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EAN : 9782266285117
384 pages
Pocket (05/04/2018)
3.98/5   394 notes
Résumé :
Au Sri Lanka, l'ancien Ceylan, Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation. Depuis dix ans déjà, elle ploie sous les lourds sacs de feuilles de thé et sous le joug des contremaîtres, mais, à l'aube de ses vingt ans, la jeune femme a d'autres rêves. Elle est bien décidée à partir, à échapper à la condition de celles qui, dans les théiers et dans les maisons, sont au service des hommes. Elle ne sera pas cueilleuse de thé toute sa vie, comme sa mère, comme to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (100) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 394 notes
J'hésitais à lire ce livre qui a reçu le prix du livre romantique n'étant que peu adepte des romances à l'eau de rose.
Ç'aurait été bien dommage.
Car j'ai passé un très beau moment grâce à ces cueilleuses de thé.

Nous suivons ici le quotidien de plusieurs personnages clé: Shemlaheila, la rebelle qui veut à tout prix fuir sa condition de femme soumise du Sri Lanka. Sur les champs de thé, les conditions de travail sont épouvantables. Pour un salaire de misère, les femmes font face à la violence et cruauté des hommes. Des petites filles de douze, treize ans violées sans état d'âme.
Shemlaheila s'enfuira pour rejoindre Londres et se construire une nouvelle vie.
Autre personnage : Pokonaruya dit le laideron qui sera mariée au pire homme de la plantation : Datu-Guemi, l'homme assoiffé de sexe et de mépris.
Grâce à ces deux personnages, l'une en Angleterre et l'autre au Sri Lanka, nous avons toujours un pied dans l'univers des cueilleuses de thé.

L'ensemble tient très bien la route et la lecture se montre passionnante. À la fois suffisamment immersive pour imaginer la pénibilité des cueilleuses et à la fois remplie d'espoir la bas en Angleterre. Nulle romance ici qui viendrait édulcorer le texte. Juste des personnages qui n'ont qu'une soif, celle de s'affranchir de leurs conditions. Certaines se confronteront aux barreaux de leur vie, certaine comme Shemlaheila auront plus de chance à approcher la liberté. le tout reste aussi fragile rappelant sans cesse combien on ne naît pas tous égaux. Les préjugés, la vermine, les difficultés sont partout qu'on marche en Inde, au Sri Lanka ou à Londres.

En conclusion, Cueilleuse de thé est un roman intelligent, sensible, imagé comme j'aime et suffisamment documenté à mon sens qui mélange histoire et fiction sur fond d'espoir et de liberté.
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Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation du Sri-Lankha, pauvre, belle, à la merci de la convoitise des gardiens de la récolte comme le terrible Datu-Ghemi.
A la mort de sa mère, elle n'a qu'une idée, rejoindre l'Angleterre pour y apprendre l'anglais, le commerce, la comptabilité afin de revenir comme vendeuse dans les bureaux de la plantation.
Avec ses maigres économies, elle quitte la ville de Colombo pour rejoindre l'Inde où la soeur de sa mère est guérisseuse.
Elle arrive en Angleterre par paquebot commercial avec, dans une cabine, trois jeunes Anglais dont une fille qui vont bien l'épauler.
Sur son chemin, elle rencontrera grâce à sa beauté et à son intelligence des personnes qui vont l'aider à trouver son chemin.
Les blessures endurées à la fin de son enfance lui ont enlevé beaucoup de naïveté et lui permettent de garder la tête sur les épaules, les bonnes distances, à sentir le danger.
Shemla est boudhiste et espère vraiment repartir en Inde.
L'Angleterre n'est pas son pays.
Jeanne-Marie Sauvage Avit est professeur d'histoire à la retraite. Elle nous livre un très beau roman avec une héroïne qui garde un sens des réalités, un grand respect des vieux quand elle soigne la vieille dame, Twinny qui lui viendra en aide à son tour.
L'écriture et le style sont très agréables et on sent la maturité de l'auteure en toile de fond.
Peut-être un peu trop de positif dans l'aventure londonienne mais après tout, un roman peut enjoliver les évènements pour nous, lecteurs. Cela reste plausible en tout cas.


