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3,71

sur 372 notes
Efficace ,
"Marquée à vie" est le premier volet d'une trilogie suédoise mettant en scène une jeune procureure Jana Berzellus .

Efficace, bosseuse, et froide , [très très froide , on est en Suéde , il y a une réputation à tenir ....].
Signe particulier : elle a été adoptée et n'a pas de réels souvenirs d'avant son adoption, tout au plus des rêves ou plutôt des cauchemars .
Mais son signe vraiment particulier , c'est un mot, une scarification qu'elle a sur la nuque ("Ker").
Quand elle arrive sur la scène de meurtre d'un haut responsable de l'émigration , elle ne se doute pas que cette enquête trouvera un écho dans son passé .
Les seules empreintes sont celles d'un enfant . Et quand le corps du petit meurtrier est retrouvé gisant sur le rivage , elle découvre effarée que lui aussi possède un mot gravé sur sa nuque . Choisissant de garder le silence sur ce point commun qu'elle n'a pas choisi, elle entame en parallèle de celle de la police , sa propre enquête .
Alors ce roman est efficace , je l'ai lu en une soirée ...
L'auteur fait sans cesse des allers et retours entre le passé et le présent du personnage principal , Jana Berzellus . C'est ce personnage qui est la petite touche d'originalité dans le paysage du polar , ça et le fait de surfer sur l'air du temps avec la question du sort des migrants .

Je m'attendais à avoir plus de réponses,( ayant zappé la lecture de la quatrième de couverture, je ne savais pas que j'entamais une trilogie , donc je n'en veux pas à l'auteur )... J'ai bien compris qu'elle se gardait des infos "sous le coude" pour mieux les développer dans les deux tomes suivants .
Si le personnage de Jana est assez froid et "robotoïsé,"l'atout charme est assuré par l'équipe de policiers : le chef du département des enquêtes criminelles qui n'en finit plus de rompre avec sa collègue , l'inspectrice qui aime un peu trop faire la fête et qui a des problèmes de fin de mois , l'inspecteur qui se pose un peu trop de questions sur son couple. Je les ai trouvé amusants et sympathiques , bien que croqués de façon trop superficielle ... mais comme je le soulignais plus haut , l'auteur aura le temps de développer tout ce petit monde .
Efficace et sympa .
De là à proclamer ,comme le dit le bandeau , qu' Emelie Schepp est la nouvelle reine du polar suédois, il ne faut pas pousser ...De là, à la comparer à Stieg Larson , Camilla Läckberg ,Edwardson, Indridason ...je m'offusque .
Il manque de description de lieux et de climat qui aurait fait de ce roman , un voyage , un grand frisson .
Il manque un peu de suspens pour me clouer au canapé comme le font les Rois et les Reines du Grand Nord.
Il manque d'un zeste de psychologie et de force qui ferait de cet auteure une grande observatrice de l'âme humaine et de Jana une nouvelle Lisbeth ...
Alors: efficace, sympa , un peu superficiel mais prometteur , Emelie Schepp est une "aspirante-Princesse des Glaces ", et c'est déjà très bien!
Merci aux Editions Harper Collins et Babelio pour avoir ajouté à mon carnet d'adresse , une procureure qui venait du froid ...
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« La mort est une arme en elle-même.»


Avant tout, mes remerciements vont naturellement à toute l'équipe de Babelio et aux éditons Harper Collins NOIR pour l'envoi du livre dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée ; une opportunité supplémentaire de découvrir de nouveaux auteurs, et c'est toujours avec énormément de plaisir que je me livre à l'exercice.


Je vous retranscris ici la 4ème, telle que je l'ai découverte et donc telle qu'elle m'a interpellée :

"Norrköpping, Suède.
La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d'un haut responsable de l'Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n'a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l'on retrouve sont celles d'un enfant…
Quelques jours plus tard, sur un rivage désolé, on découvre le corps du meurtrier. Un très jeune garçon. Avec sur la nuque le nom d'un dieu grec, grossièrement gravé dans la chair.
Cet horrible stigmate provoque chez Jana, pourtant réputée pour sa froideur, un séisme sans précédent. Car elle porte la même scarification, dissimulée sous ses cheveux. La marque d'un passé qui ne lui revient que par flashs incontrôlables…"

***

J'apprends qu'Emelie Shepp fait partie de ce qu'on nomme la nouvelle génération d'écrivains venus du froid, cette vague scandinave, qui suit, avec plus ou moins de succés, nombres de maîtres du genre qu'il est inutile de citer, tant leur renommée est mondiale aujourd'hui - ces fameux auteurs de thrillers glacials, de polars pôlaires qui nous font autant trembler de froid que d'effroi...

