![]() | AuroraeLibri 17 mai 2014
La naissance du mouvement romantique en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe redonne une impulsion nouvelle à cette quête de la profondeur qui retrouve une dimension métaphysique perdue ou occultée par l'essor des sciences et le matérialisme engendré par l'ère des "lumières".Le facteur le plus important dans la naissance du romantisme fut, comme chacun sait, la philosophie kantienne et les amplifications de celle-ci dues à Fichte (1762-1814).La philosophie de ce penseur favorisa en effet l'éclosion du premier romantisme; celui de Novalis avec sa théorie de "l'idéalisme magique", de Friedrich Schlegel, de Schleiiermacher ou encore de Ludwig Tieck.Pour Fichte, en effet, toutes les oppositions énoncées par Kant se résolvent dans une seule opposition fondamentale, celle du Moi et du Non-Moi: le sujet, l'esprit, est le créateur de l'objet, de la nature.L'activité du philosophe (l'acte pur de la pensée) pose, en se posant elle-même, le monde et toutes ses déterminations.Ce qui a séduit les romantiques dans cette doctrine, c'est le "subjectivisme effréné, le dédain du réel, l'exaltation de la vie intérieure".Il en résulte en effet une interprétation résolument neuve de la création artistique en ce que l'artiste, le poète, devient un véritable démiurge qui tire des profondeurs de son Moi les formes et la matière de sa pensée.
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