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Shemlaheila est cueilleuse de thé depuis son enfance. Née à Tamil Nadu, un petit village du Sri Lanka, difficile pour la jeune femme d'échapper à sa condition.
Shemlaheila a le malheur d'être très belle, une infirmité qui la rend vulnérable dans les plantations gardées par les contremaîtres ou les kanganis. Prédateurs ou hommes de bien, une chance dont ne bénéficient pas les femmes de sa plantation, gardée par l'ignoble Datu Guemi.
A la mort de sa mère, la jeune femme décide de fuir sa condition et de rejoindre le Royaume-Uni où elle compte apprendre un métier avant de revenir s'installer en Inde. Cela fait des années qu'elle surveille les visites d'une agence de voyages anglaise en rêvant d'une autre vie.

Aidée par sa tante, Shemlaheila est bien décidée à changer sa destinée.
Non ! Elle ne subira pas une vie de labeur et de soumission imposée par les carcans d'une société indienne qui refuse d'évoluer.
Visa en poche, la jeune femme part pour l'Angleterre où c'est le choc des cultures. Un monde incroyablement différent qui lui offre un rêve inaccessible : la liberté. Celle d'étudier mais aussi de s'habiller à la dernière mode ou de se faire des amis.
Elle débute comme serveuse avant d'entrer au service des Rosay, une riche famille qui ne manque pas de l'exploiter puisqu'elle cumule les fonctions de chauffeur, d'assistante vétérinaire et de garde-malade.
Chargée de prendre soin de la patriarche de la famille, la jeune femme se prend d'affection pour Twinny qui subit les ravages de la maladie d'Alzheimer.
Au contact de la vieille dame et grâce aux belles rencontres que sa nouvelle vie lui met sur son chemin, Shemlaheila s'enrichit tout en faisant l'apprentissage de l'anglais et de l'économie à l'université de Londres.

Shemlaheila est une héroïne à part entière, humble et courageuse. Elle ne manque d'ailleurs pas d'humour et relativise sa situation en écrivant à son amie Mohanty : « Tu vois, ce n'est guère différent de ce qui se fait chez nous mais ici les ordres sont donnés avec élégance ». Une phrase pleine de lucidité et de bon sens. Deux mondes différents mais qui néanmoins ont quelques similitudes toutes relatives. Elle découvre qu'à l'instar des castes de son pays natal, l'Angleterre possède aussi des barrières sociales. Malgré la modernité de son pays d'adoption, elle constate avec dépit que son pays natal est toujours associé à la pauvreté et à la multitude alors qu'elle le décline en beauté et en couleurs.

Véritable coup de coeur pour ce magnifique roman qui nous fait découvrir le destin croisé de plusieurs femmes de la plantation de thé.
L'infortunée Pokanaruya, mariée à Datu Guemi, un mari brutal qui l'empêche d'enfanter et l'oblige à vivre avec une belle-mère sans coeur qui met tout en oeuvre pour la nuire.
Le sort de Mohanty, 12 ans, n'est pas plus enviable ; vulnérable à cause de sa beauté et victime de la perversité de Datu Guemi.

Un roman bouleversant qui frappe par son réalisme car effectivement, il est inspiré de la véritable histoire de Shemlaheila.
Le réalisme du statut d'immigré et des difficultés d'intégration mais également le réalisme sordide de la condition des femmes en Inde nous percute de plein fouet. Que dire de ces pauvres indiennes « accidentellement » brûlées vives en préparant le repas, poussées dans l'âtre par leurs maris qui désirent les répudier ?
Qu'il est terrible de lire : « Il est préférable d'être violée que de se casser une jambe, au moins on peut continuer à travailler ».


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Un roman qui se lit très facilement. Même si la majorité du roman est centrée sur Shemla, le titre aurait pu être au pluriel car l'histoire raconte à la base les conditions de vie de plusieurs cueilleuses de thé.
Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai été gênée par un côté très facile. L'auteur veut certainement dénoncer les conditions esclavagistes de ces cueilleuses en Inde, mais aussi les conditions similaires des jeunes immigrés en Angleterre qui sont surexploités par des personnes sans scrupule. Il m'a manqué de la profondeur, de la colère, de la rébellion dans cette histoire. Tout est aseptisé. Shemla est joli, intelligente, apprend très vite, rencontre des gens formidables, c'est presque "Cendrillon part de l'Inde et arrive en Angleterre"!!! Je n'ai pas trouvé l'histoire assez réaliste. Dommage, cela aurait pu être une histoire plus intense à tous les niveaux...
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Shemlaheila est une cueilleuse de thé au Sri Lanka. Elle rêve de devenir vendeuse dans la boutique de la plantation.
Le décès de sa mère va précipiter les événements. Elle veut prendre en main son avenir et échapper à la domination des contremaitres.

