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EAN : 9782226215208
198 pages
Albin Michel (01/09/2010)
3.24/5   224 notes
Résumé :


Un jour, lors d'une exposition de masques, Beethoven revient dans la vie d'Eric-Emmanuel Schmitt. L'écrivain se rappelle l'avoir aimé passionnément autrefois, pendant son adolescence. Pourquoi Beethoven s'est-il éloigné ?

Pourquoi l'homme d'aujourd'hui n'éprouve-t-il plus ces émotions, ce romantisme, ces orages intérieurs et cette joie ? Qui a disparu ? Beethoven ou nous ? Et qui est l'assassin ?

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Que lire après Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent....Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir lu avec plaisir Ma vie avec Mozart, j'ai entamé ce second opus dédié cette fois à Beethoven.
Une fois de plus, les mots se mêlent tout naturellement à la musique et ils scandent le rythme des symphonies sans qu'il soit besoin de les écouter.
La nouvelle qui suit reprend la même thématique à travers l'expérience vécue par une femme et ses trois amies.
Eric-Emmanuel Schmitt emporte le lecteur dans un récit enlevé et intense, avec toujours le génie de a narration qui le caractérise.
Un moment plutôt agréable avec Beethoven.
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Dans un deuxième ouvrage consacré à la musique, après Mozart, Eric Emanuel Schmidt aborde ici Beethoven. Ou plutôt son cheminement musical et le rôle qu'y a joué le compositeur. En effet, ne comptez pas apprendre de croustillantes anecdotes ou approfondir ce que furent la vie et l'oeuvre de Beethoven : hormis le fait que la surdité l'a enfermé dans un ghetto de silence, ce que tout le monde sait. Par contre l'auteur nous conte combien le musicien l'a accompagné tout au long de sa jeunesse à tout moment et de façon exclusive au point d'en arriver à une overdose, et de rester associé à cette période trouble qu'est l'adolescence. Il faudra des années plus tard une émotion intense ressentie au cours d'une représentation de Fidélio, à laquelle il s'était rendu à contre-coeur pour redécouvrir la beauté et la puissance d'évocation de cette musique.

Tout l'intérêt du récit réside dans le fait qu'il est accompagné d'un disque qui contient les principaux morceaux cités bien mis en exergue pour que le lecteur les écoute au bon moment, ce que je trouve très intéressant. Tant de romans font référence à des morceaux de musique que l'on aimerait partager en tant réel au cours de la lecture sans que cela soit immédiatement accessible.

Cette première partie du livre est très courte (106 pages écrites gros). Elle est suivie d'une pièce de théâtre, monologue d'une femme «sénior» qui s'inflige l'écoute de Beethoven et pousse la provocation jusqu'à l'imposer aux passants d'un parc public. Cette musique sera rédemptrice pour les amies de la narratrice, ainsi que pour sa belle fille avec qui elle est brouillée, et pour finir pour un jeune danseur de hip-hop bien loin de cette «musique d'église» comme il la désigne lors de leur première rencontre

La pièce est agréable bien que donnant l'impression d'avoir été écrite à la va-vite. Elle aurait mérité un peu plus de liant entre les scènes pour la rendre plus crédible

Cela reste un moment de lecture agréable à condition de ne pas y chercher plus que l'on ne peut y trouver

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Je n'y connais rien en musique. Il y a des choses qui me plaisent, d'autres non, mais je ne sais rien de ce que chacun veut raconter.
Alors j'ai ouvert ce livre, en imaginant qu'il allait me donner des clés d'écoute de la musique de Beethoven. Eh bien non ! Ce n'est pas du tout ça. C'est un essai sur la relation un peu chaotique entre EES et Beethoven ; une sorte de relation amoureuse "je t'aime moi non plus". C'est le récit de l'expérience de EES avec ce compositeur. Un peu comme je raconte mes expériences avec mes lectures, évidemment en beaucoup mieux écrit et avec de nombreuses références culturelles que je n'ai pas.... mais ça reste un récit d'expérience.... et je ne m'attendais pas du tout à ça, et pour tout dire, ça ne m'intéresse pas beaucoup.
Heureusement la toute fin du livre comporte une petite pièce de théâtre, un monologue qui reprend l'essai précédemment lu, mais de façon plus abordable, plus légère, plus sympathique et certainement beaucoup moins personnelle. Et je me suis sentie à à l'aise dans ces quelques pages.
Malheureusement, toute cette lecture ne m'a rien appris sur Beethoven, et ne m'a pas non plus donner envie d'essayer de comprendre.
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QUAND JE PENSE QUE SCHMITT ECRIT DE SUPERBES ROMANS ALORS QUE LA …

La psychanalyse par la musique ?
Un journal intime en partie articulé autour de la musique ?
Un pari fait avec ses amis ou son éditeur ?
J'avoue que j'ai du mal à comprendre…

E .E. SCHMITT écrit de superbes romans, c'est une évidence.
Son style est souple, épuré, fluide, très proche de notre réalité à nous les lecteurs.
C'est pour cela que personnellement je l'apprécie particulièrement.

