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Les enfants d'Aliel tome 1 sur 5
EAN : 9782970126614
Sara Schneider (17/09/2018)
4.32/5   55 notes
Résumé :
Lilas fuit pour sa survie. Son poursuivant sur ses talons, elle se faufile entre racines et fourrés. Lorsqu'il gagne du terrain, elle en appelle à cette nature dont elle se sent si proche, afin qu'elle lui vienne en aide. Etrangement, l'individu n'est que très peu gêné par la végétation qui se dresse alors sur son passage.
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Maintes fois recommandé par le vidéaste Linksthesun, ce petit livre de fantasy jeunesse* est très classique mais a un certain charme. (*On reviendra sur cet aspect « jeunesse ».)

Commençons par le positif, car il y a pas mal de choses à dire. Il y a plein de bonnes petites trouvailles de construction d'univers. Cela passe souvent par des anecdotes plus ou moins rattachées à l'intrigue, et elles m'ont permis une très bonne immersion et l'envie d'en découvrir davantage.

Les descriptions sont très sympas. Ce que j'apprécie tout particulièrement, c'est qu'elles racontent une histoire. Par exemple un mur d'enceinte dont les machicoulis sont obstrués par du lierre : avec ces quelques mots, on en apprend sur l'Histoire de la région a traversé un temps de guerre, qu'elle est actuellement en paix mais ne bénéficie pas forcément d'une grande prospérité.

La magie repose sur un concept qui a un potentiel énorme et qui me parle  beaucoup. Les pouvoirs des personnages sont liés à leurs personnalités, et l'utilisation de leurs dons les amène à se plonger dans leur propre psyché. C'est plutôt bien exploité, mais j'aurais aimé que ça aille bien plus loin, que ça gagne en diversité et en profondeur.

Le style est plutôt bon, mais je l'ai souvent trouvé assez plat dans son vocabulaire et ses tournures de phrases. de temps en temps, il cesse d'être seulement fonctionnel, et se permet des phrases qui claquent et qui font mouche.
Le style fait très « roman jeunesse » du fait que le livre nous prend vraiment par la main pour nous expliquer l'intrigue.
Puis de temps à autres cela devient très sanglant, morbide, glauque ou même graveleux. C'est surprenant, et cela fait comprendre très vite qu'il peut arriver n'importe quoi aux personnages, malgre leur jeune âge et l'aspect enfantin de cette aventure.

Le narrateur est omniscient. Certains passages des pensées d'un personnage à un autre sont élégamment liés dans leur thématique.
J'ai trouvé que le point de vue d'Orga (la méchante) se répète pas mal, tout n'étant que noirceur avec beaucoup de généralités sur la condition humaine (au passage : si, il y a d'autres animaux que les humains qui tuent pour autre chose que de la nourriture... les chats entre autres !)

Concernant les personnages, j'ai trouvé Lilas (protagoniste principal) très transparente et assez peu intéressante.
Heureusement qu'il y a Flynn (chat télépathe) pour amener du caractère et de l'humour.
Irika (glaciale et incendiaire) a un énorme potentiel. Elle est une menace potentielle pour la quête, ce qui lui donne une ambivalence intéressante à développer. Jusqu'ici, elle est très taciturne, donc difficile de bien la cerner encore.
J'adore Carson (voleur au grand coeur), et sa relation asymétrique avec Vionel (justicier à la droiture légendaire). Cependant, ça se sent que les chapitres du point de vue de Carson sont là pour servir de béquille à l'histoire du côté de Lilas. Ça aurait mérité d'être plus équilibré, en alternant, ou au moins en les traitant sur un pied d'égalité. 
J'ai eu beaucoup de mal avec Jaz (petit frère de Lilas) : ce n'est pas sérieux de l'emmener dans la quête de sauvetage du monde alors qu'il n'a que 10 ans, et vraiment je n'ai rien compris à sa romance avec son caillou.

