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3,17

sur 120 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" Un roman sur la bourgeoisie que l'on méprise, l'amitié que l'on mésestime et la mort qu'on cache", dixit la quatrième de couverture...

Et surtout un roman fulgurant. Cent quarante-sept pages qui défilent à toute allure et qui sont bien plus qu'un roman, parce qu'elles ont l'odeur de la vérité, de la vraie vie. A peine romancée cette histoire est comme une biographie qui ne dit pas son nom. Des points commun entre le personnage d'Esther et l'auteure, au niveau de la date de naissance, du métier ont comme un air de vécu. Et puis, pleins de références ,de noms de marque, etc...

Août 2018, Héloise a un cancer, un de ceux qui n'offre aucune chance...
Et dés le début, on sait comment cette histoire va finir .
Entre temps, on aura lu la rencontre en sixième entre Esther (la narratrice) et Héloïse, deux gamines issues de milieux privilégiés même si la bourgeoisie n'est pas la même selon si l'aisance finacière est ancienne ou récente. Elles habitent à Paris dans un des plus beaux quartiers, vont dans une des meilleures écoles (l'école Alsacienne , une école privée qui va de la maternelle à la terminale, où étaient les enfants du couple Hollande/Royal. ). Les vrais bourgeois sont dans l'entre-soi...
Cette amitié les réchaufera toute leur vie de 1978 à 2018 . En 2020 Esther écrit cette histoire... sans Héloïse.
Et elle raconte : l'école, le retour à la maison quartier du jardin Luxembourg, les croissants aux amandes, les baskets Stan Smith, les ballerines Sacha, les murs fleuris Laura Ashley des chambres de jeunes filles de bonnes familles, l'élection de Mitterand, un des parents d'élèves devient ministre, plus tard ce sera un ancien camarade de classe... Les garçons qui ne les regardent pas, les vacances aux bons endrois , leurs parents.
C'est très rapide, Colombe Schneck va à l'essentiel se servant d'une enquêtrice sociale pour faire comme une étude sociologique de ce que sont (ce qu'étaient ) les bourgeois parisiens de ces années -là.
Ça s'appelle "Deux petites bourgeoises", ça pourrait s'appeller "Les petits enfants du siècle", tellement ça parle d'une époque. Pour ceux et celles qui l'ont connue, ça a un côté "album de photos " qui fait du bien,pour les plus jeunes, je ne sais pas si la sensation sera la même...
Mais tout ça, n'est que la première partie du roman, après ça s'accélére et on arrive à la partie "maladie" et "mort", qui bouleverse un peu. Reflexions sur cette amitié qui a , sans qu'elle s'en rende forcément compte sur le moment, contribué à la rendre plus forte, Esther. Les petites bourgeoises ont eu une enfance privilégiée, tout leur a été servi sur un plateau d'argent : études, métier. Grande stabilité géographique , affective et émotionnelle . Elles n'ont pas eu à déménager, ont pu acheter dans le bon quartier, ont pu reproduire le même itinéraire pour leurs enfants (quartier, école Alsacienne...). Pas souvent bousculées ces filles...La base est solide mais la vie peut te faire des coups de "pute"... divorce,parents qui disparaissent trop tôt, maladie, mort..
La vie , on ne la maitrise pas, mais les douleurs sont plus faciles à vivre avec vue sur le Luxembourg que dans une cité... C'est ce que je retiendrai de cette histoire, la vie n'épargne personne.
Et puis "l'amitié que l'on mésestime", car des fois une amie t'accompagne sur un chemin plus long qu'un mari..
Un roman raconté comme en urgence, peut-être parfois un peu trop court et "clinique", mais qui m'a beaucoup "parlé".
Une excellente surprise.
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Ils en ont, de la chance, les bourgeois. Un magnifique et immense appartement à Paris, une villa chic en Normandie, des vacances à l'étranger, des clubs huppés dans lesquels envoyer leurs enfants pour être certains de rester dans cet entre-soi si cher à leur coeur. Il ne s'agirait pas de laisser n'importe qui entrer dans la famille. Ils en ont de la chance. En apparence. Parce que derrière les voiles sur mesures qui couvrent les hautes fenêtres de ces bâtisses autour du jardin du Luxembourg, la vie n'est pas aussi belle qu'il n'y parait. La bourgeoisie, aussi, meurt de cancers. Chez eux aussi, les amitiés se font et se défont sur fond de jalousie mal placée. On idéalise l'autre, le parquet est toujours mieux lustré dans l'appartement d'à côté.

Héloïse et Esther sont amies depuis leur plus tendre enfance. Si Héloïse est issue d'une longue lignée de bourgeois, Esther, elle, fait partie des « nouveaux riches ». Et si pour les néophytes les deux jeunes filles sont issues du même milieu, il n'en est rien lorsque l'on connaît les us et coutumes de cette classe sociale. Amies depuis leur plus tendre enfance, elles se jalousent et se manquent, s'estiment et se dénigrent. C'est l'amitié, quoi. le « je t'aime, moi non plus! ».

