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sur 764 notes
Ce recueil composé de 4 nouvelles traite, comme l'indique le titre, du pardon.

La pardon, c'est refuser la vengeance (oxymore bien trouvée au passage). Réussir à pardonner est un acte difficile auquel nous ne sommes pas égaux. Et c'est à travers des histoires bien distinctes qu'Eric-Emmanuel Schmitt nous démontre que le pardon n'est pas qu'une notion religieuse.

A l'expression "la vengeance est un plat qui se mange froid", l'auteur préfère
la maxime "Tout homme peut faillir, mais tout homme mérite pardon."

Nous suivons donc le récit d'hommes et de femmes qui auront des choix parfois très difficiles à faire afin de soulager leurs consciences torturées.

Le réalisme des histoires ainsi que la justesse des sentiments des personnages facilitent notre capacité de projection et d'identification.

Pour ma part, "la vengeance du pardon" est un livre que je conseille à tous et notamment à ceux qui n'ont jamais lu l'auteur. C'est une porte d'entrée simple d'accès et qui peut être marquante tant ce recueil est empreint de sincérité et d'émotions nuancées.

Notion spéciale à la deuxième nouvelle qui m'a marqué des jours et des jours après sa lecture.
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Quatre nouvelles pour naviguer entre vengeance et pardon : tout un programme.
- Avec "Les soeurs Barbarin", des jumelles chez qui tout se déroule bien jusqu'au jour où les parents ont l'idée d'offrir un cadeau d'anniversaire différent à chacune d'elles.
A partir de ce moment, Moïsette va commencer à jalouser Lily qui ne lui en veut jamais, pardonne tout jusqu'à horripiler la vilaine Moïsette.
- Dans "Madame Butterfly", on rencontre William attiré par Mandine, qualifiée de simplette.
Il n'en veut pas comme compagne et encore moins comme mère de son enfant, un petit garçon.
Mandine lui pardonne tout.
Des années après, la renommée et l'argent se sont envolés mais il reste l'amour de Mandine en toute humilité.
- " La vengeance du pardon" nous présente Elise qui a perdu sa fille, Laure, victime d'un psychopathe, tueur en série. Elise va voir cet homme en prison et tente de le ramener à la raison, elle essaie aussi de comprendre les rouages d'une telle horreur.
- " Dessine-moi un avion" nous ramène dans l'histoire du Petit Prince. La petite Daphné veut que le vieux monsieur lui dessine un avion mais celui-ci a un passé nébuleux. C'est à lui qu'il doit pardonner un secret.
Eric-Emmanuel Schmitt a donc exploré le thème du pardon, de la vengeance sous différents aspects.
Je n'avais jamais pensé au côté insupportable du pardon pour le pardonné. le pardon peut attiser la haine...ouh là
Comme d'habitude pour moi, les nouvelles me laissent une impression de survol des personnages, de passage trop rapide à une autre histoire mais c'est très personnel.

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« La vengeance du pardon », quel titre puissant que cet oxymore qu'utilise Eric-Emmanuel SCHMITT pour nous livrer quatre nouvelles dont la qualité d'écriture est en parfaite adéquation avec le fond des sujets traités. le pardon ! le pardon qui interpelle, celui qui est impensable, inouï, inattendu ou malvenu. Des pardons qui suscitent beaucoup de questions. le pardon peut-il être ce geste grandiose qui, par don, au-delà de ce qui s'est passé, est capable d'ouvrir un avenir ? le pardon peut-il se montrer plus fort que la vengeance qui percole au plus profond des quotidiens de l'âme blessée ? le pardon, s'il ouvre un avenir, est-il pour autant juste, judicieux, bienvenu, libérateur ? le pardon vient sublimer la vengeance, transformer ce solide qui oppresse les coeurs en un état fluide, aussi léger, plus léger même que l'air au point de permettre aux êtres une inspiration nouvelle ?
Avec l'écriture symboliques, toute en nuances, porteuses de clins d'oeil littéraire qu'on connaît chez lui, Eric-Emmanuel SCHMITT nous emporte dans une réflexion de foi, non religieuse, mais une réflexion à propos de la foi, de la confiance dont l'homme blessé peut se gratifier lui-même ou offrir, proposer à l'autre. Mais peut-il aller jusqu'à l'imposer ?

