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Bernard Lortholary (Traducteur)
EAN : 9782072938641
231 pages
Gallimard (24/02/2022)
3.67/5   57 notes
Résumé :
Les couleurs de l'adieu, ce sont ces teintes que prennent certains instants habités par un remords, un souvenir émouvant ou une évocation douloureuse. À l'image d'un homme âgé qui tente de retrouver son ancienne maîtresse et de raviver l'éclat d'un lointain passé, les personnages qui habitent ce recueil ont en commun de revenir sur un moment charnière de leur existence : quand un choix a été subi plutôt qu'assumé, quand un regret a laissé une béance dans une histoir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Il écrit bien Bernhard Schlink. C'est fin et subtil. Avec ces neuf nouvelles, je suis partie en Allemagne, principalement à Berlin, une ville qui semble regorger de vie avec ses nombreux musées, concerts et opéras. J'ai suivi des parcours d'hommes, de femmes, d'enfants dont leur vie comme vous et moi est parsemée de bonheurs, d'épreuves, de changements souhaités, imposés ou subis, de quêtes, tout ce qui forge une personnalité, un caractère.
Ces nouvelles sont comme des petits romans, à part deux d'entre elles dont la fin m'a laissée encore un point d'interrogation dans l'esprit, mais toutes les autres m'ont fort plu et j'ai lu ce livre d'une traite en entrant dans chaque histoire immédiatement. le couple, l'adultère et l'enfant, l'amour et la reconstruction, la trahison, la perte d'un être cher sont les sujets de ces nouvelles.
Je les ai trouvées abouties, la plume m'a enchantée. Je lirai certainement un autre livre de cet auteur.
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Cet auteur allemand a eu un vif succès entre autres avec « Le liseur »qui m'a laissé un excellent souvenir.
Les « couleurs de l'adieu » ne sont pas un roman, mais des nouvelles, style pas toujours bien vu ni bien lu.
Voilà donc 9 nouvelles en 250p. Elles évoquent toutes ces sentiments qui restent quand par exemple un camarade de classe part vers d'autres horizons, un petit béguin n'a pas abouti, un deuil bien sur, une séparation d'avec un amour, un ami. Tout ce qui engendre regrets, mélancolie, colère parfois ou simplement indifférence.
J'ai été subjuguée par la délicatesse des mots employés pour décrire ces situations parfois empreintes de tristesse , de remords ou de honte, ou simplement de bien-être.
Je garde précieusement cet ouvrage à relire certainement.
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Neuf nouvelles composent ce recueil. Voici quelques résumés rapides pour vous donner une idée des thèmes abordés. Dans Intelligence artificielle, un scientifique dit adieu à l'ami avec lequel il a longtemps travaillé en coopération, mais ce flot de pensées cache bien des choses… Dans La musique d'une fratrie, un homme âgé retrouve une femme qu'il a aimée, et se souvient aussi du frère de celle-ci… Dans L'été dans l'île, il s'agit du souvenir d'un été où le narrateur enfant était parti seul en vacances avec sa mère…
Chaque histoire plonge dans l'esprit tourmenté d'un personnage au moment où il prend conscience d'un tournant passé de sa vie. Finalement ces adieux divers et variés se teintent parfois de remords, de regrets ou de chagrin, ou alors il arrive qu'ils ne cèdent à aucun de ces sentiments.

J'ai dans toutes les nouvelles apprécié la façon dont chacune débute par une phrase ou deux qui plantent très vite l'action, les personnages et leurs interactions. La subtilité de l'écriture, l'usage modéré mais efficace de l'ellipse, la montée imperturbable de la tension suivie d'une conclusion qui n'est pas une chute brutale, tout m'a beaucoup plu, comme lors de mes lectures précédentes de l'auteur : Olga, Mensonges d'été ou le week-end, et dans une moindre mesure avec le liseur et La femme sur l'escalier.

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Avec ce recueil de nouvelles, l'auteur allemand Bernhard Schlink compose une palette de deuils allant du conjoint, de l'amour, du frère, ou encore de l'amitié à l'enfance. Toutes ces pertes, ces renonciations, ces hontes, ces oublis sont déclinées en 9 récits aux constructions variées qui prennent la forme d'une nouvelle à chute avec révélation fracassante ou bien d'états d'âmes qui se racontent avec un mot final percutant, les clôturant ainsi avec élégance et donnant son sens au titre même de la nouvelle.

L'exercice de la forme courte est périlleux parce qu'il oblige par définition à une variété de tons pour éviter l'ennui, tout en offrant pourtant une homogénéité d'ensemble afin de combler l'attente légitime d'un lecteur désireux d'avoir une sorte de sentiment d'avant-après - de compréhension en somme du pourquoi ce livre a-t-il été écrit au pourquoi il fut lu.

Ce recueil relève habilement le défi et le réussit. Sans aucun ressenti d'éparpillement, on suit avidement les histoires de chacun, autant par le ton intimiste créé de la confession "faite à soi-même", des aveuglements qu'on dénoue, des clés de lecture qu'on se découvre pour éclairer nos passés que par le choix et la diversité des angles.

