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3,98

sur 394 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation du Sri-Lankha, pauvre, belle, à la merci de la convoitise des gardiens de la récolte comme le terrible Datu-Ghemi.
A la mort de sa mère, elle n'a qu'une idée, rejoindre l'Angleterre pour y apprendre l'anglais, le commerce, la comptabilité afin de revenir comme vendeuse dans les bureaux de la plantation.
Avec ses maigres économies, elle quitte la ville de Colombo pour rejoindre l'Inde où la soeur de sa mère est guérisseuse.
Elle arrive en Angleterre par paquebot commercial avec, dans une cabine, trois jeunes Anglais dont une fille qui vont bien l'épauler.
Sur son chemin, elle rencontrera grâce à sa beauté et à son intelligence des personnes qui vont l'aider à trouver son chemin.
Les blessures endurées à la fin de son enfance lui ont enlevé beaucoup de naïveté et lui permettent de garder la tête sur les épaules, les bonnes distances, à sentir le danger.
Shemla est boudhiste et espère vraiment repartir en Inde.
L'Angleterre n'est pas son pays.
Jeanne-Marie Sauvage Avit est professeur d'histoire à la retraite. Elle nous livre un très beau roman avec une héroïne qui garde un sens des réalités, un grand respect des vieux quand elle soigne la vieille dame, Twinny qui lui viendra en aide à son tour.
L'écriture et le style sont très agréables et on sent la maturité de l'auteure en toile de fond.
Peut-être un peu trop de positif dans l'aventure londonienne mais après tout, un roman peut enjoliver les évènements pour nous, lecteurs. Cela reste plausible en tout cas.


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Shemlaheila est cueilleuse de thé depuis son enfance. Née à Tamil Nadu, un petit village du Sri Lanka, difficile pour la jeune femme d'échapper à sa condition.
Shemlaheila a le malheur d'être très belle, une infirmité qui la rend vulnérable dans les plantations gardées par les contremaîtres ou les kanganis. Prédateurs ou hommes de bien, une chance dont ne bénéficient pas les femmes de sa plantation, gardée par l'ignoble Datu Guemi.
A la mort de sa mère, la jeune femme décide de fuir sa condition et de rejoindre le Royaume-Uni où elle compte apprendre un métier avant de revenir s'installer en Inde. Cela fait des années qu'elle surveille les visites d'une agence de voyages anglaise en rêvant d'une autre vie.

Aidée par sa tante, Shemlaheila est bien décidée à changer sa destinée.
Non ! Elle ne subira pas une vie de labeur et de soumission imposée par les carcans d'une société indienne qui refuse d'évoluer.
Visa en poche, la jeune femme part pour l'Angleterre où c'est le choc des cultures. Un monde incroyablement différent qui lui offre un rêve inaccessible : la liberté. Celle d'étudier mais aussi de s'habiller à la dernière mode ou de se faire des amis.
Elle débute comme serveuse avant d'entrer au service des Rosay, une riche famille qui ne manque pas de l'exploiter puisqu'elle cumule les fonctions de chauffeur, d'assistante vétérinaire et de garde-malade.
Chargée de prendre soin de la patriarche de la famille, la jeune femme se prend d'affection pour Twinny qui subit les ravages de la maladie d'Alzheimer.
Au contact de la vieille dame et grâce aux belles rencontres que sa nouvelle vie lui met sur son chemin, Shemlaheila s'enrichit tout en faisant l'apprentissage de l'anglais et de l'économie à l'université de Londres.

Shemlaheila est une héroïne à part entière, humble et courageuse. Elle ne manque d'ailleurs pas d'humour et relativise sa situation en écrivant à son amie Mohanty : « Tu vois, ce n'est guère différent de ce qui se fait chez nous mais ici les ordres sont donnés avec élégance ». Une phrase pleine de lucidité et de bon sens. Deux mondes différents mais qui néanmoins ont quelques similitudes toutes relatives. Elle découvre qu'à l'instar des castes de son pays natal, l'Angleterre possède aussi des barrières sociales. Malgré la modernité de son pays d'adoption, elle constate avec dépit que son pays natal est toujours associé à la pauvreté et à la multitude alors qu'elle le décline en beauté et en couleurs.