E. Schepp a notamment été consacrée par le festival de thrillers de Gotland, en Suède, "Auteur de l'année 2016", ou comme sur le bandeau du livre que j'ai reçu "La nouvelle Reine du polar suédois"... Excusez du peu.


- Alors, est-ce mérité pour autant ?

S'il ne m'appartient pas d'en juger ici (et après seulement un livre lu), j'aurais plutôt tendance à approuver que l'inverse... mais pour être honnête, il m'aura fallu terminer entièrement le bouquin et tourner la dernière page, avant de pouvoir ne serait-ce que l'envisager.

Car, comme j'ai déjà pu le lire sur d'autres critiques, l'histoire proposée ici met un certain temps à se mettre en place - et c'est peu de le dire ^^ -, ce malgré un style épuré hyper direct et sans fioriture, preque froid, rigide, à l'image de l'héroïne. Schepp ne s'encombre guère de points de détails, préfèrant les phrases courtes et percutantes, se polarisant sur des descriptions nébuleuses, minimalistes, quasiment elliptiques.

J'ai également eu cette impression contingente de lire un scénario de film, excessivement linéaire au début ; ne manquaient que les "fondus enchaînés" entre les scènes...
Si on est loin d'un style vivant, verbeux, ou de tournures alambiquées chères à certains, l'auteure nous conte quand même par le menu chaque acte et chaque geste, avec une légereté presque néfaste à l'ensemble, du moins dans ma vision des choses.

Un mode d'écriture aussi particulier, qui privilégie autant la sobriété dans ses mots ne sera sans doute pas pour plaire à tout le monde.
J'ignore si il s'agit là d'un parti pris par l'écrivaine suédoise, mais en ce qui me concerne, la sauce a tout de même fini par prendre malgré tout et je me suis surprise finalement à savourer sa plume au fil des pages.

« Elle venait de tuer un homme. Elle aurait dû être en état de choc.
Mais elle ne ressentait rien.
Et cela lui fit peur. »

Ce que j'ai regretté en revanche, c'est effectivement cette lenteur à accommoder une intrigue, pourtant très intéressante et bien cousue.
Ceci étant, je suis assez d'accord avec ce qui a déjà dit, quant au fait que s'agissant d'une trilogie ; il faut prendre le temps "d'installer" les personnages, d'autant qu'ils se révèlent relativement nombreux pour le coup - pas trop non plus ; on ne se perd pas vraiment dans les noms, mais en quantité suffisante pour occasionner un intêret de plus en plus vif chez un lecteur un tant soit peu curieux de la vie des protagonistes 'hors enquête'.

« Qui suis-je ? se demanda-t-elle. »

Heureusement, le dernier quart du livre captive enfin, charme avec autre chose et l'action, plus vive, plus haletante, nous ammène à tourner les pages de plus en plus rapidement, tant le suspense devient insoutenable et la tension palpable.
Personnellement, si j'ai eu besoin de plusieurs jours pour compulser un peu plus de la moitié du récit, j'ai littéralement avalé cette dernière portion avec un appétit d'ogresse qui s'est vu rassasié en à peine moins d'une heure...


« - Interdit de pleurer. Tu as compris ? Interdit. »

« - (...) un enfant ruiné mentalement, tu peux en faire une arme de guerre. En un soldat sans émotions, qui n'a plus rien à perdre. Il n'y a pas plus dangereux. »


Et bien évidemment, qui dit trilogie dit une fin de premier tome qui vous laisse sur votre faim, dans l'expectative... : " Quoi, c'est déjà fini ? Certes l'enquête de base est classée, le dossier bouclé, mais alors qu'en est-il de... Rhoo zut! "
Me voilà donc, peut-être pas la salive au bord des lèvres - il ne faut rien exagérer ^^ mais quand même - dans l'attente du second titre...

« Elle était parfaitement consciente de l'énormité de l'enjeu.
Elle risquait sa vie et sa carrière pour assouvir sa vengeance.
Mais le jeu en valait la chandelle. »


Enfin, pour terminer :

J'ai vu que ce premier opus de la trilogie 'Jana Berzelius', "Marquée à vie", s'était déjà vendu dans plus d'une vingtaine de pays à ce jour et qu'il a conquis pas moins de 200000 lecteurs, rien qu'en Suède - une entrée plus que remarquée sur la scène des thrillers nordiques.

