AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le retour (32)

«  Je me rendais compte qu’il fallait que j’arrête avec cette peur . Elle s’étendait comme une tache qui ne laisse plus de place sur la feuille .
Bientôt , sur cette feuille , je ne trouverai plus la place d’écrire : je t’aime » ....
Commenter  J’apprécie          170
Ils avaient toujours tenu leur maison en ordre.Lors de cette dernière visite, l'ordre était oppressant. Mes grands-parents s'étaient séparé de tout ce dont ils n'avaient pas strictement besoin et qui n'aurait, à leur avis, aucun intérêt pour moi, leur unique petit- fils.Ils ne voulaient pas aller dans un asile de vieillards. Ils entendaient conserver cette maison.(...)
Ils parcoururent les pièces avec moi en me demandant ce que je voulais avoir.Il manquait déjà plus d'un objet familier et, dans les armoires qu'ils ouvraient, les étagères étaient à moitié vides.J'aurais voulu tout avoir, tout était lié à des souvenirs, et tout ce que mes grands-parents garderaient à cause de moi les maintiendrait en vie.

( p.54)
Commenter  J’apprécie          160
C'est uniquement par la poésie que ma grand-mère entrait parfois en contact avec les guerres, les batailles, les actes d'héroïsme, les procès et les verdicts qui occupaient mon grand-père. Elle considérait que la guerre était un jeu stupide entre tous et que, pour y renoncer, les hommes n'étaient pas encore assez mûrs et ne le seraient peut-être jamais.Elle pardonnait au grand-père sa passion belliqueuse parce qu'il s'était allié avec elle dans sa lutte contre l'alcool- qu'elle considérait comme un fléau presque aussi désastreux que la guerre- et en faveur du vote des femmes, et qu'il respectait toujours ses vues et ses conceptions différentes, pacifiques et féminines.
Peut-être, au demeurant, le respect était-il à l'origine et à la base de ce mariage.

( Gallimard, 2007, p.33)
Commenter  J’apprécie          120
«  Les femmes ont - elles une peur profonde que les hommes les identifient à leurs mères ?
Je n’eus pas le loisir de poser la question à Barbara .
Elle se mit à m’invectiver , critiquant mon comportement , mon caractère , mon physique , l’aspect de mon sexe, ma façon de lui faire l’amour et ma façon de mener ma vie. Je me rendis compte que cette explosion libérait une tension qui allait bien au delà de son problème avec sa sœur , de notre discussion et même de notre relation »
Commenter  J’apprécie          110
C'est bien plus tard que je compris que j'avais sacrifié ma dignité à la paix avec ma mère, que tous les rituels d'autocritique,avec fausses accusations et fausses excuses, n'ont d'autre but que ce sacrifice de la dignité, et que ce sacrifice ruine l'estime de soi.
Commenter  J’apprécie          80
Plus je vieillis, plus j'ai du mal à comprendre mes interlocuteurs en société. Une oto-rhino m'a examiné et a donné un nom à ce phénomène : la surdité mondaine. La médecine ne peut rien pour moi et je me traite donc moi-même : quand écouter me demande trop d'efforts, j'y renonce et je me contente de prendre un air aimable et attentif, de rire quand tout le monde rit et de suivre mes pensées.
Commenter  J’apprécie          70
Ce qui nous mettait à l'abri de l'arbitraire, ce n'étaient pas les faits, c'était la responsabilité de notre pensée :
«Les grands mensonges que propageaient les régimes totalitaires, est-ce contre les faits qu'ils ont échoué? Ces régimes auraient-ils dû aller encore plus loin dans la destruction des preuves, l'assassinat des témoins, la falsification des documents? Non, ils ont échoué contre la pensée. Nous refusons de penser tout ce qu'on prétend nous faire penser, et aussi ce que les faits veulent nous faire penser.»
Commenter  J’apprécie          70
J'avais lu un jour que le deuil d'un amour dure autant qu'a duré cet amour lui-même […]
Commenter  J’apprécie          50
«  L’Odyssée était décrite comme le moule originel de toutes les histoires de soldats rentrant de la guerre.
Dans toutes ses aventures , ses errances et ses erreurs , ses échecs et ses succès , Ulysse restait fidèle à lui - même , jusqu’à ce qu’il se retrouve chez lui , où l’attendent une résistance insolente , mais aussi un amour fidèle et, en outre, l’arme qui lui permet de briser cette résistance afin que l’amour trouve son heureux accomplissement » ...
Commenter  J’apprécie          40
Souvent les vérités étaient des mensonges et les mensonges des vérités, souvent les lumières de la raison, en ruinant une conception idéologique du monde, ne faisaient que créer la place ensuite occupée par une autre. Cela ne voulait pas dire que vérité et mensonge n'existe pas. Cela voulait dire que c'est nous qui faisons la vérité et le mensonge et qui devons prendre personnellement la responsabilité de décider de ce qui est vrai ou faux. De même qu'il nous fallait prendre personnellement la responsabilité de décider de ce qui est bien et de ce qui est mal, et de savoir si le mal a le droit de vagabonder en liberté ou s'il doit être mis au service du bien.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (278) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le Liseur

    En quelle année est paru Le Liseur ?

    1987
    1995
    1998
    1973

    12 questions
    100 lecteurs ont répondu
    Thème : Le liseur de Bernhard SchlinkCréer un quiz sur ce livre

    {* *}