Véritable coup de coeur pour ce magnifique roman qui nous fait découvrir le destin croisé de plusieurs femmes de la plantation de thé.
L'infortunée Pokanaruya, mariée à Datu Guemi, un mari brutal qui l'empêche d'enfanter et l'oblige à vivre avec une belle-mère sans coeur qui met tout en oeuvre pour la nuire.
Le sort de Mohanty, 12 ans, n'est pas plus enviable ; vulnérable à cause de sa beauté et victime de la perversité de Datu Guemi.

Un roman bouleversant qui frappe par son réalisme car effectivement, il est inspiré de la véritable histoire de Shemlaheila.
Le réalisme du statut d'immigré et des difficultés d'intégration mais également le réalisme sordide de la condition des femmes en Inde nous percute de plein fouet. Que dire de ces pauvres indiennes « accidentellement » brûlées vives en préparant le repas, poussées dans l'âtre par leurs maris qui désirent les répudier ?
Qu'il est terrible de lire : « Il est préférable d'être violée que de se casser une jambe, au moins on peut continuer à travailler ».


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Shemlaheila est une cueilleuse de thé au Sri Lanka. Elle rêve de devenir vendeuse dans la boutique de la plantation.
Le décès de sa mère va précipiter les événements. Elle veut prendre en main son avenir et échapper à la domination des contremaitres.

Je ne souhaite pas vous en dévoiler plus... et je vous laisse découvrir la suite.

J'avais découvert ce roman l'année dernière au salon du livre de Paris. J'avais pu lire les deux premiers chapitres et j'avais donc recommandé l'achat à la bibliothèque. Et depuis tout ce temps, je n'avais pas réussi à le terminer. Victime de son succès, à chaque fois que je souhaitais l'emprunter, il était en prêt.

Voilà, j'ai enfin pu lire la suite. C'est un roman habilement construit où l'on suit le parcours de plusieurs personnages. Au-delà d'une histoire romantique, l'auteure décrit aussi les conditions des femmes dans les plantations de thé. L'auteure, Jeanne-Marie Sauvage-Avit, s'est d'ailleurs documentée sur le sujet. Le contraste entre la culture occidentale et la culture indienne est également saisissant. Il y a un tel décalage entre ce que peut faire une femme entre les deux pays, Sri Lanka et Angleterre. Par exemple, le simple fait de mettre un jeans ou un short sans avoir le regard réprobateur de la société. A travers cette fiction, nous pouvons entrevoir ce qu'endure les femmes au quotidien.

Un roman à découvrir.
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Après cette lecture, vous ne savourerez plus jamais le thé comme avant.
Histoire bien écrite et prenante qui décrit la triste réalité des cueilleuses de thé au Sri Lanka, puis celle d'une jeune femme immigrée seule en Angleterre, pas beaucoup plus facile. Cependant, l'auteure ne nous fait pas tomber dans la déprime car son héroïne est forte et passe toutes ces épreuves avec brio. La fin fait du bien !
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A notre époque, la lente émancipation de Shemlaheila, cueilleuse de thé indienne au Sri Lanka qui décide de sortir de sa condition pour simplement survivre.
Entre l'Inde, le Sri Lanka et l'Angleterre, une histoire originale, envoutante. L'auteur ne se laisse pas aller à la facilité. Une héroïne courageuse et très attachante.
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La 4ème de couverture dit que ce roman a reçu le Prix du Livre Romantique. J'estime que c'est lui faire injure, l'histoire d'amour est très secondaire, l'essentiel est la description de la vie des femmes en Inde ou au Sri Lanka. Et ici particulièrement des cueilleuses de thé. J'en boit chaque jour et je suis peut-être complice de cet état de fait. Mais je n'ai jamais entendu parler de plantations de thé en France, et je ne saurais m'en passer.

