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EAN : 9782756402703
347 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (30/11/-1)
3.47/5   18 notes
Résumé :
Un restaurateur japonais et sa famille sont retrouvés morts à Paris, leurs corps atrocement mutilés. Suicides rituels, comme le conclut très vite une criminologue spécialiste de l'Extrême-Orient ? Ou meurtres déguisés, comme en est persuadé le lieutenant Sagane chargé de l'enquête ? Se fiant à son flair, le policier, assisté par deux de ses collègues, franchit alors le seuil d'un monde dont il n'imaginait pas même l'existence. Pour lui, une évidence s'impose rapidem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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- Mais pourquoi as-tu les yeux qui pleurent ?
- Je viens de manger de la sauce Samouraï. Ça pique !
- Aie aie aie mon pauvre...

En fait, pauvre non, tant Laurent Scalese nous régale avec son roman épicé. Un bon polar saupoudré de délices orientaux. Raffiné. Mais violent. Surtout au palais. La mise en bouche est relevée. Délicieuse. de longue tenue.

Scalese importe le Japon à Paris et nous plonge dans un monde plein de rites, de traditions et de cultures ancestrales. Riche.

L'enquête est puissante. Laurent Scalese joue la carte de l'action puisque qu'on n'est pas à la recherche d'un coupable qu'on ne découvrirait qu'à la dernière page mais plutôt à appréhender et contrecarrer un gang de Yakuzas bien cruels et furieux qu'on se plaira à détester.
Dans sa galerie de méchants, Scalese fait fort car ils sont hauts en couleur et fascinants. de vraies bonnes gueules de salopards. Qu'on va adorer détester.

Et tous ses personnages ont des personnalités bien distinctes, attachantes, brillamment construites car composées de plusieurs nuances.
L'on se plaira à découvrir Sagane, Besançon, Colossus et Dubreuil, un parterre de flics au top. Comme on est dans un polar, le personnage principal, Élie Sagane, lieutenant de son état, est à la fois fragile et impitoyable, plein de fêlures et hargneux comme un pitbull. Ambigu à souhait et aux réactions surprenantes. Écorché vif.

Wasabi in Paris avez-vous dit ? Aie aie aie !
3,5/5
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Après « L'Encre et le sang », coécrit avec Franck Thilliez, et « La Cicatrice du diable », c'est le troisième ouvrage de Laurent Scalese que je lis.

Le samouraï qui pleure » plonge le lecteur dans l'univers de la mafia et de la grande criminalité japonaises. Un restaurateur japonais et sa famille sont retrouvés morts à Paris, leurs corps atrocement mutilés. « Suicides rituels », conclura une criminologue spécialiste de l'Extrême-Orient… Ou pas…

Une construction redoutable, avec des chapitres très courts et des rebondissements incessants. Pour sûr, on ne s'ennuie pas et, au fur et à mesure que la situation semble de plus en plus désespérée pour l'équipe policière, on se demande bien comment cela va pouvoir se dénouer. C'est plein de sang, de gens vraiment pas gentils et on sent bien le piège inexorable se refermer sur les enquêteurs. Et même si on s'auto-convainc à la méthode Coué tout du long que ça va « bien » finir, on est pris jusqu'au bout dans l'ambiance fortement étouffante et sanguinolente de l'intrigue.

Mais au-delà de l'intrigue – prenante – un autre des points forts de ce policier est la descente très documentée dans le monde des yacuzas. Laurent Scalese nous décrit de manière très détaillée les subtilités de la culture japonaise, des rites que nous n'imaginerions pas en Occident et les dessous d'un monde méconnu, la mafia japonaise. Je ne connaissais absolument rien au sujet, hormis deux ou trois détails, et ne sais donc pas s'il y a une part inventée dans ce portrait de civilisation mais le tout a l'air très crédible. Et effrayant.

Certains personnages peuvent paraître un brin caricaturaux par moments, notamment Elie Sagane, son personnage récurrent. Il passe d'un état d'âme à l'autre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tour à tour d'une froideur rédhibitoire et l'instant suivant d'une tendresse déroutante. Mais c'est le tout premier roman de l'auteur et c'est donc la première fois qu'il met en scène Elie, ce qui explique certainement le tout. Mais pas de panique, cela n'altère en rien le plaisir de la lecture, les personnages n'en perdent pas leur caractère personnel propre et restent attachants.

L'unique chose qui m'ait vraiment dérangée, surtout au début, ce sont les noms des personnages japonais. J'ai eu le plus grand mal à savoir qui était qui, d'autant qu'ils sont nombreux à intervenir. Lorsque enfin j'avais retenu un patronyme, le concerné se faisait tuer… Damned !

