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EAN : 9782246815341
400 pages
Grasset (16/01/2019)
3.43/5   7 notes
Résumé :
Alissa part à la recherche d’Anton, son frère jumeau disparu. Comme seul indice, une carte postale envoyée d’Istanbul. Elle a déjà abandonné ses études de mathématiques pour se consacrer à la boxe, et rien ne la retient plus à Berlin. Elle débute son enquête dans les lieux interlopes de la métropole turque, se cherchant elle-même autant que ce frère avec qui elle a grandi dans un minuscule appartement à Moscou, juste après la chute du régime soviétique.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une saga familiale, plusieurs générations et plusieurs pays.

Ali part à la recherche de son jumeau Anton. Son seul indice, c'est une carte postale envoyée d'Istanbul. En plus de sa quête et des rencontres, on aura des retours sur les générations précédentes et les migrations de sa famille d'origine juive, depuis la Russie soviétique, en Allemagne puis à Istanbul.

En plus des contextes sociaux, diverses problématiques humaines seront abordées : violence familiale, alcool, suicide, inceste, changements de sexe.

Un premier roman très fort, mais pas si facile à lire, à cause de l'abondance de personnages qui changent parfois de noms. Il peut alors être difficile de les identifier et de situer les lieux et les époques.
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Autre ouvrage découvert grâce aux éditions Grasset : Hors de soi de Sasha Marianna Salzmann.
Alissa part à la recherche d'Anton, son frère jumeau disparu. Comme seul indice, une carte postale envoyée d'Istanbul.
Elle a déjà abandonné ses études de mathématiques pour se consacrer à la boxe, et rien ne la retient plus à Berlin.
Elle débute son enquête dans les lieux interlopes de la métropole turque, se cherchant elle-même autant que ce frère avec qui elle a grandi dans un minuscule appartement à Moscou, juste après la chute du régime soviétique....
Hors de soi est un premier roman assez réussi.
J'ai apprécié le personnage de Alissa. Elle cherche son frère, mais c'est aussi une quête d'elle-même, de ses origines...
Nous avons là une saga familiale sur quatre générations qui est intéressante, et plutôt bien ficelée même si j'avoue avoir décrochée par moment. Je me suis quelquefois perdue dans le récit. L'ambiance ne m'a pas toujours plu, j'ai parfois été mal à l'aise.
Mon avis est assez mitigé bien que je ne regrette absolument pas ma lecture.
Ma note : 3.5 étoiles
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« Hors de soi » est le premier roman de Sasha Marianna Salzmann. Ce livre ambitieux retrace l'histoire d'une famille sur quatre générations, autour du personnage d'Ali. Il y est question d'émigration, des relations familiales, du genre, de la religion…quand tous les repères éclatent et se diffractent, comment construire son identité ?

