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Warhammer 40.000 - L'Hérésie d'Horus tome 6 sur 55
EAN : 9782915989915
353 pages
Bibliothèque interdite (16/10/2008)
3.1/5   47 notes
Résumé :
Un nouveau voile est levé sur l'Hérésie d'Horus, cette guerre civile qui faillit mettre à bas l'Imperium de l'humanité, il y a dix mille ans. Ce volet explore la sombre et mystérieuse histoire de la légion des Dark Angels et de son primarque, Lion El'Jonson.

Lorsque la flotte impériale redécouvre la planète Caliban, l'Empereur et son fils égaré sont enfin réunis. Mais alors que les Dark Angels d'hier et d'aujourd'hui rejoignent la Grande Croisade, le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pré-histoire des Dark Angels pour ce sixième tome de la saga de l'hérésie d'Horus, dont il se détache complètement.

Ce roman nous conte l'histoire de la fondation des Dark Angels depuis le presque début. A savoir : la vie du primarque Lion El'Jonson sur la planète Caliban avant la redécouverte par l'Imperium. Sa vie au sein des Chevaliers de l'ordre, sa quête pour la sécurisation de sa planète contre les énormes bêtes qui menacent la population. Puis la redécouverte du monde et la fondation de la légion des Dark Angels. Nous vivons l'aventure à travers les yeux de Zahariel, jeune novice de l'ordre, de son entrée dans la chevalerie jusqu'à sa transformation en Space marine et ses premières missions.

Effectivement, après 5 tomes centrés sur Horus et son hérésie avec ses multiples points de vue et conclus par le magnifique Fulgrim, ce nouvel opus dénote. Est-il pour autant mauvais ? Non.
Les deux tiers du roman se situent sur Caliban avant la redécouverte et tiennent plus de la fantasy que de la sf. Oui Scanlon n'est pas Abnett. Oui, le tome est moins profond, moins sanglant, moins noir et violent que les précédents, mais l'histoire reste agréable à lire. Les peurs et les doutes de jeunes novices de 10 ans, leur entraînement, leur maturation à la dure forment un noyau intéressant.
L'organisation politique de la planète, tout comme la redécouverte par l'imperium restent un peu survolés et auraient mérités un développement plus complet.

