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Guillaume Gallienne (Autre)Éditions Thélème (Autre)
EAN : 978B01J3QFUGA
Editions Thélème (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.65/5   1961 notes
Résumé :
"Cher monsieur Balsan, Je n'écris jamais car, si j'ai de l'orthographe, je n'ai pas de poésie. Or, il me faudrait beaucoup de poésie pour vous raconter l'importance que vous avez pour moi. En fait, je vous dois la vie. Sans vous, je me serais tuée vingt fois.
Odette"

La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leurs existen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (145) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 1961 notes
Recueil de nouvelles ayant pour thème la femme, ou plutôt les femmes. Inutile de faire des amalgames :0) Femmes mariées, célibataires, jeunes ou vieilles, aimées ou trahies... voilà un bel inventaire des destinées de ces femmes. Des destinées au coeur desquelles se trouve l'amour !

Wanda Winnipeg. Derrière ce pseudo se cache une femme arrivée et arriviste qui s'est servie des hommes pour accéder à son statut de femme fatale, riche et adulée. Mais derrière le masque, se cache un coeur qui se souvient.

C'est un beau jour de pluie. La pluie a un pouvoir magique. Si si, je vous assure que les gouttes d'eau peuvent avoir autant de répercussions que le battement des ailes d'un papillon.

L'intruse. Pourquoi cette vieille dame s'est-elle introduite chez Odile ? Que lui veut-elle ? Et cette chaleur infernale en plus qui décime population, faune et flore !

Le faux. Qu'est-ce qui est faux ? Les sentiments, le tableau, les illusions, les discours...

Tout pour être heureux. C'est simple comme le bonheur ? Hum, parfois celui-ci prend de drôles de détours !

La princesse aux pieds nus. Elle, cette femme, celle qui continue à faire battre les coeurs, oui, elle, elle est et restera princesse.

Odette Toulemonde. Odette Toulemonde n'est pas n'importe qui et si elle n'a pas les mots pour écrire, elle les a pour dire et enrober la vie.

Le plus beau livre du monde. C'est celui écrit par des femmes prisonnières au goulag et c'est l'histoire vraie racontée ici à l'auteur et par l'auteur. Un grand moment.

Huit nouvelles. Huit histoires très différentes et très plaisantes à lire. Je les ai toutes aimées ! Elles ont toutes un petit quelque chose de particulier qui accroche et sont toutes de qualité égale. Ce qui est plutôt rare dans les nouvelles. Enfin, il me semble ! Pour le style, rien à dire : c'est propre, fluide, presque cinématographique. C'est peut-être pour ça qu'un film justement a été réalisé au sujet d'Odette Toulemonde, avec pour actrice principale Catherine Frot. Un film qui m'avait bien plu également.
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Acheté à l'occasion d'un voyage en train, ce petit recueil de nouvelles du grand Eric-Emmanuel Schmitt m'a fait passer un bon moment. Dans la postface, l'auteur révèle avoir rédigé ces textes en marge du tournage du film "Odette Toulemonde" (avec Catherine Frot dans le rôle titre), « sur les bords de tables, le matin au petit-déjeuner, le soir dans les chambres d'hôtel ». Chacune des huit histoires est centrée sur une figure féminine. Les chutes sont savoureuses et parfois surprenantes, comme celle, inoubliable, du "Plus beau livre du monde".

La nouvelle qui m'a le plus marquée est, sans hésiter, "L'intruse". Une femme fait face à d'étranges phénomènes et détecte la présence fugitive d'une vieille dame dans son appartement... C'est intense et décapant.

Mon deuxième choix va à "Odette Toulemonde", qui est la nouvelle tirée du scénario original du film. Admiratrice éperdue du grand écrivain Balthazar Balsan, Odette a la chance de rencontrer son idole... Ou n'est-ce pas plutôt l'inverse ? Car le plus fort des deux n'est pas celui qu'on croit. L'auteur s'amuse à désacraliser le personnage de l'écrivain, avec une auto-dérision pleine d'humilité et de fraîcheur.