Il y a forcément une bonne raison à cela, non ?

Néanmoins, avant de classer Emelie Schepp comme digne héritière des grands noms du "cercle polar" comme on dit, à l'image de [je savais que je finirai bien par en citer quelques-uns ^^] Stieg Larsson, Jo Nesbø, Arnaldur Indridason et j'en passe, j'attends de voir...

Parce que, au final, je ne peux pas non plus affirmer à 100% que ce livre m'a marquée à vie...

Même si j'ai réellement apprécié l'histoire dans son entièreté et même si j'ai pris plaisir à la terminer, c'est sûrement là que le bas blesse d'ailleurs ; j'aurai probablement aimé ressentir cet engouement dès le tout début, être prise directement dans un page-turner effrené comme il en existe tant.
Je dois dire aussi qu'il m'a vraiment fallu prendre sur moi pour ne pas le lâcher en cours, je ne regrette pourtant pas de m'être accrochée.
Malgré quelques longueurs dont on aurait facilement pu se passer, ça tient la route et le contrat est rempli.
C'est un bon bouquin, mais sans plus.

Si c'est vrai que la dernière partie m'a beaucoup plu comme je l'ai déjà dit et que je reste curieuse de connaître la suite, c'est simplement que contrairement à d'autres séries, je ne ferai absolument pas une priorité de celle-ci.

D'où mes 3 étoiles - plus proche d'un 2,5/5 en réalité - , et uniquement grâce à l'attrait, quoique mitigé quand j'y repense, de la fin ; grâce à cette promesse de suite, qui j'espère vraiment, saura rapidement nous appâter pour mieux nous épater, nous laisser sans voix, sans avoir à attendre de dépasser les trois quarts d'un récit qui se traîne...
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Ayant reçu « D'une mort lente » d'Emelie Schepp, grâce à BePolar.fr et à la maison d'édition, Harper Collins, j'allais m'y plonger quand je fus soudainement freinée dans ma course par une amie qui me dit : « As-tu déjà lu les deux premiers tomes de la série? ». Je lui répondis un unique et bête: « Euh…? ». Elle revint à la charge : « Malheureuse! C'est quasi une trilogie! Tu ne peux pas commencer par le troisième volet quand même! ». C'est ainsi que je me suis lancée dans la série Jana Berzelius grâce aux bons conseils avisés de cette bonne amie (merci à elle, qui se reconnaîtra;)!

Et en effet, je suis vraiment satisfaite d'avoir débuter par les prémisses de l'histoire de cette procureure car ce premier livre d'Emelie Schepp traite en grande partie de l'histoire personnelle de Jana et je présume que l'auteure a voulu y définir les bases de son héroïne principale avant de l'approfondir dans les suivants.

Beaucoup de noms et prénoms à rallonge et bien entendu à consonance nordique n'auront pas eu raison de moi car j'ai voulu persévérer tant cette histoire m'a plue. le meurtre d'un haut responsable de l'Immigration n'est qu'un iota de l'histoire globale. Les éléments du puzzle ne se mettront en place qu'avec parcimonie faisant que le lecteur se retrouve happé par le récit et ne souhaite pas arrêter là.

Ça aurait été vraiment dommage de ne pas commencer à la source du personnage et de gâcher un aussi bon livre en occultant les précédents. Je me lance directement dans la lecture des deux suivants et vous dirai si la lecture dans l'ordre est utile ou pas. Pour ma part, le premier tome est de très bonnes augures puisque j'ai vraiment hâte de retourner en Suède dans cet atmosphère si particulière qu'Emelie Schepp a su distiller par une écriture maniant très bien le suspens.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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La Suède, l'autre pays du polar.
Emelie Schepp, récompensée récemment dans son pays, est l'auteure d'une trilogie dont, Marquée à vie est le premier volet.
Un haut responsable de l'immigration abattu, son présumé assassin, un enfant, retrouvé mort lui aussi, c'est une enquête difficile qui commence pour la police de Norrköping. Jana Berzelius est nommée procureure en charge de l'affaire.Une enquête qui va livrer bien des secrets et au cours de laquelle, Jana va se trouver mêlée étroitement.
D'ailleurs, qui est elle vraiment ?
La personnalité atypique et perturbée de son héroïne peut décontenancer le lecteur. Celle qui est censé être le personnage central de l'histoire, peut effectivement paraitre plus passive qu'active, un peu floue, ce qui laisse la place à une sensation d'inachevé, mais n'oublions pas qu'on nous annonce une trilogie.
J'ai refermé ce livre avec une seule idée en tête, le suivant, vite la suite... c'est addictif.
Pari réussi donc, pour celle qui est annoncée comme la nouvelle reine du polar suédois.
Emelie Schepp, retenez bien ce nom.

