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Critique de ATOS


ATOS
26 décembre 2016
La frontière invisible. Peut être un des albums de la grande saga des cités obscures que je n'aurai pas totalement apprécié. Bien sûr ici la couleur des pages a la chaleur des sables. Plaisir également est apporté par les dessins de Schuiten. Mais pardonnez, lorsque le sujet devient un objet, j'ai quelque difficulté, parfois. L'énigme du corps de Shkodra, à savoir son vitiligo est peut être la clé, son corps est peur être sans limite, sans frontière. Mais je n'ai pas vraiment saisi le sens que les auteurs ont choisi de lui donner. Par contre la redéfinition d'un espace géographique à des fins politiques m'a davantage intéressé. L'idée de cette fameuse « machine » qui réinvente un savoir en détruisant toute trace de la mémoire passée, de l'histoire des lieux, de ce pouvoir qui est remis et détenu par une « intelligence » dominante sont intéressantes. On peut faire le parallèle de cette fameuse machine avec la numérisation de nos savoirs actuels. Qui numérise, qui valide , qui conserve, qui vérifie  l'authenticité l'intégrité des données que nous chiffrons ? Qui assurera conservation des supports d'origine des données? Où et pour combien de temps ?
Un livre, une carte, une graine, un ADN… Que ferons nous demain des bibliothèques que nous avons constituées ? du terme de bibliothèque nous sommes passé au terme de «  banque ». L'évolution d'un langage révèle parfois la dégénérescence d'une pensée...
Comme bien souvent la fiction rejoint la réalité ; la rattrape quelque fois, la dépasse pour mieux peut être l'anticiper.
Peut être me sera t il donné l'occasion de croiser à nouveau le jeune cartographe lors d'une prochaine étape. Ainsi nous sera t il peut être fourni la réponse à l'énigme que porte Shkoda.
À suivre….
Astrid Shriqui Garain
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