L'exercice de la nouvelle demande imagination et concision, c'est en soi une sorte de test pour les écrivains. Eric-Emmanuel Schmitt s'en sort aisément et je ne peux que vous recommander cette lecture distrayante et sans prétention. Me voilà une nouvelle fois conquise par cet auteur.
« Calme-toi, Odette, calme-toi. » D'Ode à Odette, il n'y a qu'un pas... Tout le monde vous le dira.
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Alors que je disposais en double à la médiathèque, je me suis dit que pour une fois, au lieu d'en pilonner un, j'allais d'abord le lire et je pense avoir réellement bien fait, d'autant plus que même si son état laisse à désirer, je pense que je vais le garder tant cette lecture m'a émue et plus.

Cela faisait un petit moment déjà que j'entendais parlé d'Odette Toulemonde (depuis son adaptation au cinéma je crois, film que je n'ai pas vu d'ailleurs) sans pour autant l'avoir lu et sans ne serait-ce que savoir (honte à moi) qu'il ne s'agissait pas d'un énième roman d'Eric-Emmanuel Schmitt (auteur que j'aime beaucoup, soit dit en passant) mais simplement d'une courte nouvelle. Ce recueil se compose en effet de huit nouvelles dont "Odette Toulemonde" est l'une d'entre elles. Bien que toutes sont extrêmement bien écrites, avec une bonne dose d'intrigue et souvent un dénouement qui arrive relativement vite et auquel le lecteur ne s'attend absolument pas (c'est le propres de l'écriture des nouvelles), je vais m'arrêter sur celle, éponyme de ce recueil afin de me placer dans la lignée et en espérant que c'est ce que vous vous attendrez à découvrir lorsque vous lirez cette critique. Je dois dire que le personnage d'Odette m'a fasciné : travaillé dans une boutique dans la journée et bouclant ses fins de mois en travaillant la nuit avec la confection de costumes , on pourrai se dire qu'elle se tue à la tâche pour pas grand chose, sans profiter de la vie pleinement. Certes, elle a ses deux enfants mais qui sont grands maintenant bien qu'elle se fasse du soucis pour sa fille, la cadette mais elle est veuve. Vivant dans un logement modeste, elle aurait de quoi se plaindre comparé par exemple à son écrivain favori, Balthazar Balsan, qui en plus de la notoriété, possède également la fortune ainsi que de nombreuses conquêtes féminines bien qu'étant marie et père de famille lui aussi. Cependant, Odette ne se plaint jamais, trouvant toujours le côté positif des choses, les tournant à leur avantage, voyant toujours le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Bref, on peut dire qu'Odette a probablement tout compris de la vie, elle, et c'est ainsi qu'elle va apprendre à celui qu'elle idolâtre comment profiter de la vie telle qu'elle est et non pas telle que l'on voudrait qu'elle soit, elle qui est issue d'un milieu modeste, qui ne sait pas jouer avec de grands mots.

Un petit bijou sans prise de tête, très vite lu qui plus est (à mon grand regret, trop vite lu) et que je ne peux que vous recommander !
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C'est la saison idéale pour lire un recueil de nouvelles. J'ai des bouts de vie, des bouts de journées, des bouts de transports, alors pourquoi pas des bouts d'histoires ? J'aime bien ce mot. Je pourrais le remplacer par bribes ou fragments mais non, bout me va très bien. J'ai choisi une valeur sûre, l'auteur à un style fluide, rapide, facile. On se transporte bien volontiers dans ses histoires. Un valeur sûre n'est pas une nouveauté, il y a des bases, des essais, une volonté. Dans ce livre, les personnages s'opposent, se complètent dans la douceur. Il y a ceux qui sont heureux malgré tout et ceux qui sont malheureux malgré eux. C'est la vie, c'est comme ça. Ceux qui sont heureux vont apprendre aux autres. Bref des histoires de bonheur malgré tout. L'auteur a écrit ce recueil sur la tournage du film d'Odette Toulemonde, simplement pour enfreindre une interdiction. Un sacré rebelle pour un moment de bonheur personnel grandement apprécié. Merci.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Huit nouvelles qui parlent des femmes, d'une femme, de la femme... Des femmes atypiques, qui n'attirent pas toutes la sympathie... J'ai été très déçue. Ayant lu plusieurs ouvrages d'Eric-Emmanuel Schmitt, j'avoue que je n'apprécie pas tous ses livres. Celui-ci, vite lu, sera vite oublié tant je l'ai trouvé insipide.
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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
" elle se demanda si le bonheur ne pouvait pas être contagieux...
aimait-elle antoine ? non
il la valorisait, il l'amusait. Il l'agaçait aussi, avec son optimisme indécrottable. Elle suspecta qu'au fond elle ne le supporterait pas tant il se révélait différent. Epouse -t-on son ennemi intime ? Sans doute pas.
En meme temps de quoi avait elle besoin, elle qui se levait de mauvaise humeur, qui trouvait tout laid, imparfait, inutile ?
De son contraire. Or son contraire, antoine, indéniablement, l'était.
Si elle n'aimait pas antoine, il était cependant clair qu'elle avait besoin d'antoine.
En connaissait-elle d'autres ? oui.Sûrement.
A l'instant, ça ne lui revenait pas mais elle pouvait encore attendre, elle ferai mieux d'attendre.
Combien de temps ? Les autres seraient -ils aussi patients qu'il l'avait été ?
Et elle , aurait-elle la patience d'attendre davantage ? Attendre quoi , en outre ? Elle se foutait des hommes, elle ne comptait pas se marier, il n'était pas dans on intention de pondre ni d'élever des enfants.
En plus, demain le ciel ne s'améliorerait pas et il serait encore plus difficile d'échapper à l'ennui.
Pour toutes ces raisons, elle répondit rapidement :
- oui . "
histoires, "c'est un beau jour de pluie "

