AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

C Pellegrin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782210754485
140 pages
Magnard (30/08/2002)
4.06/5   289 notes
Résumé :
Juin 1938. Les troupes hitlériennes viennent d'envahir l'Autriche. Dans Vienne occupée, Sigmund Freud, vieux, malade, persécuté, inquiet pour le sort de sa fille Anna, découvre que derrière l'énigmatique visiteur qui le surprend dans son appartement se cache peut-être une incarnation de Dieu.

Entre le vieil homme désabusé, qui ne croit que ce qu'il voit, et l'élégant personnage, spirituel et manipulateur, se noue un étrange dialogue.

... >Voir plus
Que lire après Le VisiteurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 289 notes
5
14 avis
4
13 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis
J'ai vu cette pièce jouée au théâtre de Nice, dirigé alors par Jacques Weber, en mars 1995 dans la Salle Pierre Brasseur.
La distribution comportait les noms de Thierry Fortineau, Josiane Stoléru, Joël Barbouth et Maurice Garrel.
Ce n'est pas que j'ai une bonne mémoire, mais ce souvenir est resté gravé dans un de mes petits carnets de l'époque.
À dire vrai, la pièce en elle-même ne m'avait pas transporté outre mesure. Je ne l'avais pas trouvé inintéressante... juste de quoi justifier une sortie au théâtre... sans plus !
Depuis, j'ai eu l'occasion de suivre la plume de son auteur à travers d'autres pièces, des nouvelles et quelques romans.
Je ne suis pas un inconditionnel D E.E.S.
Autant je peux être séduit par des oeuvres comme - La part de l'autre -, - Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran - ou même - Concerto à la mémoire d'un ange -, autant - La nuit de feu -, par exemple, m'a paru une crise de mysticisme au rabais le plus insignifiant.
J'ai voulu relire - le Visiteur - 26 ans après l'avoir vu interprété sur scène.
Nous sommes en 1938 à Vienne. C'est l'Anschluss ( annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie). Les persécutions contre les Juifs ont commencé. Dans son bureau le docteur Sigmund Freud, qui bénéficie d'appuis extérieurs (Roosevelt, Mussolini...) hésite à signer le document que les nazis lui imposent de signer avant qu'il ne puisse librement quitter son pays. Sa fille Anna le presse. Il reçoit deux visites : un gestapiste qui le fait chanter et embarque Anna au siège de la Gestapo viennoise et "un inconnu". Va s'ensuivre une "consultation" psycho-métaphysico-surréaliste entre l'athée vieillissant et malade qu'est Freud et son Visiteur qui est... une hallucination libérée par l'inconscient du célèbre psychanalyste ou Dieu en personne ?
C'est sur ce face à face improbable et original que Schmitt fait reposer sa pièce.
Plus que le dialogue qui repose essentiellement sur le principe d'une théodicée maintes et maintes fois visitée et revisitée dans la littérature ( genres confondus ), un des intérêts de cette pièce est sa structure, son articulation narrative, les chassés croisés entre Freud qui croit "chaque fois s'approcher" d'une vérité qui, chaque fois, se dérobe et lui échappe.
Les dialogues, s'ils n'ont rien de percutant, de flamboyant, n'en sont pas pour autant dépourvus des connaissances historiques, philosophiques, psychanalytiques et religieuses d'un Schmitt à l'érudition reconnue, ce qui rend le propos dans son ensemble pertinent voire quelquefois subtil.
Dans les inévitables réflexions et interrogations que génère la pièce, ce qui m'a personnellement le plus "interpelé", c'est le monologue du visiteur sur la solitude de Dieu. Monologue que je trouve être le climax de cette oeuvre.
-" J'ai tout, je suis tout, je sais tout. Rond, rassasié, plein comme un oeuf, gavé, écoeuré depuis l'aube du monde ! Que pourrais-je bien vouloir que je n'aurais pas ? Rien, sauf une fin ! Car je n'ai pas de terme... ni mort... ni au-delà... rien... je ne peux même pas croire en quelque chose, à part moi... Sais-tu ce que c'est, l'état de Dieu ? La seule prison dont on ne s'évade pas. Rien au-dessus, tout en dessous. J'ai tout fait. Où que j'aille, je ne rencontre que moi-même ou mes créatures. Dans leur présomption, les hommes ne songent guère que Dieu est nécessairement en mauvaise compagnie ! Être le tout est d'un ennui... Et d'une solitude !"
-Le Visiteur- repris sous forme de lecture a conforté mon ressenti de 1995. C'est une bonne pièce, ce n'est à mon sens pas un chef-d'oeuvre.
Cette oeuvre revisitée sous une autre forme m'aura permis néanmoins de compléter mes connaissances sur Freud.
Si je savais qu'il était atteint depuis plusieurs années d'un cancer de la mâchoire, j'ignorais qu'il avait subi 31 opérations en 16 ans, que la puanteur du foyer cancéreux faisait fuir Topsy son chow chow préféré. Et ce qui m'avait incroyablement échappé, c'est que ses quatre soeurs, Rosa, Marie, Adolfine et Paula disparurent dans les fours crématoires d'Auschwitz et de Theresienstadt.
Je laisse la conclusion à l'auteur, non sans avoir précisé au préalable que cette pièce est jouée dans le monde entier, et qu'elle mérite lecture.
"Douter, changer d'avis, passer de l'espoir au désespoir, ne pas savoir, ce n'est pas être faible, c'est être un homme. J'ai appris que chacun se retrouve dans les méandres du Visiteur ; les Juifs y voient une méditation hassidique, les chrétiens une pièce pascalienne sur le Dieu caché, les athées y reconnaissent le cri de leur détresse. Cela signifie aussi que chacun y écoute des positions qui ne sont pas les siennes."


