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Laurence Durieu (Autre)Sandra Tosello (Autre)
EAN : 9782227500785
168 pages
Bayard Graphic' (01/03/2023)
3.9/5   30 notes
Résumé :
Remise en lumière d'une artiste majeure, immense sculpteur, dernière élève de Bourdelle.
Une trajectoire solaire qui traverse tambour battant le XXe siècle, en poussant les limites, en questionnant la nature et le vivant, et qui trouve une résonance toute particulière avec notre époque en quête de racines et d'ensauvagement.

4e de couverture :
C'est l'une des plus grandes artistes du XXe siècle, une femme qui a révolutionné la sculpture... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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C'est pour ça qu'il faut savoir être joyeux. Et savoir sourire…
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Ce tome constitue une biographie de Germaine Richier (1902-1959) qui ne nécessite pas de connaissance préalable de l'oeuvre de la sculptrice. La première parution de l'ouvrage date de 2023. Il a été réalisé par Olivia Sautreuil pour les dessins et les couleurs présentes dans les dix dernières pages, par Laurence Durieu pour les textes, avec la collaboration de Sandra Tosello. Il comprend cent-soixante-trois pages de bande dessinée. Il se termine avec une photographie de Germaine Richier, un lexique de quinze termes (Assy, buste, Bourdelle, document, espace, famille, gravure, hybride, modèles, Otto Bänninger, photo, René de Solier, Saint-Tropez, triangulation, 36 avenue de Châtillon), une bibliographie sélective de neuf ouvrages, catalogues d'exposition et textes, et enfin des remerciements.

Paris, musée d'art moderne, 9 octobre 1956 : ouverture d'une exposition consacrée aux oeuvres de la sculptrice Germaine Richier. Jean Cassou, conservateur du musée, débute son discours. Il indique que la sculptrice est l'artiste le plus complet qui soit, doué d'une bouleversante imagination poétique. Sa technique est la technique de la nature. Partout elle perçoit un mouvement biologique. Son art est une initiation aux mystères. Art dur, art métallique, art de la métamorphose, où le noir et le blanc tendent à la couleur. Femme de tête qui, de sa terre ensoleillée et féconde en herbes odorantes, a reçu en don les plus robustes vertus vitales. le petit groupe déambule parmi les pièces de l'exposition, entre les statues, et Richier interrompt le conservateur pour indiquer qu'elle doit dire bonjour à une vieille amie. Elle va se positionner devant la sculpture La Sauterelle et lui parle en la caressant : quel chemin parcouru ! Derrière elle, deux femmes échangent leurs impressions : Ces sculptures sont vraiment impressionnantes du tourment, de la radicalité. L'autre indique que ça la met mal à l'aise. Sa copine la reprend : elle espère qu'elle ne va pas lui parler d'eczéma sculpté, comme dans cet article assassin qu'elle vient de lire. Quelle vision ! Elle imagine l'énergie déployée pour l'imposer.

Castelnau-le-Lez, printemps 1912. La jeune Germaine est en train de se promener dans la nature. Elle remarque une sauterelle qu'elle parvient à capturer dans ses mains. Elle lui parle pour la rassurer : elle veut juste l'observer. L'insecte lui répond : elle lui demande d'ouvrir sa main, car elle ne s'enfuira pas. Enfin, de l'aise pour ses pattes ! Elle continue : Germaine vient ici tous les jours et elle a fini par la connaître. D'ailleurs ne devrait-elle pas être à l'école au lieu d'arpenter la garrigue ? Germaine répond qu'elle aussi a des pattes, qu'ici elle respire la liberté, que ce qu'elle aime c'est le parfum des rochers, des oliviers desséchés par le vent, les bois cassants, les bords du Lez, et le Prado avec la maison de sa famille. Elle ramasse encore quelques petits cailloux, des cocons et morceaux d'écorce et elle rentre. le souper va être servi. Sa mère s'enquiert de savoir où elle était encore passée, car l'éducation ce n'est pas qu'à la maison. Germaine aimerait bien pouvoir choisir son professeur, un qui leur apprendrait des choses mystérieuses. Et puis, ce n'est pas à l'école qu'elle rencontrerait une si belle sauterelle, une magicienne dentelée.

