Quel personnage intéressant Magali Sauves vient-elle de créer ! Un détective issu de la communauté hassidique qu’il ne faudrait pas perdre de vue.
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Lorsque les lieux publics ont été transformés en casinos, nous avons vu arriver de plus en plus de jeunes. Ces dernières années, on accueille des adolescents et des adultes compulsifs, des accros aux machines à sous, aux loteries, au poker ou aux jeux vidéo! Aujourd’hui, on peut venir tous les jours ici pour écouter d’autres histoires sensiblement pareilles à la mienne et à la vôtre. C’est ainsi que je me suis senti chez moi et que je suis resté, un jour à la fois, à travailler sur moi. Il y a eu des moments où mon chemin est devenu chaotique, un vrai terrain accidenté avec beaucoup de courbes et de carrefours, et d’autres où il s’est transformé en une autoroute bordée de beaux paysages.
Ils lisaient, écrivaient, comptaient, comprenaient et maniaient des concepts ardus dans une langue ancienne, et se débrouillaient pour communiquer en anglais. Néanmoins, dans la vie de tous les jours, les répercussions de ces apprentissages ciblés étaient semblables à de l’illettrisme, puisqu’ils ne possédaient pas les savoirs essentiels communs à la population. C’était le nœud de la discorde entre le ministère de l’Éducation et la communauté hassidique, et les élèves, comme savent le faire les enfants, avaient tôt fait de comprendre qu’ils avaient quelque chose à y gagner.
À force, on finissait par connaître les gens. La réputation de chacun voyageait d’un service à l’autre, d’une unité de police à l’autre. Pour lui, les premières heures d’une enquête étaient précieuses et la précipitation était l’un des écueils à éviter. Il rabâchait sans cesse que les crimes et délits, quels qu’ils soient, racontaient toujours des histoires de mœurs.
Sa mère lui avait appris que l’on juge un homme à la propreté de ses ongles et de ses chaussures. Et qui disait chaussures pensait ourlets!
L’important, c’est d’apprendre à être humain,apprendre que, les autres, c’est du monde comme nous.
Léa Roback
En direct de leurs salons, Magali Sauves et Rosa Pires se rencontrent et parlent de littérature, de politique, de communauté, de racisme, etc. (au temps du coronavirus)
En collaboration avec les éditions du remue-ménage
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*LES AUTRICES*
Rosa Pires travaille depuis près de 20 ans sur les enjeux d'égalité hommes-femmes et d'inclusion des personnes issues de l'immigration. Elle a été attachée politique au Parti québécois et candidate pour Québec solidaire. Elle enseigne aujourd'hui à l'Université Concordia.
Née en France d'une mère juive tunisienne et d'un père français catholique, Magali Sauves oeuvre dans le domaine de l'éducation à Montréal. Elle est détentrice d'un Ph. d'en didactique de la langue française et elle enseigne à l'Université de Montréal. Elle a publié chez Mémoire D encrier son troisième roman 160 rue Saint-Viateur Ouest.
*LES LIVRES*
Ne sommes-nous pas québécoises?, Rosa Pires
Plus d'informations
http://www.editions-rm.ca/livres/ne-sommes-nous-pas-quebecoises/
Pour acheter le livre
https://www.leslibraires.ca/livres/ne-sommes-nous-pas-quebecoises-rosa-pires-9782890916661.html
160 rue Saint-Viateur Ouest, Magali Sauves
Plus d'informations
http://memoiredencrier.com/160-rue-saint-viateur-ouest/
Pour acheter le livre
https://www.leslibraires.ca/livres/160-rue-saint-viateur-ouest-magali-sauves-9782897125295.html
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