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EAN : 9782266032384
Michel Lafon (01/01/1900)
2.97/5   15 notes
Résumé :
Que connaissons-nous de Romy Schneider ? Les magazines nous ont livré sa vie en technicolor ou en noir et blanc : son enfance dorée, ses débuts féeriques dans « Sissi », sa tumultueuse histoire d’amour avec Alain Delon, la mort tragique de son fils… Pourtant, les innombrables visages de Romy, de « La Piscine » aux « Choses de la vie », du « Crépuscule des dieux » au « Vieux fusil », semblaient raconter une autre histoire… Avec la publication de ce journal, le voile ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Romy Schneider est mon actrice préférée, j'ai vu la quasi-totalité de ses films et lu de nombreux ouvrages sur elle.
J'ai pourtant hésité longtemps avant de lire Moi, Romy (Le journal d'une vie) car il ne me semblait pas très élégant de lire son journal intime. Mais j'ai appris qu'une grande partie de ce journal avait déjà été publié du vivant de l'actrice lorsqu'elle était encore une débutante. Aussi j'ai mis mes scrupules de côté et je me suis procurée le livre d'occasion car il n'est hélas plus édité.

Le livre est découpé en plusieurs parties : il s'ouvre sur un témoignage de Magda Schneider, sa mère, et se poursuit par les écrits de Romy (l'internat, les débuts au cinéma, la tournée américaine, sa vie avec Alain Delon, son mariage...).

Le premier journal est un vrai journal intime dans la pure tradition adolescente : date écrite en grand, parfois l'heure, suivies de réflexions de la jeune Romy sur sa vie d'adolescente. La lecture de cette partie est la plus amusante car on pénètre dans l"intimité d'une enfant qui s'ennuie dans son internat, loin de ses parents, et qui fait déjà des rêves de cinéma.
Romy était une jeune fille fraîche, ayant les préoccupations des filles de son âge, témoignant cependant par instant d'une grande maturité. Mais la plupart du temps, elle faisait des réflexions d'une naïveté touchante.
Il est très émouvant de découvrir les rêves et les espoirs de Romy à la lumière de sa vie de femme. Nous savons, en lisant ces lignes, ce que sera sa vie et on ne peut pas rester indifférent face aux réflexions d'une jeunesse en quête d'amour et de réussite.

En grandissant, les obsessions de Romy restent les mêmes bien qu'elle les exprime différemment. Elle désire plus que tout être actrice, avoir une brillante carrière, être aimé du public, se mettre en danger tout en ayant une vie personnelle épanouie. Ce ne sera jamais le cas : Romy ne réussira jamais à concilier sa vie professionnelle et sa vie de femme.
Pourtant, elle a essayé mais son désir de tourner sera toujours plus fort que tout. Au fil des pages, on découvre une Romy ambitieuse qui veut prouver qu'elle n'est pas Sissi, qu'elle peut tout jouer. En même temps, on découvre une artiste fragile, en proie au doute et terriblement indécise. Par exemple, pendant des mois elle évoque son désir de faire du théâtre en Allemagne puis, elle dit le contraire.
On découvre aussi (et surtout) une mère, une épouse, une femme. Une femme passionnée qui a choisi de partager la vie d'hommes qui n'étaient pas faits pour elle. D'hommes qui n'ont pas su la comprendre ou qui n'ont pas su l'apprivoiser. Delon, Meyen, Biasini... des hommes très différents des uns des autres, qu'elle a profondément aimé mais qui lui demandaient d'être ce qu'elle n'était pas.

La naissance de David sera, avec celle de Sarah, l'événement le plus heureux de sa vie. C'est dans le rôle de mère que Romy semble la plus heureuse.
Après la naissance de David son journal est peuplé de réflexions et d'anecdotes sur l'enfant. Romy en est folle et je n'ai pas pu lire ces lignes sans sentir ma gorge se serrer. Je reconnais que j'appréhendais de lire la dernière partie, la mort de David, le chagrin de Romy...
Une seule ligne sur la mort de son fils, écrite à sa mère. Une seule ligne mais la plus déchirante que l'on puisse lire : "Mammi, mon enfant... mon enfant est mort..."
Le reste du livre est court, Romy ne survivra que 10 mois à son petit garçon, mais il témoigne de la ténacité de cette femme complexe. Elle s'accrochera au cinéma, se battra pour que La Passante du Sans-Souci voit le jour, elle essaiera de vivre encore malgré l'absence mais le chagrin sera le plus fort.

Ce livre m'a permis de découvrir une artiste en quête de perfection, ambitieuse, orgueilleuse mais doutant beaucoup. J'ai découvert une femme fragile en quête d'amour. J'ai découvert une mère fabuleuse, aimant ardemment ses enfants.
J'aimais beaucoup Romy Schneider. Maintenant je l'adore.
Lien : http://ilovecinema-potzina.b..
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Comme beaucoup, j'ai été éblouie par le talent d'actrice déployé par Romy Schneider, au cours de sa flamboyante carrière débutée lorsqu'elle avait à peine quinze ans, et qui a su au long du quart de siècle suivant évoluer en offrant au public des rôles de plus en plus exigeants, superbement interprétés avec une sensibilité à fleur de peau et offrant d'elle l'image lumineuse d'un visage captant et restituant la lumière comme peu en sont capables.
Aussi ai-je pioché avec gourmandise ce "moi, Romy - le journal de Romy Schneider " dans la boîte à livres de mon quartier.
Déception ! car, il ne s'agit pas à proprement parler d'un journal. le titre est bigrement mensonger.
De journal, il n'y a guère que celui qu'elle a tenu de treize à quinze ans, celui d'une très jeune fille naïve dont les réflexions pleines de la fraîcheur de la prime jeunesse amènent un sourire amusé et attendri aux lèvres du lecteur. Puis, quelques extraits principalement rédigés jusqu'à sa rencontre avec Delon et sa venue en France, qui permettent d'entrevoir l'évolution de la très jeune fille jusqu'à la maturité de l'âge adulte, où elle exprime son désarroi devant le rejet du public allemand et son constant désir de se consacrer au théâtre.

