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EAN : 9782752905819
304 pages
Libretto (01/03/2012)
4.09/5   17 notes
Résumé :
Balayé par les tornades et hanté par la folie, le Vent est un grand roman sur le Texas écrit par une femme fascinée par la puissance de la nature et par les maladies de l'âme.
Dans les années vingt du XXe siècle, Letty Maon, une jeune orpheline, est contrainte de quitter sa Virginie natale pour vivre au Texas chez son cousin, un éleveur de bétail. Au cours du voyage, elle rencontre un riche et séduisant négociant en bestiaux qui lui dépeint le Tex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman se passe au coeur du Texas dans une région où le « Dust Bowl » ce vent de sable a tout enseveli dans les années 30. Cependant le roman a été publié en 1925… prémonition ?
Letty 18 ans quitte sa Virginie natale après la mort de sa mère pour rejoindre son cousin Bev au Texas. Dans le train durant l'interminable périple, son compagnon de voyage lui décrit une région inhospitalière, battue par les vents de sable et de poussière où la sécheresse sévit… cette révélation va désormais la hanter.
Jeune fille choyée dans son enfance, Letty, n'est pas armée pour affronter ce monde hostile, ce monde rude de cow-boys. Traquée par la peur du vent, la solitude et l'inimitié de Cora, la femme de son cousin, dans l'incapacité d'agir sur son destin, elle se réfugie dans les doux souvenirs de son enfance. Vivant hors du réel, perpétuellement dans les regrets et l'angoisse, elle perd ses repaires et se « déglingue » car « c'est ce que les gens imaginent qui les démolit ». Rongée par sa peur viscérale du vent et de la tempête, elle va finalement se réfugier dans les bras d'un cow-boy qu'elle respecte mais, qu'elle n'aime pas. Elle brise ses dernières illusions et c'est la lente descente aux enfers qui commence.
Ce roman se lit d'un seul trait, nous assistons, captivés à une catastrophe écologique. Dorothy Scarborough aime la nature, ses descriptions de la Virginie, un peu trop lyriques à mon sens, sont de véritables leçons de botaniques… La Virginie fleurie verdoyante et rieuse contraste avec les plaines rudes et sèches du Texas. le vent, le sable, la sécheresse sont des personnages vivants et fascinants, leur présence est angoissante, la tension est palpable. Dommage, une étude plus poussée des caractères des personnages aurait donné plus de profondeur à ce roman.
Ce roman fut porté au cinéma en 1928 Par Sjöström avec pour héroïne Lillian Gish et ne connu pas beaucoup de succès.
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LE VENT de DOROTHY SCARBOROUGH
A la mort de ses parents, endettés, Letty, toute jeune femme quitte la Virginie pour le Texas, rejoindre »Sweetwater » où un cousin a accepté de la prendre comme préceptrice pour ses enfants. Dans le train qui l'amène, un passager lui fait une description apocalyptique de ce qui l'attend dans cette région, essentiellement, du vent. Un vent puissant et mauvais qui dessèche tout. Letty qui quittait déjà un passé bien triste pour un futur incertain est démoralisée. L'homme lui donne ses coordonnées au cas où elle serait dans le besoin. A l'arrivée elle découvre son cousin Bev pas vu depuis 12 ans, sa femme Cora et les enfants Junior, Dan, Alice et bébé Cora. le premier soir elle découvre l'univers de son avenir proche, du sable, du vent, des conditions de vie très basiques. Très rapidement elle est en butte à l'hostilité de Cora et des enfants à l'exception d'Alice. Cora ne supporte pas la moindre évocation de la Virginie, Bev ne parle presque pas, les journées s'empilent désespérément ennuyeuses tout comme les soirées. Elle espère la visite de l'homme du train mais il ne se manifeste pas. On annonce un bal et à cette occasion elle va découvrir deux cow-boys voisins qui vont lui faire la cour, Lige et Liveratus qui cohabitent. Letty se sent prise dans une nasse d'autant que la sécheresse progresse obligeant à déplacer les troupeaux pour trouver de l'humidité. Aucune pluie attendue et le vent se lève…
Un splendide roman dont le héros est…le vent! Car il est omniprésent, il est le début et la fin, il déracine les hommes, contraint les animaux et seuls les plus forts, les plus ingénieux, les plus résistants survivent. Letty est elle de cette trempe comme Cora qui semble inoxydable portée par son amour pour Bev?
Très belle écriture, le Vent est considéré comme le chef d'oeuvre de DOROTHY Scarborough née en 1878 et morte en 1935 qui écrivait essentiellement sur le Texas.
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Lettie, fraichement débarquée de sa Virginie natale, suite au décès de sa mère, est obligée d'imposer sa présence à Bev, son cousin adoré, devenu fermier au Texas et flanqué d'une épouse et d'enfants.

Tout commence mal pour la pauvre Lettie. Dès le voyage en train, un séduisant inconnu la met en garde contre les rigueurs de cet état, et contre le vent en particulier. Lettie, petite nature, est rapidement et fortement impressionnée par le discours de Wirt Roddy et par ce qu'elle voit défiler du paysage. Des arbres rabougris, des étendues sèches et des vaches efflanquées.

A la descente du train, accueillie par un inconnu et assaillie par le vent, elle entame un petit périple pour gagner la ferme de son cousin.

