Parce qu'il faut toujours nuancer son propos, je dirais simplement que la couverture du dernier roman de
John Scalzi,
Prise de tête, est plutôt réussie.
Pour le reste...
Prise de tête se déroule dans l'univers d'un de ses romans précédents
Les enfermés. Et je vous conseille hautement de le lire avant, il est meilleur et vous éclairera sur l'univers et le duo d'enquêteurs.
Lors d'un match d'hilketa, notre belle/beau et célèbre Chris assiste à la décapitation d'un joueur. Pas de panique, il s'agit d'un androïde. Mais cette partie du jeu semble cacher un autre événement beaucoup plus grave.
L'hilketa, c'est un match de rugby à la mode rollerball. Pas besoin de vous jeter sur ce roman si le sujet vous intéresse, il est traité de manière annexe, et vous pouvez retrouvez les règles du jeu en ligne sur le blog de l'Atalante (c'est une annexe du livre)
Passé ce jeu étonnant, mais pas d'une originalité folle, reste une banale enquête qui se révélera plus tortueuse que prévu. Et si vous êtes fan de sherlockisme, de marplisme ou de poirotisme, ce
prise de tête ne contentera pas vos neurones, l'auteur ne donnant les éléments qu'au fur et à mesure du déroulement de son intrigue.
Critique du sport de haut niveau, j'ai connu
Scalzi en meilleur forme pour nous amener à nous interroger sur l'impact des enjeux financiers dans la sphère sportive. La thématique autour des différences n'est pas aussi présente que dans le premier opus, mais cela fait du bien de voir des romans avec des personnages hors norme.
Scalzi, c'est aussi, toujours, de l'humour, mais il est ici assez premier degré, pas très fin...
Seul point positif, la loi et son élaboration satisfaisant des groupes d'intérêt privé au lieu du Bien public. Ici, il s'agit de la loi Abrams-Kettering qui réduit "de façon draconienne les aides matérielles et financières de l'État pour les personnes souffrant du syndrome d'Haden.". Mais je pense qu'il y avait moyen de développer cette thématique pour faire évoluer l'univers
J'avais surtout aimer dans
Les enfermés la partie « Libération : Une histoire orale du syndrome d'Haden » : une pluralité d'intervenants relataient l'apparition, la découverte et les conséquences du virus sur le monde. J'avais moins apprécié l'enquête, trop légère et des personnages caricaturaux. Reste dans cette dernière livraison le négatif.
Comme il faut toujours nuancer son propos, je dirais que la couverture est plutôt pas mal !
Au final, l'impression d'avoir lu de la chick lit : de la légèreté, des relations familiales, de l'humour et un rythme endiablé. Si vous aimez le genre,
Prise de tête ne prendra pas la votre.