L'histoire porte sur plusieurs femmes ou fillettes contraintes dès l'âge de 12 ans de contribuer par leur labeur dans les plantations au budget familial. Les hommes eux sont soit pêcheurs, soit travaillent au loin, soit sont des kanganis, sorte se surveillants qui règnent sur les cueilleuses et assouvissent leurs désirs sur les plus belles.
L'un d'eux Datu-Guemi est particulièrement cruel, y compris avec sa femme, Pokonaruya. Il est étrange de voir que certaines femmes, telle la belle-mère de celle-ci , ne sont pas solidaires bien au contraire. Et que chacun détourne les yeux des violences pour se préserver eux-mêmes.

Shemlaheila est une des ces cueilleuses mais elle rêve de s'évader de cet environnement pour partir en Angleterre. Elle ne connaît que quelques mots d'anglais mais qu'importe. A force de courage et en saisissant chaque possibilité, elle va réussir à accomplir son aspiration.

A lire pour admirer et peut-être s'inspirer de la détermination de quelques un(e)s qui ne voient dans les épreuves qu'un défi à surmonter.
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Cueilleuse de Thé - Jeanne Marie Sauvage Avit

Nous suivons Shemlaheila, jeune femme cueilleuse de thé du Sri Lanka, exploitée, fatiguée et terrorisée comme toutes ces autres femmes de la plantation. A la mort de sa mère, elle décide de sortir de sa condition et rêve de partir en Angleterre.

-J'ai été dépaysée en entrant dans les plantations de thé où les conditions de vie sont particulièrement difficiles pour les femmes. L'autrice nous décrit avec beaucoup de réalisme la vie si injuste et cruelle des cueilleuses de thé.

-Shemlaheila est une héroïne forte et courageuse, avec beaucoup de caractère. A la recherche de connaissances et d'émancipation, elle traversera le monde pour devenir une femme libre et indépendante. J'ai adoré la suivre à Londres, où son intelligence et sa bienveillance, vont l'aider à s'intégrer.

- Cette histoire, très bien documentée, est agréable à lire et écouter. Pris en audio-book, j'ai trouvé la lecture parfaite et très touchante. La plume est juste, fluide et sensible.

- C'est un magnifique roman, riche en émotions. Il est bouleversant, passionnant et nous fait réfléchir sur la condition des femmes dans le monde et les difficultés de l'immigration.

Un énorme coup de coeur !❤️

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Dans les plantations de thé du Sri Lanka nous faisons la connaissance de Shemlaheila, Pokonaruya et Mohanty. A travers leur portrait c'est la condition des femmes dans ce pays qui est mise en avant. Shemla rassemblera tout son courage pour s'en aller et vivre son rêve tandis que Pokonaruya et Mohanty subiront avec une grande dignité les affres réservés à leur sexe.

Ce roman est à la fois un voyage en Asie (la couverture du livre est magnifique) dans l'univers du thé et des traditions. L'auteure nous transporte dans cette partie du monde et on visualise facilement le cadre. J'ai eu un réel plaisir à me laisser transporter dans cet univers que je ne connais pas. Mais derrière le dépaysement il y a surtout la dénonciation du sort des cueilleuses accablées par le travail dans les plantations, dans leur foyer et proies sexuelles faciles. C'est aussi une ode à la liberté féminine, un appel à briser ses chaînes. Loin du pathos, la plume fluide et sans ambages de l'auteure nous fait passer de la révolte à l'espoir, de la joie à l'abject.
J'ai suivi avec avidité le parcours de Shemlaheila en Angleterre. C'est un personnage fort, déterminé et d'une grande sagesse. Les personnages secondaires anglais sont vraiment réussis, ils apportent beaucoup d'humanité et d'espoir au récit, mention spéciale à Twinny tellement attachante. Ceci est un gros point fort du roman: le traitement des personnages. Tous sont détaillés et apportent quelque chose au récit.

Pendant ma lecture de ce roman je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ceux de Nadia Hashimi que j'aime beaucoup. Il y a une dénonciation, des moments révoltants mais ces femmes ne cessent jamais de chercher la lumière. Ce ne sont pas des Wonderwoman aux supers pouvoirs, seulement des femmes qui refusent d'être soumises et qui luttent pour améliorer leur quotidien. Tout comme les Shekiba, Rahima ou Zeba de Nadia Hashimi, je n'oublierai pas les Shemlaheila, Pokonaruya et Mohanty de Jeanne-Marie Sauvage Avit.