Commenter  J’apprécie          360
Bilan mitigé pour cette lecture. Les critiques sont plutôt bonnes, et cette pièce, je voulais la lire depuis longtemps mais je ne suis pas vraiment convaincue.

Alors comme toujours l'auteur écrit avec beaucoup de finesse, il y a de l'humour mais c'est le scénario qui ne m'a pas plu. Ça commençait pourtant bien, Freud et la période historique mais l'arrivée de l'inconnu (Dieu?) m'a laissé de marbre.

Je garde de très bons souvenir de lecture avec La nuit de Valognes ou encore le libertin et je les conseillerais sans hésiter mais cette pièce non....
Commenter  J’apprécie          250
La première fois que j'ai entendu le nom d'Eric-Emmanuel Schmitt, il s'agissait de commentaires radiophoniques au sujet de cette pièce : « le visiteur »…commentaires élogieux, bien entendu…

Il faut dire que le thème de cette courte pièce de théâtre n'est pas banal : peu de temps après l'Anschluss, en 1938 dans une Vienne dont les troupes allemandes ont pris possession, on trouve Sigmund Freud à la fin de sa vie, fatigué et désespéré alors que la Gestapo vient d'emmener sa fille Anna pour l'interroger. Prendra-t-il la décision de sauver sa famille en fuyant à Londres ? Un étrange personnage entre par la fenêtre et lui tient de bien étranges discours…
Qui est-il ? Un fou ? Il y en a un qui vient de s'échapper de l'asile, un mythomane…Mais il est arrêté…
Alors Dieu, lui-même, comme il le prétend… Ou une projection du subconscient de Freud
Chacun se fera sa propre idée.

On aborde ici, comme sans en avoir l'air des sujets aussi fondamentaux et éternels que la nature de la conscience et de l'inconscient, la place de l'homme dans le monde, la raison du Mal, le conflit entre raison et intuition, et bien d'autres encore…
Envoûtant !
Commenter  J’apprécie          180
En triant mes livres jeunesse dans ma bibliothèque voilà que je tombe sur ce petit livre d'Eric Emmanuel Schmitt recommandé pour les classes de seconde (enseignement général) et de première (toutes séries).

Je me suis plongée dedans et viens d'en ressortir.

Cette intrigue quasi policière aborde un sujet sur des questions éternelles : la nature de la conscience et de l'inconscient, la place de l'homme dans le monde, la raison du mal et tant d'autres choses encore.

C'est une pièce qui se déroule en 1938 en Autriche, dans Vienne occupée.

Les principaux protagonistes sont :
- Sigmund Freud, lui-même, sa fille Anna, un nazi et un illustre inconnu dans lequel se cache peut-être une incarnation de Dieu.
S'ensuit un étrange dialogue entre Freud et cet inconnu.

Une lecture très intéressante où deux questions restent posées :
- Croyons nous en Dieu ? Quel Dieu ?
- Dieu existe t-il ?

Vaste débat !!!




Commenter  J’apprécie          152
Freud, c'est le symbole de la science positiviste, celle qui a ou aura réponse à tout, pour laquelle l'âme elle-même n'a plus de secret. Freud est l'explorateur rationnel de l'inconscient, son cartographe méticuleux: ses textes ôtent tout mystère à l'homme, qui devient une mécanique psychanalytique obéissant à des règles bien précises. Tout un mythe, que nous avons construit autour de ses livres si affirmatifs (Dieu est mort, l'enfant oedipien tue le père), de photographies caractéristiques (un homme sérieux qu'on imagine difficilement sourire, raide, ascétique, semblant ancré dans ses certitudes).