Une bande dessinée biographique utilisant une structure très classique : une scène introductive attestant de la renommée de l'artiste, de son importance culturelle grâce à un discours d'une autorité en la matière, puis un retour à l'enfance pour raconter sa vie suivant un fil chronologique, jusqu'à son décès et une rétrospective posthume à Antibes, à partir du 17 juillet 1959. Les autrices mêlent les principaux moments de sa vie d'artiste et les principaux moments de sa vie personnelle. L'enfance à se promener dans la garrigue, à ramasser des brindilles et des cocons et à faire la rencontre d'une sauterelle. La représentation des personnages s'inscrit dans la tradition de la ligne claire avec des contours et des visages un peu simplifiés, une approche descriptive, avec un bon niveau de détails, des visages expressifs. le lecteur peut voir les costumes très formels de ces messieurs, les toilettes plus variées des femmes, les vêtements tout simples de Germaine enfant et son entrain, sa curiosité, son émerveillement devant ce qu'elle découvre. Par comparaison, il voit que la représentation de la nature se charge plus en aplats de noir, avec des formes plus complexes, des aspérités, des volumes, des reliefs. Dans cette séquence d'enfance, le lecteur comprend que la future artiste assouvit sa curiosité dans le milieu naturel où elle vit, ce qui construit sa personnalité et ses goûts.

Au printemps 1914, à Arles, à l'occasion de la fête des gardians, son père l'emmène admirer la cathédrale et le cloître Saint-Trophime, avec le tympan et l'archivolte sculptés du portail, et les galeries avec ses sculptures. La dessinatrice s'investit pour rendre compte de l'impression que peut faire le tympan finement ouvragé, les différentes sculptures, en jouant sur le noir & blanc, en inversant le contraste pour certaines cases, c'est-à-dire des traits de contour blancs sur fond noir. Dans cette séquence également, les autrices choisissent de mettre en scène comment cette visite s'imprime de manière indélébile dans l'esprit de l'enfant, générant ou au moins nourrissant son imaginaire et cristallisant sa vocation. La narration visuelle montre cet instant de manière subjective, comme le ressent Germaine. À plusieurs reprises, le lecteur peut ainsi voir le monde par les yeux de la sculptrice : la densité du feuillage des arbres d'alignement devant les Beaux-Arts de Montpellier, les décorations sculptées de l'opéra de Marseille, le feuillage des arbres de la nouvelle maison des Richier à Mudaison, ses mains travaillant la matière de ses têtes sculptées, ses oeuvres successives alternativement des masses noires parcourues de traits blancs ou l'inverse. La dessinatrice ne cherche pas à réaliser une représentation de nature photographique des oeuvres de la sculptrice, mais à faire apparaître la structure et l'élan qui les sous-tendent, en les rattachant aux éléments naturels qui inspirent la créatrice, à ces morceaux qu'elle peut inclure dans ses oeuvres et qu'elle qualifie de documents.

Le fil de la biographie suit le déroulement de la vie de Germaine Richier : journées passées à l'atelier de Charles Amans à Castelnau-le-Lez, pensionnat Veyziat à Montpellier, études aux Beaux-Arts à Montpellier, montée à Paris en 1926 pour essayer de rencontrer Émile-Antoine Bourdelle (1861-1929), passage par l'atelier de Robert Coutin (1891-1965), rencontre puis mariage avec Otto Bänninger (1897-1973), ouverture de son propre atelier, première exposition, séjour en Suisse dans sa belle-famille à partir de 1939 prolongé pendant la durée de la seconde guerre mondiale, retour à Paris après la guerre, et poursuite de sa carrière avec créations dont la Pomone (1945), l'orage (1947/48), l'ouragane (1949), le Christ d'Assy (1950), le berge des Landes (1951), le Tombeau de l'orage (1957), l'Ombre de l'ouragane (1957), la montagne (1957). le lecteur peut ainsi se découvrir le déroulement de la vie de cette artiste, et une partie de ses créations, parmi les plus célèbres. Les autrices n'adoptent pas un ton hagiographique : elles rendent compte des éléments constitutifs de sa vie.

