Époustouflant.
Nous commençons par une fabuleuse situation de combat en Afghanistan qui nous colle directement dans le bain. le ton est donné.
Après un bref retour sur les débuts du pilote et ses deux ans de formation en école de l'air, l'auteur arrive, et c'est un jeune Piou Piou un peu grande gueule, qui va devoir se faire son trou dans la 3/3 des Ardennes. S'ensuivent, en même temps que la progression de sa carrière, ses innombrables missions et les OPEX en Afghanistan, Congo, Libye, les exercices et les coopérations internationales.
Il est important sinon capital de commencer par le lexique des termes techniques en fin de livre et le relire au moins deux fois avant d'attaquer la lecture. Sinon, on ne comprend rien, mais rien de rien.
Le Mirage 2000 D, d'pour diversifié bombardement tout temps, action dont la France n'était pas capable avant la première guerre du golfe, avec prédilection pour assaut de nuit sous JVN;
L'ouvrage est déjà dur en terme technique. Mais on rajoute une dizaine de renvoi (minimum) pour chaque chapitre pour tous les acronymes utilisés. Je n'aime pas ces bas de pages, moi, je préfère et j'aurai préféré une traduction ou explication entre parenthèse au moins la première fois, mais je peux comprendre que cela aurait impacté la fluidité et la "spontanéité" du récit (surtout vu le nombre).
Ma première lecture : le vol de l'intruder m'avait fait dire qu'on avait une bonne immersion dans la réalité du pilote (ou quelque chose d'approchant), mais ce n'est rien à côté de ce qu'on ressent à la lecture de ce livre. Écrit au présent, on est dans l'action, dans le cockpit avec le pilote et on vit son aventure, ses missions avec lui. C'est certes très très technique, mais passionnant et réellement immersif. On finit par se faire aux innombrables acronymes et vivre pleinement l'histoire.
Pour rire, une seule petite phrase tiré du livre : En TIC, pas besoin de la NBO, on prend un bingo RTB de 3T4.
Traduction : En cas de combat au sol (Troop In Contact), pas besoin des règles concernant les survols des pays frontaliers (Near Bording Operation (opération à proximité de la frontière)), on garde la quantité minimale de fuel restant pour le retour sur base (Return To Base) de Trois tonnes 400kg (ils parlent en kg de fuel restant et non en litre). C'est clair ?
Au final parfois un peu répétitif, mais c'est pour mieux prolonger le plaisir aux manettes...
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Je veux voir les gens heureux de venir travailler le matin et je m'efforce de trouver un compromis entre nécessaire fermeté et indispensable souplesse... La quadrature du cercle en somme, plus facile à énoncer qu'à mettre en pratique.
Les ordres sont stricts!
Une façon de m'expliquer que la pression médiatique oriente aussi les décisions tactiques... Inutile de discuter.
-Compris j'arrête de poser des questions. Qui donne le feu vert ?
Un silence au téléphone... suivi d'une réponse sans équivoque :
- Il viendra directement d'un petit avec des talonnettes...
Les Américains n'ont aucune restriction et ils sont enfouraillés comme des destroyers (trois GBU-38, une GBU-12 et un canon par avion...) Ils apportent des capteurs de qualité, le tout servi par des équipages très compétents. Que demander de plus ? Les JTAC les adorent.
Blandine m'attend avec les enfants sur le quai d'Angoulême. Admirable héroïne de l'ombre, sans qui je n'aurais jamais pu vivre toutes ces années intenses. C'est elle et elle seule qui faisait tourner la boutique familiale pendant que je sauvais le monde de l'autre côté de la planète.
Notre formation à l'anglais académique est d'une aide limitée face à un Américain tout droit sorti de son Texas natal et qui hurle son argot dans le micro par-dessus le vacarme des tirs et des explosions. J'expliquerai à maintes reprises à des JTAC étrangers que, pour bénéficier d'un appui efficace des Français, ils doivent commencer par bien articuler.