Ce qui m'a le plus sorti de l'histoire, c'est la gestion du suspense et de l'action. En effet, les mystères ne durent jamais plus d'une page qu'on a déjà la réponse, voire elle est donné avant l'exposition du mystère, ou bien on n'a aucune clef pour deviner avant la révélation. À plusieurs moments, je lisais pour savoir la suite des événements plus que pour les vivre en même temps que les personnages, ce qui est vraiment dommage en terme d'identification et d'immersion.
J'ai ainsi lu la première moitié en espérant qu'on sorte de l'exposition et du lancement de l'aventure. J'ai trouvé les chapitres sur les aventures de Carson et Vionel bien plus intéressants, puis la suite avec Lilas et Irika a déjà plus d'action et de développement psychologique que le début. Par contre, je ne m'explique toujours pas cette romance avec un caillou, et je ne vois pas l'intention derrière... ^^'

Beaucoup de petites maladresses typiques de la fantasy vanilla m'ont gâché la lecture. (Certaines sont assez subjectives et viennent du fait que j'ai déjà lu beaucoup de fantasy auparavant.)
• Les événements du début m'ont paru assez prévisibles et ne sont plus évoqués dans la suite.
• Les réactions de personnages m'ont semblé un peu étranges, sonnant à côté, notamment à cause de répliques explicatives trop longues, pas ou trop d'étonnement face à des phénomènes surnaturels.
• Ce qui réveille les pouvoirs des élus d'Aliel, c'est de subir une attaque d'Orga. Alors pourquoi Orga les attaque exprès ?
• le mot « Synalion » (= enfant d'Aliel) est utilisé de nombreuses fois pour expliquer la situation à des gens : ce n'est pas en posant un mot que ça explique ou convainque de quoi que ce soit.
• Les personnages avancent en suivant des boussoles en scénarium : ils suivent le don de localisation de Flynn, puis le bras de Jaz inconscient, puis les indications de Flynn alors qu'il refuse de dire où ils vont.

Au final, ce n'est pas un coup de coeur, n'ayant pu m'investir complètement à cause de ces nombreuses petites maladresses. Mais je reconnais le potentiel du concept et je donnerai une chance au tome 2 pour voir comment celui-ci est exploité par la suite.
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I. Ma lecture

A. Un monde vraiment développé

Alors, on est sur de la fantasy (du fantasy ? J'ai jamais trop su lequel dire), ce qui n'est clairement pas mon style de prédilection, je le rappelle. Alors, pour ceux au fond de la classe qui ne s'en souviennent plus (pourtant j'ai fait une vidéo dessus !), le fantastique c'est un petit élément extraordinaire dans notre monde, alors que la fantasy c'est tout un monde extraordinaire. T'as capté la différence ?

Bon, si la fantasy c'est pas mon truc, c'est parce que j'ai besoin d'un fort ancrage « réel » pour entrer dans une histoire. Et pourtant, ici, je l'ai trouvé cet ancrage ! Alors pour plusieurs raisons que je te donnerai tout le long de la chronique, mais on va commencer par le monde. Oui, c'est un monde totalement inventé, avec des royaumes, des lois, une histoire etc… Donc totalement le genre de détails qui me perdent d'habitude. Mais là, je trouve ça à la fois développé ET bien expliqué. Et c'est rare avec la fantasy (je trouve).

Il y a un vrai monde, tu comprends bien que l'auteure a taffé dessus comme une malade, mais c'est pas tiré par les cheveux, il y a pas tout un tas de détails qui va te perdre et perdre en même temps l'intrigue dans cette mélasse. Il y a un très bon équilibre, je trouve !

Et puis, on va pas se mentir, ce qui a aussi favorisé mon ancrage, c'est clairement le fait que ce monde est fucking crédible ! Bon, OK, il y a des animaux qui parlent et des gens qui ont des pouvoirs chelou, mais rien qu'un bon champignon hallucinogène ne pourrait pas te faire voir dans la vraie vie. + sérieusement, si on met de côté la magie, on est vraiment sur un univers cohérent et abouti.

