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Michelle Charrier (Traducteur)
EAN : 9782070309474
816 pages
Gallimard (09/11/2005)
3.59/5   17 notes
Résumé :
Dans un futur lointain, l'espèce humaine a colonisé la galaxie. Les intelligences artificielles qu'elle a créées ont fini par s'émanciper, enfantant des entités surpuissantes comme 3340 et Choronzon, de véritables dieux. 3340 a voulu conquérir l'univers, asservir l'humanité. Il a été vaincu par Calandria May, une mercenaire bio-améliorée ; mais le général Armiger, l'âme damnée de 3340, a réussi à survivre. Réfugié sur la planète Ventus, Armiger y prépare la résurrec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce roman de science-fiction qui exploite avec brio ,envergure et poésie la thématique des nanotechnologies , de l'intelligence artificielle menaçante et de la terra formation n'est pas un roman sans défauts , mais les quelques impairs que commet l'auteur (un brillant jeune auteur au moment où ce texte est paru au Canada) sont d'ordre narratifs et discrets. Ils ne parviennent pas à rendre ce texte pénible , décevant ou fatigant .
Les personnages sont fonctionnels et les descriptions sont excessivement puissantes (c'est un faible mot) et elles confèrent énormément de cachet , d'envergure et de solidité à l'univers systématiquement dangereux et équivoque de cette planète , où ce qui est vivant (au sens biologique) est tout juste toléré par un environnement à dominante nano et même de la vie on peut dire que finalement elle est assez rare au final .
C'est vrai que par exemple , si l'auteur vous parles du ciel dans ce texte , ou bien d'une simple clairière ou encore d'une lande atypique , mystérieuse et déroutante , ce sera fréquemment grandiose et presque le théâtre d'une quasi hiérophanie .D'ailleurs les hiérophanies ne sont pas rares dans ce roman , et ce qui est déroutant , c'est qu'elles en sont de véritables , plus du fait du recours à un certain lexique que du fait de la présence réelle de divinités . D'une certaine façon il y a des puissances partout dans cette nature qui n'est pas seulement une nature naturelle .
Qui, n'a pas eu l'occasion d'être impressionné devant certaines créations surdimensionnées de l'homme ?
Ces créations qui quelquefois le dépassent au point de le rendre insignifiant devant le produit de sa propre pensée inscrite dans le réel par ses créations . Dans ce roman solide les hommes furent des demiurges qui en créèrent d'autres , et ceux-là , parcourent désormais les horizons de cette planète coloniale, non comme des spectres ,mais tels les maitres de maison. Ils sont bien réels et menaçants et leur puissance les rends plus angoissant encore .De par leur apparente et relative indifférence à tout ce qui est vivant ils sont absolument étrangers .
Ampleur , ambition , envergure , dimension sont des mots qui caractérisent cet univers fabuleux et tellement trop méconnu et le style de l'auteur confère à ce monde de la grandeur , sans être heureusement le théâtre pour un triste langage ampoulé ou encore simplement surchargé , ou encore inapproprié et lassant .
Ce monde est une planète terra formée par des machines qui ont fini par dérailler ,du moins si on se réfère au projet initial qui était de rendre cette planète habitable par l'homme et pour l'homme. Bien certainement cette tache devait être sous control et ne pas rendre ce monde réellement inhabitable . Ces machines à la complexité infinie , constituent une lourde menace de chaque instant pour tous ce qui est vivant sur Ventrus et même pour le reste des mondes qui sont occupés par des sociétés humaines du moins potentiellement.
Ventus , n'est pas inhabitable mais elle est loin d'être un environnement de tout repos , par contre la question est posée de savoir si elle est habitable sur le long terme ? .
Ce qui fait la spécificité de cet univers , c'est cette association entre le thème l'éco-formation et celui de l'émergence d'une conscience chez les agents nano de la terraformation .Il matérialisent de manière imprévue mais pas vraiment nouvelle dans l'histoire de cet univers , un embranchement pseudo-vivant potentiellement rival de l'humanité .
Cette approche « scientifique « est très pointue et elle constitue selon moi le grand attrait du roman et c'est vraiment époustouflant ,car cela est animé de diverses façons dans le récit .