Si on ajoute à cela qu'il s'agit d'un premier tome d'une histoire qui sera poursuivie par le tome 11 (Les anges déchus de Lee), on a une histoire de bonne facture sur les débuts de l'un des chapitres les plus emblématiques de l'univers de Warhammer 40.000.
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Jusque-là, le cycle de l'Hérésie d'Horus était impeccable, les récits épiques et touffus du début d'une gigantesque guerre galactique qui sème le désordre dans l'Impérium sous l'impulsion goguenard des maléfiques dieux du Chaos nous époustouflant dans leur vigueur des histoires, du choc des combats et des personnages à la psychologie complexe. Mais dans toute bonne série, il faut bien hélas un ou plusieurs épisodes qui soient bien en dessous de la qualité générale et qui déçoivent. Eh bien c'est le cas avec le sixième tome de la saga, le Retour des Anges de Mitchel Scanlon. J'ai vite appréhendée sa lecture lisant les avis de ce volet que tous considèrent comme un des plus mauvais de l'épopée. Mais on n'arrête pas la curiosité... alors qu'en est-il vraiment ? On va voir vite cela !
Quelque part dans la galaxie se trouve la planète Caliban, une planète très hospitalière avec ses denses forêts peuplés de créatures sauvages et féroces aux formes très étranges. Les habitants sont rares, vivant comme dans le Moyen-Age se terrant dans des donjons et craignant la faune hostile. Cependant se distingue un groupe de la populace, l'Ordre, des guerriers sans peur dirigé par le valeureux Luther qui protègent les civils de toute attaque et part régulièrement chasser et éteindre les sales bêtes. L'Ordre est reconnu de tous et beaucoup veulent y intégrer pour la gloire mais aussi par héroisme. C'est le cas de notre héros, le jeune Zahariel, garçon ambitieux mais doutant souvent de lui-même qui parvient à entrer non sans peine dans l'Ordre. Il y fait ses faits d'armes et tisse des liens notamment avec les chevaliers et notamment un qui est particulier, le protégé de Luther recueilli par ce dernier après avoir vécu toute sa vie dans la forêt, un meneur-né voulant changer la vie de la planète et parlant souvent d'étranges contes d'un empereur régnant dans les étoiles et de anges muni d'une arme pulvérisant des ennemis d'un simple tir : Lion'El Johnson... Bien que les exploits de l'Ordre et des révolutions de Lion'El Johnson sont considérables, on a du mal à prendre au sérieux les propos de ce titan blond... jusqu'au jour ou lors d'une chasse, les chevaliers voient descendre du ciel les fameux anges et là Caliban et ses enfants vont être bousculés à jamais...
Exit les psychopathes dévoués à l'art et aux plaisirs du sens de Fulgrim, nous voilà suivant les futurs Dark Angels menés par leur primarque Lion'El Johnson un des légions de Space Marines les plus loyalistes et fidèles aux devoirs de l'Empereur et de l'Impérium. Car oui le blondin est bel et bien un des fils de l'Empereur et on se doute vite, même quand on est un novice de Warhammer 40000, vu l'allure de géant du bien-nommé et sa noblesse d'âme. Mais ce qui distingue le plus de ce tome que nous dédie Mitchel Scanlon, est qu'il faut attendre le dernier quart du livre pour qu'on soit dans l'atmosphère space-opera de la franchise. En effet, les deux tiers de l'ouvrage se retracent dans la féodale Caliban et on se croit à lire une histoire de fantasy traditionnelle avec ses chevaliers en armures partant quêter les horribles bêtes bien qu'ici leurs épées sont des tronçonneuses. On découvre la vie singulière des habitants de Caliban qui se rapprochent au Moyen-Age classique mais surtout de l'Ordre, une Table-Ronde futuriste avec un Roi Arthur bien spécial qui aurait supplanté au trône un Merlin sans pouvoir magie mais faisant son rôle de conseiller bien que grignoté peu à peu par une sourde jalousie. Effectivement, on ne peut qu'être que dérouté devant ce changement total de ton et décor qui correspond loin aux précédents tomes, d'autant plus qu'ils se situent bien avant la Croisade et l'Hérésie d'Horus ce qui sans doute contribue à sa dépréciation. Il est clair que pour moi j'ai été bien perdu sur ce sujet, ce tome-là pour moi correspond mal à sa place, il aurait pu être placé avant le cycle mais son attribution dedans m'est clairement mal fait, ce qui contribue à ce désaccord.
Les anges seront bien sûr ceux qui descendent du ciel, nous ramenant vite à notre cadre habituel mais surtout aux Dark Angels dont on voit la naissance, les Space Marines les plus taciturnes et mystérieux de la franchise. On voit aussi le changement de civilisation, passant rapidement d'un stade féodale à très avancé en quelques semaines, avec certes l'amélioration de vie mais surtout la pertes des traditions qui l'accrochait encore, et surtout les guerres animant la galaxie effleurent tout juste la planète, qui voit ses meilleurs fils dont on tragique le corps de manipulations scientifiques sans état d'âmes, partir combattre loin de chez elle... une légère de la colonisation en tout genre et de ses effets se voulant être civilisationnel mais engendrant bien des dégâts ? Dégâts qu'on ne voit que pointer leur bout de leur nez... on voit venir, avec en plus les tensions entre Luther et Lion'El Johnson, les futures ravages qui accableront la légion mais aussi Caliban pour tout ceux qui connaissent bien le lore.
