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EAN : 9782259316187
336 pages
Plon (01/06/2023)
4/5   30 notes
Résumé :
Unis par la maladie mais surtout par l’envie féroce de vivre.

Depuis onze ans, Judith dirige sa propre maison d’édition avec succès. Femme passionnée et accomplie, son monde s’écroule le jour où elle apprend, lors d’un examen de routine, qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Le crabe a fait son nid, en silence, lentement, sans crier gare…
Au cours de ses semaines de traitement, l’éditrice fait la rencontre de trois personnalités hautes en c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Laurent Scalese n'est pas homme à se laisser enfermer dans des cases. Ni à reproduire les mêmes schémas à la seule fin de récolter le succès. A nos jours heureux en est un nouvel exemple éclatant.

Même quand il oeuvrait dans le « polar », aucun de ses romans, aucun de ses scénarios ne prenait la même direction, le même ton.

Avec ce roman, c'est comme si Scalese tournait la page, ouvrait un tout nouveau chapitre. Pour parler de la vie, sans fard, et en tirer des enseignements.

Oui, le livre parle du cancer. Que cela ne vous fasse pas fuir, bien au contraire. L'auteur ne cache pas son objectif, son introduction le dit d'emblée, cette histoire sera faite de douleurs mais aussi de lumière et d'espoir.

Un récit et des protagonistes qui sonnent vrai, loin de toute mièvrerie ou de dramatisation forcée.

Quand arrive une telle annonce de la maladie, tout est chamboulé, chaque instant de vie est vu à travers un autre filtre. le quotidien devient une charge.

L'histoire du roman est portée par quatre personnages, quatre malades que le crabe va réunir. Pour partager leurs fardeaux, mais surtout pour ressentir d'autres émotions que la peur et d'autres sensations que la douleur.

L'écrivain a réalisé un gros travail sur les protagonistes pour qu'ils respirent de vérité à échanger de bonnes ondes malgré la maladie.

Il joue une partition entre fiction et réalité. Pour mieux faire passer messages et émotions.

L'auteur ne s'en cache pas, il a connu cette situation dans son entourage proche. Et il est allé discuter longuement avec médecins et malades pour saisir cette justesse de ton, cette vérité du propos. Une implication de tous les instants, que le lecteur ressent dans chaque mot.

Mais c'est tout sauf un reportage ! le drame est assurément au centre, mais le récit est parsemé de moments drôles ou cocasses, ou d'autres qui feront poindre une larme au coin des yeux.

Dans la plus dure des épreuves personnelles peut aussi se nicher cette lumière d'espoir. A travers les autres. Battant en brèche l'idée d'un pessimisme ambiant.

La première partie du roman est aussi l'occasion de donner quelques coups de griffes à des professions que l'auteur connaît bien, et aussi à faire quelques clins d'oeil à ses précédents projets passés. Parce que dans l'oeuvre de Laurent Scalese, tout est différent et pourtant intimement lié.

Pourquoi lire un tel livre ? Pour son réalisme et son ton résolument optimiste, sans pour autant se voiler la face. Parce qu'il parle de résilience, aussi. Avec l'amour, sous différentes formes, comme planche de salut. Même dans les pires épreuves.

Le roman de Laurent Scalese est une ode A nos jours heureux, pas tristement nostalgique mais empreint d'espoir dans l'épreuve, et illuminé de vraies et belles ondes d'amour.
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« À nos jours heureux » est un hommage vibrant à la vie. Quand elle est menacée par une petite chose presque invisible au fond de soi prête à exploser, quand elle se manifeste, quand il faut livrer bataille. Laurent Scalese décrypte toutes les phases de la maladie, une bombe à fragmentation, ses conséquences dans différents domaines, les traitements et leurs incidences, les rencontres et la vie qui reprend toujours le dessus grâce à l'espoir et aux belles rencontres qui changent tout. Il m'apparaît très clairement qu'il s'agit ici d'un pan de vie vécu, tant le texte est précis et les émotions justes. J'ai dit juste, pas triste. Conforme, pas déprimant. J'ai eu deux crabes rasés dans mon entourage qui ont livré bataille. Je pense qu'elles auraient beaucoup aimé certains passages de ce livre, souri ou ri à d'autres et relevé certaines phrases à réciter comme des mantras. « À nos jours heureux » porte bien son titre : tchin-tchin la vie !

