AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 376 notes
Lu en allemand. Olga est née dans l'est de l'empire allemand à la fin du dix-neuvième siècle. Issu d'un milieu modeste mais intelligente et désireuse de devenir institutrice, elle rompt avec les conventions de son temps. Elle tombe amoureuse de Herbert, un garçon de la petite noblesse. Les parents du hobereau sont défavorables à cette union mais les jeunes gens n'en n'ont cure. Herbert, possédé par le démon de l'aventure s'engage d'abord dans l'armée pour coloniser la Namibie avant de se lancer dans des explorations du pôle nord.
Il y a des grands axes dans ce roman. Une description très fine des relations entre les deux amants s'entremêle en effet avec un panorama de l'histoire allemande au vingtième siècle avec les deux guerres mondiales et le nazisme.
Rédigé dans une langue précise tout en demeurant très accessible, ce roman, qui est à la fois une histoire d'amour et un réglement de compte de l'auteur avec le nationalisme allemand et les folies qui en découlent, m'a littéralement enthousiasmé.
Commenter  J’apprécie          20
Après le plaisir d'avoir lu le recueil de nouvelles « Couleurs de l'adieu », j'ai voulu découvrir un roman du même auteur et dans ma bibliothèque, je mets la main sur ce livre. Allez hop ! Et surprise, il y est inscrit « pique-nique babelio 2022 ». Merci à Christelle :-)

Fin 19ème siècle, en Allemagne. Olga. Olga, orpheline de père et mère, est recueillie par sa grand-mère qui ne cesse de la malmener. Très vite, la petite fille a le goût de la lecture, de l'écriture et n'a qu'un rêve : faire des études afin de devenir institutrice, alors qu'elle est prédestinée à n'être qu'une ouvrière. Dotée d'un caractère volontaire, bravant les interdits, repoussant les obstacles, Olga est une femme forte, ambitieuse, persévérante, mais jamais elle n'oublie où est sa place dans la société en cette fin du 19è siècle. Et ce, malgré l'amour d'enfance avec Herbert, fils d'un riche industriel. Cet amour réciproque grandit avec eux... Y a-t-il quelque espoir ? D'autant plus qu'Herbert ne rêve que de partir.

Un magnifique roman avec un personnage féminin qui se bat pour avoir le droit à la culture dans une société rigide, aux convenances sociales qui se veulent inaltérables mais aussi le portrait d'une femme amoureuse passionnément.
Commenter  J’apprécie          262
Un beau portrait de la vie d'une femme dans l'Allemagne du 20ème siècle et de son amour pour l'homme de sa vie. Bernard Schlink nous décrit l'Allemagne pendant la première moitié de ce siècle à qui il reproche de s'être toujours voulu plus grande depuis Bismark.
Commenter  J’apprécie          10
A la fin du XIX° siècle, la petite Olga vit dans un quartier pauvre d'une ville de Silésie (en Pologne actuellement). Quand elle se retrouve orpheline, elle est recueillie par sa grand-mère, une femme sévère et acariâtre qui l'emmène en Poméranie. Solitaire, elle se réfugie dans la lecture car elle sait déjà lire (et écrire) avant de rentrer à l'école.
C'est là-bas qu'elle va se lier d'amitié avec les deux enfants d'un riche industriel local, Viktoria et Herbert. Elle s'attache particulièrement à Herbert. Ils deviennent amis malgré le rejet de sa famille. Tous deux se retrouvent en cachette en limite de la forêt, loin du regard réprobateur des adultes.
Olga qui a toujours été curieuse et pleine de vie, est brillante en classe. Malgré les obstacles, elle rêve de devenir institutrice et y parviendra. Elle va en effet réussir le concours d'entrée à l'Ecole Normale. Pendant ce temps, Herbert la détourne de ses études, rêve à des voyages lointains. Il sait que ses parents le destinent à un avenir tout tracé : succéder à son père.
Olga et Herbert deviennent amants, mais Viktoria, jalouse, ne pense qu'à les séparer. Elle va faire jouer ses relations, pour faire muter Olga à Tilsit, à l'autre bout de l'Empire allemand. Là-bas, Olga ne va pas se décourager, elle va sympathiser avec des voisins adorables qui s'occupent d'une ferme et beaucoup s'investir dans sa classe d'une part, mais aussi, dans la garde d'un petit garçon, Eik...
Herbert fait ses deux années de service militaire obligatoire dans l'armée coloniale et part en Afrique. Ce départ le comble et les deux amants ne vont se voir plus qu'épisodiquement. Il participe aux massacres contre les indigènes (répression du mouvement Herero) persuadé qu'il aide ainsi son pays à atteindre ses rêves de grandeurs. Il repartira ensuite en Amérique du Sud, puis en Carélie mais son rêve c'est de partir explorer l'Arctique et le célèbre passage du Nord Est. C'est en 1913 qu'il concrétisera son rêve.
Olga va l'attendre toute sa vie...

