L'auteur avoue ne pas avoir spécialement rencontré des Tahitiens lors de sa rédaction et que 20 années de vécu en Polynésie lui ont suffit pour établir ses représentations culturelles. Difficile donc de croire que son essai reflète véritablement la pensée générale des polynésiens, des polynésiennes et des français.
L'auteur est sans cesse en train de dévaloriser les français. Il nous explique même que la pluparts des dérives des Tahitiens sont souvent la faute des français.
Quand dans la postface, l'auteur tente de répondre à certaines interrogations de ses lecteurs, notament si les Tahitiens dont il est question sont des indépendantistes, celui-ci ne répond pas clairement et comme pour donner de la légitimité à son essai nous explique que les indépendantistes ne sont pas aussi minoritaires qu'on le pense en Polynésie.
Je pensais en apprendre d'avantage sur la culture polynésienne et sa manière de fonctionner grace à un essai objectif et documenté. Mais au lieu de ça, j'ai le sentiment d'avoir lu un essai truffé de clichés, écho d'une parole indépendantiste qui ne reflète ni les Popaa ni les Polynésiens.
Chou blanc donc !
Cela s'apparente d'avantage aux vociférations d'un popaa aigri de la France et des français plutôt que d'un essai visant à expliquer et à rapprocher deux cultures différentes.
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Ajoutons que les Français, dans le regard qu’ils portent sur les Tahitiens, oublient souvent le poids de leur propre culture, bien particulière, qui les rend sensibles à des comportements que ne percevraient pas de la même manière par exemple les Américains. Ainsi la France est-elle à la fois un pays laïque, mais où le poids historique de la religion catholique a été considérable. Le fait est que de nombreux Français athées ou agnostiques considèrent la religion comme une source d’obscurantisme tandis que les Tahitiens estiment qu’elle les « éclaire ».