Cette bande dessinée évoque à grands traits la formation de sa vision artistique qui trouve ses racines dans son enfance. Elle aborde de manière tout aussi rapide ce qui fait l'originalité et la personnalité de ses oeuvres, tout d'abord avec le discours introductif du conservateur, puis avec une phrase rapide de quatre personnalités : Brassaï (Gyula Halász, 1899-1984), Francis Ponge (1899-1988), René de Solier (1914-1974), Georges Limbour (1900-1970). Les autrices mentionnent le principe d'hybridation. Elles consacrent dix pages à la commande, la réalisation et la réception du Christ d'Assy, une commande des pères Couturier et Devémy qui font bâtir une nouvelle église dans les Alpe, une modeste église de montagne, qu'ils décorent avec les oeuvres de Roualt, Bonnard, Matisse, référant des génies sans foi que des artistes croyants sans talent. La sculpture est instrumentalisée par monseigneur l'archevêque d'Annecy, ce qui débouche sur la querelle de l'art sacré.

Les autrices se lancent dans la biographie d'une sculptrice ayant marqué le vingtième siècle avec le projet de la présenter. La narration visuelle navigue entre deux modes. Une forme de ligne claire immédiatement accessible pour les éléments biographiques, constituant une solide reconstitution historique. Et une forme plus expressionniste pour les éléments artistiques et la manière dont Germaine Richier regarde et perçoit le monde, ce qui permet au lecteur de se faire une idée sur la sensibilité que la sculptrice exprime à travers ses créations. Elles ont pris le parti de prendre un point de vue sur l'inspiration de ces créations, à la fois dans la jeunesse de Richier, et dans le traumatisme de la seconde guerre mondiale et de l'hécatombe provoquée par la bombe atomique. le lecteur ressort de cet ouvrage avec la curiosité de pouvoir contempler ces oeuvres par lui-même, et l'avantage de disposer ainsi de deux guides qui ont déjà effectué un travail de transmission, de passage pour lui permettre de les aborder en ayant déjà eu un aperçu de l'esprit qui les a engendrées.
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Quelle déception !
J'attendais avec ferveur de recevoir ce magnifique album sur une artiste que j'admire. C'est vrai qu'il est beau avec sa couverture rouge et or, ce magnifique travail d'illustration au pinceau, avec de l'énergie, de la force, à l'image de la sculpture de Germaine Richier.

Malheureusement, l'histoire n'est qu'un inventaire de faits, de rencontres, une suite d'évènements alignés à la queue leu-leu, et on n'entre jamais dans le rapport à son oeuvre, quelques lignes vers la fin, c'est très insuffisant. J'aurai aimé ressentir la force de sa sculpture, ses objectifs, ses convictions, ses choix, ses troubles, ses angoisses, son aura, et là on reste en surface, je n'ai pas le sentiment d'avoir appris grand chose sur Germaine Richier, sur la sculpture. Bref, j'aurais voulu lire une histoire de sculpture, de matières, de volumes, de formes, d'interraction avec le regard, et je n'ai que la biographie d'une femme qui sculpte.

