Pour la partie livre c'est plutôt pas mal mais sans plus. Je m'interroge quand aux choix des sous catégories abordées: il faut comprendre que
la culture du viol est un sujet extrêmement vaste, à la fois longitudinal à travers le temps et transversal à travers les zones géographiques.
Dans un livre court, comme c'est le cas ici, on peut soit tenter d'être exhaustif et survoler, soit aborder à fond certains thèmes, que généralement on choisis comme étant représentatifs.
Pourquoi 16 pages sur 130 dédié à l'affaire de Cologne, et notamment en attaquant les militant.es qui ont parfois mis du temps à réagir ou on réagit maladroitement.
Ce qui m'amène au problème majeur de la préface.
Cette préface est une honte et elle est terriblement problématique:
Un homme parle de
la culture du viol (ça c'est pas encore en soi le problème) mais en crachant essentiellement sur des femmes et des féministes! Il a attaqué nommément 5 personnes... dont 4 femmes! Et cet incompétent a notamment traité Carole de Haas de fausse féministe en se moquant des problématiques de l'aménagement urbain... dont parle d'ailleurs Schiappa dans le livre!
Cette préface est une oeuvre produite par une personne parfaitement insérée dans une société patriarcale: un homme qui attaque des femmes sur leur féminisme, et visiblement n'a pas lu le livre qu'il préface, se moquant ouvertement d'un point également abordé par l'autrice, le tout en étant parfaitement incompétent pour traiter de ces sujets.
A impérativement virer si le livre est réédité.
PS: Je viens d'apprendre qu'en 2017 il a déclaré que l'écriture inclusive était un "négationnisme vertueux", "L'écriture inclusive est une agression de la syntaxe par l'égalitarisme, un peu comme une lacération de la Joconde mais avec un couteau issu du commerce équitable." Il voulait également qu'on parle d'"humanspreading" plutôt que de "manspreading". En gros pourquoi avoir pris un homme qui n'y connait rien, n'est pas légitime et en plus n'est pas féministe pour préfacer un livre sur
la culture du viol?