Il y a le point de vue du narrateur sur l'histoire de cet univers et sur la civilisation humaine en général , et il y a aussi celui des divers personnages qui ont un bagage culturel suffisamment différencié pour afficher de façons crédibles des différences notables quant à la perception de cette très curieuse planète , curieusement « animée « ou l'herbe peut ne pas être de l'herbe et avoir son propre agenda !
Voici donc un univers fabuleux très ambitieux , très solide du point de vue prospectif et du point de vue ingénierie planétaire ,avec l'usage symbolique et singulier d'un vocabulaire poétique et grandiose pour ce qui est de nommer les spécifications des différents acteurs technologiques artificiels plus ou moins conscients et plus ou moins complexes , qui sont décrit et évoqué presque à chaque page de ce texte.
Par ailleurs ce monde est peuplé par des sociétés qui sont loin d'être au niveau technologique de leur planète qui elle n'en fait qu'à sa Tête et qui semble se débrouiller très bien toute seule . Ces civilisations sont même inferieure technologiquement du niveau technologique du reste des hommes dans l'espace colonisé par l'humanité , ailleurs sur d'autres mondes.
Le fond de l'intrigue est ni plus ni moins d'empêcher la résurrection d'une intelligence artificielle menaçante qui a déjà existée et qui serait capable de mettre en péril à nouveau la sécurité globale des mondes humains. C'est une forme de guerre finalement que cette problématique nano .
Cet enjeu est grandiose et il est examiné par le petit bout de la lorgnette au fil du roman . le lecteur aura peut-être un peu de difficulté à mesurer ces enjeux à cause d'un sens du détail foisonnant principalement dédié à faire de cette planète un univers réel tout en jouant sur les mots avec l'usage d'un vocabulaire et de concepts quasi métaphoriques parfois et souvent elliptiques au minimum , mais aussi , épiques le plus clair du temps .
Le charme de Ventus tient dans le fait que de par la volonté de l'auteur et de par le choix des mots , le lecteur aura un peu de difficulté à catégoriser les choses et donc à différencier par exemple ce qui est vivant et ce qui ne l'est pas , et il aura de même , du mal à ne pas loger du divin et de la magie , là où il n'y en a pas .Ces procédés ont les charmes accomplis de l'équivoque et de la tension .
Un univers de science-fiction absolument intelligent , original et novateur pour tout dire .
Ce long ouvrage est un petit cycle en fait .
C'est le plus grand texte de terraformation nano problématique que j'ai jamais lu avec Hammerfall et Forge of Heaven de Carolyn J. Cherryh qui sont aussi absolument époustouflants et situés également dans cette problématique nano implacable et hors control .
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Jordan, un jeune garçon travaillant à la rénovation d'un château, veut rattraper sa soeur qui s'est enfuie dans la forêt pour éviter d'être abusée par Turcaret, un riche notable. Il se perd dans celle-ci et tombe sur Calandria May qui a apparemment besoin de lui.
Aventure, hard science avec les nanotechs, ce livre est un mélange des deux plutôt bien réussi.
J'ai ressenti un certain ralentissement vers les pages 500 pendant +- 150 pages, je ne sais pas si c'est dû à l'auteur ou à moi car je lisais le livre pendant mes nuits et j'ai eu de gros coups de fatigue.
Donc pour moi ce livre n'est pas trop mauvais mais pas extraordinaire, d'où ma cote de 3 étoiles.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La forêt appartenait aux vents et aux morphes -leurs serviteurs - Contrairement à ces derniers , les véritables vents ne possédaient pas de forme physique , mais ils vibraient d'une passion monstrueuse , assez violente pour animer la mousse et l'argile . Ils poussaient de l'avant le front boisé , tel un raz de marée ralenti par la ruse au point de paraître quasi immobile , mais néanmoins inexorable . L'été précédent , Jacobe Walker avait voulu arracher les jeunes bouleaux dont ses champs les plus éloignés étaient envahis .Son fils qui avait vu les morphes s'emparer de lui , racontait que les arbres eux-mêmes s'étaient mis en branle à leur commandement .
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