Loin d'être un livre sage, ‘bien-pensant', vertueux, « La vengeance du pardon » n'est pas doctorale, elle n'impose rien. C'est une invitation au questionnement. Bien belle et nécessaire invitation.
Quelle est notre capacité de pardonner au-delà de la vengeance qui nous habite ? Quelle est notre volonté de chercher vengeance même quand un pardon a été dit du bout des lèvres, d'un coin de coeur ?
La première nouvelle, à travers le thème de la gémellité nous plonge au plus profond de nous. Nous sommes toujours notre propre gémeaux. Malheureusement, comme il n'y a pas assez de distance entre nos doubles, il n'y a guère de possibilité de nous questionner sur nous-même et de dialoguer avec nos contraires. Pourtant, avec ce silence renforcé, nous pensant toujours entier, nous percevons peu combien nos fissures les plus profondes font naître en nous ces personnages ces si proches en désaccord. A qui donnera-t-on le dernier mot à Lily ou à Moïsette ?
La deuxième aborde le rôle parental, celui de ces gens parfois trop prompts à endosser des responsabilités qui devraient être celles de leur enfant. Au nom de quoi ? Leurs propres irresponsabilités antérieures ou au nom de l'amour ?
La troisième, la plus poignante, met en scène la totalement improbable réaction d'une mère dont on a violenté et tué l'enfant. L'auteur y décrit, y fait vivre un comportement qui ne pourrait être le nôtre, c'est sûr … Quoi que… ? La tension du livre atteint là son paroxysme. On touche les sommets de ce qui, une fois la chute de la nouvelle tombée, ne nous permet pas d'en finir avec l'histoire. Il nous faut la reprendre et nous interroger sur ce que nous aurions fait, en pareille situation, si nous en avions eu le courage.
Enfin, en merveilleuse complicité avec Saint-Exupéry, son oeuvre et sa vie, la dernière nous fait goûter aux douceurs du conte, aux parfums de roses des jardins, à la joie de la rencontre improbable d'un vieux et d'une gamine qui ‘jugeotte' comme un Ange. On baigne dans la douceur jusqu'au moment où il faut que l'une parle vrai et tendre et que l'autre se taise, dur, et agisse. Quel pardon devons-nous y voir ? Pouvons-nous le faire nôtre ?
Quatre nouvelles, un merveilleux coffret de pensées à cultiver et de pardons à fréquenter en toute lucidité.

