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EAN : 9782072766381
192 pages
Verticales (08/02/2018)
3.43/5   7 notes
Résumé :
« Ce livre a commencé un matin. Je me réveille en larmes d’un rêve où réapparaît mon chien, mort il y a plus de cinquante ans. J’ai voulu nouer à nouveau ce couple, enfance et animal. Il y a, non sans raison, un bestiaire à l’œuvre dans chaque berceau. Dans celui de notre humanité aussi.
Pour rendre compte de cette présence persistante dans ma vie citadine, je suis remontée à l’image pariétale du cheval, issue d’une préhistoire personnelle, ainsi qu’au corbe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre reste une énigme pour moi. Tout d'abord son titre et sa quatrième de couverture qui ne résument pas vraiment le contenu de ce livre. Des fragments de la vie de l'auteur, ses rapports catastrophiques avec sa mère et une bienveillance du père qui malheureusement n'est pas beaucoup présent. Cet amour que l'auteur possède est quasiment dédié aux animaux, principalement aux chats et aux chiens mais pas que. Ses relations avec la vie tout simplement. . Elle nous emmène dans ses aventures. Il y a tellement de sujets traités dans ce livre que l'on ne retient que les thèmes qui nous intéressent. Malgré tout, je conseille ce livre, aux amoureux des animaux auquel l'auteur rend hommage et aux lecteurs sensibles à une écriture très esthétique, exigeante, passionnée et qui reste tout de même agréable.
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Je ne voulais pas vraiment lire ce livre. À cause du titre. Ça faisait des mois qu'il était dans ma Pile À Lire. C'est un hasard fou qui m'a fait prendre ce livre de ma pile, confondant avec un autre des Éditions Verticales que je voulais lire, lui.

Ce livre, c'est comme Peau d'Âne, faites abstraction de ce titre, de la 4e de couverture. Ce livre, une fois ouvert, m'a entraînée de bonheurs en bonheurs, avec quelques passages sur l'enfance de l'auteur, suggérée souvent, pleine de peines, de manque de la mère qui ne réussit à donner naissance qu'à des enfants morts-nés, sauf Jane, et qui s'enfonce dans la douleur et ne donnera jamais l'amour que cette enfant recherche.

Le père, par contre, qui a inventé ce "titre" comme une plaisanterie, en le faisant passer comme le titre du film qu'ils vont voir, est à l'aise avec sa fille, mais il est pourtant peu présent. Mort d'un cheval dans les bras de sa mère est en fait une allusion à l'amour de la petite Jane pour les chevaux, et elle adore se comporter comme eux.. galoper, se cabrer.... et le côté triste de la maman qui sombre.

Ouvrez ce livre, et vous découvrirez, par fragments, les animaux qui ont cotoyé l'auteur, du petit lapin aux chiens, aux corbeaux qu'elle voit, aux pies dont elle connait les particularité et enfin aux chats qu'elle recueille via une association, car ils sont peureux, ou trop jeunes, ou abimés par la vie.

De Téhéran où l'auteur est née, au Vietnam, dans tous les pays où elle a vécu, les animaux l'accompagnent, comme nous, les animaux familiers nous côtoient, nous aiment sans conditions, sont source de mille questions sur la vie, sur la mise au monde d'un petit et le sentiment maternel, de maternité qu'elle observe intensément, ils sont source de plénitude aussi, lorsqu'on rentre chez soi, dans un foyer où un animal nous attend.

Le sentiment de douleur, la souffrance de devoir mettre un terme à une vie, mêne à l'interrogation sur l'obligation de tuer les animaux nuisibles, de mettre un homard dans l'eau bouillante, jusqu'aux vidéos des abattoirs, épouvantables, mêne à une réflexion approfondie sur le spécisme, l'anthropocentrisme, le désir de plus en plus fort de devenir végétarien-ne, le plus possible. le bien-être animal, dont il est actuellement beaucoup question, le monde commence à en prendre conscience. La vie, toute vie. Les plus fragiles, les SDF, amis des animaux, qu'elle côtoie en cherchant une Siamoise perdue, les réfugiés, les sans-abri, les sans-rien qu'elle côtoie aussi, de par son métier d'éducatrice post-pénitentiaire, la poussent à s'interroger sur la place de tout être vivant sur terre. Nous nous interrogeons aussi..