Sinon, eh bien, pas grand chose d'intéressant à piocher dans cette accumulation d'éléments factuels, tirés de divers interviews, hors peut-être la rencontre avec Visconti et la genèse du montage de la pièce "Dommage qu'elle soit une putain", jouée à Paris, qu'elle raconte par le menu, où elle a fait preuve d'un fameux courage, assorti d'une bonne dose d'inconscience, pour avoir accepté un rôle exigeant, alors qu'elle ne parlait pas encore très bien le français, qu'elle n'était jamais montée sur les planches et qu'elle n'avait pas pris le moindre cours de théâtre !!!
Le plus intéressant reste sans doute l'iconographie largement composée de photos personnelles.
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Où je l'ai acheté ?
Trouvé dans une boite à livre à Mérignac

Résumé
Extraits du journal personnel et d'interviews de Romy Schneider

Style
Style oral, répétitions incluses. Mais cela me parait logique ici…

Oui…
Comprendre un peu mieux qui était Romy et comment elle a vue sa carrière, ses doutes et ses joies

Non…
Tout d'abord c'est assez étrange de lire le vrai journal de quelqu'un qui n'a pas donné son autorisation, encore plus de lire l'introduction de sa mère surtout quand on sait quel étrange personnage elle était et comment elle a dû trier les textes (par exemple la rumeur sur son lien avec Hitler a bizarrement disparu…).
Ensuite clairement le mythe en prend un coup : indécise, peu lucide, coincée entre son statut de star et d'actrice ce texte dessine les contours d'une
personne bien étrange, a des kilomètres de celle que l'on veut voir à l'écran.

Au final…
Malaise. Probablement ultra remaniés et passablement voyeurs, ces mémoires instillent un goût bien étrange.
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Un journal plein de sa sensibilité de femme, où elle écrit et partage ses doutes, ses faiblesses et ses aspirations, ses succès, ses ambitions. Elle écrit aussi ce qui lui crée des joies et des peines avec sa plume qui nous montre son goût de perfection et d'absolu.
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Ce livre n'est pas à proprement parler un journal intime, contrairement à ce qui est annoncé. Il s'agit en fait de plusieurs témoignages mis bout à bout : un long article de Magda Schneider relatant l'enfance de sa fille (mais de manière très subversive, voire tendancieuse), des extraits du vrai journal intime prénommé Peggy que Romy tint à l'internat Goldenstein entre treize et quinze ans; ce qui suit après n'est que la compilations des déclarations et interviews diverses que Romy fit ensuite tout au long de sa vie. Néanmoins, il s'agit d'un témoignage pertinent et agréable à lire.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
20 mai 1954

A vrai dire c'est un sale métier d'être actrice de cinéma.
Actrice ! Il faut s'y donner de tout son cœur. Et, à un autre moment, il ne faut pas. On est assis ou debout, on crie, on pleure. Il faut se laisser aller, vivre la situation si on veut bien la rendre. En même temps, il faut garder ses distances, ne pas perdre la tête.
Je sais que je peux m'identifier au personnage que j'interprète.
C'est comme un poison qu'on avale, auquel on s'habitue et qu'on maudit en même temps.
J'ai quinze ans. J'ai vécu chez Mamie à Berchtesgaden, j'ai été à l'école primaire, puis en pension. Et me voilà soudain à faire du cinéma. Et je dois jouer pour la première fois des choses dont je n'ai aucune idée.
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14 décembre 1954

C'est une sensation curieuse, quand je sors dans la rue maintenant. Parfois les gens se poussent du coude en disant : "N'est-ce pas Romy Schneider ?"
Et ils me dévisagent.
C'est agréable et agaçant à la fois. Je me sens tiraillée. Une fois je suis fière, une autre fois j'aimerais m'asseoir dans un bistrot et manger une saucisse sans que personne ne me regarde et ne m'examine pour voir comment je m'y prends et si je me tiens bien à table. Ou si au contraire je me tiens mal et pourquoi.
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C'était une face de la médaille : amour, passion, et un sentiment de liberté indomptable.
J'ai découvert l'autre face plus tard. Quand la première ivresse fut passée.
J'avais surestimé mes forces. Extérieurement, j'étais libre, naturellement. J'avais coupé les ponts derrière moi, j'étais partie pour Paris contre la volonté de ma mère et de mon beau-père, je vivais avec un homme auquel je n'étais pas mariée. Mais intérieurement ?
On dit trop facilement : "Je me moque de ma famille. Je vis enfin ma vie."
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1957 : Eh bien, je suis une enfant bien sage.
Quand je suis à ces stupides soirées et que je ne dis rien, les gens pensent sûrement que je ne suis qu'une oie sotte et fade. Mais que dire ? Comment allez-vous ? Very glad to see you?
Il faut que j'y réfléchisse.
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En bas de l'escalier se tenait un jeune homme trop beau, trop jeune, trop bien coiffé, habillé comme un gentleman, cravate et costume trop à la mode. Alain Delon.
Même le bouquet de roses qu'il avait à la main était trop rouge.
J'ai trouvé l'ensemble de mauvais goût et le garçon sans intérêt. Lui m'a trouvée à vomir. C'est ainsi qu'il s'en est exprimé plus tard.
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Vidéo de Romy Schneider
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