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L'interdépendance tome 1 sur 3
EAN : 9782367935119
336 pages
L’Atalante (21/03/2019)
4.04/5   171 notes
Résumé :
L'Interdépendance : un empire de quarante-huit systèmes stellaires presque tous inhospitaliers, où l'humanité s'est implantée et dont la survie repose sur une étroite collaboration.
L'Interdépendance : un millénaire de règne des grandes familles marchandes, dont la première occupe le trône de l'emperox.
L'Interdépendance : le réseau des courants du Flux, seul moyen de voyager plus vite que la lumière, unique lien des mondes de l'empire entre eux. >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 171 notes
Excellemment distrayant.

Le flux, qui relie les 48 systèmes stellaires qui composent actuellement l'humanité est sur le point de s'effondrer. La famille régnante est aux prises avec une maison particulièrement machiavélique pour le contrôle du pouvoir, et les machinations de cette dernière pourrait lui accorder la main mise sur la seule planète possédant une atmosphère, seule chance réelle de survie pour l'humanité.

L'univers proposé est original et assez bien décrit, on le comprend très rapidement et facilement. Scalzi a toujours eu le talent de faire simple et distrayant, et encore une fois, il n'échappe pas à la règle. C'est une réussite totale.
Les personnages sont attachants, intéressants. le style délié, la science discrète, l'humour très présent.
L'action n'est pas en reste. On reste loin de la sf cérébrale, qui a son charme de temps en temps, mais le but est ici de se distraire agréablement avec une histoire bien ficelée, facile à lire et à comprendre.

Un space opera dans le plus pur style Scalzi et on en redemande.
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Un space opera mené de main de maître...
Ce volume, le premier d'un nouveau cycle romanesque intitulé « L'Interdépendance », commence très fort : l'Empire, qui regroupe tous les mondes habités par l'humanité, va s'effondrer ; ces mondes, des univers artificiels à l'exception de la planète du Bout, sont interdépendants, chacun fournissant aux autres ce qu’il ne produit pas, et ils sont reliés entre eux par le Flux, un courant interstellaire qui permet de se rendre plus rapidement à certains endroits déterminés. Or le Flux est appelé à disparaître à brève échéance…
Nous suivons trois personnages : la jeune et courageuse princesse Cardena, devenue Emperox à la mort de son père, qui doit s'imposer aux puissantes familles marchandes et dont la vie est menacée ; l'énergique et roublarde Kiva Lagos, qui se rend sur la planète du Bout et y affronte les redoutables machinations d'une famille ennemie de la sienne ; et enfin Marce Claremont, un jeune scientifique à qui son père a confié la mission d'apporter à l'Emperox la terrible nouvelle de la disparition du Flux, ce qui ne plaît pas à tout le monde…
Des personnages attachants et bien caractérisés, des dialogues savoureux, des rebondissements spectaculaires, le tout dans une ambiance de fin du monde, ce roman est une vraie réussite !
Vivement la suite !
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Cette critique concerne la trilogie dans son ensemble.

L'Interdépendance est un space opera grandiose par l'étendue de son univers, le spectaculaire de ses rebondissements, et la dimension de l'enjeu auquel doit faire face l'humanité : sa survie, rien de moins…


Depuis plus de mille ans, l'unique civilisation connue est humaine. Elle est constituée d'une cinquantaine d'habitats (des stations orbitales pour la plupart) répartis sur plusieurs systèmes stellaires. Une prouesse rendue possible par la découverte du Flux, phénomène physique permettant de raccourcir la durée des voyages interstellaires. L'Empire s'est construit sur l'exploitation de ce Flux. Maintenant que celui-ci s'effondre, l'Empire lui-même est menacé, et peut-être bien l'humanité avec.

Voilà pour le topo. Pour ce qui est de l'histoire, nous suivons une poignée de protagonistes qui vont se retrouver impliqués malgré eux dans cette spirale dramatique.
À ce propos, j'aimerais tout de suite avertir les futurs lecteurs que la « commandante de vaisseau spatial » dont parle le quatrième de couverture n'en est pas une ! Il s'agit d'une « déléguée de l'armateur » du vaisseau. Cette erreur m'a valu un quiproquo, car les premières pages mettent en scène et en valeur une « commandante de vaisseau », et j'ai longtemps cru qu'elle était l'une des héroïnes à suivre…
Pour ne rien arranger, au début de l'histoire on est un peu perdu devant la procession de personnages qui défilent sous nos yeux. Heureusement, cela se calme rapidement et on finit par suivre deux trames essentiellement, trois au maximum.