L'univers médiéval est pour autant intéressant avec ses coutumes mais on manque hélas de précision sur l'organisation politique et du mode de vie général, ce qui m'aurait aidé à bien plus ancrer dans cette intrigante planète au nom shakespearien (pour ceux qui n'ont pas la référence, lisez La Tempête ou un personnage bien étonnant y est nommé) et on s'y ennuie vite avec les répétitions des quêtes d'exterminations de créatures. Pareil que pour l'avènement de l'Impérium sur Caliban, c'est vite survolé comme ses apports ou défauts sur la planète, un manque de background qui me désole bien.
Qu'en est-il des personnages ? Eh bien ils sont légèrement creux, ne brillant que pour leurs exploits guerriers, on est loin des caractères fouillés des membres du Mournival où encore des détraqués perfectionnistes à l'âme d'artiste des Emperor Children qui nous impressionnaient. Zahariel se hisse tout haut cependant, ce protagoniste commençant la rude initiation de l'Ordre à dix ans avec ses peurs et doutes enfantines, sa compassion et amitié avec Lion'El Johnson, cette envie d'explorer Caliban et au-delà et de faire taire ses craintes constantes d'échouer le rend très intéressant tout comme le mystère entourant le primarque taciturne, le révolutionnaire déterminé à améliorer le sort de ses compagnons mais ayant une part sombre dans sa fibre intérieur et n'ayant aucun scrupule dans ses décisions militaires parfois discutables. Et de Luther, le glorieux chef jadis de l'Ordre qui veille du primarque comme un père, un leader sévère mais juste mais dont la rancoeur d'être sous l'ombre de son protégé l'écorne...
Les scènes d'actions sont certes bien animées avec leur côté chevaleresque mais qu'elles sont répétitives ! de la redondance en permanence à ce qu'en pesant ! Et même lors des combats spatiaux, elles sont tout aussi lourdes et insipides au surcroit !
Même l'écriture n'y sauve pas : elle n'est pas médiocre heureusement mais c'est fade, d'une fadeur digne des endives. Pas de charme, pas d'énergie dedans et ce malgré le prometteur prologue qui était tout fluide... A ce côté terne vient s'ajouter une lenteur irritante au possible où avec sa répétition à outrance, l'auteur ralentit souvent l'histoire pour notre déplaisir. Je n'aime pas l'écriture de Dan Abnett mais au moins il a le mérite de nous emmener avec passion dans ces chansons de gestes galactiques avec plein de panache, pas comme Mitchel Scanlon dont on voit bien qu'il n'est pas apte à écrire ce genre de chose, étant d'habitude auteurs de comics...
Que conclure donc ? Il n'est pas hideux ce tome-là comme beaucoup le disent,. L'évolution de Zahariel dans l'Ordre, le folklore de Caliban ainsi que les premiers accomplissements du primarque Johnson sont très sympathiques à suivre mais concrètement il n'a pas le souffle fabuleux et grandiloquent de la saga. Il peut convenir à ceux qui veulent en savoir plus sur la légion mais pour moi, ça n'accroche guère et ce malgré ses qualités. Il est clair que mon impression vient qu'après avoir été bluffée et transportée dans les tragédies du Mournival et du début du conflit dans les trois premiers tomes, ainsi que le huit clos de l'Eisenstein du quatrième et surtout de la géniale décadence baroque de Fulgrim que je considère avec quelque exagération comme un chef d'oeuvre, là ce récit obscur et quelque peu languissant avec ces personnages guère bâtis psychologiquement et les aventures s'y déroulant lassants. J'aime aussi quand il y a un peu de lenteur et d'introspection mais pas... ça surtout quand c'est fade. Bien tenté mais pas pour moi. Espérons que les prochains tomes seront plus exaltants et plus travaillés que ce fastidieux volet !
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Retour à « The Horus Heresy »… Enfin, plus ou moins. Parce que ce sixième volume de la série qu'est Descent of Angels (en françouais le Retour des anges, allons bon ?) n'a vraiment pas grand-chose à voir avec ses prédécesseurs : Horus est bien loin de tout ça, et, longtemps, l'Imperium de manière générale. Bon, le contexte temporel est approximativement le même, disons, même s'il serait plus exact de dire que, une fois de plus, nous revenons en arrière – plus drastiquement, en fait ; et, si l'on y tient, Descent of Angels n'est pas sans avoir une forme de parenté avec son prédécesseur, le plutôt convaincant Fulgrim, dans la mesure où ils se focalisent tous deux sur l'histoire d'une légion à chaque fois, dans le cas présent celle des Dark Angels.