Merci à Babélio et aux Editions Harpper Collins pour cette belle découverte.
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Découverte d'Emelie Schepp, nouvelle auteure suédoise, jolie jeune femme au demeurant, qui vient renforcer encore l'impressionnante cohorte nordique d'écrivains de polars. Ah, le polar…toujours un problème pour moi que les romans policiers n'emballent généralement pas pour deux raisons essentielles : la pure qualité littéraire, les belles phrases poétiques ou riches de vocabulaire imagé ne sont pratiquement jamais au rendez-vous (et après tout, cette littérature n'est pas faite pour ça), et d'autre part, je n'aime pas me prendre la tête sur des intrigues trop compliquées pour mon sûrement trop modeste QI doublé d'une capacité de concentration en dents de scie. Cependant, j'aime bien de temps en temps tenter l'aventure. Merci donc à Babelio et Harper Collins de m'avoir offert cette nouvelle livraison.

Sans résumer l'histoire, disons que l'héroïne, procureure à Norrköping, est confronté au meurtre par balle à son domicile du directeur de l'Office d'immigration, Hans Juhlén…dont on découvre assez vite qu'il a dû être tué par un enfant, mais aussi qu'il abusait de femmes immigrées en leur faisant du chantage, faveurs sexuelles contre papiers. On l'a supprimé parce qu'il en savait trop sur un système criminel bien en place, gênant toute une nébuleuse locale (trafiquant, exploitant et tueur, secrétaire, ami…). La brigade criminelle va déployer son enquête…mais Jana Berzelius revoit de curieuses images, comme des flashs du passé, d'une petite fille sortie d'un container maritime devenue orpheline suite à l'exécution de ses parents, sous ses yeux, et déjà entourée de sang, de mort et de violence, conditionnée et entraînée au combat pour user de cette violence aux côtés d'autres enfants…Or Jana porte sur la nuque une scarification, un prénom, Kér…Et si ces flashs étaient des souvenirs ? Au fur et à mesure, Jana comprend qu'elle est directement et personnellement impliquée dans cette histoire, qui pourrait bien être la sienne. Au risque d'encourir de gros ennuis, elle va mener une enquête solitaire et parallèle, pas toujours très orthodoxe ni très réglo…

Je sors de cette lecture avec une assez bonne impression générale.
Parmi les bons points :
- une intrigue originale, dans l'air du temps car mêlant le thème classique du trafic de drogue avec le sujet brûlant d'actualité des clandestins et notamment du sort des enfants, exploité par des adultes sans scrupules.
- L'angle de traitement est original : nous suivons une procureure, et non une policière, Jana Berzelius, en apparence une sorte de fille à papa puisque ce dernier fraîchement retraité officiait déjà dans ces fonctions. Cela nous change du flic quelque peu caricatural, solitaire, alcoolique et/ou misogyne auquel nombre de maîtres du polar nous ont habitués.
- Autre parti pris intéressant, l'auteure suit au travail une équipe d'une demi-douzaine de policiers et autre médecin-légiste, personnages parfois typés comme Mia Bolander, flic mal dégrossie, fauchée et volontiers faucheuse d'ailleurs, jalouse de Jana, ou ce couple instable formé par deux des membres de l'équipe. Cette approche a le mérite de colorer le récit et de relâcher un peu la pression, et surtout de mettre en valeur le caractère collectif du travail d'enquête criminelle.

J'ajoute que le rythme est soutenu, que les chapitres courts voire très courts, ainsi que le système d'alternance entre le temps présent de l'enquête et les flashs nous ramenant dans le passé dans la tête de la petite fille dynamisent le récit. On ne s'ennuie pas. L'intrigue me semble bien menée et pas trop complexe.

