C'est sans doute parce qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles que ce livre paru avant l'été n'a pas tellement fait parler de lui, du moins sur les blogs. Pourtant, on y retrouve les ingrédients de la fascination que peuvent exercer des romans comme
le week-end et
le retour, déjà recommandés ici. Je mets à part
le liseur, même si certains thèmes s'y retrouvent, à commencer par celui de la dissimulation et du mensonge.
Bernhard Schlink est vraiment l'écrivain des relations un peu ambivalentes, un peu déséquilibrées, où l'un attend davantage que
l'autre. le mensonge dans ce type de relation devient un ingrédient presque incontournable.
Les nouvelles présentées ici, assez longues, permettent de bien mettre en place les protagonistes et leurs relations. le travail d'écriture sur la psychologie des personnages est une oeuvre de virtuose ! J'ai été particulièrement épatée par La maison dans la forêt, nouvelle à laquelle il n'aurait pas fallu grand chose pour faire un très bon roman... (si je peux me permettre, certains romans présentent des intrigues beaucoup plus faibles sur un nombre de pages cinq fois supérieur à cette nouvelle !) Je vous la raconte ? Il s'agit d'un écrivain dont l'épouse... et puis, non, découvrez-la par vous-même, ce sera très bien comme ça !
A noter que les nouvelles peuvent se dérouler aux Etats-Unis ou en Europe, concerner des personnes jeunes ou très âgées, bref, des atmosphères totalement différentes les unes des autres. J'aime beaucoup l'univers où
Bernhard Schlink emmène ses lecteurs et ne manquerai pas de le retrouver quand l'occasion s'en présentera.
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http://lettresexpres.wordpre.. Commenter  J’apprécie         160