C'est un roman d'ambiance qui prend son temps pour mettre en place l'histoire et nous faire découvrir les personnalités très différentes de nos deux protagonistes. le lecteur attentif comprendra certains éléments que je ne vais pas vous dévoiler, bien avant la fin de sa lecture.
Le roman est écrit en trois parties. La première nous raconte la vie d'Olga de sa jeunesse à sa retraite anticipée pour des raisons de santé. La seconde est écrite à la première personne par un narrateur qui l'a bien connue car elle a fait pendant des années des travaux de couture pour ses parents. Dans la troisième, qui se situe après la mort d'Olga, le narrateur précédent va nous permettre de reconstituer le puzzle, en nous révélant ce que nous devons savoir...à partir de lettres écrites par Olga et adressées à Herbert, dont je ne vous raconterai pas les détails, ni comment elles sont arrivées en sa possession.
C'est un roman résolument féministe qui nous parle de la place de la femme dans la société du début du XXe siècle. L'histoire d'Olga et le récit de sa vie sont très émouvants.
Le récit de sa vie est inscrit dans la grande Histoire, celle de la colonisation, celle des deux guerres mondiales mais aussi, celle des explorateurs qui sont partis à la conquête du monde...au péril de leur vie.
Je me suis attachée à ce personnage féminin dès le début du roman. En fait on découvre sa personnalité intègre et qui ne déviera jamais de l'idéal de vie qu'elle s'était fixé, à travers ce qui est raconté de sa vie, sa détermination à sortir de son milieu social, en choisissant une profession qui lui permettrait à la fois de vivre de manière indépendante, sans dépendre d'un homme et de son salaire (en cela elle est d'avant-garde) mais aussi de continuer à transmettre son savoir, tout en aidant les autres, donc ses élèves, à réaliser leurs rêves.
C'est un roman intimiste tout en finesse dans lequel certaines personnes peuvent trouver des longueurs ce qui n'a pas été mon cas. On ne peut pas apprécier la plume de l'auteur si on ne s'attache pas un tant soit peu à l'héroïne.
Il faut noter que le personnage d'Herbert s'inspire d'un personnage réel, Herbert Schröder-Stranz, un explorateur peu connu. Mais il faut noter que c'est suite à l'échec de son expédition que des experts ont exigé de contrôler plus précisément, chacune des expéditions organisées dans l'arctique.
Bonne lecture !
Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          80
Née à la fin du 19° siècle, orpheline toute petite, Olga a été élevée en Poméranie par une grand-mère qui ne l'aimait pas. Elle se lie d'amitié avec Herbert, le fils des riches propriétaires voisins, une relation qui évolue en amour quand les jeunes gens grandissent. Tandis qu'Olga se bat pour devenir institutrice, Herbert rêve de participer à l'élan expansionniste de l'Allemagne. Il combat dans la guerre contre les Herero (1904), voyage puis décide de rallier le pôle nord. le personnage d'Herbert est inspiré d'Herbert Schröder-Stranz. Cette première partie court jusqu'au début des années 1950 quand, installée dans la région du Rhin, devenue sourde, retraitée de l'enseignement, Olga fait des travaux de couture dans la famille d'un pasteur pour arrondir ses fins de mois. le style en est descriptif, sans fioritures et m'a semblé parfois un peu plat.

La deuxième partie est le récit par Ferdinand, le fils du pasteur chez qui Olga travaille, de sa relation avec celle-ci. Devenu vieux le narrateur raconte cette amitié précieuse qui a duré jusqu'à la mort d'Olga, une femme qui savait écouter malgré -ou peut-être du fait même de- sa surdité. J'ai trouvé cette deuxième partie touchante. Il me semble que les sentiments de Ferdinand, enfant, adolescent puis jeune adulte, pour Olga sont bien décrits.

La dernière partie laisse enfin la parole à Olga à travers des lettres écrites à Herbert. Alors, ce personnage qui pouvait paraître effacé jusqu'à là prend de l'envergure en faisant entendre sa voix propre. Elle est portée par son amour pour Herbert qui l'a accompagné toute sa vie.

