C'est avec tristesse que je quitte cette savoureuse pièce de théâtre.
Le personnage central :
Denis Diderot. Pris au dépourvu par la défection de dernière minute de
Jean-Jacques Rousseau, il ne dispose que de quelques instants pour rédiger, dans son Encyclopédie, l'article consacré à la morale. Alors qu'il est en plein jeu de séduction avec sa portraitiste, sa définition fluctue au gré des personnages qui viennent l'interrompre à tout bout de champ. de surcroît, il réalise que sa conception théorique de la morale se heurte à la réalité.
J'ai lu avec délectation les dialogues vifs, les réparties pleines d'esprit.
Le ton badin, l'humour caustique qui transcende certaines répliques m'ont mise de bonne humeur.
Tout cela, sans oublier, en filigranes et plus sérieusement, les questions sur la morale, le mariage, l'amour, le désir, la séduction, le sexe, le pouvoir de l'homme sur la femme et vice-versa.
J'ai encore passé un excellent moment en compagnie de la plume géniale d'Éric-Emmanuel
Schmitt.