Lorsque en plus vous rajoutez au roman un CD contenant des morceaux de musique classique abordés dans l'ouvrage, vous êtes à même de penser que vous allez découvrir un nouveau concept.
Vous sentez la recette qui pourrait faire bouger les lignes du roman classique.

Eh bien non !

Je dois confesser ma déception.
Je ne suis pas fan de l'introspection,
Surtout lorsque l'on possède une telle érudition.
Certes la musique est question de vibration,
Mais avec le texte point de collusion.
Du coup, je recherche l'intention
Mais n'ai toujours pas trouvé la solution.

Bon, vous l'aurez compris, à l'exemple du rap, E.E. SCHMITT s'essaie à un nouveau genre : « bavarder sur un fond rythmique », ce qui dans l'argot américain constitue l'étymologie de « rap ».
La seule différence est qu'ici le rythme est fourni par des productions musicales classiques.
A mes yeux l'essai n'est pas concluant

Par respect pour l'auteur je suis allé au bout de la première partie (110 pages).
Quelques saillies m'ont permis de constater que son style érudit demeurait intact mais sur le fond point de rythme dans la narration.
D'accord il a spontanément aimé Beethoven, puis l'a quitté, puis y est revenu avec la maturité.
D'accord, le musicien révèle en lui des étapes clefs de sa vie personnelle et intime.
Et alors ?

Par espoir, j'ai lu jusqu'au bout la seconde partie de l'oeuvre (65 pages), une comédie-monologue articulée autour d'une mamie : Kiki van Beethoven.
Quelques bonnes intentions mais là aussi un manque de rythme chronique.

Conclusion : essayez donc de conclure avec un tel passif ! – je relève néanmoins quelques atouts - le titre, probablement parmi les « meilleures pages » du récit - le concept novateur « narration + musique » - pour le reste, je cours vite démarrer un autre bouquin d'E.E. SCHMITT - un roman cette fois …

P@comeux - 2014/06 ©
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Il fut un temps où j'étais à l'affût de la sortie du dernier livre d'Eric-Emmanuel Schmitt. Je lui dois de nombreuses merveilleuses lectures comme "Oscar et la Dame rose", Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", "La Part de l'Autre", "Hôtel des deux mondes", "L'Évangile selon Pilate", et bien d'autres encore. Puis, je ne sais pourquoi, je me suis lassée de son écriture. Trop de philosophie tue peut-être la philo !

Il y a quelques mois, j'ai eu envie de relire "Ma vie avec Mozart", et là, ce fut un choc ! Alors que ce livre n'avait pas éveillé de grandes sensations lors de ma première lecture à sa sortie, je me suis surprise à être emportée par les vagues déferlantes de mes émotions au rythme des mots de l'auteur et des notes de l'immense Viennois. Comme le virtuose de génie s'est saisi du coeur de l'écrivain, ce dernier s'est emparé du mien !

Aujourd'hui, j'ai voulu renouveler l'expérience avec Beethoven. Sans attendre le même engouement, car tout en restant modestement admirative, je suis beaucoup moins touchée par la musique assez lourde de Ludwig que par celle, gracieuse, de Wolfgang, j'ai retrouvé le plaisir de lire Schmitt.

Comment ne pas être éblouie par les compositions de Ludwig van Beethoven, sachant qu'il a été atteint de surdité dès l'âge de 26 ans ? de la même façon qu'avec Mozart, l'auteur décrypte pour le lecteur, et pour lui-même, la musique du grand homme. Un CD joint au livre permet d'écouter des extraits au moment opportun du récit. Malgré sa préférence visible pour Mozart, Éric-Emmanuel Schmitt n'hésite pas à établir un parallèle entre les deux grands compositeurs.

« Mozart entend, Beethoven fabrique. Chez les deux le métier est ferme, supérieur, rigoureux, virtuose. Chez les deux l'art triomphe. Cependant si Mozart efface son geste, Beethoven le met en avant. Mozart nous propose le produit de l'esprit, Beethoven l'esprit qui produit. Beethoven cherche. Mozart a trouvé. Beethoven reste présent dans son oeuvre, Mozart s'en absente. [...] Pour cette raison, si l'on porte Mozart aux nues, on se sent plus proche de Beethoven. L'un est divin, l'autre humain. »

Il est vrai que, sans négliger le talent de l'Humain, je reste farouchement admirative du Divin aussi, ce volume m'a beaucoup moins transportée que le précédent, bien que j'en aie apprécié les moindres circonvolutions. Cependant, le récit ne s'arrête pas sur cette rencontre avec le compositeur, il se poursuit par une nouvelle mettant en scène une sexagénaire, Kiki à l'humour fracassant, entourée de ses trois fidèles amies et sa rencontre avec Boubacar, un danseur urbain de Hip-hop. Outre les situations volontairement cocasses et jouissives, lues au premier degré, dès que l'on se souvient que la philosophie fait partie intégrante de l'auteur, les métaphores sautent aux yeux du lecteur, traduisant la facétie de l'écrivain.

"Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent..." ne m'a pas suscité le coup de coeur de "Ma vie avec Mozart", pourtant, j'ai éprouvé un excellent moment dépaysant en compagnie de ces deux créateurs, le génie des notes et le génie des mots et de la narration.
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Je suis optimiste parce que je trouve le monde féroce, injuste, indifférent.
Je suis optimiste parce que j'estime la vie trop courte, limitée, douloureuse.
Je suis optimiste parce que j'ai accompli le deuil de la connaissance et que je sais désormais que je ne saurai jamais rien.
Je suis optimiste parce que je remarque que tout équilibre est fragile, provisoire.
Je suis optimiste parce que je ne crois pas au progrès, plus exactement, je ne crois pas qu'il y ait un progrès automatique, nécessaire, inéluctable, un progrès sans moi, sans nous, sans notre volonté et notre sueur.
Je suis optimiste parce que je crains que le pire n'arrive et que je ferai tout pour l'éviter.
Je suis optimiste parce que c'est la seule proposition intelligente que l'absurde m’inspire
Je suis optimiste parce que c'est l'unique action cohérente que le désespoir me souffle..
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Le but est d'habiter la condition humaine. Pour y parvenir, il faut d'abord accepter notre fragilité, nos défaillances, nos tourments, notre perplexité; abandonner l'illusion de savoir ; faire le deuil de la vérité ; reconnaître l'autre comme un frère en questionnement et en ignorance ; cela s'appelle l'humanisme. Pour s'y maintenir, il faut aussi lutter contre la peur, celle de l'échec, celle de la vie, celle de la mort; cela s'appelle le courage. Pour y persévérer, il faut exhaler ce qu'il y a de meilleur en l'homme, de beau dans le cosmos, d'admirable parmi la création ; cela s'appelle la hauteur. Pour s' y sentir bien, il faut dépasser la tristesse, le désarroi, la haine du provisoire, le besoin de posséder ; on doit préférer ouvrir les bras, privilégier l'énergie, célébrer l'existence ; cela s'appelle la joie. Humanisme, courage, culte de la hauteur, choix de la joie : voilà les quatre propositions de Beethoven. On appelle cela une morale.
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— Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent !
Mme Vo Than Loc avait lancé cette phrase, farouche.
Elle me consulta en essuyant la sueur sur son front.
— Vous n’êtes pas de mon avis ?
Je la fixai sans répondre. Elle insista.
— Il y a des gens dont la vie est vaine. Ils ne servent à rien.
— Ils font des enfants ?
— Oui, ils font des enfants ! Des enfants comme eux, des enfants qui ne servent à rien ! Ah ça, ils se reproduisent... Mais vous n’allez pas vous réjouir que des inutiles fabriquent de nouveaux inutiles, non ? Si c’est cela, le sens de la vie, très peu pour moi, je ne signe pas, je démissionne.
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Pour y parvenir, il faut d'abord accepter notre fragilité, nos défaillances, nos tourments, notre perplexité; abandonner l'illusion de savoir; faire le deuil de la vérité; reconnaître l'autre comme un frère en questionnement et en ignorance; cela s'appelle l'humanisme.

Pour s'y maintenir, il faut aussi lutter contre la peur, celle de l'échec, celle de la vie, celle de la mort; cela s'appelle le courage.

Pour y persévérer, il faut exhaler ce qu'il y a de meilleur en l'homme, de beau dans le cosmos, d'admirable parmi la création; cela s'appelle la hauteur.
pour s'y sentir bien, il faut dépasser la tristesse, , le désarroi, la haine du provisoire, le besoin de posséder; on doit préférer ouvrir les bras, privilégier l'énergie, célébrer l'existence; cela s'appelle la joie.

Humanisme, courage, culte de la hauteur, choix de la vie: voila les quatre propositions de Beethoven.
On appelle cela une morale.
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Il cogita et me répondit avec sérieux :
- Bien que je ne sois pas pénaliste, à ma connaissance, personne n'a jamais ôté une vie pour supprimer un con.
- Jamais ? C'est désespérant, non ?
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