D'origine russe, Alissa, qui vit en Allemagne, arrive à Istanbul. Elle cherche désespérément à retrouver son frère jumeau, Anton, qui a mystérieusement disparu. Un soir, elle croit l'apercevoir dans une boîte de nuit. C'est là qu'elle rencontre Katharina, qui a amorcé sa transformation en homme pour devenir Katho. Ali suit un cheminement qui l'amène à s'interroger sur sa propre identité – l'histoire de ses parents, grands-parents, arrière grands parents, mais aussi les événements qui ont marqué son enfance sont autant de balises venant éclairer le destin singulier de la jeune femme.
La première partie (intitulée ‘Un') relate l'arrivée d'Ali à Istanbul et ses premières rencontres. L'atmosphère est un peu glauque, on sent bien que l'héroïne porte en elle une grande souffrance – elle semble égarée, simplement témoin de son existence. Et pour expliquer cette errance, cette perte de repères, il faudra remonter, comme souvent dans les romans, aux origines familiales d'Ali.
C'est alors que démarre l'histoire de la saga familiale. Malgré la liste des (principaux) personnages établie au début de l'ouvrage, je dois avouer que j'ai fini par complètement me perdre entre la lignée paternelle et maternelle, d'autant plus que les aïeux portent parfois le même nom (lui-même décliné en de multiples surnoms), que leurs descendants. Comme les personnages ne sont que rarement reliés au contexte historique, on ne peut se raccrocher à des dates. Reste à suivre le fil du récit, qui enchaîne des anecdotes plutôt savoureuses, mais sans grand lien entre elles. Peut-être est-ce un défaut commun à beaucoup de primo-romanciers : en voulant tout donner, ils ouvrent trop de brèches, dans lesquelles le lecteur s'engouffre et finit par s'égarer.
Après cette traversée foisonnante des antécédents familiaux, survient la partie ‘Deux', qui est beaucoup plus resserrée et intense…puis devient réellement captivante, jusqu'à la toute dernière phrase.
Parvenue au terme de la lecture, je ne peux que constater le fossé colossal qui sépare les générations et m'interroger sur l'existence, ou non, d'un héritage pour Ali. C'est plutôt la conjonction d'un ensemble de facteurs qui va causer sa déconstruction : il me semble bien qu'en passant de sa Russie natale, à l'Allemagne, puis à la Turquie, elle a égaré ses racines, oublié sa judéité, défait l'ancrage de sa langue maternelle; et en perdant son jumeau, son identité s'est fracturée définitivement. Cette diffraction rend le personnage d'Ali infiniment touchant, à la fois par sa fragilité et par cet amour éperdu qu'elle porte à son frère. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2VZI379
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Une carte postale envoyée d' Istanbul, c'est la seule trace qu'a laissée Anton. Sa jumelle, Alissa que plus rien ne retient à Berlin, part alors à la recherche de ce frère avec qui elle a partagé une enfance dans le Moscou post-soviétique.
L'occasion aussi de revenir sur une histoire familiale marquée par l'exil et l'antisémitisme et d'entamer une recherche identitaire où Alissa s'identifiera, jusqu'à se confondre parfois, avec ce frère insaisissable.
Il se dégage de ce roman foisonnant une atmosphère parfois poisseuse, mais néanmoins addictive qui fait qu'on ne le lâche pas , même si on se perd parfois dans les méandres de ce récit.
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Captivant roman de projection où l'histoire individuelle jamais assurée sert de miroir à celle familiale à la vérité toujours faussée. Hors de soi se révèle un grand roman par son incapacité assumée à dire je, à assumer identité, orientation et langue unique. D'Odessa à Istambul, de Mouscou à l'Allemagne, sur plusieurs générations Sasha Marianna Salzmann nous entraîne dans le temps particulier d'une mémoire en quête d'elle-même.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
« Le foot, je ne comprends pas. Ce qui m’échappe, c’est que des millions de pauvres regardent un petit groupe de millionnaires en train de courir derrière un ballon », déclara Valia en hochant la tête.

(Bernard Grasset, p.112)
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Une vague voix avait parlé en moi, et j’avais suivi ces paroles qui, tels des oiseaux, étaient sorties de moi à tire-d’aile. Je partais du principe qu’elles savaient où elles allaient. Les oiseaux migrateurs ont dans le bec une boussole qui s’oriente en fonction du champ magnétique terrestre: ils savent des choses les yeux fermés, ils savent tout, tant qu’on ne leur brise pas le bec. Me fiant à eux, je les laissai s’envoler et les suivis en me disant qu’ils devaient dire vrai, plus vrai que tous les mots que j’aurais pu concocter si je m’étais assise pour en chercher.
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Sa mère gagnait des sous en préparant des conserves de quetsches. Sa confiture était renommée, on traversait toute la ville pour la goûter à l’école, Daniil était surnommé Don Marmelados parce qu’il avait toujours une tartine de confiture, il n’avait, semble-t-il, rien d’autre à manger.
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J’arrive à voir, dans sa gorge, les mots qui bondissent dans tous les sens comme des balles de caoutchouc, mais il n’en sort rien. Ca coince dès les premières syllabes qu’il étire en trébuchant dessus, puis il se tait. Tout le monde le regarde.
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… vieil adage russe : s’il te tape dessus, c’est qu’il t’aime. Valia se le rappelait quand elle voyait son mari s’approcher d’elle en titubant, il lui arrivait de marmonner cette maxime entre ses dents.

(Bernard Grasset, p.69)
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