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Critique de jlvlivres


Dans les années 50, Arno Schmidt débute « Brand's Haide ». Ce roman va être la figure centrale de la trilogie « Les enfants de Nobodaddy ». L'action se passe après « Scènes de la vie d'un faune » et décrit la vie d'une petite ville allemande entre 1939 et 1944 alors que « Miroirs Noirs » décrit la vie après la Troisième Guerre Mondiale. « Scènes de la vie d'un faune » narre la triste vie de Heinrich Düring, chef de bureau dans l'Allemagne hitlérienne ». Surtout que ce dernier est amoureux fou d'une fille de classe terminale, Käthe, sensuelle, dite « la louve ». La vie sous le nazisme tout d'abord « Mais il y a une chose que je sais : Tous les politiques, tous les généraux, tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, commandent, donnent les ordres, sont des pourris ! Sans exception ! Tous ! Je me rappelle encore très bien les grands pogroms ; j'oublierai pas la fois où les types de la SA, chez le Dr Fränkel, ont fracassé à coups de hache sa machine à écrire et les cris aigus de son piano quand ils le lui ont balancé par la fenêtre, le poussant au suicide ! : Mais viendra le jour, messieurs les salopards. Et malheur à celui qui "vous donne une nouvelle chance ! ». Ce n'est manifestement pas sa tasse de thé. « SA, SS, soldats, JH, et coetera : les gens ne sont jamais aussi insupportables que lorsqu'ils jouent aux soldats. (Ça leur prend, on dirait, périodiquement, une fois tous les vingt ans, comme le paludisme, et même plus souvent, ces temps-ci.) Finalement, ceux qui commandent c'est toujours les pires, c'est-à-dire : les supérieurs, les chefs, les directeurs, les présidents, les généraux, les ministres, les chanceliers. Un type bien aurait honte d'être un supérieur ! ».
L'histoire de « Brand's Haide » se passe à Blakenhof, d'où le titre de la première partie, où un prisonnier récemment libéré, écrivain, fan de la Motte-Fouqué, essaie de trouver un logement, placé là par le sous-préfet. « Ca s'appelle comment : un divan sans appuie-tête ni ressorts et qui n'a plus de tissu ? ». le roman revient sur le retour de captivité et l'errance des réfugiés. de toutes évidences, les populations d'accueil ne sont pas enthousiastes devant cet afflux, surtout lorsque le narrateur est écrivain, donc, à priori, ne fait rien ou ne produit rien, si ce n'est une biographie de Friedrich de la Motte Fouqué. le titre « Brand's Haide » provient d'une forêt que le dit Fouqué évitait de traverser à cause des brigands. Puis il y aura « Lore ou la lumière dansante » qui débute en mars 1946, et « Krumau ou si tu veux me revoir » daté de juillet 1946. Lore et Grete sont deux femmes réfugiées, qui vont vivre à coté d'Arno Schmidt. Il sera plus ou moins amoureux de Lore, sans retour. C'est la période noire pendant et après laquelle Arno et Alice, sa femme vivent, ou plutôt survivent, avant d'aller en zone française, près de Mayence, puis de s'établir à Bargfeld, dans la lande de Lunebourg en 1958. La troisième partie du roman décrit les deux derniers jours d'Octobre et les deux premiers jours de Novembre de 1946. Lore va finalement rejoindre sa cousine au Mexique. L'esprit sauvage de Schmidt lui fait un peu peur. le coté charnel aussi. Partant pour le Mexique, Schmidt l'accompagne à la gare et reste seul.
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