L'Interdépendance, c'est, à 90 %, des intrigues de cour, sachez-le ! Si vous aimez ça, je gage que vous aimerez cette trilogie, car cet aspect n'est pas seulement omniprésent dans le roman, il est aussi l'une de ses grandes forces : clairement l'auteur s'y entend pour imaginer des complots, pour créer des alliances et des boucs émissaires, pour amener de spectaculaires retournements de situation…

L'Interdépendance, c'est aussi des personnages hauts en couleur, en totale adéquation avec l'univers, le style et le ton. Pas vraiment subtiles, mais ici on est bien dans le divertissement, alors ce n'est pas grave si on frise les archétypes. Les personnages sont bien rendus, certains sont vecteurs d'humour même si on reste dans une ligne dramatique.

Troisième force de cette série, la qualité de l'écriture : simple, précise et logique. Sans doute grâce a elle, je n'ai eu aucun mal à suivre les intrigues aux nuances parfois ténues, les argumentaires et les raisonnements dans les dialogues ou les pensées. Essayez donc le Messie de Dune après ça !
Une écriture très moderne par ailleurs : des prologues, interludes, et épilogues qui apportent du dynamisme, une narration très libre, des listes énumérées…
Petit bémol, l'usage du point de vue omniscient, bien pratique dans ce sous-genre, donne parfois un sentiment d'artificialité dans la façon dont les intrigues sont résolues, d'autant plus qu'ici l'auteur s'autorise de nombreux flashbacks explicatifs. Mais enfin, à côté de ça l'auteur respecte scrupuleusement toutes les règles pour faire fonctionner un scénario, alors ça passe.

Quatrième point fort, la variété et la justesse des réflexions engagées. Je dois dire que pour un space opera basé sur des intrigues de pouvoir, je ne m'y attendais pas forcément, voire pas du tout. Alors j'ai été très agréablement surpris : à côté du spectacle, on a droit à une critique de la société sans gant ni fard, et il y en a pour tout le monde : du politique et du social, des religieux aux scientifiques… J'ai aimé le côté jusqu'au-boutiste de l'auteur : comme de présenter une religion créée de toutes pièces, ou d'extrapoler sans limite la logique d'opposition entre la caste dominante des aristocrates et celle du bas peuple. Je citerais quelques exemples de thématiques du monde scientifique, très adroitement illustrées : l'inertie de la pensée dominante, le manque d'ouverture des spécialistes, le nécessaire contrôle par les pairs, le problème du financement de la recherche (et les conflits d'intérêts qui vont avec)…

Cinquième point fort : le thème de l'Intelligence Artificielle est pour une fois superbement traité. Scalzi a un réel talent pour donner une voix crédible à ce type d'intelligence (comme à celles des autres personnages d'ailleurs).

Pourquoi pas plus de 4/5 alors ? Eh bien, c'est assez personnel, mais d'un space opera, j'attends en général davantage que ce qui est proposé ici.

Un certain Sense of Wonder par exemple. Ici on n'en trouvera pas. J'y ai cru un moment au milieu du tome 2 avec la partie d'exploration spatiale (très sympathique au demeurant), mais l'inconnu laisse rapidement place à la rationalité, et d'ailleurs cette sous-intrigue ne sera guère continuée par la suite.

On cherchera en vain d'autres composantes qui souvent apportent à ce sous-genre un peu d'exotisme, comme les races extra-terrestres.

Plus généralement, l'univers créé par Scalzi est très vaste, mais il est aussi très pauvre. Pas d'épaisseur, peu de détails. Des quelques planètes citées, on ne saura que peu de choses. Les maigres éléments d'informations sont d'ailleurs souvent répétés, comme le fait que la principale station orbitale est géostationnaire, que les révolutions sont monnaie courante sur la planète du Bout, que celle-ci est la seule habitable, que les quinténiers sont par définition autonomes pendant 5 ans maximum en théorie, qu'en pratique ce n'est pas vrai…
Pour une civilisation régnant depuis un millénaire sur plusieurs systèmes galactiques, on s'attendrait à quelques évolutions, mais non : les humains ne semblent pas différents de nous (pas de talent mental développé comme dans Dune, pas de particularité physique). À l'exception notable de l'Intelligence Artificielle, leur technologie n'impressionne pas. La seule qui paraisse hors de notre portée est celle qui exploite le flux, mais on apprend dès le début que cette technologie-là n'est « pas vraiment comprise » par les scientifiques, qui l'ont découverte par hasard.
Même l'organisation sociale et politique est archi classique et très terrienne (un bon point pour la critique de notre société).