Un bon polar. Ça se lit vite. Ou ça se déguste selon les goûts. La structure en chapitres très courts permet de faire une lecture d'une traite ou de la faire durer davantage. Laurent Scalese propose ici un polar à la française, avec des ingrédients de construction anglo-saxons et une ambiance japonisante. Un chouette moment de lecture qui me donne envie de découvrir d'autres livres de l'auteur.
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Je continue ma découverte de la bibliographie de cet auteur avec son tout premier roman publié, le samouraï qui pleure
Pour une première oeuvre, c'est un coup de maître et un coup osé: la mafia nipponne s'invite à Paris…
Le titre m'interpelle déjà… Peut-on imaginer un samouraï, noble guerrier courageux, pleurer?
C'est une grande découverte de la culture japonaise par le biais d'un monde de crimes, de sang, d'honneur, codifiés et théâtralisés. L'auteur maîtrise le sujet, l'histoire de ce monde est très documentée et distillée au fil des pages, sans aucune lourdeur… Notre esprit visualise et appréhende peu à peu ces moeurs asiatiques qui nous sont tant étrangères et qui pourtant nous interpellent.
Un microcosme au sein même de la capitale, une des multiples ramifications d'une organisation criminelle japonaise, une des plus puissantes au monde, si ce n'est la plus puissante, les Yacusas sont les héritiers des rites ancestraux de l'ère Edo et au nom d'un Code d'honneur unique, sèment la mort et semblent obéir à des règles qui laissent la Police perplexe mais attisent la curiosité de Sarah, spécialiste de la culture japonaise et de Elie Sagane, inspecteur râpeux et quelque peu sauvage.
Ce polar reflète l'ambiance policière à la française, les rouages y sont très bien décrits au travers de différents personnages tels qu'on peut les imaginer, réalistes et authentiques sans tomber dans le gros cliché de base; avec un usage de l'argot propre au milieu, qui réveille quelque peu la nostalgie des films des années 70/80; avec une dénonciation discrète des dysfonctionnements de cet appareil et des difficultés d'exercice de ce métier.
L'intrigue est un peu classique à mon sens mais est très bien menée, au gré de chapitres courts et trépidants, au rythme donc soutenu et nerveux. le dénouement est surprenant dans le cadre de l'enquête mais n'en demeure pas moins très réaliste. Il y a réellement de quoi se questionner sur la pieuvre mafieuse en ce monde et ce polar prouve, si besoin en est, qu'oeuvrer dans l'ombre ou en pleine lumière n'en amoindrit pas la puissance et l'influence néfaste sur nos sociétés.
De suicides déguisés en tentatives de meurtres, de scènes sanglantes à l'esthétisme extrême-oriental en courses poursuite, ce livre se lit d'une traite et avec grand plaisir…
J'ai découvert avec curiosité le personnage de cet inspecteur, Elie Sagane, que l'on retrouvera par la suite dans le sang de la mariée ou le baiser de Jason, et qui en devient très vite attachant malgré un côté légèrement sexiste et antipathique. Un de ces personnages que l'on déteste adorer…
Et c'est sans réserve que je vous invite à découvrir pourquoi un samouraï peut pleurer…

Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Le premier roman policier de Scalese, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur connaissait déjà bien son affaire. Plus qu'un simple polar, "Le samouraï qui pleure" est une immersion dans le monde de la mafia japonaise. En plus de passer un très bon moment de suspense, on apprend des choses. Une lecture intelligente. Elie Sagane, le lieutenant de la Crim', est très attachant, on a envie de le suivre au coeur de l'enquête, même quand les sabres des yakuzas sifflent au-dessus des têtes. Génial.
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Avec ce roman je remonte le temps puisqu'il s'agit là du premier paru de Laurent Scalese. Une histoire très bien montée, des personnages attachants ou franchement repoussants, à la psychologie fouillée. Les gentils flics sont opposés aux méchants mafieux japonais à Paris, d'une part l'amitié et d'autre part la soumission bien plus que la loyauté. Des suicides rituels cachent des meurtres sanglants et autant de règlements de compte. Question : quand le suicidé a la tête tranchée, suicide rituel certes mais … qui a tranché la tête ? C'est bien toutes ces énigmes imbriquées que va tenter de résoudre Elie Sagane.
Seule difficulté : ma mémoire visuelle qui emmagasine les noms de personnages, a été malmenée par les noms japonais, heureusement que fidèle à mon habitude depuis que j'ai commencé les polars nordiques, je tiens près de moi la liste des personnages … de toute façon (dans ce roman) tous les japonais sont à classer chez les méchants !
J'ai donc beaucoup aimé cette intrusion mafieuse comme c'était déjà le cas dans « la liste interdite » d'Olivier Descosse et je me désole en sachant que je suis presqu'à jour avec cet auteur : il n'en reste qu'un à lire avant la prochaine parution … vite la prochaine Monsieur Scalese !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le lieutenant prenait un gros risque, mais il savait que le yakuza n'était pas seulement un monstre. C'était avant tout un guerrier qui respectait des règles dépassées. Un militaire qui ne portait pas d'uniforme et n'épinglait pas de médailles à la noix sur sa poitrine, mais un soldat quand même. Le genre de gars qu'on mettait dans sa poche en lui rappelant qu'il appartenait à l'élite. Son discours sur l'honneur et les samouraïs prouvait à quel point il revendiquait un système de valeurs machistes qui excluait la défection et la lâcheté. En extrapolant, Sagane comprit qu'il pouvait rattacher à ces deux entités le manquement à la discipline et le mensonge. À court d'idées et de logique, Akamatsu s'était un jour entiché d'une gloriole plus littéraire que réelle. Il se croyait en temps de guerre, brandissant la sacro-sainte loyauté comme une excuse à se débordements sanguinaires.
C'était son talon d'Achille.
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- Tu vois que ça t'intéresse. C'est un maître zen, un certain Yoka Daishi.
- Ça m'apprend au moins une chose, siffla le lieutenant.
- Laquelle ?
- On sait maintenant d'où vient Yoda, le maître Jedi de La Guerre des Étoiles.
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Votre démocratie est comme le soleil, lieutenant. Le jour, elle éclaire vos visages béats et vous donne l'illusion de la transparence. La nuit, elle profite que vous et vos semblables dormiez profondément pour échafauder plans et complots. Tout est joué d'avance mais vous n'en savez rien...
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Son bonheur se résumait à cela à présent: parcourir cet océan d'impressions, d'odeurs, de parfums, d'images dont elle soignait les couleurs, de mots dont elles sublimait les sonorités.
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Tous les matins, la sonnerie du réveil s'abattait sur lui comme un couperet de guillotine. La lame tranchait la tête à ses songes.
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