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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
LE MESSAGE EST À L'INTÉRIEUR...

Mlle Else est, vue de l'extérieur, une jeune fille bien sous tous rapports : Jeune (19 ans), belle, charmante, élégante, vive ; elle est - du moins pour les apparences - de bonne famille bourgeoise, fille d'un avocat d'affaire de la Vienne de la fin du XIXème (ou du début du XXème. L'auteur nous donne trop peu d'éléments pour mieux situer l'époque. La nouvelle est de 1924) et réside en villégiature dans un palace italien avec sa tante.

Coup de tonnerre : une rapide missive de sa mère l'informe du drame en action. Son père s'est (une fois de plus, mais nous ne l'apprendrons qu'au fil du récit) mis dans une situation financière tellement délicate - le démon du jeu semble en être d'abord la cause principale - et même illégale qu'il risque non seulement la prison mais le déshonneur le plus infamant, pour lui et, par voie de conséquence, pour la famille toute entière. On comprendra très vite cependant que ce père est un avocat véreux ayant l'habitude de solliciter son entourage pour le tirer d'affaires scabreuses. Cette fois, il semble s'en être pris à l'argent de pupilles dont la gestion des biens lui furent confiés... Sans l'ombre d'un ressentiment, il a donc téléguidé ce courrier, via son épouse, afin que sa propre fille se vende, littéralement, à un certain Monsieur von Dorsday, riche, vieux et libidineux marchand d'art en relation avec son père (lequel est au courant d'une de ses récentes et fructueuses ventes de toiles) et par ailleurs présent dans la station thermale où se repose sa fille. Le courrier demande à Else qu'elle fasse l'emprunt de 30 000 gulden, lesquels deviendront très vite 50 000, le montant dû par ce père indigne étant plus élevé qu'il l'avait d'abord prévu. L'intrigue peut, dès à présent, se nouer.

On peut très vite imaginer les remous, la souffrance, les interrogations intérieures de la jeune femme, qui confinent au pire des dilemmes : sauver son père - et, incidemment, sa famille - de la faillite et de la honte publique ou porter le déshonneur dans sa chair mais sans que nul autre que les deux protagonistes directs de l'affaire - elle, le vieux bougre, moins satyre qu'il y paraît de prime abord mais qui ne se rend pas compte de la portée apocalyptique de sa prétention - en sache rien de concret. En un mot comme en cent, se prostituer pour la survie du clan... D'ailleurs, c'est presque en ces termes qu'elle se pose à elle-même ce qu'on lui demande d'accomplir : «Je ne me vends pas ; non, jamais je ne me vendrai. Je me donnerai. À l'homme de mon choix je me donnerai. Me vendre, ah non. Je veux bien être une dévergondée mais pas une putain.» On peut d'autant mieux les imaginer, ces tempêtes intimes, que tout l'art, magistral, d'Arthur Schnitzler nous y invite. Ainsi, cette nouvelle (il ne s'agit en rien d'un roman mais la densité et le brio avec laquelle elle est exécutée en vaut mille) use-t-elle d'un procédé stylistique encore très nouveau à l'époque, inventé par un littérateur français aujourd'hui totalement oublié, un certain Emile Dujardin, pour sa nouvelle parue en 1887 "Les lauriers sont coupés" et qui sera très rapidement qualifié de "monologue intérieur". Ainsi, tout au long des quelques quatre-vingt pages de ce texte haletant, sans répit, mené tambour battant par un maître de la nouvelle, ce sont les pensées de la jeune femme que l'on suit. À peine sont-elles ici et là entrecoupées de dialogues que la jeune femme échange avec son entourage et qui permettent de créer un pont entre intérieur et extérieur, donnant ainsi encore un peu plus de ressort, de suspens à ce texte diabolique par sa conception et sa réalisation. Ainsi, on "entend" les pensées volubiles, parfois volatiles, toujours en tension, d'Else ; des pensées souvent «coq à l'âne» d'une jeune âme forte et fragile à la fois - un peu narcissique, légèrement "hystérique", elle suit une cure dans laquelle lui est prescrit du véronal - , elle souffre et est évidemment en droit de souffrir que d'être auto-sacrifiée par une famille sans vergogne et sans amour sur l'autel de la faute paternelle, qui ne trouve de sens à sa vie que dans la mise en scène d'une fin qu'elle va mettre en scène mais qui va s'avérer parfaitement ratée, rongée par une culpabilité qu'elle échoue à mettre à l'écart, partagée entre désir immense de vivre, de profiter de l'existence (elle a des rêves de maris riches, d'amants nombreux et de vie plus libre que la société de son temps lui promet) et volonté plus où moins outrée, surjouée de se donner la mort...