D'accord, il nous faut reconnaître que cet auteur ne fait rien de bien neuf dans ce recueil de nouvelles ... il a déjà commis tant de petits et grands chefs-d'oeuvre ! Mais quoi, faut-il pour autant reprocher à l'auteur sa féconde capacité d'analyse de l'être humain? Sa puissante capacité de lecture des mécanismes psychologiques et relationnels qui font qu'un être aimé est sublimé, physiquement modifié et que ses conditions de vie deviennent tout autre dès qu'il perçoit cet amour? Faut-il bouder son plaisir parce que Monsieur SCHMITT est rompu aux liens qui le rapprochent de ses lecteurs sans pour autant que ceux-ci s'identifie à lui? Non! Nous avons le bonheur de bénéficier d'un auteur capable de nous tendre une main pour un peu passer avec lui quelques bons moments de lecture et, si affinité, pour faire naître au jour un peu plus d'humanité en nous. Je ne boude pas le bonheur de suivre cet auteur. J'en sors toujours grandi.
Merci, Monsieur Eric-Emmanuel SCHMITT!
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Voici quatre nouvelles faciles à lire,qui explorent la palette des sentiments humains, les motivations , les différents ressorts psychologiques, de la rivalité à la haine des êtres, de la jalousie gémellaire maladive à l'envie destructrice, de la perversité à l'indifférence et au mépris , les fulgurances et la chute ......
Jusqu'où l'envie et la jalousie peuvent - elles mener ?
Doit- on tout pardonner, oublier?
Le pardon est le refus de la vengeance mais à quel prix ?
L'auteur , dans ces quatre histoires explore la violence du pardon , ses conséquences , ses vertus , celui qui étonne, qui stupéfie ou qui interpelle , le pardon incompréhensible, impensable.
Certains, hommes ou femmes , au bout du chemin , auront des choix à faire ........
Ces nouvelles ont le mérite d'amener des pistes de réflexion.. Soit !
Certains passages forts questionnent mais les fins ne surprennent pas .......
En ce qui me concerne -------c'est très personnel------- je n'ai pas été convaincue-------
Trop de superficialité, du déjà vu ,peu de profondeur , surfait , comme un exercice convenu.......
Au risque de déplaire à ses très nombreux admirateurs (pardon à l'amie qui a tenté de me faire renouer avec ce monsieur très célèbre,) non , décidément , je ne renouerai pas avec la lecture de cet auteur , abandonné depuis un certain temps.
Peut- être n'ai - je rien compris ? C'est possible !
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Je découvre pour la première fois la plume d'Eric Emmanuel Schmitt à travers ce recueil de nouvelles toutes axées sur la thématique du pardon.
La première nouvelle est consacrée à l'histoire de deux soeurs jumelles. Lili et Moïsette très différentes de caractères. Peut être est ce dû à la différence d'attention et d'amour portée par les parents. Lili semble avoir toutes les qualités et pardonne à sa soeur qu'elle adore et Moïsette devient progressivement une petite fille jalouse, envieuse, haineuse ne supportant pas le pardon de sa soeur. J'avoue que ce récit m' a rendue mal à l'aise.
La deuxième est consacrée à un riche banquier qui à l'âge de 17 ans a séduit alors qu'il était en vacances à la montagne une jeune fille surnommée simplette. Naîtra un garçon qu'il finira sur le tard par reconnaitre. Ce garçon leur causera bien du souci et chacun des parents pour pardonner par amour devra faire un gros sacrifice.
La troisième nouvelle m' a fait froid dans le dos. Elise se rend depuis deux ans au parloir pour visiter le meurtrier de sa fille, un tueur en série. Lui accordera -t-elle son pardon?
La quatrième met en scène un monsieur de 92 ans qui a été pilote allemand pendant la guerre et sa petite voisine Daphné. Tous deux vont s'apprivoiser grâce à l'amour des avions et à la lecture du petit prince de Saint Exupéry.

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L'art de la nouvelle est un art difficile, tous les lecteurs et les écrivains le savent.
E.E.S. y excelle et ce recueil en est la preuve.
J'ai surtout aimé celle qui lui donne son titre " La vengeance du pardon", titre antinomique s'il en est, et parfaitement adapté à l'histoire.
Je vous le conseille vivement.
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Je vous redonne régulièrement des nouvelles d'Eric-Emmanuel Schmitt, un auteur lyonnais et évidemment internationalement connu que j'ai eu l'occasion de rencontrer une ou deux fois lors de ses venues sur Lyon.

Stakhannoviste de l'écriture, Eric-Emmanuel Schmitt publie plus d'une oeuvre par an, qu'elle soit théatrale, romanesque ou essai, et pour cette rentrée littéraire 2017, il revient avec "la Vengeance du pardon", un recueil de quatre nouvelles qui s'intéressent à la psychologie et aux motivations de l'être humain.

Comme à chacune de ces oeuvres, ce recueil se veut emprunt de philosopie, captivant, accessible et ludique, et cette année, bonne nouvelle, cette publication évite la plupart du temps la facheuse tendance de l'auteur à flirter avec la facilité et la naiveté .

Avec "la Vengeance du pardon", l'auteur d'Oscar et la dame rose prouve une nouvelle fois que c'est le genre des nouvelles qui lui sied le mieux, et en tout cas qu'il parait le plus convaincant par rapport à ses autres productions dans lesquelles il s'exprime.

Reconnaissant sans problème que la nouvelle est son genre préféré, sachant manier à merveille les fulgurances et la chute qui éclaire tout le reste du récit, Schmitt trousse quatre nouvelles très diversifiées autour du thème du pardon, et plus particulièrement la violence du pardon et qui soulève les interrogations suivantes : peut-on vraiment pardonner même l'impardonnable ? Vengeance, pardon, pourquoi choisir l'un par rapport à l'autre?

