L'année dernière, j'avais lu "
Prime time" de
Jay Martel, roman de SF humoristique dont le concept était que nous, terriens, étions à notre insu les héros d'un programme de téléréalité pour les extra-terrestres. "
Redshirts" de
John Scalzi a une thématique assez proche du roman de
Jay Martel. A l'époque de ma lecture de "
Prime time" j'avais écrit une critique dithyrambique, pleine de superlatifs. Maintenant que j'ai lu "
Redshirts", si je devais aujourd'hui réécrire la critique de "
Prime time", je reverrais mon enthousiasme à la baisse. Mais c'est le jeu de la critique "à chaud" et je l'assume. Si "
Prime time" reste un roman bien sympathique, il ne se hisse pas au niveau de "Reshirts".
L'humour de
Scalzi, jouant sur tous les registres, de l'absurde au subtil en passant par le grossier, fonctionne très bien sur moi. Les dialogues sont savoureux, les situations loufoques à souhait. le récit est rythmé et enchaîne les péripéties tout en ménageant quelques moments d'émotion.
Au-delà de la comédie "
Redshirts", grâce à une mise en abyme assez vertigineuse, parfois même très alambiquée (les noeuds au cerveau ne sont pas loin), est aussi une vraie réflexion sur l'acte de création.
Jusqu'ici je n'avais lu qu'un seul roman de
Scalzi, "
le vieil homme et la guerre", excellent récit de SF militaire. Avec "
Redshirts" j'ai donc découvert
Scalzi dans le registre de la comédie et j'ai beaucoup apprécié.
Challenge Atout Prix 2016-2017 - 7 (prix Hugo et prix Locus 2013)