Sauf qu'il s'agit de remonter aux origines de cette légion, et ça change tout. Seul le dernier tiers, au plus, du roman (voire le dernier quart), l'inscrit dans le contexte de la Grande Croisade (et bien avant que Horus ne se mette à déconner). Ce qui précède, le coeur du roman, c'est ce qui s'est produit avant la création de la légion des Dark Angels, sur Caliban, une planète isolée et ne disposant pas de technologie spatiale – une planète qui ne sait absolument rien de l'Empereur et de ses space marines, les Adeptus Astartes. Dès lors, l'approche de Descent of Angels, sur l'essentiel de sa longueur, relève bien davantage d'une forme de planet opera – à moins qu'il ne soit plus juste de parler de fantasy, car il s'agit d'un monde outrancièrement archaïque, sur un mode féodal et chevaleresque, avec de braves guerriers qui se lancent dans des quêtes consistant à fritter des monstres pour protéger la paysannerie.



En effet, le monde de Caliban – dont les légendes rapportent qu'il a été colonisé il y a longtemps par des hommes en provenance d'une lointaine planète appelée la Terre, mais qui pourrait dire au juste ce qu'il en est ? –, ce monde donc, assez densément boisé, est en proie aux assauts des « Grandes Bêtes », des créatures monstrueuses qui n'ont que ce titre de commun : chacune est parfaitement unique – et parfaitement à même de ravager toute une contrée, tuant et tuant des dizaines voire des centaines de pauvres bougres ; on y suspecte la griffe du Chaos comme de juste, enfin, le lecteur, car les habitants de Caliban n'en ont jamais entendu parler. Depuis des temps immémoriaux, des ordres chevaleresques protègent le quidam contre ces monstres – ce sont des institutions très conservatrices par essence. Puis est créé l'Ordre, sans autre précision : l'Ordre ne s'attache guère à la noblesse, et ouvre ses portes aux roturiers désireux de faire leurs preuves et de servir les leurs en combattant les Grandes Bêtes. L'Ordre gagne rapidement en influence, en suscitant la méfiance voire l'hostilité ouverte des autres groupements de chevaliers.



Mais, quand le roman débute, avec l'initiation de notre personnage point de vue, le jeune Zahariel (enfin, il sera notre point de vue sur la quasi-totalité du roman, hors très brèves mises en situation çà et là, jusqu'à ce que Mitchel Scanlon, dans la dernière partie, décide de ne pas se faire chier avec tout ça), la situation sur Caliban a radicalement évolué : Luther, un des plus brillants chevaliers de l'Ordre, a découvert dans la forêt un jeune homme au potentiel surhumain – destiné à devenir le plus grand guerrier de Caliban… en laissant Luther lui-même dans son ombre. L'enfant prodige est Lion El'Jonson (j'ai un peu de mal avec ce nom...), et nous savons d'emblée qu'il s'agit du futur primarque des Dark Angels, un de ces « enfants de l'Empereur » dispersés on ne sait trop comment à travers la galaxie par les Puissances de la Ruine (voilà bien un point du background de Warhammer 40,000 qui m'a toujours laissé hautement perplexe…). Lui ne sait rien de tout cela, comme de juste. Mais c'est un meneur né, qui bouleverse l'ordre des choses : le vieux système, avec des chevaliers revendiquant ponctuellement des « quêtes » consistant à éradiquer une unique Grande Bête, ne lui convient pas. Lui proclame une grande quête visant à l'anéantissement de toutes les Grandes Bêtes – au risque (qu'il néglige ostensiblement) de bouleverser toute la structure de la société sur Caliban. Bien sûr, cette quête constitue d'une certaine manière un écho de la Grande Croisade qui fait rage en dehors de Caliban, et dont Lion El'Jonson ne sait absolument rien…



Et, parce que la vie est bien faite, les space marines déboulent sur Caliban pile au moment où la dernière Grande Bête est abattue. L'Empereur ne tarde plus guère, Lion El'Jonson reconnaît « son père », et devient le primarque des Dark Angels, dont nombre de membres ne sont pas, comme dans les autres légions, des rejetons-éprouvettes de leur primarque (si j'ai bien tout compris ?), mais des chevaliers de l'Ordre, trafiqués génétiquement a posteriori (enfin, pas tous – car ce traitement aurait été fatal à certains) pour acquérir les capacités surnaturelles caractéristiques des Adeptus Astartes.



Après quoi le roman rapporte une histoire remontant aux premiers temps de la légion des Dark Angels dans le cadre de la Grande Croisade, une histoire aussi convenue que vous pouvez le supposer – ce qui s'est passé sur Sarosh, un monde qui proclame haut et fort qu'il entend intégrer l'Imperium de l'Humanité, comme les Adeptus Astartes l'exigent, mais qui fait pourtant preuve d'une certaine mauvaise volonté. Ce récit, en même temps, ne fait qu'appuyer sur le fait que Mitchel Scanlon est globalement passé à côté de son sujet, ai-je l'impression : Sarosh se « rebelle » (et plus si affinités) parce que Caliban ne l'a pas fait, c'est tout juste si cette dernière a bougé le petit doigt, dans une séquence tellement isolée et sans suites qu'elle en a quelque chose de presque absurde, et indubitablement fainéant.