Mon avis : Ce n'est pas un livre barbant, au contraire. Il est plein de poésie, de douceur, de tendresse, j'ai vraiment pensé à la grande Colette, qui aimait et parlait avec ses animaux. La poésie de cet amour. Mais c'est aussi philosophique, forcément, lorsque l'auteur parle de la place de l'animal, de manger des animaux, les humains sont-ils réellement la race dominante? Et les humains peuvent-ils désigner des sous-humains, les migrants par exemple ? Les sans-abri ?

J'ai ADORÉ ce livre. Je l'ai lu d'une traite. C'est un livre précieux. Un manifeste pour la vie, pour la compassion. Lisez-le !



4e de couverture :

« Ce livre a commencé un matin. Je me réveille en larmes d'un rêve où réapparaît mon chien, mort il y a plus de cinquante ans. J'ai voulu nouer à nouveau ce couple, enfance et animal. Il y a, non sans raison, un bestiaire à l'oeuvre dans chaque berceau. Dans celui de notre humanité aussi.
Pour rendre compte de cette présence persistante dans ma vie citadine, je suis remontée à l'image pariétale du cheval, issue d'une préhistoire personnelle, ainsi qu'au corbeau fabuleux ou à d'autres animaux qu'on domestique, qu'on chérit, qu'on tue et qu'on mange. Il en va du désespoir politique de la domination infligée par mon espèce à ce qu'elle estime posséder. Et de la joie pure de cet autre monde qui élargit le nôtre. »

Mort d'un cheval dans les bras de sa mère, Jane Sautière, Editions Verticales, 2018, 183 pages, 17 €.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Jane Sautière écrit par fragments, à l'affut des traces laissées par ce qui la frôle ou envahit sa vie. Qu'elle évoque son expérience d'éducatrice pénitentiaire, les vêtements qui la parent, son expérience des transports en commun ou qu'elle s'interroge sur la maternité dans notre société, elle s'appuie sur son vécu pour tendre vers l'universel. Elle s'intéresse à ce qui est sous nos yeux comme ici les animaux qui peuplent nos vie et nos univers, ceux qui surgissent inopinément, les animaux domestiques, les comestibles, les nuisibles... Ils partagent nos vies, occupent nos espaces, quelquefois bon an, mal an, disparaissent en nous déchirant le coeur, et nous apportent bien davantage que leur simple présence. En tant qu'être dénué de la volonté et de la conscience de faire souffrir, ils nous apprennent à être pleinement là, sans projection vers l'avenir, offert à ce qui se présente. Indiscutablement vivants.

"Bien sûr mon intelligence humaine me fait comprendre ce que les bêtes ne comprennent pas. Mais il faut accepter d'évaser les chemins de la compréhension à des formes on cérébrales, aux sensations, aux perceptions, aux champs poétiques qui sont connaissance aussi. Comprendre / prendre, attraper le pollen là où il est sans savoir ce qu'il est."

