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Critique de leBoudoirdulivre


Passionnée des romans sur la Seconde Guerre mondiale, je suis avec avidité les parutions de City Editions. La couverture de ce livre si envoutante et énigmatique captive le regard du premier coup d'oeil. Je suis ravie de voir que la couverture d'origine a été gardé car elle est somptueuse. Malgré les coquilles dès le début de l'histoire, j'ai apprécié ce roman d'après une histoire vraie. On est plongé dans la vie ou plutôt la survie de trois personnes, deux déportés et un le fils du commandant du camp, tous prisonniers que ce soit par le régime concentrationnaire nazi ou par l'idéologie du IIIème Reich.

Cornouailles, 1980.

C'est un jour important pour une ancienne déportée qui savoure sa liberté.

Janvier 1945.

Isaac Schüller, horloger est lui aussi raflé tout comme l'a été tous ses proches avant lui. Il se réveille dans un wagon à bestiaux, direction le camp de Dachau. Ses talents d'horloger lui permettent de travailler pour le commandant Becher qui contrôle le camp. C'est là qu'il rencontre Anna, domestique des Becher.

Tout comme Friedrich, le fils des Becher pour qui Anna a de la tendresse, aucun n'a demandé à se retrouver là, arrachés à leurs foyers. Anna a de la peine pour Friedrich dont les parents le voient comme une corvée lui reprochant et lui interdisant tout, prisonnier dans une cage dorée. le petit garçon ne sait rien de ce qui se passe derrière les murs de son jardin, il ne sait pas que ses parents sont responsables, il est juste un enfant perdu en quête de l'amour de ses parents.

Février 1945.

Isaac répare les biens spoliés des juifs pour Becher qui les utilisent pour ses propres intérêts. Chaque personnage livre ses souvenirs comme un déporté qui a consigné sa survie dans le camp dans un journal intime. Isolés du quotidien du camp, Anna et Isaac ne sont pas les témoins directs des tueries de masse qui s'accélèrent. le vent est enfin en train de tourner pour les nazis qui s'affolent face à l'avancée des Américains. le père de Friedrich et son subalterne brûlent des documents compromettants tandis que Becher parle d'exil en Argentine.

Mars 1945.

Les SS deviennent fous et laissent les déportés mourir de faim, de froid et de maladie. Tout le monde est sur le qui-vive, entre crainte et espoir.

Friedrich est le lien qui uni Anna et Isaac. Bien des années après, Friedrich n'oubliera pas la promesse faite à Isaac. Les souvenirs de cette période, avant son départ précipité en Argentine vont refaire surface et lui permettre de trouver sa place au sein d'une famille chère à son coeur. La fin du IIIème Reich les a séparés, l'histoire d'Isaac et Anna, le sort de leurs familles et une histoire d'amour interdite leur a permis de se trouver.

Avec pour point de vue, le regard d'un enfant allemand sur la guerre, où comment l'amitié avec des déportés va lui faire entrevoir l'horreur du nazisme et des actes de son père.

L'auteur met en avant l'aspect psychologique des personnages et c'est un aspect très intéressant à découvrir.

Le parallèle entre les déportés et la famille du commandant du camp de Dachau est parfaitement retranscrit.

Contrairement à certains, j'ai apprécié la fin de l'histoire qui révèle beaucoup de choses. On pensait savoir qui était derrière l'auteur du journal intime trouvé par Isaac et on s'aperçoit qu'on a tout faux, les révélations sont surprenantes et apportent une fin idéale pour une histoire qui ne laisse pas indifférent.

Un beau roman choral qui apporte un point de vue original et intéressant même si les trop nombreuses coquilles flagrantes tout au long de l'histoire ont terni ma lecture, une révision aurait été la bienvenue.

« L'horloger de Dachau » apporte un regard inédit sur le nazisme et la Seconde Guerre mondiale !
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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