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Paul Alexandre (Autre)
EAN : 9782277117773
J'ai lu (14/02/2006)
4.22/5   49 notes
Résumé :
En 1954, Sybil Dorsett appelait à son secours le Dr Cornelia Wilbur, psychiatre new-yorkaise. Depuis sa petite enfance, Sybil était sujette à des « passages à vide » pendant lesquels d'autres personnalités se substituaient à elle : Vicky, jeune fille séduisante et raffinée ; Peggy Lou et son sosie Peggy Ann, gamines capricieuses ; Marcia, femme rêveuse et contemplative ; Vanessa Gail, créature aux attitudes théâtrales, etc. En tout seize personnalités différentes, a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quel vieux souvenir que cet ouvrage !! Il me fallait bien une thématique du mois pour le ressortir des tablettes ! Je me rappelle qu'on nous avait demandé de le lire puis de l'analyser en cours de psycho à l'époque - il y a au moins vingt ans de cela déjà - et à quel point j'avais été marquée par cette histoire vraie. Ce récit est absolument fascinant, d'autant plus que ça se passe au début des années 1950, une époque probablement où les cas de dédoublement de personnalité devaient être peu connus et peu traités. Un véritable mystère...

Sybil Isabel Dorsett (née en 1923) a des troubles d'absence depuis son enfance mais plus elle avance en âge, plus son problème s'aggrave. Dans un parcours de vie très compliqué viendra le jour où, en 1954, elle n'aura d'autre choix que d'aller voir une psychiatre. Pourquoi Sybil se retrouve soudainement dans un autre État que le sien et pourtant, elle n'a aucun souvenir de s'être déplacée de l'un à l'autre; en un claquement de doigts elle reprend simplement conscience là où elle est alors qu'elle a l'impression d'avoir été chez elle encore quelques minutes à peine ? Pourquoi Sybil change si souvent de comportement ? Comment se fait-il qu'elle ait l'impression d'étouffer dans sa tête, dans son corps et de disparaître en elle-même sans préavis ? Comment se fait-il que sa personnalité change aussi souvent ? Aussi abruptement ? Qu'elle soit envahie par d'autres noms, d'autres caractères ?

Attention, Sybil ne souffre pas d'un "simple dédoublement" de personnalité...en fait, on lui en a diagnostiqué...16 ! Hommes, femmes, enfants, vieillards prennent possession de l'esprit de Sybil sans qu'elle ne puisse rien contrôler et, c'est complètement hallucinant de voir tout ce qui se passe dans sa vie ! En plus, à l'époque, comment réussir à comprendre ce phénomène...C'est incroyable d'essayer d'imaginer comment fonctionne l'esprit dans ces cas-là.

Chacune des personnalités de Sybil a un nom propre, chacune a une apparence physique différente (ce qu'elle voit lorsqu'elle se regarde dans le miroir, par exemple), chacune a sa voix, sa façon de parler, sa démarche, ses talents propres, ses défauts...par exemple, si une de ses personnalités est douée en dessin, en langues, en sports ou en maths, Sybil est réellement douée dans ces matières lorsque ladite personnalité prend possession de son esprit; jamais lorsque ce sont les autres qui la contrôlent. Tout fonctionne selon QUI est là au moment où cela se produit. Ou bien, autre exemple, si une de ses personnalités est myope, Sybil a réellement besoin de lunettes pour voir au tableau; mais pas besoin si elle est quelqu'un d'autre. Comment se fait-il que son esprit soit puissant à ce point ? Comment se fait-il qu'il soit pratiquement capable de transformer sa physionomie ou d'avoir un impact sur ses capacités physiques ? Époustouflant ! Les mystères de la vie...

On a parfois du mal à endurer notre propre personnalité, imaginons devoir nous débrouiller avec 16 personnes en une seule...Difficile d'imaginer comment quelqu'un a pu vivre ainsi pendant une trentaine d'années ! de quoi devenir dingue. Cette femme a vraiment eu un courage à toute épreuve et je la trouve admirable.

Je n'ai jamais rien lu de semblable. le cas de Sybil semble avoir été unique (en tous cas, parmi ceux publiés). L'auteure, professeure et scientifique, l'a rencontrée ainsi que sa psychanalyste. Son livre est basé sur les notes recueillies en cours de recherches mais il se lit vraiment sous la forme d'un roman. Et c'est excellent ! Car au fur et à mesure, on comprend la source de sa maladie, de ses dissociations. Et, par un travail de guérison mené d'une main de maître, on voit de quelle manière la psychiatre tentera de la ramener à une seule et même personne. Bouleversant !

Un livre qui instruit et qui laisse sans voix ! Si vous ne l'avez jamais lu et que les mystères de l'esprit vous intéressent, Sybil vous dépaysera, c'est garanti !

LC THÉMATIQUE DE JUILLET : LES PRÉNOMS
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Ce livre m'a fait passer quelques nuits blanches, d'une part par la lecture captivante et d'autre part parce que l'histoire m'a hantée pendant quelque temps. Basée sur une vraie histoire, l'histoire est racontée à travers d'une psychiatre qui parle de ses rencontres avec Sybil, une jeune femme schizophrène. Au fur et à mesure on découvre les maltraitances qu'a subi Sybil par sa mère et qui ont fait que Sybil s'est refugiée dans ses multiples personnages. A l'aide de son médecin psychiatre, Sybil arrive à se défaire de ses démons et à se faire "une place" dans la société.

