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EAN : 9782204090551
189 pages
Le Cerf (05/11/2009)
4/5   2 notes
Résumé :

Cécile Sauvage (1883-1927), consacrée poète de la maternité avec son recueil L'Âme en bourgeon, dédié à son fils Olivier Messiaen, vécut aussi une fulgurante passion avec Jean de Gourmont, chroniqueur au Mercure de France. Elle en a consigné le brûlant souvenir dans une expression étonnamment forte où l'érotisme s'allie au mysticisme. Par la révélation tardive et mouvement... >Voir plus
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Tu étais là debout dardant ton aile dure
Et lourde. J'ai tenu longuement dans ma main
Tout l'orgueil de ta chair, mauve, lisse et très pure.
Belle comme une fleur et pleine de venin
De la vie. Ö venin bien aimé, fleur d'homme,
Ivresse de ma main de femme qui s'étonne
Et tremble, ivresse aussi de ma bouche tremblante,
Fleur qui de loin pesait sur ma chair défaillante.

Ma main est attirée autour de cette fleur,
Elle y revient sans cesse et fait comme l'abeille
Et la fleur s'alourdit encore et s'émerveille
De la petite main si douce en sa pudeur.
Ö fleur, dis tes secrets à ma main fraternelle,
Un battement d'amour court dans tes chaudes veines,
J'ai tant d'amour naïf à te prendre en mes doigts.

Ne me regardes pas, ma bouche est plus pieuse
Encore que ma main, ma bouche est plus heureuse,
Mon visage penché se grise et se parfume,
Mes cheveux décoiffés me cachent en leur brume,
Tu y glisses tes doigts et j'entends ton sanglot.
Chaud désir qui se brûle à mon baiser mi-clos
Et s'ouvre ingénument aux pensives tendresses.
Le frisson éperdu tombe jusqu'à mon coeur,
Il s'apaise, il est mien et ma lente caresse
Ecoute et berce encor son mouvement qui meurt.

Ta vie toute entière en cette fleur vermeille,
Ton coeur bat, ta chair y tremble et se réveille,
C'est là l'orgueil de l'homme en toute sa faiblesse.
Que tu es nu, mon frère et de quelle tendresse
J'appuie ici ma bouche,ô mon frère de chair,
Je m'émeus d'un désir si fragile et si fier.

Je m'émeus, je te berce dans mes bras, je t'enlace
Pour t'apaiser, pour te chérir, mon bien aimé,....
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Oui ce geste si pur qui t'ouvre le calice
Intime et frissonnant du petit clos d'amour,
Malade de parfum et du désir si lourd
D'être hélas! butiné en de molles délices,
Et tendrement pressé d'une flèche vermeille
Plus fervente de miel qu'une trompe d'abeille.
Le petit clos qui sent comme l'eau monte aux lèvres
Sa source s'humecter d'une écume de fièvre
Et qui a faim et veut tenir à son chevet
L'élan sauvage et vert du surgeon réveillé
Et le voir animé de douce frénésie
Comme les chauds frelons pris dans la jalousie
Des pétales visqueux et pourpres du printemps.
Ah! je traîne un long mal - voici mon coeur battant
La fanfare montante et sourde du désir,
Le coeur me bat si fort que j'ai peur de mourir.
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Oh! "où es-tu mon amour, j'ai soif de ta caresse,
Je te cherche dans l'air autour de moi, je presse
Ton fantôme en mes bras, tu tombes sur mon coeur,
J'ai dans mes bras le poids de ton corps, sa chaleur,
Je sens fléchir ta taille et ta tête s'incline.
La chaleur de ta bouche enfièvre mon visage,
Je vais te respirer, te boire... et tout s'efface.
Hélas! n'es-tu pas là? Mes pauvres bras sont vides.

Écris-moi, parles-moi de ton baiser divin,
Sur ton coeur palpitant sens-tu toujours ma main
Et marches-tu toujours entouré de mon être.
De loin ta folle chair me touche et me pénètre,
Tes petits bras nerveux se sont fermés sur moi
Ainsi qu'une ceinture et m'enchaînent à toi.

Je ne t'ai pas quittée
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Quand le matin, il s'habillait tout ébouriffé et mouillé de mes baisers, m'évoquant un poussin mouillé qui sort de l'oeuf... il avait un air de fraîcheur, de fleur pas bien réveillée, encore un peu fripée, d'enfant étonné, bousculé de baisers. Je regardais avec orgueil toutes ces empreintes de moi sur lui.
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Ton désir est le fruit qui seul peut m'apaiser,
J'ai faim, donnes-le moi que je le morde au baiser,
C'est pour la faim du fruit, hélas! que je suis née.
Ma bouche l'a choisi, mon sang tremble de fièvre,
Ton corps est le fruit lourd qui doit combler mes bras,
Viens dans mes bras, mon âme à ton âme tout bas.


Viens, une joie ardente et triste me pénètre,
Ne dois-je pas trouver mon âme en ton être,
Mon sein n'est-il pas fait pour ta bouche d'enfant.
Tu m'appelles, je viens, le chemin de ton sang
Est en moi, tout mon être est soumis à ta vie.
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Videos de Cécile Sauvage (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cécile Sauvage
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Jeanne Dortzal 2:19 - Edmée Pauline Delebecque 3:30 - Harlette Hayem 5:19 - Catherine Pozzi 6:31 - Andrée Magdeleine Husson 7:39 - Cécile Sauvage 9:32 - Marie Noël 11:01 - Générique
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Référence bibliographique : Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908.
Images d'illustration : Jeanne Dortzal : https://poetesses.blog4ever.com/jeanne-dortzal-presentation-et-bibliographie Edmée Pauline Delebecque : https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmée_Delebecque#/media/Fichier:Les_muses_françaises_1908_Edmée_Delebecque.jpg Harlette Hayem : https://fr.wikipedia.org/wiki/Harlette_Hayem#/media/Fichier:Les_muses_françaises_1908_Harlette_Hayem.png Catherine Pozzi : https://www.liberation.fr/culture/livres/catherine-pozzi-publier-pour-ne-pas-etre-pillee-20210906_¤££¤42Catherine Pozzi36Catherine Pozzi53Catherine Pozzi29¤££¤/ André Corthis : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/Les_muses_françaises_1908_André_Corthis.jpg Cécile Sauvage : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/la-roche-sur-yon-cecile-sauvage-poetesse-devoree-par-la-passion-c273ba1e-fc11-11eb-b859-ec5d9416da74 Marie Noël : https://le-verbe.com/portrait/marie-noel-poetesse-de-lamour-et-de-la-douleur/
Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike 3.0 license.
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