souvent intolérant. Mais nous y sommes arrivés. Les juifs ont connu un processus parallèle et c’est Napoléon qui en a été le maître d’œuvre. Ici encore, la contrainte fut utilisée plus souvent qu’à son tour.

Personne ne doit pouvoir s’imaginer qu’avec l’islam les choses se dérouleront sans opposition, sans sacrifice et sans polémique. L’autorité de l’État est en cause. Elle doit maintenant être utilisée pour contraindre s’il le faut. Au fond de moi, je pense qu’il y a eu assez de discussions, de colloques, de débats. Il est largement temps d’agir. Chacun connaît les têtes de chapitre et les données du problème s’agissant des imams indésirables, des mosquées où se déroulent les prêches inacceptables, des associations cultuelles où l’on tient des propos indéfendables, des radicalisés qui sont tolérés sur notre territoire, des comportements à l’endroit des femmes contraires à nos valeurs. La liste pourrait être beaucoup plus longue.

Il n’y a plus qu’à agir sans trop se soucier d’une pensée unique qui brandira le drapeau de l’islamophobie à la première occasion. Mais peu importe, chacun doit comprendre que c’est l’inaction qui renforce un peu plus chaque jour cette dernière. À l’inverse, je suis certain que c’est l’action qui nous en sortira. Nous n’avons plus le choix. C’est la cohésion de notre société tout entière qui est en cause. Les choses ont été très loin. Je veux espérer qu’il est encore temps d’agir pour éviter un affrontement dont les conséquences seraient incommensurables.
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Le travail, c’est la vie. Nous sommes faits pour travailler. Si nous ne libérons pas les forces de travail, nous n’arriverons à rien. C’était mon credo. Je n’en ai d’ailleurs pas changé. Je crois toujours que les Français, dans leur immense majorité, partagent cette analyse. Puis je pris mes interlocuteurs du jour davantage à rebrousse-poil en prononçant un « gros mot », celui du pouvoir d’achat. « Expliquer qu’il n’y a pas de problème de pouvoir d’achat en France, c’est se moquer du monde. » Un silence pesant accompagna cette affirmation. Je continuai toutefois, car il me tenait à cœur de le faire comprendre, et de le dire là, aux universités du Medef.

Ma conviction était qu’il y avait bel et bien un déficit de compétitivité pour les entreprises françaises, du fait de nos impôts et de nos taxes multiples. Mais l’honnêteté m’obligeait à dénoncer, avec la même force, la faiblesse de nos salaires. Je poursuivis en reprochant « un certain nombre de comportements inadmissibles. Je n’ai pas été élu pour soutenir les spéculateurs, et les prédateurs. À un capitalisme purement financier, à ses dérives, à ses excès, je veux opposer un capitalisme d’entrepreneurs. » C’était un an avant la fameuse crise qui allait ébranler l’économie mondiale.

Je voulais être le président de l’entreprise, de la liberté, de l’esprit d’initiative, de la possibilité de constituer un patrimoine et de le développer, mais je me gardais bien, par mes mots comme par mes actes, de devenir l’otage du monde de l’économie. Pour les avoir fréquentés, je les connaissais bien. Et je savais qu’ils n’hésiteraient pas à en demander toujours davantage. Et qu’à leurs yeux ce ne serait jamais assez. Je pressentais qu’il fallait leur parler avec autorité, sans laisser trop de place à la discussion dans laquelle ils pouvaient s’engouffrer et faire tourner les choses en leur faveur. Je redoutais également la versatilité de ce monde, et, sa capacité à nulle autre pareille de critiquer demain ce qu’ils avaient encensé hier. L’exercice n’était pas aisé. Se faire applaudir de mon auditoire sans me couper de tous ceux qui regardaient de l’extérieur était un sacré défi. Je ne regrettais toutefois pas ma venue à ces universités d’été. Et, si c’était à refaire, je le referais plutôt deux fois qu’une.

Évidemment, beaucoup de ce qui y avait été dit ne tarderait pas à être complètement bouleversé par l’ouragan qui déferlerait bientôt et qui était en train de grossir avec une rapidité stupéfiante sur le monde.
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Il m’avait demandé de choisir la ville où je souhaitais débuter le voyage. J’avais répondu Marrakech, car il s’agissait pour moi d’un lieu unique au monde. Cette oasis d’où l’on peut apercevoir les neiges éternelles de la chaîne de l’Atlas ne ressemble à aucun autre endroit. L’air descend des hautes montagnes et se réchauffe progressivement lors de la traversée du désert pour arriver à bonne température au moment d’entrer dans la ville. Le ciel est d’un bleu unique. Les peintures de Majorelle en portent témoignage. Elles ne mentent pas. Les fleurs sont omniprésentes. Les odeurs sont celles d’un Orient qui aurait choisi de se rassembler tout entier dans cette ville miraculeuse. L’art et l’artisanat y ont pris racine depuis des siècles. La population est joyeuse, accueillante, bigarrée et bruyante. L’air est doux. Le soleil y est garanti. J’ai toujours le sentiment d’être à la maison tant tout me paraît familier et différent, car c’est déjà le début de l’Orient.
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Les ministres de l’Éducation successifs essaient avant tout d’éviter les blocages et les ennuis. Ils règnent sur leur cabinet, et encore ! Ils passeront et l’administration demeurera. Ils ne laissent même plus leur nom à une réforme, car celles-ci ont même disparu ! J’aurais dû faire pour l’Éducation nationale ce que nous avions mis en œuvre avec l’autonomie des universités. Au fond, je n’ai pas été assez ambitieux dans les changements à y apporter. À mes yeux, il y en a au moins trois de nature structurelle à mettre en œuvre pour le futur. Le premier doit passer par une diminution drastique du nombre des enseignants, qui sera compensée par une augmentation de la durée de leur travail. Vingt-quatre heures de cours par semaine en primaire comme en maternelle, c’est vraiment trop peu. Il s’ensuivrait une augmentation salariale conséquente pour chacun d’entre eux. Le second doit permettre à chaque établissement de s’adapter à son environnement culturel, économique, social. Sans davantage d’autonomie accordée à chaque équipe de direction, on continuera à laisser le pouvoir à des centrales syndicales devenues omnipotentes. Le troisième doit ouvrir à une forte régionalisation, pour rapprocher beaucoup le pouvoir de décision des acteurs de terrain. Je crois hélas que sans cette triple révolution dans l’organisation de l’Éducation nationale, nous n’arriverons à rien de satisfaisant. Je crains même que la situation aille en s’aggravant jusqu’à devenir ingérable. Je n’ignore nullement la difficulté de la tâche. Cependant, on ne peut continuer à assister, impuissant, à un tel désastre qui désespère jusqu’à ces centaines de milliers d’enseignants qui croient encore en leur travail, et qui voient leurs bonnes volontés se briser sur la rigidité d’une administration à bout de souffle, qui n’a plus qu’une seule ambition : survivre immobile.
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Monseigneur Lustiger était un homme que j'avais appris à connaître, et à apprécier. Il était une autorité morale dont l'éclat allait bien au-delà de la seule communauté chrétienne. Sa parole était entendue et respectée. Il bénéficiait d'une qualité somme toute assez rare, le courage. Il disait ce qu'il pensait, et s'exprimait toujours en termes compréhensibles. De plus, il était tolérant en même temps que bienveillant. Il ne portait pas de jugements à l'emporte-pièce. Sa pensée était nourrie des multiples références que sa grande culture lui autorisait.
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