Le Docteur Arthur Schnitzler connaissait bien son sujet, lui qui était féru des découvertes du Dr Freud avec lequel il correspondait, lui qui s'intéressait de très près aux avancées de ce que l'on appellerait plus tard la psychanalyse, et plus particulièrement aux premières découvertes d'importance en matière d'hystérie et de névrose, s'intéressant de près aux pulsions inconscientes, aux rêves, etc. Partageant avec son aîné de six ans un judaïsme laïque assumé, l'amour pour une même ville, Vienne, une même profession, la médecine, des auteurs proches voire identiques, il est inconcevable de ne pas lire cette nouvelle incomparable à l'aune du "psychologisme" en cours à l'époque. Mais - et, dans un certain sens, les nazis ne s'y étaient pas trompés qui vouèrent le génial autrichien aux gémonies, l'accusnat de participer à la décadence et à la destruction d'une société antique, parfaite et fantasmée - il ne faudrait pas oublier la dimension sociale - sociétale exprimerait-on aujourd'hui - de ce texte brillantissime. Car c'est rien moins qu'à une société aussi sclérosée qu'abominablement hypocrite que le nouvelliste s'attaque ici une nouvelle fois. Une société dans laquelle l'honneur d'une famille, sa réputation, valent mieux que l'intégrité physique et psychologique d'une femme au commencement de sa vie d'adulte ; une société dans laquelle l'individu ne compte guère sans le groupe et, au sein de ces individualités, où la femme demeure assujettie à la figure masculine (ici : paternelle), même si cette dernière est des plus contestables, des plus immorales et mortifères.

Mademoiselle Else est aussi bien plus que cela. C'est, par la grâce d'un écrivain de génie, le portrait incroyablement crédible d'une jeune femme, certes de son temps par bien des réflexions, par son mode de vie, par son entourage et pour cela certains éléments peuvent sembler aujourd'hui terriblement passés, désuets ; mais c'est aussi une demoiselle excessivement moderne, d'abord parce qu'avec une finesse psychologique inouïe, Arthur Schnitzler nous convainc, dès les premières lignes, que c'est bel et bien une personne vivante à laquelle nous avons affaire et dont, par un pouvoir télépathique incroyable, nous pourrions lire chacune des pensées, parce que c'est une charmante opportuniste qui se sait l'être (sans vergogne mais sans malice non plus), parce que si son âge peut nous la rendre parfois naïve, elle est loin d'être niaise ni godiche. Qu'elle est d'une intelligence redoutable derrière ses sautes d'humeur, ses incertitudes, son désir de faire son devoir mais qu'un très fort sentiment de sa propre liberté de conscience, de son individualité lui permet de contrebalancer afin de la sortir du rôle guindé de la "fifille à son papa ou à sa maman".

Si James Joyce avait utilisé ce procédé deux auparavant (en 1922) dans son célèbre Ulysse, c'est bien plus au personnage de Solal, d'Albert Cohen, que cette Mademoiselle Else nous renvoie et qui en fut d'ailleurs, possiblement, l'un des modèles. Même liberté de ton, même sautes d'humeurs, même virulence, même intransigeances, même envies de bien faire, mais sans que leurs créateurs cédassent pour autant jamais aux sirènes désagréables de l'auto-analyse, du contentement de soi dans la contemplation de leurs créatures. L'une comme l'autre sont dans l'action, dans la vie, mieux : elles sont la vie, et c'est ce qui rend d'autant plus troublant ce véritable morceau de bravoure littéraire, dont il semble en outre qu'il n'était pas un coup d'essai pour Arthur Schnitlzer, une nouvelle datant de plus de vingt-cinq ans auparavant et intitulée "Le Lieutenant Gustl" l'ayant déjà utilisé, sans que la postérité s'en souvienne autant. Quoi qu'il en soit, ce bref texte est indubitablement de ceux dont on peut affirmer qu'il n'a pas un mot de trop ni qu'un seul manque tant il est ciselé à la manière d'un diamant magnifique. Quant à sa brièveté, elle devrait être gage que tout lecteur un rien curieux prenne un jour la peine de lire ce monument des lettres germaniques et de la littérature mondiale tout court : le temps d'un court voyage en train, en métro et c'est le monde qui s'illumine un peu plus d'intelligence et de grâce autour de son lecteur !
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Schnitzler est magistral. Il dissèque avec brio l'esprit de cette jeune fille intelligente, un peu vaniteuse certes, mais surtout dévouée à son père. Nous la suivons dans sa descente en enfer avec émotion. Elle nous livre toute une palette de sentiments au travers de ses réflexions. Je retiens surtout sa solitude. Dans cette bourgeoisie pleine de faux semblants, elle devra assumer seule l'irresponsabilité de ses parents. Ce livre est envoûtant car toutes les tentatives que la narratrice imagine, nous laissent croire qu'une issue est encore possible, et d'un coup de plume _une écriture très moderne_ nous plongeons dans ses doutes, ses craintes, ses peurs. A dix-neuf ans tout est si extrême...
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Tempête sous un crâne.
Injonction pressante pour Else, jeune bourgeoise viennoise en villégiature dans un hôtel des Dolomites. Sa mère la supplie par lettre de quémander de l'argent à un marchand d'art de leurs amis, Dorsday. Il ne s'agit rien moins que de sauver son père de la prison!
Pas facile pour une jeune, jolie et frivole personne de se faire violence en sollicitant ce vieux barbon passablement libidineux de Dorsday!
Une jeune fille encore immature qui va devoir s'humilier pour sauver son père bien aimé.
C'est un soliloque magistral qui va nous être proposé. On passe par toute la palette des sentiments. Les pensées se bousculent, de la plus triviale à la plus noble. Un état d'effervescence qui conduit Else en quelques heures de l'abattement total au fier refus, de la confusion au désespoir sans issue.
Je n'en dirai pas plus. Il faut lire cette nouvelle pour la justesse du ton, la prouesse technique et la tension constante.
On termine sans prendre un moment de répit cette petite centaine de pages extenué... et bluffé d'un tel talent.