D'ailleurs, après avoir réalisé à quel point cet univers était creux ou transparent, je me suis fait la réflexion que cette saga d'intrigues autour de familles nobles à la conquête du trône pourrait aisément se laisser transposer dans un tout autre univers. Et pour conserver l'idée du Flux joignant les mondes habités, je verrais bien une transposition dans les Caraïbes du XVIIe siècle, avec ses îles et ses continents, ses routes maritimes. Après ma récente lecture de l'excellent Déchronologue, de Stéphane Beauverger, je peux voir comment toutes ces scènes de vaisseaux dans l'espace, de courses poursuites et d'explosions fonctionneraient aussi bien. L'effondrement du Flux ? Tout simplement la montée en puissance de la piraterie qui viendrait fragiliser les routes commerciales !

Côté inspirations, je pense évidemment à Dune et Game of Thrones.
De Dune, Scalzi reprend l'essentiel de l'organisation des familles nobles (aussi appelées Maisons). Comme dans Dune, l'une des familles dirige l'empire. La religion créée de toutes pièces pour stabiliser l'empire rappelle bien sûr le Messie de Dieu.
De Game Of Thrones, Scalzi reprend l'idée moderne de faire évoluer une foule de protagonistes tous assoiffés de pouvoir, aucun desquels n'étant immortel… Aussi, on peut voir le fameux « winter is coming » dans l'idée même de l'Effondrement mettant en danger la civilisation entière. Et dans les deux cas, la motivation pour une possible union sacrée des familles nobles pour faire face à ce danger supérieur.
Si Dune et Game of Thrones brillent par la richesse de leur univers, ce n'est clairement pas le cas de L'Effondrement. En revanche, Scalzi n'a certainement pas à rougir de ces références en ce qui concerne la profondeur et le panache des intrigues.

Le poids des femmes est écrasant dans cette série ! Au début je pensais à une question de parité, puis au fil de l'histoire et de la saga je me suis aperçu que la balance était clairement déséquilibrée (en faveur des femmes pour une fois). Comme si l'auteur avait voulu prendre le contrepied des romans où, à l'image de notre société, les hommes tiennent les postes de pouvoir. Dans L'Interdépendance, c'est exactement l'inverse. Il n'y a pas d'explications à ce sujet, et dans une interview accordée à l'auteur, j'ai pu lire que c'est à dessein, dans un esprit féministe. Un certain esprit féministe je dirais : plus qu'une discrimination positive, il s'agit bien d'inverser le rapport de force. Argent, sexe et pouvoir, ce sont les femmes qui sont aux manettes ! C'est parfaitement réussi et avec talent, mais en contrepartie je n'ai pas pu me détacher de l'effet artificiel produit, ce qui a quelque peu voilé mon expérience de lecture. Pour ne rien arranger, les protagonistes, lorsqu'elles ne fomentent pas, sont constamment prises dans leurs romances ou leurs ébats. Je m'en serais bien passé, mais je comprends la démarche si l'idée est de plaire à un public féminin.
En comparaison, j'ai nettement préféré le traitement du genre dans un Game Of Thrones, qui m'a paru extrêmement bien équilibré sur la question des personnages, de tous points de vue.

Un petit mot sur les trois tomes de cette série : chacun apporte son propre plaisir de lecture avec un dénouement grandiose à la fin. le dernier tome m'a semblé inférieur, car l'auteur s'échine à nous remémorer quantité de choses durant le premier tiers, voire les deux premiers. L'action démarre vraiment dans les cent dernières pages. de manière générale, j'ai trouvé que Scalzi ressasse un peu trop. Tout au long de la trilogie, il nous prend un peu trop par la main. Cela a ses avantages et ses inconvénients.