Cependant, cette histoire manque un peu de sel, d'effet de surprise. de plus, si en soi une telle histoire pourrait pourquoi pas exister dans la réalité, tellement les hommes sont capables d'exploiter la misère humaine et les enfants pour des buts cupides et criminels…j'ai eu parfois du mal à croire au double visage de Jana : la belle femme bien comme il faut et un peu raide et froide, qui maîtrise ses nerfs à merveille et ne semble pas sportive aux yeux de ses collègues…et celle qui hérite d'un bien lourd passé dont encore une fois je tairai les détails, et dont les pratiques actuelles en sous-main sont assez glaçantes.
Le contraste est tellement fort que la crédibilité de l'histoire en prend un coup. Au passage, si les thèmes des trafics de drogue et d'enfants clandestins sont présents et mêlés, c'était une bonne idée, ils ne sont finalement traités que très superficiellement. On croit déduire que le trafic d'humains via les containers dure depuis plusieurs décennies, mais c'est bien vague, et surtout on ne sait pas quelle est l'origine géographique de ces immigrés qui accostent en mer baltique. Vu l'actualité, j'aurais attendu un traitement plus ambitieux, plus instructif, s'appuyant peut-être sur l'existence de filières de passeurs ou autre…en fait, lorsque Jana se lance dans sa propre enquête, elle devient peu à peu l'unique vedette d'un film d'action ou des scènes de bagarres et traîtrises viennent supplanter les aspects plus psychologiques, ce que j'ai regretté.

En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture, mais pas au point de me convertir en fan de polars…Mais encore merci à l'équipe de babelio pour sa confiance, et à l'éditeur Harper Collins.
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Je dois avouer que j'ai hésité avec ce livre, mais en lisant la critique de Blackkat cela m'a donné vraiment envie. Je me suis donc lancé et je le regrette pas (merci Blackkat 😉)

Hans Juhlèn un fonctionnaire de l'Office d'immigration est retrouvé mort par sa femme Kerstin,dans leur somptueuse demeure. Les seuls empreintes retrouvées sur le lieux du crime sont celle d'un enfant... Étrange ! Pourquoi ? Comment ? Cette homme est-il vraiment blanc comme neige ?

C'est la qu'entre en scène Jana, qui est plutôt du genre taciturne.
L'équipe d'enquêteur est sympa, nous avons Henrik Levin, Anneli et Gunnar qui ont une relation intermittente et le lieutenant Maria Bolander, Mia pour les intimes.
Cette dernière a d'ailleurs des rapports assez tendu avec Jana, elle n'a pas confiance en cette procureure qu'elle trouve hautaine. Il est vrai qu'elles une grande différence social.

On alterne entre présent et passé.

J'ai eu du mal à apprécié le personnage de Jana, elle est plutôt froide, mais au fur et à mesure on comprend pourquoi.. Et on a forcément un pincement au coeur pour cette femme ! D'ailleurs je l'apprécie au final 😉

J'ai beaucoup aimé le personnage de Mia qui paraît plus accessible...

Une trilogie qui démarre fort, la tension est présente à chaque page. L'auteure nous donne l'envie à chaque fin de chapitre de continuer notre aventure au côté des ses personnages.

Emelie schepp, à un style d'écriture bien à elle. Une auteure à suivre !
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Le substitut du procureur Jana Berzelius est chargée de l'enquête sur la mort d'un agent de l'office d'immigration. Les soupçons s'orientent vers un enfant, dont le corps est bientôt retrouvé sans vie. Il a été tué et porte en outre un nom gravé sur sa nuque.
Cela fait vaciller la vie de Jana Berzelius et remonter des souvenirs enfouis, car elle porte le même type de scarification. Elle va donc mener l'enquête et chercher en parallèle à reconstituer son passé.

Si je devais qualifier ce thriller en un mot, je dirais efficace.

Je l'ai lu en 3 jours, et surtout j'avais envie de le reprendre le soir. C'est l'essentiel me direz-vous, oui, mais de là à dire que l'auteur est la nouvelle reine du polar suédois comme l'annonce le bandeau de couverture, il y a un pas que je ne franchirai pas.

L'histoire est assez intéressante, autour du drame de l'immigration clandestine. Mais elle pourrait (malheureusement) se dérouler dans n'importe quel port car l'auteur n'exploite pas beaucoup la veine scandinave. Il y a du suspens, mais pas vraiment de grosse surprise.

L'écriture est assez froide, efficace, mais manquant peut-être d'un petit quelque chose. Elle va cependant bien avec l'ambiance de ce thriller glaçant et assez dur.