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Court roman mais long monologue intérieur, ce texte met en scène le cas de conscience d'une jeune fille confrontée à l'opposition entre l'amour paternel et son propre amour propre.

Quel texte ! Quelle construction magnifique ! le lecteur est plongé dans les pensées contradictoires de Mademoiselle Else, et peu à peu pris dans sa propre logique et avance vers une issue qu'il subodore puis qu'il entrevoit et enfin qu'il comprend.

Else est une jeune fille de la bourgeoisie viennoise en vacances sur la Riviera italienne avec sa tante et son cousin. Alors qu'elle rentre d'une partie de tennis, elle prend connaissance d'un télégramme envoyé par sa mère, à propos des dettes que son père a contracté. Pour sauver son père, sa mère lui demande un petit service. Déchirant ...

Tout est là dans ce roman magistral publié en 1924, à (re) découvrir, qui se lit d'une traite avec une tension croissante à la limite du soutenable.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Un court roman élégant sur de nombreuses choses, dont la théorie de l'attribution: Else est obsédé par l'attribution. Elle s'interroge sur ses motivations, ses sentiments et ce que les autres ressentent ou penseront d'elle. Else est engluée dans une toile d'araignée d'attributions. Et quand son comportement semble s'éloigner de toute rationalité logique apparente, elle est trop consciente de la seule explication que les témoins donneront. Les clients de ce lieu de villégiature chic des Dolomites pour nobles austro-hongrois en quête d'air pur attribuent inévitablement une cause à sa conduite: la folie. L'hystérie. Sinon, pourquoi une jeune femme s'effondrerait-elle nue au milieu du salon bondé d'un Palace juste après le dîner? Qui pourrait soupçonner le chantage sordide dont elle a été victime? Et qui pourrait même spéculer que la cause sous-jacente de la proposition indécente qui lui a été faite n'était autre que le père de cette jeune femme?
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En Autriche, fin XIXeme, le père d'une jeune bourgeoise se retrouve dans une situation financière délicate et il a besoin d'argent afin de s'en sortir. Il sollicite sa fille, Else, en vacances, pour qu'elle demande de l'argent à un proche de la famille, Monsieur von Dordsay. Ce dernier accepte à une condition : admirer Else nue durant 15 minutes. Un choix cornélien s'offre à Else : l'emprisonnement de son père ou la perte de sa vertu !

Mademoiselle Else posée sur ma table de chevet, un dimanche matin brumeux, le combo gagnant d'une grasse matinée culturelle et riche en émotions. Une autre manière de soutenir le spectacle vivant, en attendant la réouverture des théâtre, car il est certain que j'irai voir cette pièce quand la situation s'améliora.

Lue d'une traîte, cette pièce est un chef d'oeuvre, tant dans l'écriture que dans la mise en scène. Résolument moderne, romantique et dramaturgique, l'histoire de Mademoiselle Esle m'a profondément émue. Je suis restée en apnée à chaque inspiration, comme accrochée aux lèvres de l'actrice. J'ai vécu la pièce, imaginé les odeurs de parfum poudré, le toucher velouté des fauteuils. Les photos ponctuant le texte y aidant beaucoup. Voulant prolonger cette immersion, j'ai pris le temps de tourner les pages, de ne pas lire trop vite, de savourer chaque mot, sensation, émotion.

En moins d'une journée, le destin d'Esle se joue devant nos yeux. Elle vit un ascenseur émotionnel, entre fierté, désinvolture et profond désarroi. Est-ce que la beauté sauve de tout? Peut-on tout accepter par amour ? Y compris renoncer à sa liberté de disposer de son corps à sa convenance?