Judith Freeberg est directrice générale d'une maison d'édition, a une mère avec laquelle elle ne fait que se disputer, une fille en pleine crise d'adolescence, deux anciens compagnons dont l'un est le père de Crystal, un nouveau Sébastien que sa fille déteste (bien évidemment, sinon les choses seraient trop simples). En somme, Judith est une femme occupée professionnellement et personnellement. Elle n'a pas beaucoup le temps de penser à elle. Et pourtant, dans sa course folle du quotidien, lors d'un banal contrôle de routine, Judith va se prendre un mur en plein visage. C'est le choc. Un rendez-vous chez le médecin vécu en apesanteur, des mots qui frappent : « À partir d'aujourd'hui, il n'y a qu'une personne qui compte : vous. Zappez le reste. Croyez-moi, vous mettrez toutes les chances de votre côté. » Allô ? le changement de vie ? C'est par ici que ça se passe, toute votre attention est requise sous peine de châtiment maximal. « La vie ne tient pas à ce dont on est capables mais à ce que nous sommes prêts à accepter. » Évidemment, c'est à partir de là que revient résonner la mélodie de « À nos jours heureux »… ceux passés, et tous ceux à venir, parce que du courage, Judith en possède à revendre !

Sa mission est d'accepter la maladie pour mieux la combattre. Son médecin a été très clair sur ce point, elle tranche et ne prend pas de gants pour l'annoncer à ses ex. y a-t-il réellement une bonne façon d'annoncer une telle nouvelle ? « Je voulais vous présenter mon nouveau compagnon. – Un cancer du sein ». Elle l'annonce également à son compagnon, du moment, qui, très courageusement, la largue en pleine nuit, en prenant la fuite. « Sébastien Legac appartenait donc à cette catégorie de salauds, il était du genre à raccrocher les gants alors que le combat n'avait pas commencé, à déserter le champ de bataille avant que le moindre coup de feu ne fût tiré, à lâcher l'être aimé au moment où ce dernier avait le plus besoin de lui. Elle se rapprocha du traître, si près qu'il n'eut pas d'autre choix que d'affronter son regard mi-hébété, mi-réprobateur. » Mieux vaut être seul que mal accompagné, c'est bien connu. Pas de pitié pour les lâches : « Il était entré dans sa vie avec élégance et humour, il en sortait pitoyable, petit, aussi insignifiant qu'un insecte. » Car, dans la vie d'un malade, il y a parfois l'abandon du conjoint qui ne sait pas faire face… Sujet délicat que l'auteur aborde avec transparence.

« À nos jours heureux » raconte à la fois le parcours de soins, la portée psychologique de certaines étapes clés, la froideur parfois du corps médical par des paroles malheureuses, et/ou inappropriées, la difficulté pour une femme de perdre ses symboles de féminité. Mais, « À nos jours heureux » est davantage un bouquet de coupes de champagne avec lesquelles on porte un toast à la vie. Dans ce texte, Laurent Scalese évoque aussi bien la maladie que l'espoir de la guérison, et ses personnages s'octroient le droit à l'humour comme arme de destruction massive. Même si Judith perd Sébastien, elle gagne des amitiés bien plus précieuses, des compagnons de lutte, car accompagnée, elle le sera par une bande rencontrée lors des séances de chimiothérapie qui s'autobaptiseront les crabes rasés. Et, comme il faut bien que la maladie « serve » à quelque chose, ses relations avec sa fille et avec sa mère vont s'améliorer. Plus de temps à perdre avec des disputes inutiles et sans réels fondements, il faut remettre l'essentiel au centre du tout. « le merveilleux, le miracle, chacun appelle ça comme il veut, est invisible aux yeux des personnes en parfaite santé, elles sont trop occupées à courir après la vie et le temps, enchaîna-t-elle d'une voix habitée. Il nous apparaît, à nous malades, partout où il se trouve, dans les moindres recoins où il se niche, car nous sommes plus conscients que quiconque de la beauté et de la fragilité de l'existence. »

