J'ai lu la nuit dernière les 90 pages de" l'age d'or", avec au début (je pense que cela venait de mon état d'esprit) une gêne agacée devant une certaine affectation. Et puis le charme de ce qui s'apparente à un apprentissage, le léger flottement parfois sur l'identité du "il" ou du "elle" évoqué par une phrase, qui correspond à leur sentiment de (je ne trouve pas le mot, ce n'est pas exactement vacuité), le personnage du frère en héritier des clochards célestes, tout a joué et quand j'ai cherché les phrases qui m'avaient découragée, je n'ai plus trouvé que quelques faiblesses, extrèmement légères
C'est là, dans Paris, à quelques mètres de la Seine qui coule vert-de-gris au ras des quais. Les morts se relèvent dans une odeur d'alcool. On les voit errer dans les supermarchés et remplir des caddies sans y penser. Ils traînent des pieds en râlant, une hache fichée dans la tête.
En traversant la Seine, il est subitement pris à la gorge par la nostalgie d'un soleil assez lointain que lui rappellent souvent certaines lumières de Paris, quand les rues s'élargissent soudain au détour d'un boulevard ou à la faveur d'un coup de vent qui nettoie le ciel.
Jack London a écrit :