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Martin Numa, le Roi des Policiers tome 1 sur 11
EAN : 9782373479317
188 pages
OXYMORON Éditions (28/11/2019)
2.88/5   4 notes
Résumé :
Éloi Vidal, encaisseur de longue date pour le Crédit Bordelais, a disparu pendant sa tournée. En raison de la droiture de cet ancien militaire, du respect et de l’affection que ses collègues lui portent, son supérieur craint, tout d’abord, qu’il ait été victime d’une attaque violente afin de voler sa recette. Le célèbre Roi des Détectives Martin NUMA, chargé de l’enquête, se lance sur les traces de l’employé de banque sans se douter que la piste va le mener vers une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jean Eugène Léon Sazie, journaliste, auteur de pièces de théâtre, feuilletoniste et romancier populaire fait partie des rares auteurs qui peuvent encore titiller l'esprit des lecteurs d'aujourd'hui, si ce n'est par leurs noms, au moins par celui d'un de leurs personnages.

Certes, moins réputé, tant en son nom qu'en celui de son héros, que ses pairs et paires Conan Doyle/ Sherlock Holmes, Maurice Leblanc/ Arsène Lupin, Gaston Leroux/ Rouletabille, Pierre Souvestres et Marcel Allain/ Fantomas... il n'en demeure pas moins l'auteur de Zigomar, le roi du crime, le brigand à la cagoule rouge qui fit, au début du XXe siècle, le succès de son auteur, tant dans les feuilletons, les romans que dans les adaptations cinématographiques qui ne tardèrent pas à se mettre en place.

Si Zigomar est moins identifiable, dans l'esprit des lecteurs actuels, le nom, lui, demeure à travers les âges.

Mais Léon Sazie peut s'enorgueillir d'être l'auteur d'un second personnage récurrent, qui, en l'occurrence, fut le premier puisqu'il précède chronologiquement parlant le criminel : Martin Numa, le roi des détectives.

Ce personnage de détective apparut fin 1906 dans le feuilleton « le pouce » avant de revenir dès janvier 1908, en feuilleton également, dans le magazine « L'oeil de la police », un hebdomadaire publié par les éditions Tallandier.

Par la suite, les aventures de Martin Numa dans « L'oeil de la police » seront retravaillées par l'auteur afin de sortir en une série de 11 romans à partir de 1931.

« Martin Numa, roi des policiers » est le premier de ces romans.

Un encaisseur a disparu lors de sa tournée. le responsable craint que celui-ci n'ait été victime de voleurs peu scrupuleux. Effectivement, le passé plaide pour le disparu : ancien militaire, droit, dévoué, honnête, marié de longue date...

Martin Numa est chargé de l'enquête et, immédiatement, celui-ci commence à mettre en doute la thèse liminaire. En remontant la piste du disparu, il constate qu'en cours de tournée, la signature de ce dernier a changé... il craint une substitution...

Difficile de pouvoir positionner réellement Martin Numa dans l'historique des personnages de détectives de la littérature populaire à partir de ce premier épisode, puisque celui-ci est une version remaniée publiée en 1931 alors que le texte d'origine, lui, date de 1908.

Pour autant, si le personnage et le style n'ont pas trop évolué (il faudrait vérifier en lisant la version publiée dans « L'oeil de la police »), ont peut estimer qu'il se situe entre Sherlock Holmes et Nick Carter, deux figures anglophones, le premier anglais, le second américain, qui ravissaient, à l'époque les lecteurs du monde entier.

En 1908, les aventures de Sherlock Holmes paraissaient dans les journaux français depuis plus de 10 ans et les traductions de Nick Carter depuis quelques mois.

Et si l'on étudie Martin Numa, il se situe un peu entre ces deux figures tutélaires.

À Nick Carter, Martin Numa emprunte, comme Marc Jordan un peu avant, Marius Pégomas bien plus tard, le fait de travailler avec de fidèles lieutenants, d'oeuvrer physiquement, d'être fort...

À Sherlock Holmes, Martin Numa emprunte le don d'observation, le sens du goût, de l'odeur, du toucher, la perspicacité, l'intelligence et le fait que ses aventures sont narrées par un collaborateur, qui ici, ne l'est pas vraiment, puisqu'il s'agit d'un journaliste, Courville, que le détective affectionne et invite souvent à le suivre.

Si la narration semble donc tendre vers celle de Sherlock Holmes, le style, lui, est plus proche de celui des aventures de Nick Carter ou Marc Jordan, pour prendre en exemple un homologue français.

Car, effectivement, si Martin Numa réfléchit en plus d'agir, c'est avant tout ses actions qui sont mises en avant et qui rythment l'histoire.

L'histoire, d'ailleurs, dans sa seconde partie, n'est pas sans rappeler le début du premier épisode de Marc Jordan publié quelques mois plus tôt, notamment avec son histoire d'égoutiers et le fait que détective n'hésite pas à se plonger dans les sous-sols de paris pour poursuivre les brigands...