On aime chez Schmitt son sens de la formule, sa pertinente approche psychologique et que le pardon peut revêtir bien des formes diverses et peut redonner foi en l'humain. et que, même quand celui ci montre sa face la plus sombre, la lumière peut advenir au bout d'un long chemin de croix

Des quatre nouvelles, dont on se gardera de révéler les surprises, on aime particulièrement s'il faut en retenir une, la seconde, miss Buterfly, où une intrigue financière à la Jérome Kerviel va croiser une rencontre sentimentale totalement improbable, et où le pardon revetira des oripaux particulièrement singuliers.

Mais dans leur intégralité, ces quatre histoires sont des preuves qu'Eric-Emmanuel Schmitt manie parfaitement l'art du conteur, et sait se réinventer ,tenir son lecteur en haleine, et que définitivement il sait manier comme les grands spécialistes du jour parfaitement l'art de la nouvelle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Bon ..que vous dire ? j'avais enfilé mes pantoufles comme quand on reçoit ses amis...bien calée dans mon canapé, et puis ce drôle de titre pour quatre nouvelles ...Pardon Monsieur SCHMITT, mais je me suis pour la première fois endormie sur votre livre... c'est sûrement le beau papillon sur la couverture qui m'a attiré cette fois !

Dommage, je n'ai pas retrouvé la magie qui habituellement hante les phrases et le voyage de votre douce mélodie..donc je ne me vengerais pas sur mon commentaire mais j'attends avec impatience que les muses qui vous amusent et vous inspirent au demeurant, vous reviennent comme revient le printemps !
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Quatre histoires faciles à lire, presque légères, mais ce que j'aime chez EE Schmitt, c'est qu'il amène des pistes de réflexions intéressantes.

La première histoire parle de rivalité entre des soeurs, ou plutôt de la jalousie, cette impression que les autres reçoivent davantage. C'est injuste, la vie, certains en reçoivent plus, sont plus beaux ou plus intelligents ou plus doués dans le sport. Cela m'amène une question pour les parents, comment apprendre à nos enfants à être heureux pour soi et à être contents pour l'autre, fier d'être de sa famille, plutôt que jaloux? (Je n'ai pas la réponse…)

L'amour inconditionnel des parents, tout donner… C'est la saison des étrennes et des parents vont dépenser pour leurs enfants des montants qui dépassent leurs moyens. Et peut-être que les enfants ne le méritent pas vraiment. (Pour ce qui est de la fin,)
La troisième histoire m'a donné un peu plus de mal. Entrez en contact et pardonner au meurtrier de sa fille… cela m'apparait bien difficile! Et je ne suis pas sûre de l'idée du formidable pouvoir du pardon. Un gamin harcelé dans la cour d'école qui pardonne au harceleur par exemple, je ne suis pas convaincu que cela ne stimulera pas l'agressivité du méchant…

La dernière nouvelle est un peu un hommage au Petit Prince, avec un vieil aviateur dont le coeur est transformé par la rencontre avec une petite fille. Et à plus de quatre-vingt-dix ans, il pourra régler ses comptes avec son passé.

Au final, une charmante lecture, mais je vous pardonnerai de ne pas aimer ma critique…
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La vengeance du pardon... Moui...? Mais comment le pardon peut-il se transformer en vengeance ??

C'est ce titre qui suscite l'interrogation qui m'a attirée.

Eric-Emmanuel Schmitt nous livre ici 4 nouvelles dont le fil conducteur pose de grandes questions : comment pardonner l'impardonnable ? Qui mérite ou pas ? Sommes-nous tous égaux face au pardon et au désir de vengeance ? Comment le pardon peut-il devenir la pire des vengeances ?

Ces 4 histoires, mettant en scène l'ordinaire, viennent taper pile poil là où ça fait mal chez le lecteur qui s'insurgera, admirera ou condamnera.C'est là tout le talent d'Eric-Emmanuel Schmitt d'amener la réflexion grâce à une écriture simple, fluide et extrêmement bien construite.
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