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Critique de Colchik


Une plongée dans l'Italie de la fin des années soixante, dans la capitale du nord, Milan. Une histoire âpre, violente qui semble s'enfoncer au fil des pages dans la noirceur des marges de la société. Une jeune institutrice, Mathilde Crescenzaghi, a été découverte agonisante dans sa salle de classe, après la fin d'un cours du soir. La police a arrêté ses élèves, un groupe d'adolescents âgés de treize à vingt ans, tous délinquants ou marginaux. Ils sont accusés du viol et de la mise à mort de la jeune fille. le docteur Duca Lamberti est chargé de l'enquête dont les conclusions ne font aucun doute pour les autorités judiciaires : les coupables ont été arrêtés, il reste à recueillir leurs aveux. Mais, pour Lamberti, le système de défense des inculpés paraît trop bien orchestré pour émaner de ces adolescents incultes et brutaux. À partir de ce constat, il va s'efforcer de trouver le fil conducteur qui le conduira au vrai coupable, l'instigateur du meurtre.
Lamberti est consciencieux et opiniâtre, c'est un flic non conformiste qui n'hésite pas à recourir à des méthodes peu orthodoxes, comme accueillir à son domicile l'un des jeunes criminels, pour obtenir les éléments qui lui permettront de découvrir la machination dont a été victime l'institutrice. Endeuillé par la mort de sa nièce, la petite Sara, il traque la vérité dans un Milan déshérité, rendu crépusculaire par le brouillard qui s'est abattu sur la ville. À ses côtés, il y a Livia qui lui sert de chauffeur. La jeune femme qui a été défigurée par des mafieux lors d'une affaire précédente, lui apporte son aide.
Ce livre est très intéressant car il recrée du suspens sur une hypothèse de départ sans surprise : on connaît la victime et on connaît les auteurs du crime. Par ailleurs, la personnalité de Duca Lamberti est intrigante. Taciturne, rendu méfiant par sa destitution de l'ordre des médecins à la suite d'une affaire d'euthanasie, il irrite la plupart de ses interlocuteurs. Mais, derrière le masque du policier, il y a un homme blessé, généreux, humaniste.
J'ai découvert l'univers très particulier de Giorgio Scerbanenco avec beaucoup d'intérêt et je pense qu'il appartient à la catégorie des grands auteurs de roman noir.
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