En conclusion, une petite trilogie moderne très sympathique et très bien écrite qui devrait plaire aux férus de space operas centrés sur les intrigues, et tout spécialement aux femmes encore réfractaires à ce sous-genre.
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« Le Flux est une sorte de super-raccourci dans l'espace. Normalement, il faudrait des années, voire des siècles, pour aller d'un système stellaire au suivant. Même les plus proches sont séparés de plusieurs années-lumière. En voyageant de façon conventionnelle, il faudrait de vingt à trente ans pour franchir ces fossés pourtant relativement modestes. Même nos vaisseaux les plus sophistiqués, que nous appelons “dizainiers”, sont incapables d'effectuer de telles traversées. Grâce au Flux, nous pouvons nous déplacer entre deux systèmes en quelques semaines ou quelques mois, pas davantage. Mais il y a une restriction : nous ne pouvons atteindre que les systèmes situés à proximité du Flux. »

Malheureusement pour le pouvoir central de ce réseau, ce Flux devient de plus en plus capricieux et certains de ses points d'accès se ferment à jamais, sans prévenir...

Alors qu'elle vient seulement d'être couronnée emperox sous le nom de Griselda II, Cardenia, une jeune femme qui n'a pas connu, ou presque, les intrigues de cour aura la lourde charge de préparer ces mondes à un effondrement généralisé du Flux.

Ce premier tome se concentre sur la description de cet univers et sa prise de conscience des difficultés à venir, avec de multiples personnages hauts en couleur. Des familles anciennes, qui tiennent leur pouvoir de leur force commerciale, s'opposeront violemment à Cardenia.

Pas De temps mort dans ce roman, qui m'a donné grandement envie de lire rapidement la suite.
Le style n'a rien d'original, la plus grande partie de la narration est dialoguée. Mais John Scalzi a suffisamment de savoir-faire pour nous emporter à toute vitesse dans cet univers de l'Interdépendance. J'en redemande !
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Le premier chapitre du roman débute sur les chapeaux de roues! Nous nous trouvons au sein d'un équipage en pleine mutinerie. le capitaine est retranchée sur la passerelle mais cette position est indéfendable alors que son second, à la tête des mutins est sur le point de faire céder l'écoutille. Parvenu à ses fins, il s'apprête à régler définitivement le choix du leadership quand une alarme spécifique sonne. le vaisseau se trouve expulsé du Flux. Une anomalie critique qui pousse les mutins et l'équipage à collaborer pour trouver une solution rapidement, car une expulsion hors de la veine d'énergie signifie un engin spatial perdu en plein dans l'espace et à des années-lumières de toute civilisation.

Avec ce premier chapitre, Scalzi donne à la fois le ton, le rythme ainsi que les premiers éléments de son univers. Ne craignez pas de l'info-dump lourdingue, l'auteur américain est bien plus subtil qu'un cow-boy balançant son discours en plein saloon.

L'Empire s'est construit sur plusieurs siècles, en partant de la Terre; cette civilisation galactique humaine, n'a pas rencontré d'alien. L'homme a pu se répandre parmi les étoiles grâce à la découverte du Flux qui a grandement rapproché les astres les uns des autres. Ce phénomène semble suivre la structure que donne l'énergie noire à l'univers, et créer des trous de ver que les vaisseaux peuvent emprunter, en ciblant des « portes » qui ouvrent sur les voies de navigations. Il y a 1000 ans, le Flux s'est modifié et le contact avec la Terre a été perdu, tout comme avec une autre planète, deux ou trois cent ans plus tard. Cette modification brutale a transformé ces flux d'énergie, avec des voies qui se croisent notamment, en un lieu crucial, la station spatiale dénommée The Hub, siège de l'Empire. Nous ne pouvons dire que l'auteur s'encombre de terme incompréhensible…

C'est avec ce basculement du centre décisionnel de la Terre vers The Hub, que le fonctionnement de l'Empire s'est figé dans un système fédéral impérial, basé sur la puissance économique des monopoles. le premier Emperox (ce n'est pas une erreur) s'est vu logiquement « attribuer » les pouvoirs en raison de l'importance commerciale et stratégique de son contrôle de tout ce qui touche à l'armement.