L'écriture est somptueuse, vive et fluide : un monologue, avec très peu de didascalies. Un seul personnage sur scène, ponctué par les voix d'autres protagonistes. L'auteur, comme le metteur en scène, ont su cerner la psychologie complexe d'une jeune femme face à un dilemme dont elle ne sortira pas indemne. Une écriture très féminine !
En plus du texte de la pièce, L'Avant Scène propose un dossier, passionnant, permettant de mettre en exergue certains points de la pièce : interview de la comédienne, Alice Dufour, du metteur en scène etc. Un petit conseil : ne lisez pas le dossier avant la lecture de la pièce, faute de connaître la fin et de perdre toute saveur à la chute finale.
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Else, Else, vous avez dit Else ?
Je mets ma main à couper que l'auteur a dû prendre un grand plaisir à écrire cette nouvelle tourbillon dans la tête d'une jeune femme. Vacillant à chaque seconde, hésitant et tutoyant la folie, la jeune Else nous donne en pâture ses doutes, sa fragilité, sa vulnérabilité, ses peurs les plus profondes.
Schnitzler réalise un tour de force avec sa nouvelle percutante, abordant un tas de sujets sensibles en quelques évocations subtiles : le regard des autres, la posture proie/chasseur entre la jeune F et l'homme qui détient l'argent, le viol potentiel...
Cette incursion dans la tête de la jeune Else, m'a rappelé l'excellent livre d'Adam Levin (Les Instructions : beaucoup plus long et développé, mais un procédé somme toute similaire).
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Un roman très court qui m'a laissée une impression durable. Vu le format il faut être attentif à chaque mot. Ce livre est bouleversant et laisse une marque indélébile. On ressent une vive empathie pour l'héroïne. Récit de moeurs, dénonciation de l'hypocrisie de la société, portrait psychologique d'une jeune fille, ce roman est à lire.
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Je connaissais déjà certains écrits d'Arthur Schnitzler mais pas ce texte, sans doute la plus célèbre nouvelle de l'écrivain autrichien.
« Indispensable » est le mot qui me vient à l'esprit après la lecture de cette histoire.
Étonnamment moderne dans sa forme, ce récit nous livre en une petite centaine de pages les affres et fantasmes d'une jeune vierge piégé dans sa conscience par une proposition « malhonnête » qui sauverait son père de la banqueroute, de la prison et peut-être même du suicide.
Ce soliloque nous entraîne loin dans l'âme d 'Else, dans ses contradictions, ses désirs secrets, ses pulsions et répulsions vis à vis de son corps.
Elsa veut se faire croire à elle-même qu'elle est une dévergondée qui aura des centaines d'amants alors qu'elle n'est qu'une jeune vierge pudique. Déchirée entre une morale puritaine, un désir d'aider son père, et ses fantasmes d'amour physique, la jeune fille passe en quelques secondes d'une acceptation de ce marché immoral à son rejet le plus total.
Et le tourbillon de ses états d'âme s'accélère au fil du récit. On dirait maintenant qu'Elsa « disjoncte » jusqu'à la fin tragique imaginée.
Ce texte datant de 1924 est formidablement écrit. Sa dimension psychologique, son style, son thème, son écriture... c'est un chef d'oeuvre !
Il me vient à l'idée que Schnitzler qui correspondait avec son compatriote Stephan Zweig, aurait pu emprunter pour ce livre le titre d'une oeuvre de ce dernier : « La confusion des sentiments ».
Pour moins de trois euros, il serait dommage de se priver de cet admirable petit livre.


Lien : http://lefantasio.fr
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Voici une lecture très déroutante ! Je dois avouer qu'au début j'ai été déroutée voire agacée par la personnalité de Mademoiselle Else. En effet, l'oeuvre est un monologue intérieur, celui d'une jeune fille dont le père a fait de mauvais placements. Nous plongeons donc dans les considérations de cette jeune fille qui passent du coq à l'âne, dont le caractère est prétentieux et hautain.
Le style se veut volontairement décousu : pas de paragraphe, les phrases s'enchaînent, les sujets fusent, révélant le caractère exalté d'Else.
Mais ce style décousu et ce flot de pensées mettent en relief le trouble de cette jeune femme, jetée en pâture par ses propres parents qui lui demandent de quémander de l'argent à un aristocrate plutôt libidineux. En échange, elle doit se montrer nue.
Le roman est lancé : la jeune femme est contrainte d'accepter mais le bouleversement est tel que la jeune fille panique, en veut à ses parents tout en souhaitant les aider.
Entre devoir et déshonneur il faut choisir....
J'ai aimé la critique sous-jacente de la place laissée aux filles dans la société : elles sont de vulgaires monnaies d'échange pour permettre de conserver la belle image parentale...et patriarcale surtout.
Le glissement vers la folie et le désespoir est rudement bien mené.
Une oeuvre incontournable !
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