Le personnage principal de le jeune et brillante procureur Jana Berzelius est froid et mystérieux, on aimerait la connaître mieux.
La galerie de personnages secondaires est plutôt réussie, notamment les policiers, mais là aussi on aimerait que l'auteur aille plus loin dans la description de leurs sentiments et les mette plus en scène.
Tout cela est néanmoins prometteur, et ces aspects seront peut-être développés dans les prochains tomes puisqu'il s'agit d'une trilogie, ce qui donne envie de lire la suite.

De même, la fin donne envie de connaître la suite, et nul doute que je lirai le prochain tome, en espérant qu'il sorte vite.

Je remercie pour finir Babelio et les éditions Harper Collins pour m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce livre qui m'a permis de commencer l'année dans une ambiance nordique parfaitement en harmonie avec la température extérieure.

Une dernière remarque : à titre tout à fait personnel, j'ai trouvé la couverture un peu dérangeante. Certes, elle ne laisse pas indifférent et elle suscite une réaction, ce qui est sans doute le but, mais je n'avais pas envie de laisser le livre sur la table du salon et de répondre à des questions de mes enfants sur son contenu ou sur la signification du titre ou de l'image.
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C'est l'hiver à Nörrkoping ( Suède ). Son équipe est déjà présente lorsque Jana Berzelius, la procureure, jolie mais terriblement froide arrive sur le lieu du crime. le corps est celui d'un responsable de l'Immigration. Que s'est-il passé ? Sa femme l'ayant découvert est soupçonnée du crime. On ne retrouve sur place que les empreintes d'un enfant. Quelque jours plus tard sur un rivage le corps d'un enfant est retrouvé mutilé avec pour tout indice un nom grec gravé au couteau sur sa nuque. Jana se retrouve confrontée à un dilemme car elle aussi a un nom grec gravé sur sa nuque qu'elle camoufle avec ses longs cheveux. Un passé douloureux va refaire surface et n'amènera rien de bien pour elle car elle fait partie d'un monde cruel. Très bon roman d'Emelie Schepp.
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J'ai appris à la fin de cette lecture qu'il s'agissait du premier tome d'une trilogie, voilà ce que c'est que de ne pas lire la quatrième de couverture jusqu'au bout !
Dans l'ensemble, ce fut une lecture sympathique, mais j'ai quand même un avis plutôt mitigé. Pour les points positifs, je mettrais en avant l'histoire, un peu glauque parfois, mais très prenante. J'ai bien aimé la construction en alternance : d'un côté l'enquête, de l'autre, les souvenirs traumatisants de cette petite fille. Seulement, on voit rapidement le lien entre les deux et personnellement, j'ai très vite compris où ça allait se rejoindre. Comme je suis bon public, ça ne m'a pas tellement dérangé.
Dans les points négatifs qui m'ont marqués, il y a les personnages d'une manière générale. J'ai trouvé Jana ni vraiment attachante (ce n'était d'ailleurs pas le but), ni totalement antipathique. Il y a un truc qui manque à ce personnage, mais je n'arrive pas à cerner quoi, peut-être une personnalité un peu plus tranchée. du côté des personnages secondaires, l'auteur a bien évidemment intégré leur vi personnelle, mais c'est fait de manière maladroite et abrupte. le personnage de Mia par exemple, aurait plus sa place dans un roman de Check-list que dans un thriller.
Au niveau du style d'écriture, je l'ai trouvé un peu trop simple. du coup c'est très facile à lire, mais ça manque un peu de profondeur.
Malgré tous les points négatifs que je viens de citer, j'ai quand même envie de poursuivre la série car je me suis prise au jeu. Il s'agit d'un premier roman et je ne doute pas que l'auteur puisse perfectionner son style.

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collin pour cette lecture.
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Ouvrage lu dans le cadre de Masse Critique. Merci à Babelio et aux Éditions Harper Collins Noir.

Il est des romans policiers qui prennent leur temps. Qui tendent à établir une atmosphère particulière. C'est le cas de la série d'enquêtes de l'Inspecteur-Chef Armand Gamache de la Canadienne Louise Penny. Et c'est bon de se laisser porter par cette fausse nonchalance.

Il existe également des polars entraînant à sa suite le lecteur à un rythme effréné. Comme la trilogie Verhoeven de Pierre Lemaître. Et c'est bon de sentir la tension et le suspense aller crescendo.