Il est dépaysant aussi de voir en Berlin la grande ville, de se retrouver dans les archives de la Stasi ou de se retrouver à une conférence à Francfort - comme un compas qu'on déplace sur une carte et dont le centre n'est pas celui habituel.

L'auteur parvient également à mettre en évidence comme le sens et la logique ne sont pas toujours les réponses du coeur. Il y parvient sans nous le dire, sans nous l'expliquer mais simplement en le racontant, belle preuve encore de son talent.

En somme, un beau recueil de nouvelles qui plaira non seulement aux adeptes du genre, à ceux voulant trouver des nuances de Raymond Carver dans d'autres univers, qu'à ceux qui ne se risquent au récit court que quand ils n'ont pas l'appétence d'un récit long - Avec un style élégant et des âmes blessées mais sans méchanceté aucune, ce livre sera une lecture douce pour chaque lecteur.
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C'est un pur hasard, mais j'enchaîne la lecture de nouvelles.

Ici, ce sont neuf nouvelles qui évoquent le départ d'un être qui à un moment donné a compté dans la vie de l'autre.

Tenter d'expliquer une trahison, une fuite,
taire ce dont on a été témoin, pardonner à son ex, voir ses enfants partir, son frère décéder, bref autant de sujets qui ouvrent sur une profonde introspection pour comprendre, faire le deuil et continuer d'avancer malgré la perte de l'être cher.

Il y a toujours une grande tendresse, une profonde sensibilité et une certaine mélancolie à relater ces choses de la vie. Comme coule une rivière tranquille, celle de la vie. Il y a parfois des soubresauts, mais l'écriture est telle que nous ressortons apaisés de ces adieux à la fois multiples et uniques. La construction narrative par le fait de se pencher sur le passé sans rancune ni regrets, y est certainement pour quelque chose. A moins que ce ne soit (aussi) les références musicales ou littéraires de ces personnages issus de milieux plutôt favorisés.

Je me suis replongée avec délectation dans la lecture de cet auteur allemand que j'avais tant apprécié à l'époque du liseur pour sa délicatesse et son goût de la nuance.

Ah, c'est peut être un détail pour vous, mais c'est une des premières fois que je note l'emploi du féminin et masculin en lieu et place du seul masculin « quatre amies et amis proches ».
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critiques presse (1)
LeFigaro
05 mai 2022
Ces textes bourdonnent de non-dits, de ces choses que l'on cache et que les autres finissent par deviner, inévitablement. On est entre gens cultivés.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La mémoire est une rivière, une fois qu’on a posé dessus le petit bateau des souvenirs, elle ne cesse plus de l’entraîner de plus en plus loin.
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Intelligence Artificielle
J’ai longtemps pensé qu’un enterrement aiderait à dire adieu au défunt. L’adieu est nécessaire ; ni le défunt ni celui qui reste ne peuvent trouver la paix tant que l’adieu n’a pas été fait. Mais un enterrement n’y aide en rien. Il confirme aux vivants le statut social du défunt et leur permet d’en jouir un peu. Il confirme à l’assistance la dignité du rituel auquel on sacrifie deux ou trois heures, où l’on voit et où l’on est vu, où l’on rend un dernier hommage au défunt et où l’on manifeste sa sympathie à la famille, et c’est ce qui confère aussi un peu de dignité à l’assistance. Mais aider à l’adieu – pour cela un enterrement ne vaut rien.
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Quand on n’a rien d’autre à son actif, on aimerait au moins avoir été une victime. Une victime a subi le mal et ne peut donc en avoir fait. Une victime a été victime de coupables et ne saurait être elle-même qu’innocente. Lena n’a pas accompli grand-chose, dans sa vie. Si elle ne pouvait pas être elle-même une victime, elle voulait être la fille d’une victime.
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" Je suis desolé, Sabine. Ce qu'il y a eu, ce que j'ai fait, ce que je n'ai pas fait : j'en suis désolé. Mais, plus que ça encore, ça me rend triste. Ma tristesse s'étend sur tout, elle m'épuise, c'est une eau noire, un lac noir où je me noie, je me noie sans cesse."
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Elle m’avait trompé, et elle le savait, et elle savait que je le savais. Qu’elle eût seulement demandé à consulter ces documents et non le dossier d’Andreas, cela n’empêchait pas qu’elle avait sciemment rompu notre accord. Elle aurait dû préciser clairement ce qu’elle voulait consulter et ce qu’elle ne consulterait pas. Et mon dossier, en plus !
Je l’ai regardée, j’ai vu son air résolu et triomphant, comme après une victoire. Laquelle ? Avoir enfin mis la main sur le dossier de son père ? Devenir enfin la fille d’une victime ? M’avoir dupé ? Mais qu’avais-je donc fait ? De quoi voulait-elle se venger ? Pourquoi m’avoir berné, m’avoir roulé, la rendait-il si heureuse ?
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