Pour mieux nous permettre de compatir aux malheurs de la jolie Lettie, l'écrivain alterne les descriptions des lieux et des situations vécues par la jeune fille et les souvenirs de celle-ci, liés à La Virginie. le contraste entre ces deux états est cruellement évident. La sécheresse qui sévit au Texas rend la nature hostile, le vent charrie sans cesse du sable, les habitations sont rustiques, voire rudimentaires, et les manières des hommes sont bien brusques... La Virginie est le symbole de l'opulence, des bonnes manières. Les vallées sont vertes et arrosées de jolies rivières, les fleurs s'y épanouissent, on prend le thé avec ses amies et voisins... la douceur de vivre du sud, quand on a la chance de ne pas être issu d'un milieu pauvre.

Lettie doit faire sa part du travail, elle qui ignore tout des tâches ménagères, il faut faire plus de 30 km pour aller voir des voisins, et pas question de se rendre en ville, c'est tout un voyage. L'isolement, la promiscuité seraient supportables sans la volcanique épouse de Bev, femme forte et belle qui méprise la faiblesse.

Lettie, fragile jeune fille élevée dans du coton, qui croit encore au prince charmant, se laisse peu à peu dévorer par ce pays si singulier et sauvage. le vent souffle sa folie sur cette pauvre fille, incapable de prendre la bonne décision et qui, de désillusions en épreuves, perd peu à peu sa raison. Je suis ressortie de ma lecture aussi ébranlée que Lettie Mason, je dois le dire.

La plupart des passages sur la sécheresse et la nature sont saisissants. On souffre pour ces cow-boys isolés et plus encore, pour toutes ces pauvres bêtes - vaches et chevaux -, condamnées à mourir lentement de faim et de soif, sous les yeux impuissants de leurs propriétaires. Les hommes et les femmes de ce Texas impitoyable doivent faire preuve à la fois de résignation et de force pour s'adapter à ces dures conditions de vie. Lettie n'aura ni l'une ni l'autre et sa déchéance est poignante.

La traductrice, Pascale Voilley, dans une excellente préface, évoque le phénomène des dust bowl, ce désastre écologique qui toucha le Middle-West durant la grande dépression. Des sécheresses et tempêtes de poussière qui durèrent une décennie (!!) et modifièrent pour toujours l'équilibre écologique de ces régions. de quoi méditer, encore aujourd'hui...
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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le Vent roman de Dorothy Scarborough née en 1878 nous transporte dans un Texas très rude.
Letty est une jeune fille de 18 ans qui se retrouve orpheline et sans le sou après le décès de sa mère morte d'une longue maladie.
Avec le peu d'argent qui lui reste , elle prend le train pour aller au Texas garder les enfants de son cousin ,dernier membre de sa famille.
Dans le train pour Sweetwater où elle doit descendre , elle rencontre un homme Wirth Rody qui lui parle du pays et surtout du vent terrible qui y fait la loi.
Terrorisée d'avance, Letty arrive dans cette région où elle devra affronter la solitude, l'ennui, le vent, les texans...
J'ai bien aimé ce livre , il m'a transportée dans un monde que je ne connaissais pas!
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C'est un roman dont je vais garder un souvenir mitigé.
D' un côté j'ai été fasciné par la construction de ce livre, le vent y est omniprésent sous toutes ses formes (avec toujours la peur des tempêtes redoutables dans cette région) dans le vocabulaire, dans l' univers désertique. Là où j'ai été vraiment surprise, c' est que on ressent ce poids du vent et des tempêtes à venir absolument partout y compris dans le déroulement de l' histoire. le récit commence lentement, l'héroïne curieuse découvre, s'émerveille vient ensuite l'anxiété, les erreurs, la peur qui peu à peu va s' insinuer dans le quotidien, un bien-être précaire, la tentation, les reproches, les regrets pour se terminer par des drames. Ajouté à cela un vent « physique », réel, si je puis dire, de plus en plus présent, cela commence par l'absence puis un souffle, une légère brise pour se terminer sur les tempêtes un terme qui dans le roman regroupe apparemment à la fois les tornades et les cyclones. Une évolution qui suivra presque à la lettre l' échelle de Beaufort.
C'est un roman où tout évolue en parallèle, converge et se renforce aboutissant à des tempêtes dont ni la nature ni les hommes ne sortiront indemne.
Par contre si j'ai adoré et fut agréablement surprise par cet unité, je trouve que le roman a tout de même vieilli. L'écriture, la description des sentiments, sont parfois désuètes, l'héroïne souvent niaise.
À découvrir pour sa construction et sa forme.
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critiques presse (1)
Telerama
06 juin 2012
Mélancolie, amours contrariées, tempêtes infinies, Le Vent est une œuvre tragique qui met face à face l'humain et la nature hostile.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
A mon avis, il y a des gens qui ignorent la valeur du silence. Ils s'imaginent que le silence, c'est fait pour être rompu, comme le pain et les promesses...
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D'habitude, à cette époque, la plaine , c'est comme un gigantesque massif de fleurs. Toute la prairie en est couverte. Quand on marche vite, on se croirait à cheval sur un arc-en-ciel. Et ce qu'elles sentent bon!
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Je n'arrive pas à imaginer comment vous avez pu vous en sortir! s'écria-t-elle.
- Je n'ai pas eu le temps d'imaginer quoi que ce soit. C'est ce que les gens imaginent qui les démolit. C'est comme des vers dans le cerveau. Mes mains et mes pieds avaient tellement à faire que ma tête n'avait pas le temps de protester.
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Elle frissonnait d'horreur à la pensée de Lige à la merci du vent du nord, ce vent si fort et si sournois... Comme un démon! Ce vent qui caracolait dans la plaine, pareil à un cheval diabolique, crinière au vent, ses sabots soulevant des étincelles, prêt à la piétiner à mort!
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