"on m'en avait parlé, mais , tu sais ce que c'est, il en va de nos coiffeurs comme de nos maris : nous sommes persuadées pendant plusieurs années de posséder le meilleur !"

histoire " tout pour être heureuse "
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Régulièrement la nuit, j'avais envie d'avaler des somnifères pour en finir. Puis un jour, je vous ai lu. C'est comme si on avait écarté les rideaux et laissé entrer la lumière. Par vos livres, vous montrez que, dans toute vie, même la plus misérable, il y a de quoi se réjouir, de quoi rire, de quoi aimer. Vous montrez que les petites personnes comme moi ont en réalité beaucoup de mérite parce que la moindre chose leur coûte plus qu'aux autres. Grâce à vos livres, j'ai appris à me respecter. A m'aimer un peu. A devenir l'Odette Toulemonde qu'on connaît aujourd'hui: une femme qui ouvre ses volets avec plaisir chaque matin, et qui les ferme chaque soir aussi avec plaisir.
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Cher monsieur Balsan,

Je n'écris jamais car si j'ai de l'orthographe, je n'ai pas de poésie. Or il me faudrait beaucoup de poésie pour vous raconter l'importance que vous avez pour moi. En fait, je vous dois la vie. Sans vous, je me serais tuée vingt fois. Voyez comme je rédige mal : une fois aurait suffit !

Je n'ai aimé qu'un homme, mon mari, Antoine. Il est toujours aussi beau, aussi mince, aussi jeune. C'est incroyable de ne pas changer comme ça. Faut dire qu'il est mort depuis 10 ans, ça aide.
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Maussade, elle regardait la pluie s'abattre sur la forêt landaise.
- Quel sale temps!
- Tu te trompes, ma chérie.
- Quoi? Viens mettre le nez dehors. Tu verras à quel point le ciel dégouline!
- Justement.
Il s'avança sur la terrasse, approcha du jardin à la limite des gouttes et, narines gonflées, oreilles dressées, nuque renversée pour mieux sentir le souffle humide sur sa figure. Il murmura les yeux mi-clos en reniflant le ciel mercure :
- C'est un beau jour de pluie.
Il semblait sincère.
Ce jour-là, elle acquit deux certitudes définitives : il l'agaçait profondément et, si elle le pouvait, elle ne le quitterait jamais.
(C'est un beau jour de pluie)
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Tout pour être heureuse. Existe-t-il une formule que j’entends plus souvent ? Les gens l’emploient-ils couramment avec d’autres personnes ou me la réservent-ils ? Dès que je m’exprime avec un doigt de liberté, je reçois cette tournure dans la figure : tout pour être heureuse. J’ai l’impression qu’on me crie : tais-toi, tu n’as pas le droit de te plaindre et qu’on me ferme la porte au nez. Pourtant je n’ai pas l’impression de me plaindre, j’essaie juste d’énoncer avec justesse - et humour - de menus sentiments d’inconfort… Peut-être est-ce dû à mon timbre, qui, semblable à celui de ma mère, a quelque chose d’humide, de geignard, et doit donner l’impression que je me lamente ?
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