Il n'a pour compagnie qu'une vieille Pontiac de 1969, une
Bonneville hors d'état de rouler, plantée au milieu des champs. Son univers : la maison familiale, les poules, les bois, les champs et une voie de chemin de fer pour alimenter les rêves d'ailleurs. Son road-trip, il se le fait chaque nuit, dans ses rêves au volant de
Bonneville, libre dans sa tête comme disait une chanson. Jusqu'au jour où il se dit qu'il irait bien voir ailleurs en vrai... Mais pour ça, il faut de l'argent et ce n'est pas son maigre salaire de pompiste d'autoroute qui va lui permettre de faire des extras et encore moins de voyager. Une effraction, un concours de circonstances défavorables et c'est l'engrenage...
Dans le genre, ce premier roman est vraiment bien mené, on voit peu à peu le mur se rapprocher et les idées du héros se télescoper entre rêves et réalité. Avec une ambiance qui emprunte sérieusement aux grands espaces américains, à l'unisson des rêves d'évasion du héros.
Un dingue qu'on ne peut pas s'empêcher d'aimer malgré les cadavres qu'il sème derrière lui, au fur et à mesure où se dessinent ses antécédents et la pesanteur de son milieu familial.
Une lecture bien sympathique, une vraie ambiance et l'envie d'accompagner le héros jusqu'au bout. Pas mal pour un début.
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