« J'observe un objet ses apparitions se valent toutes, elles se renvoient toutes entre elles. L'apparition-apparence s'indique donc elle-même, en tant qu'apparition, et son essence est un paraître qui ne s'oppose plus à l'être mais qui en est la mesure c'est-à-dire une apparence individuelle, »
Supposons que ma conscience imageante vise le Panthéon [...] Le Panthéon existe ailleurs et il se donne précisément comme existant ailleurs : ce qui est présent, en quelque sorte c'est son absence.
[...] l'imagination n'est pas un pouvoir empirique et surajouté de la conscience, c'est la conscience tout entière en tant qu'elle réalise sa liberté.
Il s'agit évidemment d'un cas limite, mais nous avons le droit d'imaginer.
Ce qui définit le monde imaginaire comme l'univers réel, c'est une attitude de la conscience.
Les mots ne sont pas des images.
Pour décrire correctement le phénomène de lecture, il faut donc dire que le lecteur est en présence d'un monde.
En réalité, dans la lecture comme au théâtre, nous sommes en présence d'un monde et nous attribuons à ce monde juste autant d'existence qu'à celui du théâtre ; c'est-à-dire une existence complète dans l'irréel.
... quand le lecteur est bien pris, il n'y a pas d'image mentale [...]
Cet ouvrage a pour but de décrire la grande fonction "irréalisante" de la conscience ou "imagination" et son corrélatif noématique, l'imaginaire.