Dans « À nos jours heureux », Laurent Scalese aborde un sujet grave, la maladie, grâce à des personnages qui bouffent la vie. « Plus soudés que jamais, les crabes rasés connurent la période la plus heureuse et la plus intense de leur vie. Ils vécurent chaque journée comme si c'était la dernière, ils savourèrent chaque seconde passée ensemble à s'aimer, à rire, à réinventer le monde, à simplement respirer le même air, car celles et ceux qui ont frôlé la mort savent que l'existence humaine est fragile, qu'elle ne tient qu'à un fil, si ténu qu'un accident, une mauvaise rencontre ou une tumeur d'à peine deux millimètres peuvent le rompre à tout moment. » Ses personnages sont lumineux et réalistes, jamais autant humains que depuis qu'ils ont tous leurs chakra ouverts. À travers eux, le lecteur se prend une formidable et bienveillante leçon de vie. « Installés le plus confortablement possible dans les fauteuils inclinables, visages tournés l'un vers l'autre, Lola et Nicolas évoquaient la vie d'avant le cancer, regrettant d'avoir souvent compliqué les choses simples, d'avoir gaspillé une énergie et un temps précieux dans des combats qui n'avaient d'importance que celle qu'ils leur attribuaient à titre personnel. À force de courir en tous sens, après l'insaisissable, ils étaient passés à côté de leurs meilleures années. »

Car, sur la pointe des pieds, l'écrivain aborde toutes les thématiques liées à la maladie jusqu'au droit de mourir dans la dignité et de choisir et le lieu et le moment si la bataille prend des allures de KO technique. Les quatre personnages de « À nos jours heureux » savent bien qu'il n'y a que deux issues possibles à leur combat, la guérison ou la chute « Nous sommes des funambules qui marchent sur une corde tendue entre la vie et la mort. » Quelle belle image que ces êtres humains en habits de lumière qui dansent au-dessus d'un gouffre…

Lauren Scalese a la finesse de l'esprit et la délicatesse du coeur. « À nos jours heureux », analyse également les affres de notre société dans laquelle il devient difficile de trouver sa place et de vivre en adéquation avec ses principes… Comme une bravade, certains affirment ne pas regretter ce monde si complexe et détestable s'ils venaient à mourir. Et pourtant, au fond d'eux, ils se disent tous la même chose « J'ai retrouvé ce que je croyais avoir perdu : le goût de la lutte. »

J'ai aimé la façon dont l'auteur transforme l'épreuve d'une vie en prise de conscience. de pénible et parfois juchée d'errances, l'existence devient inestimable et douée de sens. « le merveilleux, le miracle, chacun appelle ça comme il veut, est invisible aux yeux des personnes en parfaite santé, elles sont trop occupées à courir après la vie et le temps, enchaîna-t-elle d'une voix habitée. Il nous apparaît, à nous malades, partout où il se trouve, dans les moindres recoins où il se niche, car nous sommes plus conscients que quiconque de la beauté et de la fragilité de l'existence. »

« À nos jours heureux » est sans doute le roman le plus personnel de Laurent Scalese, celui où l'homme est plus palpable que l'écrivain, où l'enfant aux mille rêves et illusions refait surface. « Je crois qu'on passe notre vie à jouer à l'homme, formula-t-il, sérieux. Il suffit de gratter le vernis de l'adulte pour mettre à nu l'enfant qu'il n'a jamais cessé d'être. » Je n'aime jamais autant quelqu'un que lorsque je perçois ses failles, ses fractures et ses espoirs, sa sensibilité à fleur de peau, sa vulnérabilité et son vécu.

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Suite à une banale mammographie de contrôle, la vie de Judith va s'effondrer. L'annonce de son cancer du sein va la plonger dans un univers inconnu et terrifiant, bouleversant toutes ses certitudes et l'amenant à revoir ses priorités.
Un malheur n'arrivant jamais seul, son conjoint, trop lâche pour affronter la maladie avec elle, prend le large sans se retourner.
Dans un premier temps, c'est en sa mère, une vieille dame fantasque et attachante, et en sa fille, une adolescente en pleine crise identitaire, qu'elle trouvera le soutien moral et le réconfort nécessaire pour lui permettre de faire face aux pinces acérées du crabe.
Puis un jour, lors d'une séance de chimiothérapie, elle va faire la connaissance de trois patients qui vont révolutionner sa vie, lui donner le courage de se battre et lui permettre de retrouver le goût du bonheur malgré les aléas d'une vie affectée par la maladie.
Un nouveau chapitre de sa vie va s'ouvrir avec cette improbable et lumineuse amitié. Une alliance qui s'avéra précieuse, quand un terrifiant cumulonimbus viendra menacer leur existence à tous…