Ben oui : ce roman est mauvais. Très mauvais, même. On me l'avait dit, et ça s'est putain de vérifié. Pourtant, ça aurait pu être pas si mal… En quelques endroits, j'ai voulu y croire… Ouais, je suis bon public. Mais non. C'est qu'il souffre de plusieurs travers, et l'un d'entre eux porte sur le contexte : c'est un roman Warhammer 40,000 dans lequel le riche univers de cette licence est totalement absent sur les deux tiers voire les trois quarts du volume. En soi, ça n'aurait pas été forcément un problème, si le cadre précis du roman avait été habilement travaillé – et l'idée même à la base du roman n'était pas mauvaise en tant que telle ; cette histoire des « Grandes Bêtes » est un peu absurde, mais aurait pu donner un truc amusant, et, sur un mode sans doute plus convenu, les rivalités philosophiques entre les ordres chevaleresques auraient pu fournir au moins un socle de matière a minima… C'est parfois presque le cas – mais bien trop rarement. Finalement, Descent of Angels n'est jamais à cet égard qu'un énième planet opera sans saveur ; la plus-value Warhammer 40,000, il n'en bénéficie que bien tardivement.



À ce stade, Descent of Angels aurait pu n'être que médiocre – mais il est véritablement mauvais, pour diverses raisons attachées à la forme. Mitchel Scanlon, disons-le, écrit comme mon cul. « Hey, c'est du Warhammer 40,000 ! On s'attend pas à du Proust ! » Certes pas – et je ne prétendrai pas que la star Dan Abnett, ou Graham McNeill, sont des stylistes habiles et subtils, faut pas déconner non plus. Seulement, ils savent faire ce qu'ils font, indéniablement. C'est pro. Mitchel Scanlon, non… C'est d'une lourdeur pachydermique, d'une maladresse de tous les instants ou presque, bourré de petits pains qui, en s'additionnant, constituent l'entrepôt d'une grosse boulangerie industrielle – avec la même saveur.



Mais le pire, dans tout ça – et là, ouais, vous allez dire que je suis gonflé, vu mes articles –, c'est la redondance. Mitchel Scanlon se répète en permanence. La moindre information donnée dans le texte y est répétée deux ou trois fois – je vous jure que je n'exagère pas. Pour donner un exemple un peu au pif, pas spécialement tiré d'un passage précis du bouquin mais qui illustre bien le souci, voici : la narration prend ses distances avec Zahariel pour expliquer de manière impersonnelle que les dernières Grandes Bêtes vont être tuées dans l'année ; ensuite un personnage, mettons Luther, explique au jeune Zahariel que les dernières Grandes Bêtes vont être tuées dans l'année ; après quoi Zahariel perdu dans ses pensées songe que les dernières Grandes Bêtes vont être tuées dans l'année. C'est peu ou prou systématique, oui. Et infernal, à ce stade.



Mathématiquement, le roman aurait ainsi pu et dû être écourté des deux tiers au bas mot. Il aurait alors constitué une novella un peu fade au regard de son propos initial, mais raisonnablement lisible. Descent of Angels est hélas interminable, et d'une lecture très pénible.



Un mauvais cru, donc – très mauvais : le pire roman Warhammer 40,000 que j'aie lu jusqu'à présent, et de loin.



Le septième tome de la série est Legion, de Dan Abnett – les retours sont assurément plus enthousiastes ; nous verrons bien, d'ici quelque temps…
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Changement d'ambiance le temps d'un tome, enfin de la première partie de ce tome. On plonge dès les premières phrases dans une atmosphère très médiéval fantasy, où « l'Ordre », communauté de chevaliers menée par Lion El'Jonson, vit sur la planète Caliban et chasse d'énormes bêtes monstrueuses au travers de quêtes épiques. le décor est planté et c'est passionnant de découvrir l'origine de la légion des Dark Angels avant la Grande Croisade menée par L'Empereur.

On y découvre également des personnages tel que le fameux Lion, primarque de cette Légion. Bien que ses interventions ne soient pas des plus marquantes, son point de vue restant malheureusement trop effacé à mon goût, il n'en reste pas moins un personnage impressionnant qui promet d'accomplir de grande chose dans la suite de la Grande Croisade.
Le personnage principal de ce livre étant le chevalier Zahariel, on s'y attarde beaucoup plus et on découvre petit à petit sa personnalité et ses capacités hors normes qui en font un protagoniste plaisant à suivre.
Le traitement de l'histoire se fait en 2 parties, la première étant celle qui m'a le plus plu, où cette ambiance médiéval fantasy y est très présente. Bien que l'écriture et le style de l'auteur ne soit pas des plus palpitant, les facilités scénaristiques étant parfois un peu grossières, la lecture n'en reste pas moins agréable.

