"J'ai appris que lorsqu'on a eu beaucoup de chance dans la vie, la bienveillance est un devoir." (p.288)
L’amertume appelle l’amertume. Il ne faut en aucun cas s’y laisser entraîner sous peine de s’y trouver englouti.
Le problème avec les socialistes est toujours le rapport à la réalité.
La politique, je le répète, c'est la vie sous la loupe, avec ses déceptions nombreuses, ses joies furtives, ses épreuves constantes. Seuls les sentiments sincères, profonds, véritables, permettent de tout surmonter. Etre sentimental, et humain, n'est nullement contradictoire avec un engagement politique au plus haut niveau. C'est même, à mes yeux, une condition sine qua non !
Je crois au fond qu'il n'y a qu'une seule philosophie de vie qui soit vraiment cohérente. C'est celle qui consiste à vivre pleinement, à vivre totalement, à vivre complètement jusqu'à la dernière seconde comme si nous, pauvres humains, avions l'éternité devant nous. Nos vies durent un moment si bref. on ne sait rien du pourquoi, et, si peu du comment. Devant l'immensité de cette ignorance du futur, je me sens culturellement chrétien parce que c'est mon éducation, mon monde, mes valeurs, mes références. Je suis profondément attiré par toutes les problématiques mystiques. Je ne crois pas que la vie soit supportable sans la transcendance. J'aime l'idée de croire. J'aime le chemin de la foi, même si je ne possède pas ou si mal cette grâce. Je suis persuadé que l'apport des religions à la culture et à la civilisation est immense et surtout irremplaçable. Enfin je suis assez optimiste pour croire , et suffisamment pessimiste pour douter. Mais sans doute tomberai-je toujours du côté de l'espérance par tempérament, par caractère, par identité.
Je n'ai jamais cru à la cogestion avec les partenaires sociaux. Ils ne sont pas là pour gérer. Ils sont là pour défendre ce qu'ils considèrent comme des acquis sociaux et, si possible, en obtenir d'autres.
Dominique de Villepin peut être sympathique, charmeur, attentionné. Ces analyses sont en général impressionnantes de fougue, de créativité, d'originalité ! En tout cas pour la partie que j'arrivais à saisir....Car fréquemment, je me trouvais quelque peu dépassé par l'avalanche de ses arguments, qu'il assénait en cascade, à flots continus, sans que nul ne puisse l'interrompre. En fait, il soliloquait davantage qu'il ne concernait. J'écoutais alors sans comprendre. Mais y avait-il toujours quelque chose à comprendre ? Rien n'est moins sûr car emporté par son propre élan mon interlocuteur avait souvent du mal à atterrir. Il avait réponse à tout, en général avec un certain brio. Mais les réponses ne correspondaient ni à la question, ni au sujet, ni encore moins aux faits.
J'avais observé que les "bavures", c'est-à-dire des violences policières mal maîtrisées, et disproportionnées, se produisaient le plus souvent quand les policiers prenaient peur, se sentant menacés dans leur intégrité physique. En revanche, lorsque le rapport de force n'était pas inversé, les dérapages étaient infiniment plus rare !
Une bonne sécurité dépend moins du nombre de policiers et de gendarmes que de la façon dont ils sont payés, formés, équipés et respectés.
(Bruno Le Maire) qui, déjà à l'époque, notait tout pour en faire un livre. On avait même le sentiment qu'il s'agissait là de sa première motivation.