On dirait qu'il faut parler d'elle parce que c'est une femme, c'est trahir son oeuvre que de la présenter de la sorte, seul le résultat de son travail la définit en tant qu'artiste majeur, ici, ce résultat passe en second plan. C'est dommage.
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Je découvre Germaine Richier
avec ce roman graphique très documenté .
Une artiste et pas une femme artiste
comme elle n'oubliait pas de le rectifier .
Une femme d'instinct, profondément imprégnée
de la nature qui a baigné son enfance provençale .
Une femme courageuse et déterminée
Une femme, élève de Bourdelle qui sculpte
qui avance quelles que soient les embûches.
Elle fait fi du machisme ancestral et societal.
Elle s'impose grâce à son talent, assezvite reconnu.
Ses oeuvres révolutionnent les critères du moment.
Elle détonne, elle étonne, elle séduit.
Une sacrée artiste doublée d'une sacrée bonne femme.!
Bravo.
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Olivia Sautreuil (pour le dessin) et Laurence Durieu (pour les textes) ont élaboré « Germaine Richier-La femme sculpture » en appui à l'exposition de l'artiste au Centre Pompidou. Sous forme de BD, l'ouvrage retrace le parcours de la sculptrice Germaine Richier. Il s'ouvre sur l'évènement qui a consacré son oeuvre : l'exposition au Musée d'Art Moderne en 1956. Jeune femme, elle doit vaincre les mentalités du début du XXème siècle pour entrer aux Beaux-Arts de Montpellier. Elève d'Antoine Bourdelle, elle poursuit une démarche novatrice, puissante et énergique. L'audace la pousse : elle explore les éléments de la nature (bois, souche, pierres…) . le monde des insectes (« sa sauterelle …. ») est source d'inspiration, il lui permet de construire un cheminement personnel vers la recomposition du corps humain. Les portraits, les nus lui assurent la reconnaissance et le succès. Les sculptures en bronze traduisent une volonté farouche de donner vie à toute surface, arrachée à la matière. Tout est « creusé, hérissé » et imprime le mouvement. Olivia Sautreuil restitue cette démarche complexe en vignettes noir et blanc, les traits vont à l'essentiel. le rythme est imprimé par des séquences chronologiques courtes qui alternent avec des doubles- pages où le noir domine et suggère une étape essentielle du parcours de l'artiste. Les Editions Bayard ont composé un ouvrage de qualité, agréable à la lecture et qui reflète une vigilance à restituer fidèlement la vie et l'oeuvre de Germaine Richier. Une artiste à découvrir, un beau livre à parcourir.
Merci à Babelio (à l'Opération Masse Critique) et aux Editions Bayard pour cette découverte