Eric Emmanuel Schmitt choisit un épisode de sa vie où, justement, toute certitude disparaîtra. Face à la possible torture, voire au possible assassinat de sa fille que vient de lui enlever une milice hitlérienne, que reste-t-il au père de la psychanalyse? Quelles certitudes, quelles croyances? Lui qui a démontré que tout était construction humaine, que lui reste-t-il quand l'humanité se révèle inhumaine?

Alors qu'il est abandonné de tous, Freud rencontre Dieu, ou un mystificateur, peu importe, il ne sera pas fixé. Mais c'est l'occasion d'un face-à-face avec lui-même: cet inconnu lui renvoie toutes ses certitudes qui, en balance avec la terreur de perdre sa fille, ne pèsent plus rien. E.E. Schmitt nous montre comment l'homme croit, décroit (dans tous les sens du terme), s'effondre ou se construit dans une situation extrême. Il n'est fondamentalement pas question de religion ici, mais encore, toujours, d'humanité. Même si la situation et le titre ne sont pas sans évoquer la parabole évangélique du visiteur inattendu. Cette humanité, E.E. Schmitt l'évoque souvent dans ses romans, dans son théâtre. Elle est ici représentée, à travers un Sigmund Freud bien loin du Mythe, dans toute la force et la fragilité de ses croyances et de ses incertitudes.