En les observant, en les aimant, notre humanité se révèle, comme dans cette scène inoubliable de communion avec un chat, à regarder la lune : "Un moment, j'ai vu que nous regardions ensemble la lune ronde, laiteuse, nous avons vu la même chose et ressenti la lueur d'un monde qui n'est pas le nôtre, qui nous inonde parfois, dont nous percevons l'étrangeté ensemble. (...) Mais nous partageons l'inconnaissable du monde, l'épreuve poétique du monde. (...) Et nous nous sommes regardé, yeux dans les yeux, en toute connaissance de cause. Regard à regard. le moment ténu, le fil de l'humain à l'animal, à ce moment le monde est reconstitué. Un instant seulement, eu-delà de la crainte, dans la lumière laiteuse, un seul monde." p.61
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Ce roman est tout aussi étrange que son titre, et livre au lecteur, par bribes, le rapport de l'auteure aux animaux, tout en explorant l'animalité humaine de façon loufoque et interrogeant l'Homme sur sa condition d'humain.
Tout enfant est attiré par les animaux voire émerveillé et selon la façon dont se passe cette découverte, l'animal garde une place prépondérante dans sa vie, ou non.
L'auteure évoque toutes sortes d'animaux ayant marqué sa vie, des domestiques aux nuisibles. Chien de l'enfance, chat recueilli, oiseaux, souris et animaux mythiques des tapis persans de son enfance peuplant ses rêves, tous sont plus ou moins liés à des évènements importants de sa vie.
L'écriture est belle, le style singulier, la lecture agréable sans pour autant avoir enivré la lectrice que je suis.
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Je me suis laissée prendre malgré mon faible intérêt initial pour le thème. Écriture précise et calme, images justes, sans prétention. L'auteure parvient à intégrer dans un regard sur l'animal des réflexions sur l'humain, sans que ce soit jamais artificiel. Certains petits chapitres ne m'ont peut-être pas vraiment semblé indispensables.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nous allions au cinéma, je demande à mon père ce que nous irons voir. « Mort d’un cheval dans les bras de sa mère », me répond-il en riant.
Je ris avec lui, sans comprendre en quoi est drôle la mort d’un cheval. Le cheval est mon animal de réfé- rence, je l’incarne. Je trottine, pia e, caracole comme si j’avais quatre hautes jambes, j’encense de la tête, j’ai long cou et crinière. Je fais de brusques écarts, je rue, j’ai des sabots. Je ne dis rien de ma transmutation mais je suis possédée par mon fétiche, succubée. Il me sort du noir et m’emporte, il me sauve de ma famille, de ma mère noircie par la mort, de la tristesse de ma vie, de mon enfance dissoute dans les drames familiaux, il me sauve des autres enfants, je vois bien que je ne suis pas comme eux. Je m’évade, je suis provisoirement libre, tant que je suis cheval, je suis libre.
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Elle est d'une beauté non pareille, le pelage dit "écaille de tortue", et il y a effectivement les juxtapositions d'un brun fauve et clair sur un anthracite profond, quelques brefs coups de blanc au pinceau, dont un juste sur le menton, un orteil presque rosé. Des yeux d'un vert tilleul et un regard qui ne vacille jamais ; des oreilles petites et bien écartées sur la tête qui arrondissent la physionomie. Elle est souvent pressée, va d'un point à l'autre avec détermination, faisant claquer ses pas, les pattes longues, fines, surtout les pattes arrières toujours tenues cuisses serrées avec des oscillations de chevilles qui font irrésistiblement penser à une adolescente en talons hauts.
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Elle se lève tôt et demande à sortir. Il faut lui ouvrir la fenêtre de la chambre qui donne sur le jardin de la résidence. Elle sort, respire l'air gris de l'aube, regarde si par hasard un insecte se présente à la chasse, grimpe sur un bac à fleurs et observe. Que voit-elle dans cette heure qui m'est si difficile ? A la tristesse intrinsèque que génére l'aube pour moi s'ajoute celle de ne pas pouvoir aimer cette heure-là dont je comprends tous les charmes sans pouvoir les atteindre.
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Lorsque je croise une petite fille dans un parc qui déclare, à propos de son petit chien à d'autres enfants, "c'est le chien tendance", je mesure la triste contrefaçon qui ne laissera jamais dans sa vie une place à un brave corniaud pour illuminer l'enfance et assigne au chien la place d'un objet de mode.
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La présence d'un animal et sa sensibilité invitent à vivre plus silencieusement et à goûter ce soulagement.
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Videos de Jane Sautière (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jane Sautière
À l'occasion de la rentrée littéraire 2022, Jane Sautière vous présente son ouvrage "Corps flottants". Parution le 18 août aux éditions Verticales. Rentrée littéraire automne 2022.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2639845/jane-sautiere-corps-flottants
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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