Comment parler du cancer sans effrayer le lecteur et sans tomber dans l'excès de pathos ? Un exercice périlleux que l'auteur a habilement réussi avec cet attachant roman plein de sensibilité.
J'avoue que j'avais quelques appréhensions à entamer et poursuivre cette lecture, ayant dans mon entourage proche une personne affectée par cette pénible maladie. Alors, même si l'auteur a préféré éviter de rentrer dans les détails de la lourdeur des traitements et de l'intense épuisement qu'ils occasionnent tant physiquement que moralement, ce roman reflète tout de même assez bien la réalité du quotidien des personnes touchées par la maladie.
Comme son titre l'indique, c'est un roman qui se veut avant tout résolument positif. Avec une dose d'humour bienvenue, il apporte une belle note d'espoir, une bouffée d'air vivifiante et (re)donne le sourire aux lèvres !
Merci à l'auteur pour cette belle bouffée d'optimisme et de vitalité !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Judith dirige une maison d'édition dont le succès est assuré par les best-sellers de Julien Briard. Même si elle pense que les textes de celui-ci manquent de profondeur, ils font vivre son entreprise. Un matin de printemps, elle interrompt sa lecture des épreuves corrigées du onzième livre de l'auteur, pour se rendre à une mammographie de contrôle. « C'était le dernier jour ordinaire du reste de sa vie. Elle ne le savait pas encore. » (p. 15) Judith apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein. Son médecin traitant lui indique que la tumeur est agressive et qu'il faut opérer rapidement. « A partir d'aujourd'hui, il n'y a qu'une personne qui compte : vous. Zappez le reste. » (p. 37)

Après le choc, reste l'annonce à son entourage. Son compagnon, effrayé par la maladie, la quitte. Elle l'annonce brutalement à sa mère, avec qui elle entretient des relations tendues. Elle prévient ses deux ex, toujours présents dans sa vie. le plus difficile est de parler à sa fille de seize ans. La phase d'acceptation débute, Judith est déterminée à se battre.

Lors de la première séance de chimio, elle rencontre Lola, une avocate qui manie, avec dextérité, l'humour noir. Atteinte d'un cancer de l'ovaire, sa devise est : « On a le droit de rire de tout, à commencer par la maladie. » (p. 130) Nicolas, un agent artistique, à l'attitude affable, s'immisce dans leur conversation. Lors de leur séance suivante, Grégory, un homme discret et mystérieux, se greffe au groupe. Tous quatre ne vont plus se quitter. Leurs liens franchissent les portes de l'hôpital. le quatuor est soudé, au-delà de la maladie. Ils forment alors le Club des crabes rasés. Ensemble, ils traversent des épreuves terribles, pourtant leur récit est une ode à la vie et à ses bonheurs.

En effet, alors que le sujet est douloureux et que Laurent Scalese ne cache rien des souffrances : de l'anéantissement, provoqué par l'annonce du diagnostic, à la rémission ou à la récidive, en passant par le manque d'empathie et de délicatesse de certains soignants, mais aussi par les effets secondaires de la chimio et les combats parfois perdus, l'espoir et l'amitié illuminent ce roman. C'est un hymne à la vie, une invitation à savourer chaque moment de l'existence. Alors que la peur de la mort est envahissante dans mon esprit, l'auteur, avec sensibilité, m'en a proposé une perception plus douce et apaisante : celle de ses personnages. Ce roman entremêle les larmes et les rires, la peur et la sérénité, l'humour et la tristesse, l'essentiel et la futilité, le bonheur et les souffrances, mais surtout l'amitié et l'amour, ainsi que leurs pouvoirs.