Le texte est magnifique, et passe très bien à la scène (du moins, j'en garde un souvenir ému)
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
..Ce siècle sera l'un des plus étranges que la terre ait portés. On l'appellera le siècle de l'homme, mais ce sera le siècle de toues les pestes. Il y aura la peste rouge, du côté de l'Orient, et puis ici, en Occident, la peste brune, celle qui commence à se répandre sur les murs de Vienne et dont vous ne voyez que les premiers bubons : bientôt elle couvrira le monde entier et ne rencontrera presque plus de résistance. .....
Et il y aura d'autres pestes, mais à l'origine de toues ces pestes, le même virus, celui même qui t'empêche de croire en moi : l'orgueil : Jamais l'orgueil humain n'aura été si loin. Il fut un temps où l'orgueil humain se contentait de défier Dieu ; aujourd'hui, il le remplace. Il y a une part divine en l'homme : c'est celle qui lui permet, désormais, de nier Dieu. Vous ne vous contentez pas à moins. Vous avez fait place nette : le monde n'est que le produit du hasard, un entêtement confus des molécules : Et dans l'absence de tout maître, c'est vous qui désormais légiférez. Etre le maître... ! Jamais cette folie ne vous prendra le front comme en ce siècle. Le maître de la nature : et vous souillerez la terre et noircirez les nuages : Le maître de la matière : et vous ferez trembler le monde ! Le maître de la politique : et vous créerez le totalitarisme : Le maître de la vie : et vous choisirez vos enfants sur catalogue : Le maître de votre corps : et vous craindrez tellement la maladie et la mort que vous accepterez de subsister à n'importe quel prix, pas vivre mais survivre, anesthésiés, comme des légumes en serre : Le maître de la morale : et vous penserez que ce sont les hommes qui inventent les lois, et au fond tout se vaut, donc rien ne vaut : Alors le Dieu sera l'argent, le seul qui subsiste, on lui construira des temples de partout dans les villes, et tout le monde pensera creux, désormais, dans l'absence de Dieu.
Commenter  J’apprécie          80
Si je l'avais en face de moi, Dieu, c'est de cela que je l'accuserais : de fausse promesse ! Le mal, c'est la promesse qu'on ne tient pas. Qu'est ce que la mort, sinon la promesse de la vie qui court, là, dans mon sang, sous ma peau, et qui n'est pas tenue? Car lorsque je me tâte, ou lorsque je me livre à cette ivresse mentale, le pur bonheur d'exister, je ne me sens pas mortel : la mort n'est nulle part, ni dans mon ventre, ni dans ma tête, je ne la sens pas, la mort, je la sais, d'un savoir appris, par oui-dire. L'aurais-je su, que je périrai, si on ne m'en avait pas parlé? Ca frappe, par derrière, la mort. De moi-même, j'étais parti pour un tout autre chemin, je me croyais immortel. Le mal, dans la mort, ce n'est pas le néant, c'est la promesse de la vie qui n'est pas tenue. Faute à Dieu ! Et qu'est ce que la douleur sinon l'intégrité du corps démentie? Un corps fait pour courir et jouir, un corps tout un, et le voila vulnéré, amputé, car toute blessure est une blessure de l'âme; c'est la promesse qui n'est pas tenue. Faute à Dieu!
Et le mal moral, le mal que les hommes se font les uns aux autres, n'est-ce pas la paix rompue? car la promesse qu'il y avait dans la chaleur d'une tête blottie entre les deux seins d'une mère, car la tendresse d'une voix douce qui parlait du plus profond de la gorge lors même que nous ne comprenions pas encore les mots, car cette entente avec tout l'univers que vous avons connue d'abord, quand l'univers se résumait à deux mains aimantes qui nous donnaient biberons, sommeil, caresses, où tout cela est il passé? Pourquoi cette guerre? Promesse non tenue ! Re-faute à Dieu.
Mais le mal le plus grave, oui la fine pointe du mal, ce dont toute une existence ne console pas, c'est cet esprit, borné, limité que l'intelligence même a rendu imbécile. Il semblerait que Dieu nous ait donné un esprit uniquement pour que nous touchions ses limites ; la soif sans la boisson. On croit que l'on va tout comprendre, tout connaitre, on se croit capable des rapprochements les plus inouïs, des échafaudages les plus subtils, et l'esprit nous lache en route. Nous ne saurons pas tout. Et nous ne comprendrons pas grand chose. Vivrais je trois cent mille ans encore que les étoiles, même nombrées, demeureraient indéchiffrables, et que je chercherais toujours ce que je fais sur cette terre, les pieds dans la boue ! La finitude de notre esprit, voila la dernière de ses promesses non tenues.
Elle serait belle la vie, si ce n'était une traitrise...
Elle serait facile, la vie, si je n'avais pas cru qu'elle dût être longue, et juste, et heureuse...
Commenter  J’apprécie          30
Allons, tu devais avoir treize ans peut-être, treize ans de cette vie-ci, quand tu t'es rendu compte que ton père pouvait se tromper, que lorsqu'il se trompait, même, il s'entêtait dans son erreur, et que ce que tu avais cru être l'autorité du juste n'était que la mauvaise foi de l'ignorant. Et tu as constaté qu'il avait des faiblesse, qu'il pouvait être timdie, redouter des démarches, craindre ses voisins, sa femme...ET tu t'es rendu compte que ses principes n'étaient peut-être pas "les" principes éternels comme le soleil derrière les nuages, mais simplement les siens, comme ses vieilles pantoufles, des principes parmi d'autres, de simples phrases qu'il s'acharnait à répéter, comme si leur rabâchage pouvait leur conférer la fermeté du vrais. Et tu t'es rendu compte qu'il prenait de l'âge, que ses bras devenaient flasques, sa peau brune, que son dos s’arrondissait, et que sa pensée elle-même avançait à tâtons. Bref, il y eut un jour où tu as su que ton père n'était qu'un homme;
Commenter  J’apprécie          60
"Le monde est cette vaste maison vide où personne ne répond lorsqu'on appelle" (p. 39 Magnard lycée).
"Il y a des hommes qui ont le pouvoir de raconter des histoires que chacun croit être siennes: ce sont les écrivains." (p. 46)
"moi, lorsque je me trouve médiocre, je ne m'en prends qu'à moi-même." (p.50)
"Je sais l'autre nom du désespoir : le courage. L'athée n'a plus d'illusions, il les a toutes troquées contre le courage." (p.67)
"Le mal, c'est la promesse qu'on ne tient pas. [...]La finitude de notre esprit, voilà la dernière de ses promesses non tenues." (p. 70-71)
"l'état de Dieu ? La seule prison dont on ne s'évade pas." (p. 84)
"Le moment où j'ai fait les hommes libres, j'ai perdu la toute-puissance et l'omniscience. J'aurais pu tout contrôler et tout connaître d'avance si j'avais simplement construit des automates." (p. 86)
Commenter  J’apprécie          60
Et tu as pensé aussi, mais sans le formuler cette fois-ci : "Et la maison est vide quand je crie et je pleure. Personne ne m'entend. Et le monde est cette vaste maison vide où personne ne répond lorsqu'on appelle." Je suis venu te dire que c'est faux. Il y a toujours quelqu'un qui t'entend. Et qui vient.
Commenter  J’apprécie          150

Videos de Éric-Emmanuel Schmitt (109) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric-Emmanuel Schmitt
Alain Damasio et Eric-Emmanuel Schmitt - Rencontre inédite
Dans la catégorie : Littérature dramatiqueVoir plus
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature des langues romanes. Littéraure française>Littérature dramatique (842)
autres livres classés : théâtreVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (735) Voir plus



Quiz Voir plus

la vie rêvée d'Hitler...

Par quoi commence le récit et la vie d'Adolf H.?

par sa réussite au concours d’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts de Vienne.
par son mariage avec Sarah
par son coming out

9 questions
453 lecteurs ont répondu
Thème : La Part de l'autre de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..