Sur un premier récit, à suivre, de 35 000 mots, Léon Sazie ne laisse donc pas le temps au lecteur de reprendre son souffle ou presque, et ce jusqu'à un point qui, ne pour ne pas être final, n'en est pas moins un point central de l'histoire.

Ainsi, il faudra poursuivre sa lecture sur les romans suivants si l'on veut connaître la suite et la fin de l'enquête.

Au final, un premier épisode prometteur qui, à défaut de présenter le héros, détective de métier qui est déjà, dès le départ, célèbre pour ses enquêtes précédentes, propose une aventure policière rythmée et plaisante qui donne envie de lire la suite.
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Léon Sazie (1862-1939) est un auteur connu à son époque pour avoir créé deux personnages : Martin Numa dont la première aventure est celle dont je parle aujourd'hui, parue en 1907 ; suivront une douzaine de titres et le malfaiteur Zigomar en 1908, anti-héros prêt à tout même à vendre ses services aux Allemands, ce qui à l'époque est la pire des compromissions.

Mais revenons à Martin Numa, qui est doté d'à-peu-près toutes les qualités, c'est pas compliqué, on dirait moi angel. Contrairement à ce que je croyais au début, l'enquête n'est pas si simple que cela ni menée trop vite, comme d'autres titres de cette époque. Numa raisonne comme un célèbre détective d'outre-Manche, chaque détail est vu, scruté, analysé. Il ne s'engage jamais dans une action sans jauger sa capacité à en sortir. Tout est bordé, planifié et Prosper et Philippe guettent. Si je fais fi des "Martin Numa" à la pelle, à toutes les lignes quasiment pour rappeler combien il est grand et fort, d'un lyrisme désuet et un tantinet marrant : "L'égoutier, alors, s'engagea dans l'ouverture, et s'enfonça sous terre. Il ne portait pas de lanterne, lui. C'est dans la nuit, donc, qu'il allait s'avancer. Il devait marcher dans les ténèbres, au-devant d'un ennemi prévenu. C'était un acte non seulement de sang-froid, de courage, mais d'héroïsme. Qu'on y réfléchisse une minute... qu'on voit cet homme descendant, seul, dans un souterrain qu'il sait aux mains de ses ennemis... Il va dans la nuit, seul, au-devant du danger inconnu, mais certain, au-devant du péril ignoré, mais immanquable !... Il marche résolument, froidement au-devant du coup de revolver à bout portant, du coup de couteau dans le dos... de l'assassinat impitoyable. Et cependant, pas une seconde d'hésitation chez lui. Il refuse tout concours. Plus le danger est grand, plus la mort est proche, il tient à être seul pour accomplir cet héroïque devoir. Cet homme merveilleux est, on l'a déjà deviné, notre ami Martin Numa..." (p. 82)

Donc, si je fais fi de tout cela, eh bien, j'ai pris plaisir à lire ce roman policier, sauf qu'arrivé à la fin, eh bien ce n'est pas la fin, il y a une suite...
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On ne peut faire autrement que de comparer ce roman policier à ses contemporains de Conan-Doyle, Leblanc, etc. et le trouver bien indigent. C'est oublier qui divertissait nos arrière-grands-parents au même titre que les autres et que, c'est mon cas en l'occurrence, j'ai eu connaissance des autres à un âge où l'on gobe sans discernement.

Cela dit, on assiste à une enquête bien légère, aux péripéties bien ternes et aux coups de théâtres tirés avec un pétard mouillé. le roi des policier nous fait part, comme le fait Sherlock de ses déductions, mais il éblouit son "Watson" avec des preuves qui sont loin de nous ébranler.

Donnons-lui quelques étoiles pour le mérite d'avoir été.
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Roi des détectives…et de la modestie.

Eloi Vidal est encaisseur de longue date, au-dessus de tous soupçons.
Lorsqu'il ne donne plus signe de vie à la fin de son importante tournée du jour, sa banque va faire appel à un spécialiste, Martin Namu, pour résoudre cette inquiétante disparition...

Et quel spécialiste.
Le meilleur, le plus intelligent, le plus audacieux, le plus étincelant... des superlatifs exponentiellement rabâchés tout au long du roman, surtout dans le final.

Une fin bien médiocre à vrai dire, en regard de l'ensemble. Bâclée, on y croit pas.

Parce qu'il y avait des idées, mine de rien. une bonne mise en bouche, des détails ou déductions perspicaces, aussi.

Mais une affaire vite résolue, des brigands trop rapidement confondus, des gadgets qui nous laissent... pantois.
N'est pas James Bond qui veut. Ni Sherlock Holmes d'ailleurs, un parallèle des plus déplaisant, le héros ayant même son pseudo-Watson. Par contre c'est plus écrit dans le style des Arsène Lupin.

Bref, un roman populaire, plutôt dans le mauvais sens du terme, et c'est dommage.
(plus d'avis sur PP)
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