J'ai été très émue par À nos jours heureux. J'ai pleuré et, pourtant, j'ai ri. Je l'ai refermé, un sourire aux lèvres et des larmes dans les yeux, avec la sensation d'une douleur pleine de lumière et d'un bonheur empli de peine. J'ai adoré ce roman.

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« A nos jours heureux » de Laurent Scalese est un condensé d'émotions. Il se dévore et se vit, intensément.

On y découvre Judith, éditrice. Un jour ordinaire, lors d'un examen de routine, sa vie bascule. le crabe s'est logé en elle, dans son sein droit. Celui dont tout le monde a peur, celui dont personne ne veut parler.
Pourquoi elle?
Il n'y a pas de réponse à cette question.

Judith va changer. Ses priorités, ses intérêts vont changer. Lorsque la pression du temps se fait plus intense, il faut se concentrer sur l'essentiel. Et les miracles du quotidien.

Lors de son protocole de soins, Judith va faire la connaissance de Lola, Nicolas et Grégory. Ensemble, ils vont former « le club des crabes rasés »
L'amitié, l'amour, face à la maladie, comme un rempart face à la vague qui menace de les engloutir.

Ce roman porte un regard simple et sincère sur ce sujet si douloureux. Il nous rappelle nos propres lâchetés, nos peurs face à la maladie.
Et l'espoir, la volonté des personnes qui se battent contre elle. Dans un univers qui leur appartient et qui leur ouvre les yeux sur tant de choses.

Il n'y a pas de mélodrame ici. Il n'y a qu'une famille de coeur, des gens normaux, qui s'aiment et qui se battent. Qui vivent, intensément.

Parce que la vie est courte, et qu'on perd tellement de temps à courir après des choses inutiles. Il faut des livres comme celui-ci pour nous rappeler de lever le pied, de prendre le temps, et d'apprécier nos petits miracles du quotidien.

Une lecture extrêmement touchante, portée par une plume délicate et bienveillante, que je vous recommande. le club des crabes rasés a beaucoup à nous dire, et à nous apprendre.


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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le merveilleux, le miracle, chacun appelle ça comme il veut, est invisible aux yeux des personnes en parfaite santé, elles sont trop occupées à courir après la vie et le temps, enchaîna-t-elle d'une voix habitée.
Il nous apparaît, à nous malades, partout où il se trouve, dans les moindres recoins où il se niche, car nous sommes plus conscients que quiconque de la beauté et de la fragilité de l'existence.
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Installés le plus confortablement possible dans les fauteuils inclinables, visages tournés l'un vers l'autre, Lola et Nicolas évoquaient la vie d'avant le cancer, regrettant d'avoir souvent compliqué les choses simples, d'avoir gaspillé une énergie et un temps précieux dans des combats qui n'avaient d'importance que celle qu'ils leur attribuaient à titre personnel. À force de courir en tous sens, après l'insaisissable, ils étaient passés à côté de leurs meilleures années.
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Pour autant, cela ne la rendait pas moins séduisante, bien au contraire. La vraie beauté ne réside pas à la surface des êtres, elle vient de beaucoup plus loin, de l'âme, et rayonne ainsi de l'intérieur vers l'extérieur. Pour qui sait la voir, elle transparaît dans le regard, l'attitude, la gestuelle. Même porteuse des stigmates de la maladie - et de ceux du traitement -, Judith irradiait cette beauté uniquement visible pour un œil averti.
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Parlons-en, des gens, poursuivit-il, entre écoeurement et fatalisme. Si je devais quitter ce monde demain, ils ne me manqueraient pas. Ils sont si complexés, si perdus, si désœuvrés qu'ils se défoulent sur les autres en les critiquant et en leur reprochant de ne pas avoir la même couleur de peau, la même religion, le même genre, le même sexe qu'eux.
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Plus soudés que jamais, les crabes rasés connurent la période la plus heureuse et la plus intense de leur vie. Ils vécurent chaque journée comme si c'était la dernière, ils savourèrent chaque seconde passée ensemble à s'aimer, à rire, à réinventer le monde, à simplement respirer le même air, car celles et ceux qui ont frôlé la mort savent que l'existence humaine est fragile, qu'elle ne tient qu'à un fil, si ténu qu'un accident, une mauvaise rencontre ou une tumeur d'à peine deux millimètres peuvent le rompre à tout moment.
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