B. La lutte du bien et du mal

Alors, j'ai longtemps hésité pour le public ciblé. Et c'est à cause de ce point, justement !

Niveau psychologie des personnages (on verra ça en détail + tard), le roman est ultra poussé. Les enjeux, les dynamiques sociales etc… On est vraiment pas sur un roman qui se sert de la vague « fantasy » pour faire son petit buzz mais qui reste vite de tout. il y a pas mal de choses qu'un public jeune ne saisirait pas, je pense, ou moins bien.

Mais ce côté « méchant » contre « gentil » qui est quand même très prononcé, je trouve, me fait douter. Dans cette dynamique du bien contre le mal, il n'y a pas trop de nuance et on retrouve un peu ce qu'on peut lire dans les romans jeunesses ou ado. Alors clairement, c'est pas de la jeunesse ! Me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Mais un public ado et jeune adulte est peut-être celui qui convient le + à ce roman à cause de ça.

On a vraiment deux entités (une très bonne et une très mauvaise) qui viennent s'affronter en utilisant les êtres vivants. Chacune a ses « enfants » et les deux clans se tapent dessus presque malgré eux. Je sais pas pourquoi, mais j'ai presque pensé aux Dieux grecs qui se marravaient la gueule par Cité interposée. Sauf que chez les Grecs, on sait pas trop qui est gentil et qui l'est pas.

Par contre ! Ce n'est pas du tout une critique. Non, parce qu'en me relisant, j'ai l'impression de dire « les gentils sont tout beaux et les méchants sont caca », alors que pas du tout. Il y a clairement un camp des gentils et un camp des méchants MAIS les « gentils » ne sont pas des Mary-Sue. Ils ont des défauts, des sales caractères, ils sont pas parfaits, etc… Donc on n'est pas sur un roman qui te donne des envies de meurtre parce que le héro est un martyr BCBG à la mèche de surfer blonde, t'inquiète !

C. Des personnages profonds

Bon, parlons des personnages, justement. C'est ça mon deuxième ancrage dans ce roman. Ils sont très bien développés, ils ont tous une personnalité distincte (ce qui est fortement appréciable), ils ont une histoire et petit pompon sur le gâteau (je dis ce que je veux, OK ?) pour ceux qui ont des pouvoirs, il est lié à leur caractère. Enfin, à leur traumatisme ou leur « disfonctionnement » pour être + précis. Et ça c'est cool, parce que ça vient ajouter de la profondeur à tout ça, mais surtout, ça vient justifier les pouvoirs. C'est pas totalement un truc qui est tombé du ciel, comme ça ! C'est presque au stade d'évolution, genre, pour survivre à leurs failles, ils ont développé ce pouvoir et ont compensé.

On n'est pas sur des personnages stéréotypés, dans le sens où, oui on retrouve des schémas de personnalités, mais c'est simplement parce que c'est la chose la + logique ! En fait, à mes yeux, quand un trait de caractère est aussi cohérent, ce n'est plus du tout du cliché pour moi, c'est juste une évidence. Et c'est un des talents de Sara, je pense : créer des personnages 100% cohérents sans jamais tomber dans le stéréotype.

II. L'après-lecture

Alors, très bonne surprise pour moi qui débute toujours un roman fantasy avec appréhension. Comme je l'ai dit tout le long de ma chronique, c'est un roman qui est tellement bien réfléchi et monté qu'on est pas perdu et ça fait du bien. La plume de Sara Schneider est très agréable, et par moment on sourit face à des petites blagues bien placées.

J'ai du mal à vraiment classer ce roman. Est-ce que c'est du divertissement ? Est-ce que c'est une analyse de la nature humaine ? J'ai envie de dire que c'est un peu des deux. Trop profond pour n'être que du divertissement et pourtant, il me manque un je-ne-sais-quoi pour que je sois totalement marquée à vie par cette lecture en mode « Oh, putain ! Ma vision du monde est changée à tout jamais ! ».

III. PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Il y a un truc, je le sens. Peut-être que l'auteure l'a effleuré du bout des doigts dans ce premier tome (qui est d'ailleurs son primo-roman si je me trompe pas, donc GG pour cette qualité dès un primo-roman !). Peut-être qu'elle développe tout ça + tard ? Pour avoir la réponse, bah faudra tout simplement lire la suite.

Pour moi, c'est une très belle découverte. Encore une fois, sans être le livre qui m'aura le + marqué cette année, je suis super heureuse que ce soit mon dernier service presse. Je suis heureuse de finir sur cette note super positive.
Lien : https://www.melaniedesforges..
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Avant même d'ouvrir un roman ou d'en lire son résumé, je m'attarde assez longuement à sa couverture. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est juste sublime. On s'écarte énormément des tendances actuelles et on en revient à l'essentiel. Une jeune fille. Un jeune garçon. Un chat qui projette une ombre de lynx. Une forêt sombre qui débouche sur une certaine clarté. L'essentiel.

Lilas avait tout pour être le centre névralgique de ce premier tome et des suivants. Après une courte introduction, elle se découvre un don, qui couve en elle depuis quelques années, et qui lui permet de « contrôler » la nature qui l'entoure. Alors que tout se passait paisiblement, l'héroïne se retrouve face à un mal qui guette ses contrées. L'une de ses proches n'hésite pas à se nourrir de légumes, pourtant douteux (empoisonnés), et succombe rapidement malgré les efforts de l'apprentie homéopathe. Quelle ne fut pas la surprise de se trouver, sur la route du retour, face à un tueur souhaitant l'égorger dans les formes.

S'engage ensuite la rencontre qui déclenchera les « hostilités ». Lilas découvre, par l'intermédiaire d'un étrange chat qui lit et parle dans les pensées, qu'elle est dotée d'un don merveilleux distillé par une certaine Aliel dans l'objectif de défendre son monde d'une menace oubliée depuis plus de 1000 ans… et que l'on prénomme Orga.

Alors que l'on se dirigeait, avec une parfaite maîtrise, vers un roman plutôt classique où le narrateur nous conte des aventures héroïques semées de diverses embuches que le héros contourne haut la main, Sara Schneider est parvenue à remettre en cause mes certitudes. Subitement, et sans que l'on s'y attende, d'autres personnages sont entrés dans la ronde à un moment stratégique judicieusement choisi. Les changements de narrateur, pourtant peu fréquents, ont permis de rendre cette lecture beaucoup plus addictive qu'elle ne l'était déjà.

En effet, alors que l'on touchait du doigt certaines révélations, que l'on allait en apprendre davantage sur les personnages (notamment Irika), l'auteur bouleverse notre train train en nous proposant de découvrir l'histoire de Carson, robin des bois moderne, qui, à l'aide d'un don dont il n'a pas vraiment connaissance, tente de déjouer les petites arnaques des commerçants locaux… Et cela va bouleverser totalement la lecture de ce premier roman ! Sara Schneider coupe, au pire moment possible, l'intrigue pour en commencer une autre. C'est un vraie supplice de nous tenir en haleine avec autant de brio.

Malgré un âge « avancé » (à peine la quarantaine), Sara Schneider nous propose un récit très abouti grâce à une plume très légère et authentique. Les lecteurs sont parfaitement conscients que ce texte sort de son imagination. Et pourtant, l'immersion est totale et l'écriture y est pour beaucoup. Elle nous emmène de son univers, dans l'univers de ses personnages qui possèdent une vraie âme où l'on se demande, très sérieusement, si l'auteur n'a pas été témoin, dans une autre vie ou sur une autre planète, de ce qu'elle nous propose.

Je dois vous avouer avoir ressenti une pointe de déception à l'approche du grand final de ce premier tome. Ce que j'apprécie le plus dans une saga littéraire, c'est que chaque tome possède une intrigue qui lui est propre (tout en proposant une intrigue conductrice qui sera suivie de premier au dernier roman).