Ensuite on transit dans une deuxième partie où l'Empereur débarque et les chevaliers de l'Ordre deviennent les Dark Angels. On renoue ici avec les codes de W40k, le début de la Grande Croisade, la conquête d'un nouveau monde à convertir etc... On y suit les Dark Angels tout juste formés au côté de leur frères Whites Scars tentant de soumettre un monde de la manière la plus pacifique possible, ce qui, on s'en doutait, ne durera pas longtemps... Dans cette deuxième partie aussi, le style de l'auteur n'est pas des plus marquant, mais la courte intrigue se lit facilement et suivre le dépucelage des Dark Angels face au force du Chaos est assez amusant. Malheureusement on sent que le dénouement est assez vite expédié, notamment sur la scène de bataille finale et une certaine incompréhension plane sur les choix du Lion dans les dernières lignes du livre. (si c'est censé apporter une note de suspens, moi ça m'a laissé sur ma faim).

Un livre assez inégal donc, qui se veut original puisque l'auteur s'attarde longuement sur les origines de la première légion, agréable à lire et avec de bons moments mais peut être trop bâclé sur certains points. Et on avance pas d'un pouce avec Horus et son Hérésie...
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Un livre très décrié au sein de la communauté des fans de l'Hérésie d'Horus, de façon assez surprenante à mes yeux.
Certes, le Retour des Anges ne met pas en scène une légion Astartes avec son primarque au sein des Croisades impériales, certes, il s'inscrit plutôt dans un univers med-fan que gothic-SF.
N'empêche, c'est un roman qui dévoile l'origine des Dark Angels bien mieux que ne l'a fait aucun supplément de jeu. Même les Index Astartes sont à la ramasse, et pour cause: auréolés de mystère, les Dark Angels sont totalement différents des autres Légions.

Ce que ne semble pas avoir compris la majorité des "fans" de l'Hérésie d'Horus, c'est que les Dark Angels sont une Légion à part, ce qui implique obligatoirement des romans à part. le Retour des Anges dévoile les origines des fils de Lion El'Jonson, montre les racines de la guerre fratricide qui les détruisit presque en même temps que leur monde d'origine.
On n'est clairement pas dans la démarche des 3 premiers tomes qui finalement ne faisaient qu'enchaîner batailles et raids planétaires, du 4e, qui était un Alien-like, ou du 5e qui était une vision baroque et grandiose de la chute de Fulgrim. le Retour des Anges est parfaitement dans l'atmosphère Dark Angels: mystérieux, pesant, obscur et subtil. Pas besoin de combats sanglants et de descriptions gores pour respecter l'esprit "Dark Angels": ce sont avant tout des chevaliers, peu importe qu'ils soient à cheval ou en armure énergétique.
Un très bon roman qui mérite qu'on s'y attarde vraiment avec autre chose qu'une soif de combats inutilement gores, et qui en révèle mine de rien beaucoup, beaucoup plus sur les origines de l'Impérium que les cinq premiers tomes cumulés...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Naturellement, ceux qui sont arrivés dans les pas de l'Empereur ont prétendu que c'était pour notre bien, que nous allions construire un monde nouveau, un monde meilleur. Un monde taillé pour le futur. Nous construisons un monde meilleur.
Les conquérants ont toujours le même discours. Jamais ils ne racontent qu'ils sont venus jeter à bas vos traditions. Jamais ils ne préviennent qu'ils vont fouler au pied le savoir transmis par vos anciens mettre votre existence sens dessus dessous, et remplacer vos anciennes croyances par d'autres qui vous sont étrangères. Aucun n'admet ouvertement qu'il va miner les fondations de votre société et tuer vos rêves. Ils prétendent à la place venir pour vous sauver de votre ignorance. Peut-être trouvent-ils cela plus noble ?
Mais la vérité est incontestable.
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Qu'il était facile de se moquer des croyances superstitieuses de ces paysans d'Engriago lorsque vous étiez entouré par vos camarades et confortablement installé au coin d'un feu. Avec quelle facilité toute complaisance et certitude s'envolaient quand vous étiez seul et perdu dans cette obscurité.
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Que devient le guerrier quand la guerre est finie ? Là est la plus grande menace. L'inactivité conduira à l'ennui, et l'ennui à la rancœur. Sans une guerre pour nous maintenir occupé, nous nous retournerons les uns contre les autres comme une meute de raptors. Lutte fratricide et guerre civile.
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Nous sommes des Dark Angels. Nous ne sommes pas faits pour mourir de vieillesse. La mort ou la gloire ! Loyauté et honneur !
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La vie des individus n'est qu'un paramètre éphémère qui disparaît sous les vagues impitoyables et sanglantes de l'histoire.
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