Très belle découverte de cette auteure.
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Ce roman que j'ai apprécié m'a beaucoup touché.
Un livre vraiment bouleversant mais que je conseille.
Cette cueilleuse de thé qui n'a pas pas la vie facile comme d'autre personnages de ce roman, va se battre pour sauver ses valeurs et est armée d'un très grand courage.
Elle va également faire de belles rencontres pendant son voyage. A lire absolument.
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Quel beau roman que Cueilleuse de thé !

Nous rencontrons Shemlaheila, cueilleuse de thé dans une plantation Sri-Lankaise. A la mort de sa mère, elle n'a plus qu'une idée en tête, quitter l'Inde pour l'Angleterre et s'instruire afin de ne plus jamais travailler dans une plantation de thé.

Cueilleuse de thé est émouvant, passionnant, instructif. J'ai succombé à ce roman tout simplement. le personnage de Shemlaheila est superbe. C'est une jeune femme extrêmement combattive et déterminée qui décide de sa vie comme elle l'entend. Tout au long du roman, on sent qu'un traumatisme a forgé son caractère et j'ai été émue lorsque l'on apprend ce qui lui est arrivé, bien que le doute se soit immiscé au fur et à mesure de l'histoire. L'apprendre de sa bouche prend une toute autre ampleur, à plus forte raison lorsque l'on sait comme elle intériorise tout ce qui pourrait la rendre fragile aux yeux des autres. Par ailleurs, une certaine distance est mise entre Shemlaheila et les autres, entre elle et le lecteur, en raison de son incroyable opiniâtreté et si cela a pu me troubler par moment, je garde une image admirable de cette jeune femme brave et fière.

Outre ce personnage singulier, tout le contexte géographique m'a séduite. J'aime les romans qui se déroulent en Angleterre, mais j'aime encore plus lorsqu'une partie prend place dans un pays dont je ne connais que peu de choses si ce n'est rien. L'Inde et le Sri-Lanka en l'occurrence. J'avais pu entrapercevoir un point de vue de cette région du monde avec des romans comme L'ïle aux papillons de Corina Bomann entre autres, et Cueilleuse de thé a pu m'en apporter une autre, encore plus précise. On en apprend notamment sur la vie des cueilleuses de thé qui est absolument scandaleuse et j'aime autant vous prévenir, en lisant ce roman, l'indignation ne vous quittera pas d'une semelle. On en apprend plus sur le fonctionnement des plantations avec ces fameuses cueilleuses donc, les kanganis (les contremaitres) et surtout, la puissance des hommes pour qui les femmes ne sont que des choses destinées à assouvir leurs pulsions sexuelles et colériques. En tant que femme, certains passages m'ont profondément choquée et ulcérée, il est tout simplement impossible de ne pas s'indigner devant ce que subissent toutes les femmes du roman.

J'ai apprécié tout le parallélisme que Jeanne-Marie Sauvage-Avit met en place entre l'Angleterre et l'Inde, notamment à propos de l'exploitation par l'intermédiaire de Shemlaheila. On se rend compte, de manière encore plus frappante et palpable qu'à l'accoutumée, que les immigrés exploités dans leurs pays d'origine, ne trouvent parfois qu'un ersatz de liberté dans les pays d'accueil où ils se réfugient. En effet, ils se retrouvent bien souvent tout aussi exploités qu'auparavant, la différence étant que cette exploitation se déroule de manière hypocrite et pernicieuse, sous couvert de « bonnes manières ».

En définitive, Cueilleuse de thé est un roman qui procure émotions multiples et réflexions. Jeanne-Marie Sauvage-Avit nous insuffle son savoir par l'intermédiaire d'un personnage féminin valeureux, Shemlaheila. A découvrir sans hésiter !
Lien : http://www.casscrouton.fr/cu..
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