Il y a enfin des policiers où le rythme ne prend pas, comme un soufflé raté. Et là, c'est pas bon du tout. Hélas, Marquée à vie, à mon goût, appartient à cette catégorie. L'histoire avance mais sans surprise.
On a tout d'abord affaire à une enquête sur le meurtre d'un membre de l'Office de l'Immigration suédoise. La procureure adjointe Jana Berzelius se retrouve en charge du dossier, avec la brigade criminelle de Norrköpping. Jeune femme froide et efficace, elle cache sous son visage de marbre un passé gommé de sa mémoire et sous sa longue chevelure d'ébène une cicatrice: le nom Ker tailladé dans sa chair.
Faute d'éléments, l'enquête piétine. Jusqu'à ce que le corps d'un garçon de neuf ans soit retrouvé, la nuque gravée du nom Thanatos...

Intercalée entre plusieurs chapitre, on a le récit d'une gamine de 7 ans, clandestine arrivée dans un container avec ses parents et d'autres familles. Sitôt arrivés à destination, les enfants sont séparés des adultes qui sont fusillés. On suit par bribes ce qui arrive aux enfants.

Il ne faut pas bien longtemps pour que 1+1=2... Je suis allée jusqu'au bout, mue par l'envie de finir ce roman afin d'en avoir un avis plus complet. Et histoire de connaître la fin de l'intrigue. Sans réelle surprise.
J'ai trouvé que les personnages d'Emelie Schepp étaient peu crédibles dans l'ensemble, voire complètement caricaturaux. Mia, une des inspectrices, est présentée comme une femme hargneuse, minée d'envies et de jalousie, dotée d'un compte en banque frisant le rouge (dépassé certainement dans le tome 2), égoïste par peur de ne pas être la première (même pour se servir dans les viennoiseries lors des réunions - la police suédoise soit dit en passant ne semble pas pouvoir avancer sans roulés à la cannelle...). L'ensemble donne un personnage que j'ai trouvé ennuyeux voire ridicule. Son binôme, Henrik, est construit en opposition. de façon tellement flagrante que c'en devient artificiel.

Venons en à l'héroïne de cette trilogie à venir: Jana. Malgré ce qu'on devine très vite de son passé, elle n'a pas attiré du tout ma sympathie, ni même ma compassion. Elle m'a fait penser à une grande poupée articulée. Ses actes et décisions m'ont parus également manquant de naturel et de crédibilité.

Quant aux dialogues, ils tendent à ressembler àu script d'un scénario mal abouti, livrant phrases et enchaînements souvent trop maladroits.
La narration est également parfois gauche. Avec des descriptions du style "elle se leva-prit un verre qu'elle remplit d'eau avant de le boire puis de le reposer". Et la fourniture d'éléments et détails qui n'apportent rien à l'histoire ni même au style. Ça manque de liant et paraît trop artificiel. On voit trop les ficelles pour se laisser emporter.
 Dire ensuite que l'écriture m'a paru plate relève de l'euphémisme. J'ignore en revanche s'il s'agit d'un problème émanant du style propre à Emelie Schepp ou de la traduction. D'ailleurs, sachant l'auteure suédoise, ça m'a étonné que l'ouvrage soit traduit de l'anglais. Mais qu'en est - il? Elle écrit directement en anglais ou on a traduit en français à partir de celle en anglais? Bonne question... La seconde hypothèse pourrait expliquer aussi le manque de qualité du texte.
Un exemple concret du style :
"Son oreiller était par terre et elle se demanda si elle l'avait lancé. Sans doute, car il se trouvait à l'autre bout de la pièce."

En bref, sans m'être totalement ennuyée au point de fermer définitivement le livre sans le terminer, cette lecture ne s'est pas apparentée, loin de là, à un véritable plaisir. J'avais hâte de le finir pour passer à autre chose. Et j'avoue que mon souhait d'objectivité dans mon jugement a fondu au fur et à mesure que j'avancais.
C'est bien dommage car l'idée de départ était intéressante. Il y avait de quoi construire une intrigue, sinon neuve, du moins prenante.
Peut-être qu'il s'agit des manquements inhérents à un premier roman et que le tout s'affinera dans les épisodes suivants.
Mais ce sera, je le crains, sans moi. L'ensemble du roman et sa fin (gâchée par trop d'incohérences si l'on se réfère à une logique de rigueur de police scientifique ) ne m'y invitent aucunement.
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