L'effondrement de l'Empire brosse ainsi un tableau plus qu'intéressant, sachant que l'avenir s'annonce chaotique. Nous sommes à l'aube d'une situation désespérée, une pré-dystopie en devenir. L'Empire est organisé d'une telle façon – en termes technologiques, économiques et politiques – que l'effondrement du Flux devient synonyme d'apocalypse : les principaux habitats humains sont des stations spatiales…. dépendantes des ressources planétaires… Je vous laisse imaginer la catastrophe en puissance.

Dans ce roman féministe, les dames se taillent la part du lion, mais l'auteur n'oublie pas pour autant ses personnages masculins. le message passe avec fermeté dans la douceur du velours. J'adore.

Un Scalzi de très bon cru, qui allie le fun et le fond, pour une danse endiablée au milieu des étoiles, alors ne boudez pas votre plaisir.

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2019/0..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
(La princesse Cardenia vient d’accéder au trône après la mort de son père ; l’archevêque Korbijn et les autres conseillers, qui forment le directoire de l’empire, la pressent d’épouser rapidement un membre d’une des grandes familles marchandes pour consolider son pouvoir)

L’intervention agaça Cardenia. « Nous nous réjouissons, Excellence, d’apprendre que le directoire considère d’un commun accord notre utérus comme notre principal atout. »
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Ainsi fonctionne le cerveau humain. Il crée des structures là où il n’y en a pas. Il imagine des liens de causalité sans aucun fondement. Des scénarios venus de nulle part. C’est dans la nature même du cerveau. Il est conçu pour mentir.
Et pour croire aux mensonges.
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Kiva s’esclaffa : Je rêve ou tu aspires encore à me sauter ?
Je ne vais pas te mentir : ça ne me déplairait pas. Nous étions assez forts à ce jeu, dans le temps.
C’est vrai, admit-elle. Pour ce qui est du cul, aucun reproche, Ghreni. Ce sont les moments où tu m’as baisée hors du lit que je ne te pardonnerai pas.
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Il n’y a pas de honte à se pisser dessus comme une borne d’incendie quand un tueur chevronné est sur le point de vous planter un couteau dans la gorge.
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— Le directoire, sans doute désireux de devancer tes hésitations, souhaite te rappeler que ton frère, feu le prince héritier, avait consenti à épouser Nadashe Nohamapetan.
— J’aimerais encore mieux me marier avec elle qu’avec son frère.
— Le directoire, qui se doutait de ta réponse, souhaite te rappeler que toutes les parties seraient sans doute prêtes à l’envisager.
— Je ne marierai pas avec elle non plus, riposta Cardenia. Je ne les aime ni l’un ni l’autre. Ce sont d’horribles individus.
— D’horribles individus dont la famille gagne en influence dans les guildes marchandes et dont le vœu de nouer une alliance avec la maison Wu offrirait à l’empire un moyen de pression sur celles-ci qu’il n’a pas connu depuis des siècles.
— Est-ce toi ou le directoire qui parle, là ?
— Le directoire à quatre-vingts pour cent.
— Tu es donc à vingt pour cent d’accord là-dessus ? » Cardenia feignit une moue scandalisée.
« Ces vingt pour cent reconnaissent que les mariages politiques sont une réalité à prendre en compte pour les gens, comme toi, qui sont sur le point de devenir emperox et qui, malgré la crédibilité que leur apporte une dynastie millénaire, ont encore besoin d’alliés pour contrôler les guildes.
— Et, là, tu vas me raconter toutes les occasions au fil des mille dernières années où les emperox Wu ont agi comme de vulgaires pantins pour servir les intérêts des guildes, n’est-ce pas ?
— Là, je vais surtout te rappeler que tu m’as confié ce poste non par amitié personnelle ni pour mon expérience de la politique de la cour, mais parce que je suis titulaire d’un doctorat en histoire de la dynastie Wu et que j’en sais plus que toi sur ta famille. Mais, oui, je pourrais te raconter tout ça aussi. »
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Vidéo de John Scalzi
Extrait du livre audio "Le vieil homme et la guerre, tome 6 : La fin de tout" de John Scalzi lu par Philippe Spiteri. Parution numérique le 21 juillet 2021.
https://www.audiolib.fr/livre/la-fin-de-tout-le-vieil-homme-et-la-guerre-tome-6-9791035404192/
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