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Critique de Bazart


Je vous redonne régulièrement des nouvelles d'Eric-Emmanuel Schmitt, un auteur lyonnais et évidemment internationalement connu que j'ai eu l'occasion de rencontrer une ou deux fois lors de ses venues sur Lyon.

Stakhannoviste de l'écriture, Eric-Emmanuel Schmitt publie plus d'une oeuvre par an, qu'elle soit théatrale, romanesque ou essai, et pour cette rentrée littéraire 2017, il revient avec "la Vengeance du pardon", un recueil de quatre nouvelles qui s'intéressent à la psychologie et aux motivations de l'être humain.

Comme à chacune de ces oeuvres, ce recueil se veut emprunt de philosopie, captivant, accessible et ludique, et cette année, bonne nouvelle, cette publication évite la plupart du temps la facheuse tendance de l'auteur à flirter avec la facilité et la naiveté .

Avec "la Vengeance du pardon", l'auteur d'Oscar et la dame rose prouve une nouvelle fois que c'est le genre des nouvelles qui lui sied le mieux, et en tout cas qu'il parait le plus convaincant par rapport à ses autres productions dans lesquelles il s'exprime.

Reconnaissant sans problème que la nouvelle est son genre préféré, sachant manier à merveille les fulgurances et la chute qui éclaire tout le reste du récit, Schmitt trousse quatre nouvelles très diversifiées autour du thème du pardon, et plus particulièrement la violence du pardon et qui soulève les interrogations suivantes : peut-on vraiment pardonner même l'impardonnable ? Vengeance, pardon, pourquoi choisir l'un par rapport à l'autre?

On aime chez Schmitt son sens de la formule, sa pertinente approche psychologique et que le pardon peut revêtir bien des formes diverses et peut redonner foi en l'humain. et que, même quand celui ci montre sa face la plus sombre, la lumière peut advenir au bout d'un long chemin de croix

Des quatre nouvelles, dont on se gardera de révéler les surprises, on aime particulièrement s'il faut en retenir une, la seconde, miss Buterfly, où une intrigue financière à la Jérome Kerviel va croiser une rencontre sentimentale totalement improbable, et où le pardon revetira des oripaux particulièrement singuliers.

Mais dans leur intégralité, ces quatre histoires sont des preuves qu'Eric-Emmanuel Schmitt manie parfaitement l'art du conteur, et sait se réinventer ,tenir son lecteur en haleine, et que définitivement il sait manier comme les grands spécialistes du jour parfaitement l'art de la nouvelle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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