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Critique de Myriam3


Harold Nivenson: vieux, impotent, aigri, artiste mineur et ami dans sa jeunesse avec le défunt et grand peintre Peter Meininger; suffisamment intelligent et lucide pour jeter sur sa vie un regard triste et désabusé.

Qui a-t-il été, finalement, sinon cet homme pédant qui s'est caché à l'ombre de Meininger et inventant toutes les excuses possibles pour ne jamais accomplir l'oeuvre de sa vie?
Sa vie s'achève dans cette maison délabrée qui a hébergé, dans le passé, peintres et admirateurs, pseudo-intellectuels en manque de reconnaissance. Aujourd'hui, Nivenson se laisse sombrer peu à peu, puisque son vieux chien, Roy, l'a quitté lui aussi, lui enlevant par la même tout intérêt pour la vie. Sa vie se restreint à l'espace entre son lit et la fenêtre par laquelle il observe ses voisins, espace temporel également pour un va-et-vient entre passé et présent.

Si le premier réflexe du lecteur est de détester ce misanthrope ou du moins d'en être dégoûté, on finit par comprendre qu'au delà des mots, il y a une sensibilité meurtrie.

L'objet est beau et agréable, le thème est émouvant et la construction du récit, composé de paragraphes de différentes strates temporelles, est intéressante mais très artificielle et et visible. Difficile de se laisser prendre totalement par le récit.
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