J'ai lu rapidement ce roman dont j'ai particulièrement apprécié la construction intelligente.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          10
Portrait fragmenté mais délicat d'une femme courante et exceptionnelle à la fois, et qui traverse l'histoire restante de l'Allemagne. J'ai particulièrement apprécié les trois narrations distinctes (un narrateur omniscient, une narration en troisième personne puis une narration epistolaire) et la confrontation des points de vue de différentes générations.
Commenter  J’apprécie          00
Olga est un beau récit de la littérature allemande.
Le livre dit la vie d'Olga, de la fin du 19eme aux années 1970, une succession de pertes, de frustrations, une succession de résiliences aussi.Olga vit dans une société qui reste patriarcale , elle saura s'y faire sa place.
Le roman comprend trois parties et c'est un aspect original de la construction du texte. Olga naît dans une famille modeste et devient orpheline très tôt : ses parents sont emportés par le typhus.
Alors, c'est la grand-mère paternelle d'Olga qui vient reprendre la petite-fille qui vivra désormais en Poméranie. Cette grand-mère ne montre aucune affection. Mais Olga se lie à Herbert et sa soeur issus d'une riche famille.Herbert est un jeune garçon toujours pressé.
Olga et lui deviennent amoureux.
Nous sommes fin du XIX Eme siècle.
Herbert entre dans le régiment de la garde , Olga à l'école normale d'institutrices,
Les amoureux se verront de moins en moins. Olga ne parvient pas à retenir Herbert qui part dans le sud ouest de l'Afrique allemande,Puis Herbert part explorer l'Arctique. Les années passent sans que l'on ait des nouvelles d'Herbert.

Olga confie son histoire à Ferdinand dont elle fait son héritier. Elle lui parle d'Herbert et d'Eik tout en cousant pour la famille.
Puis Ferdinand met la main sur les lettres adressées par Olga en poste restante à Herbert. Olga y déclare son amour, ses pertes et y fait de grandes révélations.
Ainsi à travers ces 3 parties, se complète la biographie d'Olga.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai tellement apprécié d'autres romans de Bernhard Schlink, que j'ai tout raflé en librairie, et je viens de lire Olga.
La construction du roman et son écriture, sont toujours pour moi, d'une qualité, d'une richesse, qui rendent la lecture, une dégustation.
Bernhard Schlink nous emmène (encore) au travers de l'histoire de son Allemagne. Je veux ainsi lui rendre hommage, car dans chacun de ses romans, il invite à nous intéresser à l'histoire allemande, tout en finesse, tout en douceur, sans règlement de compte, sans mauvaise conscience, vraie ou fausse culpabilité. B.S. a depuis longtemps dépassé tout cela. Il raconte des belles histoires qui parfois naissent ou évoluent dans une histoire plus ou moins belle.
Olga... l'histoire d'une femme allemande mais aussi celle du petit garçon Ferdinand (le narrateur).
Olga, ce roman nous la fait vivre, avec tant de réalisme et d'émotions... Olga, c'est la problématique de la transmission, de la mémoire, de l'oubli... des thèmatiques que nous avons déjà lues dans d'autres romans de cet auteur. Mais, il ne s'agit pas d'une redite ou d'une répétition. Je pense au contraire qu'il s'agit d'une oeuvre qui se monte pierre par pierre.
Et avec Olga, B. Schlink raconte avec finesse, tendresse l'histoire de son Allemagne. Pour moi, c'est un régal.
Commenter  J’apprécie          140
Olga, c'est l'histoire d'une femme au temps de l'Empire Allemande de l'Est. Amoureuse d'Herbert fils d'un riche industriel, Olga ne sera pas acceptée par la famille. Elle devient institutrice. Sa liaison avec Herbert restera secrète. Herbert part en exploration, il ne revient pas de celle de l' Artique.
Des années plus tard des lettres sont retrouvées et on découvre les secrets d'Olga.
Roman sur une femme qui a su se démarquer de son époque et prendre ses décisions.
Commenter  J’apprécie          80
Ce roman s'inspire d'un fait historique, l'expédition mal préparée par le jeune Herbert Schröder-Stranz en Arctique en 1912. L'auteur va broder autour de cela une grande histoire d'amour avec Olga dont nous suivrons toute la vie et même au-delà. Histoire d'amour impossible au vu de la différence de milieu social et surtout de la quête de voyages et la disparition d'Herbert. le style et le choix des mots sont superbes et Olga est tellement attachante, coup de coeur pour ce livre
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (720) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Liseur

En quelle année est paru Le Liseur ?

1987
1995
1998
1973

12 questions
99 lecteurs ont répondu
Thème : Le liseur de Bernhard SchlinkCréer un quiz sur ce livre

{* *}