Les enfants d'Aliel, tome 1, ne déroge pas à cette règle. Et pourtant, l'auteure a tardé à nous le faire comprendre tant le dénouement final est intervenu très tardivement (dans les 5 dernières pages) et non sans nous avoir torturé pendant une 20-30aine de pages, mais sans vraiment nous laisser le temps de dire « à bientôt » aux personnages qui venait de nous accompagner tout au long de notre lecture.

Peut-être aurait-il été plus judicieux de proposer une fin plus précocement ou du moins continuer cette dernière sur quelques pages supplémentaires le temps d'une remise au calme plus sereine, moins précipitée, pour ensuite se quitter sur l'objet du prochain tome (un peu à l'instar de Terry Goodkind dans L'épée de vérité).



Les points positifs

- Une intrigue forte, qui nous accompagnera pendant 5 romans.
- Une plume enchanteresse et authentique.
- Une immersion totale.
- Quelques rebondissements qui nous tient en haleine du premier au dernier chapitre.
- le lecteur doute jusqu'à la toute dernière page.

Les points négatifs

- Certains noms sont difficiles à prononcer. Vous me direz que cela n'a pas d'importance, mais j'aime beaucoup prononcer le nom des personnages et les lieux à voix haute pour une immersion totale.
- Un dénouement un peu précipité. du moins, après l'ultime rebondissement. J'ai toujours un peu de peine à laisser « tomber » les personnages aussi rapidement.
Lien : https://leparfumdesmots.blog..
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Comment résister à la découverte d'un roman qui vient de chez moi? Impossible! J'éprouve toujours un énorme plaisir à découvrir des ouvrages écrits par mes compatriotes et à en parler autour de moi, surtout quand ils sont aussi excellents que ce premier tome. Il n'y a pas à dire, l'autrice nous emporte dans son histoire dès les premières phrases et nous retient entre ses filets jusqu'à la toute fin.

Nous découvrons une jeune héroïne, Lilas, qui va devoir faire face à une situation totalement inédite et terrifiante. Qui est cette bête qui lui veut du mal et d'où vient-elle? Après un début aussi accrocheur, haletant et intrigant, l'autrice nous plonge dans un récit qui cache bien son jeu. Aux côtés de Lilas et de ses compagnons, nous allons entamer une quête hallucinante et mouvementée qui va nous permettre de découvrir petit à petit l'univers riche et complexe dans lequel ils évoluent.

J'ai vraiment adoré tous les personnages, avec une mention spéciale pour Flynn. Les suivre est tout bonnement passionnant et à peine apparus dans le récit, nous nous attachons déjà à eux. Entre humour et danger, l'autrice les conduit inexorablement vers leur destin, nous faisant craindre constamment le pire pour eux. Les rebondissements sont nombreux et nous permettent d'en apprendre toujours plus sur ce qu'ils sont et pourquoi ils sont là, grâce entre autre à des retours dans le passé riches en informations et en émotions.

Son style est fluide et très imagé, au point d'avoir l'impression de vivre l'histoire en direct et de la voir défiler sous nos yeux. Ce premier tome a tout pour plaire à un très large public, car il aborde des thèmes variés et passionnants. J'ai eu beaucoup de mal à m'arrêter à la fin du premier tome, tellement j'avais envie d'enchaîner avec la suite, mais il faut savoir aussi déguster les bonnes choses et ne pas les terminer trop vite. Aussi, le tome 2 est prévu pour le mois prochain.

En bref, l'autrice déborde d'idées et nous offre un début de série addictif qui nous donne envie de retrouver de suite ses personnages si attachants et son univers passionnant.
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Coup de coeur ! Un bijou de Fantasy bien trop méconnu !

Merci à Sara Schneider de m'avoir permis de découvrir son univers, et quel univers !

