L'orage

Je suis contente d'avoir pu découvrir un nouveau polar de cette maison d'éditions et la plume d'un auteur que je ne connaissais pas encore. Ce roman assez court nous propose une histoire qui rappelle les classiques du genre avec sa trame et la façon dont l'intrigue est présentée, et surtout avec son enquêteur, l'inspecteur Bolitch. C'est donc une plongée dans un polar sympathique qui nous est proposée par l'auteur.

L'inspecteur va se retrouver à enquêter sur une affaire bien étrange. Alors que plusieurs personnes fêtaient leur anniversaire, une bombe a explosé et les a tous tués. Pourquoi ? Tel est le grand mystère. Bolitch va donc remonter le cours de la vie des différentes personnes qui ont perdu la vie pour déterrer de nombreux secrets dans un village où tout se sait mais où tout le monde se tait.

Il va aller de découverte en découverte, pour arriver face à une vérité inattendue et qui montrera à quel point il est bien compliqué de se défaire de son passé. Son enquête est très intéressante et nous offre un panel de personnages tous très différents, de quoi plonger dans la vie d'un village et dans le quotidien de ses habitants.

C'est un polar qui fonctionne bien, qui va droit au but, sans fioriture et de façon assez simple, de quoi remplir son rôle de bonne façon. Je ne me suis pas attachée plus que cela aux personnages, mais j'ai aimé suivre l'inspecteur et découvrir le passé des différents personnages.
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Ce n'est pas un coup de coeur pour moi, mais une bonne découverte que je ne peux que conseiller à ceux qui aiment ce type d'enquête. S'il n'y a pas beaucoup d'action, l'histoire s'arrête vraiment sur chaque élément mis en avant par l'inspecteur, de quoi découvrir son avancée pas après pas.

En bref, ce roman met en avant une enquête intéressante à suivre avec son inspecteur qui devra dénouer les fils d'un passé bien mystérieux.

Les éditions ex-æquo nous proposent avec cette novella noire, une nouvelle preuve de leur flair pour décrocher une originalité de style et d'ambiance .Nous voici cette fois-ci dans un polar rural..
Le pitch ? Une explosion détruit dans un petit village paisible, le presbytère qui accueillait sept personnes qui fêtaient leur quarantième anniversaire.
Suicide collectif ? Accident ? Meurtre ? Toutes les pistes seront évoquées avant que l'on plonge dans un passé un peu trouble...
L'intrigue est très bien menée. Et l'on ne peut lâcher le livre qu'à la dernière phrase, au dernier mot. Avis : si vous ouvrez cz mini roman ( 76 pages) acceptez le fait que vous ne pourrez pas le refermer avant le mot fin ;
La faute d'abord au style de l'auteur qui se démarque des écueils généralement vus. Ps un mot de trop ; Les descriptions même participent de l'histoire en installant le climat très particulier qui règne dans ce livre. L'ambiance de ces petits villages et de ces petits bourgs est parfaitement rendue et rapportent mieux que de longs discours ou de laborieuses études sociologiques, l'ambiance de cette « France oubliée ». Parfois on se dit que ce roman devrait être recommandé aux experts qui empoisonnent régulièrement nos écrans.
Les personnages nous sont rendus avec une empathie certaine. Et le portrait de l'inspecteur Solitch rend le personnage principal de l'enquête attachant avec ses manies, ses emportements son entêtement et es goûts musicaux ; On est presque là sur les terres de Ian Rankin ou de John Harvey transposés dans la campagne française. Les amateurs ne seront pas déçus.
Enfin, on trouvera dans ce livre, un coup de gueule contre les petits potentats locaux prompts à étouffer les problèmes qui toucheraient des administrés influente et o, découvrira que le harcèlement ne date pas des dernières années. Un livre qui fera réfléchir en même temps qu'il passionnera les lecteurs exigeants et qu'on oubliera pas de sitôt. Un livre à lire et un auteur à surveiller.

Ce court roman propose une immersion au coeur d'un village Lorrain. Au travers des personnages, et malgré la tragédie, on ressent l'ambiance un peu rude de la vie à la campagne. Dans ce village, tout le monde se connait : les habitants sont restés, pour la plupart, tous ici. Tout se sait : le bouche à oreille, les rumeurs qui se transmettent, les potins sur les uns et les autres... Bolitch dénote dans cette atmosphère mais il ne se laisse pas démonter. J'ai trouvé que ce policier avait l'allure d'anciens flics de séries TV, comme Colombo. Discret, un peu pataud, pas sur lequel on miserait mais qui, en fin de compte, n'est pas si crédule. J'ai bien aimé ce personnage, comme les autres qui sont très authentiques.

Dans une ambiance morose, j'ai assisté à l'enquête à la fois minutieuse et poussive, à l'image de son policier. le récit est plutôt calme, comme si tout était terne : il n'y a pas de dynamisme mais ce n'est pas négatif, cela colle bien à l'environnement. L'atmosphère semble lourde, chargée en émotions. J'ai pu faire mes hypothèses avec Bolitch au fil des découvertes. Lentement mais sûrement, les pièces s'assemblent dans ce petit puzzle dramatique. le suspense est présent et laisse place, petit à petit, à un triste dénouement.

Rapide à lire, ce court roman m'a emportée avec son histoire simple mais efficace. J'apprécie Bolitch, policier nonchalant, étonnant, que l'on a parfois envie de secouer. L'auteur a bien su poser le décor : je me suis facilement projetée dans ce petit village loin de la vie moderne d'aujourd'hui. J'aime bien cette époque, fin des années 90, où l'on ne trouve pas Internet, les téléphones portables... on revient, le temps de l'enquête, à l'ancienne : c'est reposant. Prenante, l'histoire est bien construite : de courts paragraphes qui tiennent en haleine. le récit est entrainant ; l'affaire plausible et palpitante. Agréable, le style de Christian Schott est intéressant et soigné.

La pluie. La nuit. Et l'horreur. L'explosion a déchiqueté les cadavres des sept amis réunis à Ouglange pour fêter leur quarantième anniversaire.
Mais qui a pu s'introduire dans le presbytère pour poser la bombe ? Un opposant à la mairie ? Un activiste révolutionnaire ? Un jaloux ?
̶ Alors, Bolitch ? Aboie le commissaire, tandis que le jeune inspecteur questionne les habitants, arpente le village à la recherche d'un mobile et du meurtrier.
Des rideaux qui bougent sur son passage dans la grand-rue, des « sale flic ! » murmurés à son oreille, des non-dits, des mensonges... Christian Schott réunit dans L'orage les ingrédients d'un bon polar : des personnages présents, des descriptions précises, un suspense permanent.
À déguster.

Une écriture dense qui nous plonge instantanément dans l'atmosphère de ce village lorrain. Les rideaux s'écartent au passage de la ford rouge de l'inspecteur Bolitch, les trognes des habitants se figent, méfiance et curiosité mêlées.
En quelques mots fleuris, Christian Schott saisit l'essence de ces vies rurales, nous régalant d'une galerie de personnages plus vrais que nature. Bolitch, aux méthodes plus psychologiques que musclées, nous entraine avec brio dans cette enquête sur l'explosion qui a provoqué la mort de 7 habitants d'Ouglange. le dénouement claque comme un coup de tonnerre incongru dans un ciel sans nuages.