Seulement voilà, Héloïse est morte, bien trop tôt, laissant derrière elle une Esther perdue, qui n'a plus que ses souvenirs pour se rendre compte de la relation incroyable qu'elle a pu nouer avec Héloïse ces cinquante dernières années.

Ce court récit est une petite merveille qui décrit avec beaucoup de justesse et de finesse ce qu'est l'amitié et comment ce sentiment nous permet de nous construire et d'évoluer. Mais Colombe Schneck nous livre également une description à la fois piquante et pince-sans-rire de la bourgeoisie d'hier et d'aujourd'hui.

Une pépite littéraire à ne pas manquer. Un coup de coeur.
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C'est l'histoire de deux amies du 6e, issues de la bourgeoisie, qui se connaissent petites à l'Ecole Alsacienne et se suivent tout au long de leur vie.
C'est une peinture sociale de la classe bourgeoise libérale de la rive gauche, dans les années 1970/80 : époque du couple Sartre/Beauvoir, de l'élection de Mitterand…

J'ai énormément aimé ce livre. Hormis le fait qu'il se passe dans un quartier que je connais bien, et à une époque qui fut la mienne, il aborde des sujets de fond avec une beaucoup de finesse, une très grande sensibilité et poésie.
Il aborde les aspirations, les valeurs et parcours de cette bourgeoisie libérale mais pas seulement. La vie de ces deux filles qui deviennent adolescentes puis adultes questionne les fondamentaux de la vie par lesquels nous passons tous, bourgeois ou non : l'amitié, l'amour, la mort.
C'est subtilement écrit, avec beaucoup d'émotion et de bienveillance.
C'est le premier livre que je lis de Colombe Schneck, que j'aimais suivre dans les années 90 dans « Arrêt sur image » sur France 5, j'ai très envie d'en lire d'autres.
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Un grand merci pour le prêt de ce roman, "Deux petites bourgeoises" de Colombe Schneck.
J'ai découvert la plume de cette auteure à travers les portraits de deux femmes bourgeoises, l'une dont le statut aristocratique est hérité de génération en génération, l'autre qui accède au statut" de nouveaux riches".
Un roman qui décrit des portraits incisifs emplis de vérité, qui révèle si bien la réalité de ces milieux fermés.
On suit l'enfance d'Héloïse et Esther, la naissance de leur amitié, puis leur jeunesse dorée teintée de jalousie . Vient ensuite la réalité de la vie, ses épreuves, nous rappelant qu'aucun privilège ne nous épargne de la mort.
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L'histoire : deux amies, de leurs 11 ans à la mort de l'une d'entre elles, au tout début de la cinquantaine. Toutes deux bourgeoises parisiennes, l'une de la moyenne bourgeoisie, l'autre plutôt de la haute bourgeoisie.



Mon avis : un petit livre qui peut se lire d'une traite, sur deux petites filles devenues grandes, qui n'ont pas toujours eu conscience de la particularité de leur milieu social. Avant tout des amies. Récit autobiogrpahique, je l'ai vraiment ressenti comme un très bel hommage, dont l'extrême pudeur renforce le lien d'amitié, d'affection, de respect. Comme la nécessité urgente de partager la douleur de la perte sans tout partager. Parce que ça ne se fait pas, surtout dans la bourgeoisie bien éduquée. Un livre très agréable à lire, vibrant, y compris et surtout entre les lignes, un très bel adieu, tout léger.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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J'ai pris un peu par hasard ce roman à la bibliothèque municipale en pensant lire quelque chose de léger pour la rentrée. La couverture et le titre laissaient présager de la chick lit, et finalement pas du tout. le récit parle d'une enfance facile et protégée, d'une longue amitié, de la condition des femmes (et pas seulement bourgeoises), de notre rapport à la mort, du deuil. Quels choix éditoriaux absurdes ont été imposés à Colombe Schneck ! Je me suis retrouvée dans ces portraits de femmes finalement pas si libérées, avec ces injonctions dont elles n'ont pas su s'affranchir (je précise que j'ai 50 ans mais que je ne suis pas issue de la bourgeoisie). J'ai aimé quand une amie d'Esther lui conseille à la fin du roman de rechercher un homme aux épaules assez larges et aux bras grand ouverts ...un homme capable de générosité et de partage.
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Esther et Héloïse sont deux petites bourgeoises, mais c'est avant tout l'histoire de leur amitié, des bons moments, des vacances, de leur famille, du temps qui passe, et de tout ce qui ne les épargne pas ... car bourgeoises ou pas la vie est cruelle .... C'est le récit de la vie de tout le monde au final : on aime, on pleure , on est malade, on divorce, on fait des enfants, on déménage, on rie, on meurt ....
Un très joli moment de lecture ⭐️
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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