Une histoire bouleversante qui montre que la maltraitance pendant l'enfance laisse toujours et pour toujours des traces.
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Attention, ceci est un coup de coeur!
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Je l'ai acheté lors d'une brocante il y bien 20 ans de cela.
Le résumé m'a interpellé vu que j'étais en plein dans ma formation d'infirmière et notamment en cours de psychiatrie.
On parle d'une jeune adulte Sybil , en proie à des troubles dissociatifs.
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Une multitude de personnalités dans un seul corps.
Au fil de la lecture, on apprend que cette jeune dame a subi des maltraitances.
Je ne savais pas du tout que ce roman était basé sur une histoire vraie.
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Le roman se lit assez vite, ponctué de chapitres différents pour chaque "personnalité".
On se surprend à chercher une solution, à aider Sybil tout au long de ses consultations.
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Une lecture dynamique et finalement assez actuelle. Si vous trouvez ce livre dans une bouquinerie d'occasion, jettez vous dessus, vous ne le regretterez pas!
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Après les mille et une vies de Billy Milligan de Daniel Keys, j'ai voulu approfondir le sujet des personnalités multiples avec ce roman issu d'une histoire vraie, celle de Sybil (un nom d'emprunt) est tout aussi bouleversante je l'ai même trouvé plus attachante que Billy et ses crimes horribles. On apprend à la découvrir…à les découvrir car c'est bien seize personnalités qui occupent la même entité, le même corps. Avec l'aide de la docteure Cornelia Wilbur, Sibyl va découvrir peu à peu ce qui se cache en elle et faire remonter d'atroces souffrances et maltraitances du passé. Pendant les onze ans de thérapie Sybil Dorsett va arriver à fusionner ses personnalités en une seule pour enfin trouver une certaine paix.
C'était bouleversant, on est plongé directement dans l'intimité de Sybil, c'est une femme qui a eu beaucoup de courage pour endurer autant de misères et s'en sortir vivante et libre. On en apprend aussi beaucoup sur la psychologie de l'être humain et ses mécanismes de défense, j'ai aimé ces parties un peu moins romancées et qui se concentre plus sur le trouble de la personnalité multiples quasi inconnu à l'époque et qui a engendré une « épidémie » de cas à la suite de la sortie du roman puis du téléfilm.
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Un roman fort, captivant et poignant, le plus intéressant étant qu'il raconte une histoire vraie.

J'avais peur que ce livre ne soit qu'une simple histoire, narrant des faits et des sentiments, ou qu'au contraire ce soit un étalage de connaissances psychiatriques lourd et incompréhensible. Au final, c'est écrit d'une manière simple et fluide, mais l'histoire est étayée d'informations et de vocabulaire scientifiques qui sont très bien expliqués. Ainsi, ce roman n'est pas seulement une histoire passionnante, c'est aussi quasiment un ouvrage de vulgarisation.
L'idée que j'avais de la « schizophrénie » a été modifiée : je pensais qu'une femme ayant des dissociations de personnalité était schizophrène, mais il semblerait apparemment que la schizophrénie soit une autre maladie mentale.
En tous les cas, ce livre explique bien les traumatismes qui conduisent à développer des personnalités multiples, les raisons, les évolutions, les conséquences, la manière de traiter ce genre de cas… On suit l'évolution de Sybil et de ses autres moi, comment elle apprend leur existence, elle les nie, elle les rejette, elle les accepte puis les aime.
S'il n'est plus édité, c'est vraiment dommage et incompréhensible…
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
à vingt-deux ans, ayant donc atteint depuis un certain temps l'âge adulte, ayant d’autre part obtenu un quotient intellectuel de 170 lors des tests d’intelligence, elle aurait dû considérer comme normal d’être traitée en adulte intelligente. Or, elle ne se sentait jamais ni l’une ni l’autre auprès de sa mère ni même auprès de son père. Ses parents étaient dans la quarantaine quand elle était née ; elle n'avait jamais connu sa mère autrement qu’avec des cheveux gris. Elle supposait que c’était cette relationIsaac-Abraham entre elle et ses parents, ce fossé large de deux générations au lieu d'une seule qui les séparait, aggravé du fait qu'elle était enfant unique, qui expliquaient qu’en présence de son père et de sa mère elle demeurât toujours une enfant. D'une certaine façon ses parents refusaient de la considérer comme une adulte.
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Souvent il lui semblait qu’elle était en train de dormir de jour aussi bien que de nuit. Souvent aussi, il n’y avait aucune ligne de démarcation entre le moment où elle se couchait le soir et celui où elle se réveillait le matin. En de nombreuses occasions, elle se réveillait sans s’être endormie, ou bien elle s'endormait pour se réveiller non le matin suivant mais à quelque moment impossible à identifier.
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Le mot « maintenant » la torturait ; c'était une notion impossible à cerner, car elle ignorait quelle période s'était écoulée depuis le moment où elle était en train d’attendre l'ascenseur. Si seulement elle pouvait se rappeler. reconstituer les événements qui l’avaient amenée ici, peut-être parviendrait-elle à comprendre... Elle ne retrouverait pas la paix avant d’y être arrivée.
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Cette amère solitude avait une compensation. Peggy Lou éprouvait à être indépendante un véritable sentiment de réussite. Isolée, elle s'arrangeait en quelque sorte à se sentir libre – quoique cette liberté-là lui donnât envie de creuser un trou jusqu'au centre même de l'univers.
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Parfois, un malade donne à son médecin dès sa première visite un aperçu de son cas. Mais Sybil, pensait tristement le Dr Wilbur, après près de deux mois, restait renfermée, ne présentait que sa surface la plus extérieure. Dans cette zone superficielle de son existence, le Dr Klinger jouait un rôle important : c’était son professeur de peinture avec lequel elle avait des divergences d’opinion. On y trouvait aussi Stan, qu’elle avait songé à épouser mais qui, à l’analyse, s’était révélé un personnage raide, une figute de bois.
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