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Parallèlement à l'exposition qui lui est consacrée au Centre Pompidou, les éditions Bayard présentent Germaine Richier La femme Sculpture dans un roman graphique où se mêlent biographie et oeuvre.
On commence par 1956 au Musée d'Art Moderne où l'artiste est enfin reconnue pour notamment La Sauterelle. Un retour en arrière explique l'origine de ses goûts, sa formation, sa rencontre avec Bourdelle, le maître qui lui enseigna la "triangulation".
Un lieu, une date : les autrices présentent les oeuvres et les circonstances de leur création dans des vignettes en noir et blanc - jeux d'ombre et de lumière - et des doubles pages où les traits appuyés d'Olivia Santeuil traduisent au mieux la force créatrice de Germaine Richier.
On suit ainsi son cheminement : des bustes et des nus à partir de modèles jeunes, des statues inspirées des drames de l'histoire ( Buchenwald - Hiroshima ) , des humains imposants ( L'Orage et l'Ouragane), des êtres multiformes, hybrides ( la femme/sauterelle, L'homme/forêt ) des sculptures à fils créant un nouvel espace, des oeuvres "sacrées" où mythe et religion se côtoient. Mais le magnifique Christ d'Assy suscitera la polémique et sera retiré de l'église.
Plus tard elle a recours à la couleur et différents matériaux.
Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Bayard : ce livre m'a tellement impressionnée que je suis allée voir l'exposition !
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critiques presse (2)
BDGest
17 avril 2023
Olivia Sautreuil soutient le projet avec un dessin en noir et blanc. Ses illustrations sont constituées de masses noires, avec à peine quelques taches de couleur vers la fin.
Lire la critique sur le site : BDGest
LeMonde
27 mars 2023
Le noir et blanc intense et sans concession de l’illustratrice Olivia Sautreuil donne un relief évocateur au scénario de Laurence Durieu, la petite-nièce de l’Ouragane (le surnom de Germaine Richier, également le nom d’une de ses sculptures), disparue prématurément en 1959 à l’âge de 56 ans.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Assy – En 1951, le Christ d’Assy, commande de l’Église, est victime d’une furieuse cabale, menée par une poignée d’intégristes catholiques, et soutenue par le Vatican. Ce scandale donne le départ de La querelle de l’art sacré. Selon l’usage, le pape ne prenant pas position ouvertement sur de tels sujets, le message de Pie XII est transmis via la voix du cardinal Costantini dans l’Osservatore Romano, organe officiel d’information du Saint-Siège. Le 10 juin 1951, Costantini se félicite du geste de l’évêque d’Annecy, à savoir le retrait du Christ de Germaine Richier du chœur de l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce le premier avril 1951, huit mois après l’avoir béni. Celui pour qui l’art sacré ne saurait être laissé à l’arbitraire des artistes enfonce le clou : À Assy, on a mis dans une église, une image, véritable caricature qu’on veut faire passer pour un Crucifix… Il s’agit d’un indécent pastiche, une insulte à la majesté de Dieu, un scandale pour la piété des fidèles. L’évêque d’Annecy a fait enlever cette image sacrilège. (…) Personne ne peut mettre en doute que les Suprêmes Autorités et l’Église ont une absolue et exclusive compétence pour juger tour ce qui se rapporte au culte catholique. – L’artiste réclame son retour à l’atelier, en vain. Son Christ, dont André Malraux disait : Il est le seul Christ moderne devant lequel quelconque peut prier., retrouvera sa place en 1969, lors des fêtes de Pâques, 10 ans après la mort de Germaine Richier. Le Christ est classé au titre des Monuments historiques par arrêté du 15 mars 1971.
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Une modeste église de montagne avec de belles choses. Elle accueille des tuberculeux du sanatorium du plateau d’Assy, en Haute-Savoie. Nous la décorons avec les œuvres de Rouault, Bonnard, Matisse… Mieux vaut des génies sans foi que des croyants sans talent. Peu importe qu’ils soient non pratiquants, juifs comme Chagall, athées ou communistes comme Léger et Braque. Nous cherchons à renouveler l’art sacré. Exactement, et les bondieuseries mièvres et conventionnelles sont bannies. Nous avons pensé à vous, madame Richier, pour le Christ du maître-autel. Pour le thème, nous avons en tête la prophétie d’Isaïe : Comme un surgeon, il a grandi devant nous, comme une racine en terre aride. Sans beauté ni éclat, nous l’avons vu et sans aimable apparence, objet de mépris et rebut de l’humanité, homme de douleur… Or c’étaient nos souffrances qu’il supportait et nos douleurs dont il était accablé.
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Germaine Richier, vous êtes l’artiste le plus complet qui soit, doué d’une bouleversante imagination poétique. Votre technique est la technique de la nature. Partout, vous percevez un mouvement biologique. Votre art est une initiation aux mystères. Art dur, art métallique, art de la métamorphose, où le noir et le blanc tendent à la couleur.
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Atelier de Bourdelle. Je ne suis pas un maître d’école, mais un artiste, et nous allons travailler ensemble. Il faut casser tous les vieux moules de l’enseignement. Ici, le seul système, c’est de ne pas en avoir. La triangulation, c’est comme enlever la peau du modèle et regarder le dedans. Le ressort intérieur, c’est tout ! pour cela, il ne faut pas hésiter à faire mentir le compas. Mon rossignol, tu as un tempérament de sculpteur.
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Germaine, j’ai l’impression d’accéder à ce monde étrange, après les ravages du déluge atomique. Brassaï – Il est formidable, cet homme, il n’a jamais été plus sauvage, foudroyé, réveillé par son propre orage. Francis Ponge – L’Orage troué, griffé, intact, retrouve les secrets du bloc originel. René de Solier – Il n’est pas une surface lisse, creuse ou hérissée, où ne se manifeste le pouvoir de la vie. Georges Limbour
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