Je ne souhaite pas vous en dévoiler plus... et je vous laisse découvrir la suite.

J'avais découvert ce roman l'année dernière au salon du livre de Paris. J'avais pu lire les deux premiers chapitres et j'avais donc recommandé l'achat à la bibliothèque. Et depuis tout ce temps, je n'avais pas réussi à le terminer. Victime de son succès, à chaque fois que je souhaitais l'emprunter, il était en prêt.

Voilà, j'ai enfin pu lire la suite. C'est un roman habilement construit où l'on suit le parcours de plusieurs personnages. Au-delà d'une histoire romantique, l'auteure décrit aussi les conditions des femmes dans les plantations de thé. L'auteure, Jeanne-Marie Sauvage-Avit, s'est d'ailleurs documentée sur le sujet. Le contraste entre la culture occidentale et la culture indienne est également saisissant. Il y a un tel décalage entre ce que peut faire une femme entre les deux pays, Sri Lanka et Angleterre. Par exemple, le simple fait de mettre un jeans ou un short sans avoir le regard réprobateur de la société. A travers cette fiction, nous pouvons entrevoir ce qu'endure les femmes au quotidien.

Un roman à découvrir.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Shemlaheila retira la main accrochée à son bras et, d'une voix qu'elle tenta de rendre aussi ferme que possible, s'excusa et remercia l'homme pour ses services.
Sa tante l'avait prévenue avant son départ.
- Tu sais, petite, la beauté d'une femme est certainement un avantage en Europe. Chez nous, ce serait presque un handicap. Sois prudente !
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Notre société veut qu'on vive le plus longtemps possible. Ceux qui contrecarrent cette volonté sont très mal considérés. La médecine a tous les droits, même celui de nous imposer de vivre.
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L'Angleterre m'a apporté énormément et je continue d'apprendre, grâce à vous, à Twinny, à mes amis. Mais je n'ai pas l'intention de m'établir ici. Un jour, je retournerai en Inde. C'est là que sont mes racines.
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Chaque fois qu'elle se remémorait sa vie de cueilleuse, elle se sentait envahie d'une sensation déroutante, faite d'un mélange de nostalgie - pour la chaleur du soleil, l'odeur acidulée de la terre, la clarté des nuits sans voile - et de répulsion. Les lamentations des filles, après le travail harassant, le regard des hommes, celui du kangani, tel un serpent devant sa proie et surtout, le visage de sa mère rempli de bienveillance et d'amour mais où se lisait aussi une infinie détresse.
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Tu es une fille et il va falloir te marier, économiser pour ta dot. On va essayer de te trouver un mari qui veuille bien de toi, car tous les hommes savent que les cueilleuses ont des vies difficiles dans les plantations et que les plus jolies ont déjà servi d’une manière ou d’une autre. Et toi tu es jolie. Les hommes n’aiment pas les filles qui ont déjà servi. Ils les aiment mais ils ne les prennent pas pour épouses. Ce qui est terrible pour nous, les femmes dans les plantations, c’est d’être jolie.
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À l'occasion des 5 ans des éditions Charleston, Karine Bailly de Robien, directrice générale adjointe, vous explique la création cette maison d'édition en 2013 ?
Elle revient également sur la création du Prix du Livre Romantique : vous avez jusqu'au 16 septembre pour participer à l'édition 2019 : http://editionscharleston.fr/prix-livre-romantique/
Karine Bailly de Robien évoque aussi les belles pépites francophones repérées par l'appel à manuscrits et hors le cadre du Prix : Clarisse Sabard, Alia Cardyn, Jeanne-Marie Sauvage-Avit, Béatrice Courtot, Marie Vareille, Sophie Henrionnet ou encore la Team RomCom.
Et vous, quel est votre roman préféré des éditions Charleston ?
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