Ce qui m'a d'abord impressionnée est le style, car il réussit la prouesse d'être beau, genre vraiment élégant, et fluide à la fois. le bon mot est toujours trouvé pour nous décrire telle action, telle émotion, tel paysage, et le vocabulaire est vraiment poussé et précis. Les personnages vont sur un bateau ? Hop ! du vocabulaire maritime. Il faut décrire un château ? Paf ! La plume se fait architecte médiéviste. Et pourtant la lecture n'en est jamais alourdie, ni ralentie : au contraire, j'ai pris plaisir à toutes les variations de cette plume qui sait si bien s'adapter à son environnement.

Le deuxième point fort qui m'a sauté aux yeux est la vitesse à laquelle on s'attache aux personnages. À l'origine de ça, une caractérisation des personnages bien construite, bien dosée et cohérente dans son développement. J'ai tout de suite pris en affection Lilas et son frère, puis par la suite Irika et Carson. Ils ont non seulement des caractères et des habiletés différentes, mais aussi un passé et une existence sociale cohérente avec leur environnement. Je l'ai pas encore parlé de Flynn et de Locus, et pourtant ce sont également de belles réussites, à la fois ressorts comiques et moyens d'en connaitre plus sur le fond de l'histoire tout en gardant une zone de mystère...

Les personnages me font embrayer sur un autre point fort : l'univers. On sent une cohérence et une richesse qui n'attend plus qu'à être explorée, mais tous les ressorts socio-économico-politiques nous sont transmis à travers les personnages et leurs buts respectifs, ce qui facilite l'ingestion des informations tout en teintant d'affect chaque élément du monde que nous apprenons. J'ai hâte d'explorer un peu plus aux côtés de enfants d'Aliel dans les prochains tomes !

Je n'ai pas encore parlé de l'intrigue. Ce premier tome n'est en quelque sorte qu'une introduction, un "éveil" pour une grande quête à venir. Cela peut paraitre un peu frustrant quand on s'est autant attachés aux personnages et à l'univers, mais il se passe déjà tellement de choses dans ce tome que ce sentiment n'est pas prédominant. Les évènements de ce premier tome font surtout partie d'une lutte pour la survie pour des personnages se découvrant soudain un don, dans le cadre d'une grande lutte du bien et du mal dont ils ignorent tout. J'ai beaucoup aimé les petites incursions au début des chapitres qui donnaient quelques bribes d'informations sur l'origine de cette quête au lecteur. On devine que les choses sont plus complexes qu'elles paraissent, et j'ai hâte d'en savoir plus.

Bref, il s'agit d'une excellente découverte et je n'en aurais sans doute pas fait le tour en une seule chronique. Il ne reste plus qu'à lire la suite pour revenir vous en parler !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'humain est faible et malléable. Son corps donne l'illusion de la solidité, son esprit, une fausse idée d'unité. En réalité, l'humain recèle quantité de défaillances, de vides, de nœuds inextricables qui sont autant de tares qu'elle peut exploiter. Le cerveau est son terrain de jeu favori. Maintenant qu'elle est plus forte, elle parvient à saisir les idées au passage comme on attrape un papillon. Elle repère l'individu le moins coloré, celui dont le vol est heurté et difficile, et elle le capture. Elle lui insuffle ensuite grandeur et puissance. Ses défauts sont amplifiés, ses difformités deviennent monstruosités. Orga couve les idées noires, telle la mère protectrice d'une descendance laide et perverse. Elle transforme la peur en terreur, la tristesse en déprime, les mauvais souvenirs en cauchemars obsédants. Certains caractères particulièrement positifs et équilibrés lui résistent un temps, mais elle guette, patiente, la faille inévitable qui lui ouvre toute grande la porte des pensées.
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Si Justi était un roc, Achillée était pour Lilas une vallée verdoyante. A eux deux ils dessinaient un paysage immuable dans lequel elle avait rebâti sa vie après la perte de ses parents. Mais aujourd'hui ce panorama de solidité et de paix semblait trembler sur ses fondations.
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