Alors, elle décida d’aller voir son grand-père. C’était l’homme le plus âgé de tout le village. Il donnait souvent d’excellents conseils. Elle le trouva, assis devant sa maison : il regardait brouter un buffle en lissant sa longue barbe blanche. Il écouta le récit de sa petite-fille avec attention, sourit et rentra chez lui.
Une nuit, elle quitta son lit et s’approcha de la fenêtre.
- Oiseau, lui dit-elle, pourquoi ne voles-tu pas ?
À sa grande surprise, il lui répondit :
- Je volerai le jour où tu auras, toi aussi, apprivoisé le vent.
Jolie-Lune ne savait que penser de ces paroles mystérieuses. Elle avait beau réfléchir, elle ne comprenait pas.
Jolie-Lune lavait les plumes de l’oiseau avec quelques gouttes d’eau et beaucoup de douceur. Peu à peu, l’oiseau reprenait des forces. Il sautillait sur le chemin, il remuait parfois ses ailes, mais il ne volait toujours pas ! Cela inquiétait Jolie-Lune, elle en perdait le sommeil...
Les jours passaient.Dès que le soleil s’était levé, Jolie-Lune travaillait dans la rizière et repiquait le riz avec ses parents. Dès que le soleil se couchait, elle s’occupait de son oiseau.Elle lui donnait les restes des repas de la famille : des pousses de bambou, des épluchures de légumes et de fruits.
Je vais le soigner, se dit-elle. Il guérira et il m’apprendra tous ses secrets.
Jolie-Lune lavait les plumes de l'oiseau avec quelques gouttes d'eau et beaucoup de douceur. Elle le caressait en lui murmurant des mots d'encouragement.
Jolie-Lune habitait une maison près de la rizière, dans un petit village de Chine.
Ce qu'elle préférait par-dessus tout, c'était observer les oiseaux et les voir s'envoler très haut dans le ciel.